Tribune d'Information sur le Rwanda

Posts from — mars 2010

Rwanda-Justice : en R�publique banani�re, justice inhumaine.

Rose Kabuye rel�ch�e et laiss�e en libert� par la justice fran�aise, Victoire Ingabire priv�e de libert� par la justice rwandaise. Le parall�lisme entre ces deux cas est tr�s instructif sur l�id�e que le r�gime du FPR de Paul Kagame se fait de l�Etat de droit.

Rose Kabuye

Rose Kabuye est cette colonelle de l�Arm�e du FPR actuellement directrice du protocole de Paul Kagame. Elle fut impliqu�e dans l�attentat terroriste du 6 avril 1994 qui co�ta la vie aux pr�sidents Juv�nal Habyarimana du Rwanda et Cyprien Ntaryamira du Burundi ainsi qu�� leurs suites. Ont �galement p�ri dans cet attentat trois citoyens fran�ais membres de l��quipage de l�avion abattu par des missiles sol-air tir�s par un commando du FPR.

En 2006, sur plaintes des familles des victimes et apr�s des ann�es d�enqu�te, le juge anti-terroriste fran�ais Jean-Louis Brugui�re �mit neuf mandats d�arr�t visant des proches de Paul Kagame dont Rose Kabuye. Le r�gime de Kigali riposta par la rupture des relations diplomatiques avec la France. Devenu Ministre des Affaires �trang�res de France, l�ami de longue date de Paul Kagame, le � french doctor � Bernard Kouchner s�employa � bloquer les poursuites engag�es contre les proches de Paul Kagame allant jusqu�� se jouer le r�le de conseiller des inculp�s rwandais au d�triment des plaignants pourtant citoyens fran�ais.

Ainsi, en 2008 il a lui-m�me reconnu avoir conseill� au r�gime de Kagame de livrer un des inculp�s � la justice fran�aise, ce qui permettrait d�avoir acc�s au dossier d�accusation et par la suite chercher comment le fragiliser. C�est ainsi que Rose Kabuye s�est faite arr�ter en Allemagne et transf�r�e � Paris. Cette mise en sc�ne concoct�e par B. Kouchner et P. Kagame donnera lieu � une s�rie d�actions aussi burlesques que m�prisables. Le r�gime de Kigali cria � la surprise et � la trahison de la part de l�Allemagne et rappela son ambassadeur � Bonn. Des manifestations “spontan�es” furent organis�es quotidiennement � Kigali drainant des foules aux cris de � Rendez-nous notre Rose� �. Le FPR n�a pas eu honte de mentir � sa propre population en la jetant dans la rue pour une “cause” que le r�gime savait pertinemment bien qu�il s�agissait d�une mise en sc�ne.

Log�e dans un h�tel de luxe � Paris, apr�s avoir �pluch� le dossier avec ses avocats, Rose Kabuye toujours sous contr�le judiciaire, eu d�abord droit d�aller passer les f�tes de No�l et du Nouvel an aupr�s des siens � Kigali avant de lui permettre d�y rester . Ingabire - KabuyeSa seule parole comme quoi elle se pr�senterait chaque fois qu�elle serait convoqu�e a suffi pour que les juges la laissent en libert� conditionnelle.

Victoire Ingabire Umuhoza

Victoire Ingabire est cette femme politique qui pr�side un parti d�opposition : les Forces D�mocratiques Unifi�es : FDU-Inkingi. Elle vivait en exil en Hollande depuis 16 ans. Cette formation politique est active dans plusieurs pays �trangers. En 2009, ses leaders d�cident d�aller l�implanter au Rwanda en vue de l��lection pr�sidentielle de 2010 et pour laquelle Victoire Ingabire fut d�sign�e candidate des FDU. C�est ainsi que le 16 janvier 2010, Victoire Ingabire d�barque � Kigali pour faire enregistrer son parti, poser sa candidature � l��lection pr�sidentielle, faire campagne et se faire �lire comme Pr�sidente de la R�publique en ao�t 2010. Seulement c��tait sans compter avec le r�gime dictatorial qui n�est pas du tout dispos� � entendre une voix discordante dans le paysage politique rwandais.

- D�s les premiers contacts avec l�administration locale de base, Victoire Ingabire fut physiquement agress�e par des miliciens du parti au pouvoir, son collaborateur tabass� et son sac � main confisqu� ;

- La presse officielle et pro-FPR se d�cha�na contre elle par des attaques souvent personnelles et abjectes. Le seul quotidien pro-gouvernemental � The New Times � a battu tous les records de bassesse dans laquelle peut tomber une presse partisane.

- Elle fut convoqu�e dans le d�partement de recherche criminelle (CID) de la police o� elle fut accus�e de � r�visionnisme, de v�hiculer l�id�ologie du g�nocide et d��tre en contact avec des groupes terroristes � ;

- Son assistant fut jet� en prison, pour dit-on, avoir �t� condamn� in abstentia � 19 ans d�emprisonnement par les fameux tribunaux populaires (on se croirait dans la Chine de Mao).

- Comme le pr�voit la loi sur les partis politiques, elle alla demander � l�administration habilit�e l�autorisation de tenir le congr�s constitutif de son parti. Il lui fut r�pondu qu�elle ne peut pas convoquer un congr�s tant qu�elle sera int�rrog� par la police. Depuis lors, elle passe des journ�es enti�res dans les locaux de la police o� les m�mes questions auxquelles elle a pourtant d�j� r�pondu lui sont r�p�t�es en boucle, visiblement pour jouer sur ses nerfs et lui faire perdre du temps.

- Le 23 mars 2010 elle devait prendre l�avion pour visiter sa famille en Hollande et revenir pour continuer ses activit�s politiques. La police l�emp�cha d�embarquer et m�me la convoqua pour le lendemain dans ses bureaux . Elle y restera plus de huit heures. Par la voix d�un porte-parole du parquet, le monde apprendra que Victoire Ingabire est d�sormais interdite de sortie du pays car poursuivie pour des crimes graves par crainte qu�elle n��chappe � la justice, selon le r�gime.

Entre Kabuye et Ingabire qui est la plus susceptible d��chapper � la justice ?

Rose Kabuye est poursuivie pour un attentat terroriste qui a eu lieu en 1994 et qui co�ta la vie � 12 personnes dont deux Chefs d�Etat en exercice et 3 citoyens fran�ais. Un mandat d�arr�t international a �t� �mis contre elle. Elle n�a aucune attache en France Elle �tait venue en France contre son gr� et ne souhaitait pas y rester. Au Rwanda elle est chez elle et elle est une dignitaire du r�gime. Visiblement elle �tait susceptible de ne pas se repr�senter � la justice fran�aise une fois autoris�e � rentrer au Rwanda. Mais h�las, la justice fran�aise a estim� que Rose Kabuye peut vivre tranquillement chez elle en attendant la suite, alors qu�elle est inculp�e d�attentat terroriste ayant co�t� la vie � trois citoyens fran�ais entre autres.

Victoire Ingabire est rentr�e librement et volontairement au Rwanda pour s�y installer et faire de la politique. Elle n�a commis aucun crime. On l�accuse des crimes � imaginaires ou ind�montrables � comme le r�visionnisme ou l�id�ologie du g�nocide, pour visiblement la faire taire. On lui pr�te des intentions d��tre � la t�te des groupes arm�es jusque l� inconnues alors qu�elle d�clare qu�elle entend mener une action politique pacifique et qu�aucune preuve ne montre son appartenance � un quelconque mouvement arm�. Elle devait se rendre en Hollande pour visiter sa famille et sa volont� de revenir continuer l�action politique au Rwanda m�me, est sans �quivoque. H�las, la justice rwandaise a estim� que Victoire Ingabire peut profiter de la visite � sa famille pour rester en Hollande et ne plus revenir implanter son parti au Rwanda comme elle le r�p�te. En attendant, elle ne peut donc entreprendre aucune action politique au Rwanda, ni quitter le territoire pour ses affaires priv�es tout cela � cause des accusations invent�es � cet effet. Pour neutraliser un opposant on ne peut pas trouver mieux.

Face � ce constat, qui peut encore donner cr�dit � la � Justice Rwandaise � qui n�est en fait qu�une machine polici�re aux ordres d�un r�gime totalitaire pour faire taire toute voix discordante ?
Emmanuel Neretse

[Tir� de musabyimana.be]


mars 31, 2010   1 Comment

Rwanda: Mon ami Tutsi dans les mains du gang de la mort


Deo Mushayidi entre les mains du Gang de la Mort

Deo Mushayidi entre les mains du Gang de la Mort

par Charles Onana

Qui arr�tera le cartel du crime qui s�vit aujourd�hui � Kigali ? Qui mettra un terme au calvaire sanglant des Tutsi, des Hutu et des Congolais ? Qui rendra justice aux Fran�ais, aux Espagnols et aux Canadiens tomb�s sous les missiles et les balles des tueurs qui ont pris, par la force, le pouvoir en 1994 au Rwanda ?

Pour l�instant, le silence r�gne. Peut-�tre aussi un certain malaise ! Face � l�escalade meurtri�re du pouvoir rwandais, face aux fuites en cascade de militaires et de diplomates rwandais � l��tranger, face aux multiples pers�cutions d�opposants politiques, face aux arrestations arbitraires de citoyens rwandais dans leurs pays comme � l��tranger, les puissances occidentales qui soutiennent le r�gime de Kigali font profil bas. Pourtant, la vie de nombreux Rwandais est, � l�int�rieur comme l�ext�rieur, plus que jamais menac�e. Peu importe qu�ils soient Hutu ou Tutsi.

Depuis l��poque des partis uniques, l�Afrique n�a pas connu une dictature aussi f�roce et un pouvoir aussi cruel. Une situation intenable et forc�ment insupportable pour toutes les victimes de la trag�die de 1994 au Rwanda.

Mon ami et confr�re D�o Mushayidi est une de ces victimes.
Hier, il �tait membre du Front Patriotique Rwandais (FPR). Aujourd�hui, il est victime du r�gime-FPR.
Hier c��tait des extr�mistes hutu qui ex�cutaient les membres de sa famille, aujourd�hui ce sont les extr�mistes tutsi au pouvoir qui s�appr�tent � l�assassiner.
Devant la gravit� de la situation, je ne pouvais pas rester les bras crois�s. Si je r�agis � travers ce texte, c�est pour soutenir mon ami kidnapp� et envoy� au peloton d�ex�cution.

Voici deux semaines que D�o Mushayidi a �t� arr�t� en Burundi avant d��tre d�port� � Kigali, la nouvelle capitale africaine du crime autoris�.
Je n�ai pas voulu r�agir dans la pr�cipitation. Je voulais savoir ce qu�il avait fait et ce qu�on lui reprochait exactement.
Apr�s quelques jours d�attente, le r�gime du chef de l�Etat rwandais, Paul Kagame, a crach� son venin en accusant D�o Mushayidi d�avoir port� ��atteinte � la s�ret� de l’Etat”.
Cette accusation lui a �t� signifi�e lors de sa premi�re comparution devant un juge � Kigali.
Puis, l�accusation a enfl� avec d�autres chefs d’inculpation : “trouble � l�ordre public, usage de faux, association avec un groupe terroriste, r�visionnisme du g�nocide (contre les Tutsis) et divisionnisme”.
Une victime tutsi comme D�o Mushayidi ne pouvait attendre moins des porte-paroles autoproclam�s des Tutsi.
Ce sont ces imposteurs qui gouvernement d�sormais les collines du Rwanda.

Dans quelles circonstances D�o Mushayidi a-t-il �t� arr�t� ? Qui a pris la d�cision de l�envoyer � Kigali ? En vertu de quelle convention internationale a-t-il �t� remis aux autorit�s rwandaises ou plus exactement � Paul Kagame?

Le moins qu�on puisse dire est que rien n�est clair dans cette affaire. Mais, la d�cision tr�s politique d�envoyer D�o Mushayidi au Rwanda est une incitation au meurtre d�opposants rwandais en exil.
Cette initiative met particuli�rement en danger tous les Tutsi qui refusent de se soumettre � l�autoritarisme sanglant de Paul Kagame.

Mon ami Mushayidi est en effet devenu un opposant au r�gime de Paul Kagame apr�s avoir milit� dans son parti au d�but des ann�es 90 en Suisse.
Jusqu�en 1994, avant la prise de pouvoir de Paul Kagame, il repr�sentait le FPR � Gen�ve.
D�s son arriv�e � Kigali, il fut parmi les premiers et rares Tutsi � comprendre ce qu��tait r�ellement le nouveau r�gime de Paul Kagame.

C�est en 1999 � Washington que j�ai rencontr� pour la premi�re fois D�o Mushayidi. Prudent, mesur� et critique, D�o est un journaliste professionnel et un esprit ouvert. Il dirigeait un journal � Kigali et pr�sidait l�association des journalistes rwandais.

Un soir, dans ma chambre d�h�tel � Washington, D�o Mushayidi me mit en garde contre l�image que les m�dias occidentaux donnaient de Paul Kagame et de son r�gime.
Il le connaissait bien pour avoir travaill� avec lui et pour l�avoir vu agir. J��tais d�j� en train d�enqu�ter sur le r�le de Paul Kagame dans l�attentat du 6 avril 1994 contre l�avion de l�ancien pr�sident rwandais, Juvenal Habyarimana. Attentat dans lequel le pr�sident burundais, Cyprien Ntaryamira, et l�ensemble de l��quipage fran�ais avaient trouv� la mort.
D�o Mushayidi avait accept� de collaborer � cette enqu�te malgr� les risques tr�s importants qu�il encourait � Kigali.

Au cours d�un d�ner aux Etats-Unis, il m�a longuement parl� des crimes commis par les rebelles tutsi lors de la prise de Kigali et les multiples assassinats des Hutu en 1995, 1996 et 1997.

Il m�avait �galement fait �tat du projet d�assassinat de l�ancien pr�sident du parlement rwandais, Joseph Sebarenzi, un Tutsi qui luttait contre le r�gime de l�arbitraire au sein du parlement rwandais. � Kagame, m�avait-il dit, voulait assassiner Sebarenzi. Car, il craignait que le pr�sident du parlement, tr�s respect�, lui fasse de l�ombre �. Joseph Sebarenzi a fui le Rwanda et s�est exil� aux Etats-Unis.

Deo Mushayidi m�avait parl� d�autres projets d�assassinats visant aussi d�autres personnalit�s tutsi comme le journaliste Jean Pierre Mugabe, r�fugi� lui aussi aux Etats-Unis, avec qui j�avais beaucoup �chang� sur le dossier de l�attentat et sur les m�thodes violentes de Paul Kagame.
D�o Mushayidi m�avait �galement entretenu des menaces d�assassinat qui pesaient sur lui. Il �tait calme mais pr�occup�.
Nous �tions rest�s en contact et j�avais essay� de l�encourager comme je le pouvais. Le climat dans ce pays �tait ex�crable et il l�est rest�.

L�ann�e suivante, au mois de mars 2000, mon t�l�phone sonne. C�est D�o Mushayidi qui m�appelle de l�ambassade de France � Kigali. D�une voix calme mais anxieuse, il me dit qu�il est en danger de mort. � Ne t�inqui�te pas, ajoute-t-il, un ami fran�ais a pris des dispositions pour m��vacuer en Europe. Je lui ai donn� ton num�ro de t�l�phone au cas o� j�aurais besoin de quelque chose. D�s que j�arrive en Europe, je t�appelle, conclut-il �.
J��tais en effet rassur� de savoir que mon ami se trouvait dans les locaux de l�ambassade de France. C��tait, � ce moment-l�, l�endroit le plus fiable pour sa s�curit�.
Les jours suivants ont �t� difficiles car je ne savais pas si D�o Mushayidi allait r�ussir � quitter Kigali sans entrave.
Mais, une semaine plus tard, je re�us un autre coup de t�l�phone. C��tait � nouveau lui au bout du fil. Il �tait enfin arriv� en Europe et se trouvait loin des sbires de Paul Kagame.
J��tais ravi de savoir que mon ami �tait hors de danger.

Si je raconte cet �pisode aujourd�hui, c�est parce que j�ai l�impression que mon ami a �t� livr� � ceux qui ont voulu l�assassiner en 2000. Tous ces efforts pour le sortir de Kigali ont- ils �t� vains ? Ce fonctionnaire fran�ais qui a sauv� D�o du gang de la mort peut-il �tre entendu par Monsieur Bernard Kouchner, ministre fran�ais des Affaires �trang�res, et Monsieur Nicolas Sarkozy qui appr�cient tant Paul Kagame?
Pour ma part, je remercie ce Fran�ais d�avoir prolong� la vie de D�o Mushayidi et de lui avoir permis de lutter pendant dix ans pour la v�rit� et la justice dans son pays.
Lors du proc�s que Paul Kagame avait intent� contre moi � Paris en 2002 � la sortie de notre livre sur l�attentat du 6 avril 1994, D�o Mushayidi �tait venu me soutenir. Il m�a toujours soutenu face aux multiples attaques dont j�ai �t� l�objet pour avoir os� mettre en lumi�re les crimes de Kagame contre les Hutu, les Tutsi et les Congolais.
Quand il s�est r�fugi� en 2000 en Belgique, il a quitt� le journalisme pour continuer son combat en politique. Il a continu� � pr�ner l��quit� et la justice pour toutes les victimes rwandaises de 1994 (Hutu et Tutsi confondus).
Il a publi� en 2008, avec l�ancien ministre de la D�fense rwandais, le g�n�ral Emmanuel Habyarimana, ancien collaborateur de Paul Kagame en exil en Suisse, un m�morandum adress� aux Conseil de S�curit�. Ce document tr�s bien inform� met en cause Paul Kagame, dans le pillage des ressources en R�publique D�mocratique du Congo (RDC), dans l�attentat contre le pr�sident Juvenal Habyarimana ainsi dans de nombreux autres crimes.
D�o Mushayidi a toujours milit� pour la paix et la r�conciliation entre Rwandais. Une d�marche que d�sapprouve totalement l�actuel gouvernement du Rwanda.

Hier, les Hutu �taient accus�s par Paul Kagame d�avoir � planifi� un g�nocide � contre les Tutsi. Aujourd�hui, mon ami Tutsi est accus� par le m�me r�gime de Paul Kagame de terrorisme et de n�gationnisme du � g�nocide tutsi �.
Pourtant, D�o Mushayidi n�a jamais tenu de Kalachnikov comme Paul Kagame,
il n�a jamais fait abattre un avion de pr�sidents comme l�a fait Paul Kagame,
il n�a jamais tu� ses collaborateurs comme l�a fait Paul Kagame,
il n�a jamais fait tuer ni Hutu ni Tutsi comme l�a fait Paul Kagame,
il n�a jamais pr�n� le s�paratisme entre Rwandais comme le fait Paul Kagame.
Il n�a jamais envahi la R�publique D�mocratique du Congo (RDC) et massacr� des millions de Congolais comme l�a fait et continue de le faire l�arm�e de Paul Kagame.
Il n�a jamais pill� la RDC comme Paul Kagame le fait depuis bient�t treize ans.
C�est pourtant D�o Mushayidi qui est d�sormais sur le banc des accus�s, que dis-je, dans le couloir de la mort � Kigali.

Et j�observe avec curiosit� mais espoir, l�enthousiasme pond�r� des m�dias internationaux � parler du sort r�serv� � D�o Mushayidi.
Je suis �tonn� du silence pesant de la Belgique, pays qui avait accueilli mon ami et qui lui avait accord� l�asile politique.
Je regarde, pensif, les gestes �triqu�s des organisations des droits de l�Homme promptes � harceler, sur ordre de Paul Kagame, de pr�tendus � g�nocidaires hutu �.
Prennent-ils peut-�tre mon ami Tutsi pour un pauvre Hutu qui m�rite, comme l�ancien pr�sident hutu du FPR, Pasteur Bizimungu, de dispara�tre en prison, pour pr�server cette bande de criminels au pouvoir � Kigali ?
Voient-ils aussi en Mushayidi un � g�nocidaire � ou un � divisionniste � et un � r�visionniste � ?
Puisque le r�gime dit qu�il est � terroriste � et tout cela � la fois, peut-�tre qu�il existe encore quelques �cervel�s pour le croire.

En r�alit�, mon ami paye pour sa collaboration � mon enqu�te sur l�attentat du 6 avril 1994, pour son implication dans le travail d�investigation qui a abouti au m�morandum de 2008 et pour ses prises de positions publiques, en tant que victime tutsi et ancien membre du FPR, contre le r�gime de Kagame.
Les charges de la dictature militaire rwandaise contre D�o Mushayidi rel�vent de la construction et de l�arbitraire.

Devant le consensus mou de l�Union Europ�enne, principal pourvoyeur de fonds publics au r�gime autocratique et r�pressif de Kigali, je voudrais encore croire, pour ma part, que mon ami ne restera pas tr�s longtemps ou pour toujours entre les mains du gang de la mort qui r�gne d�sormais sur le Rwanda et sur la RDCongo.

par Charles Onana

Auteur de:

- Les Secrets du g�nocide rwandais publi� en 2002 aux �ditions Duboiris avec la collaboration de D�o Mushayidi.

- Les secrets de la justice internationale, Paris, Editions Duboiris, 2005

- Ces tueurs tutsi au c�ur de la trag�die congolaise, Paris, Editions Duboiris, 2009.

Voir aussi:

�Foyal� pour D�o�

mars 30, 2010   2 Comments

Rwanda: Un Tribunal Militaire d’exception pour Victoire Ingabire!


Victoire Ingabire, Président de FDU-Inkingi

Victoire Ingabire, Pr�sidente de FDU-Inkingi

LA FONDATION IBUKABOSE DEMANDE LA FIN DES HARCELEMENTS DONT EST VICTIME LA PRESIDENTE DES FDU-INKINGI.

Communiqu� n� IB/0310/

APPEL URGENT A UNE MOBILISATION GENERALE

Victoire Ingabire Umuhoza bient�t devant un tribunal militaire d�exception!

De sources concordantes et bien inform�es, la Fondation Ibukabose vient d�apprendre qu�un complot diabolique est en cours � Kigali pour arr�ter et faire juger Madame Victoire Ingabire Umuhoza par un tribunal militaire d�exception pour des faits mont�s de toutes pi�ces, notamment pour conspiration, terrorisme et soutien mat�riel au terrorisme. La pr�sidente des Forces D�mocratiques Unifi�es, FDU-Inkingi, par ailleurs candidate aux �lections pr�sidentielles pr�vues en ao�t 2010, est accus�e d�avoir cr�� un groupe arm� fantomatique d�nomm� Coalition Democratic Forces (CDF) qui n�existe que dans l�imagination du r�gime rwandais.

L�objectif est d��tablir que Madame Ingabire serait une dangereuse terroriste rentr�e au Rwanda en vue de renverser les institutions l�gales du Rwanda par la force.

Pour donner une forme de cr�dibilit� � ce montage grossier, les services de renseignements militaires du pr�sident Kagame auraient recrut� six anciens membres des FDLR (Forces D�mocratiques pour la Lib�ration du Rwanda) r�cemment rapatri�s de RDC pour t�moigner contre la pr�sidente des FDU-Inkingi.

Ces anciens � g�nocidaires repentis � ont re�u pour mission de dire que Madame Victoire Ingabire Umuhoza se serait rendue � plusieurs reprises en R�publique D�mocratique du Congo o� elle aurait �tabli le commandement de sa soi-disant arm�e CDF et rencontr� les six dr�les de � t�moins � cens�s en faire partie.

L�ancien commandant des FDLR (Forces D�mocratiques pour la Lib�ration du Rwanda), le g�n�ral hutu Paul Rwarakabije, lui-m�me consid�r� comme un g�nocidaire repenti, a �t� d�sign� par Paul Kagame pour encadrer les �faux t�moins � et coordonner toute cette mascarade.

- La Fondation ‘Ibukabose-M�moire Pour Tous’ d�nonce et condamne ces pratiques maffieuses et criminelles dignes de l��poque stalinienne destin�es � terroriser les opposants politiques et � brimer toute libert� d�expression et d�opinion au Rwanda.

- La Fondation ‘Ibukabose-M�moire Pour Tous’ condamne �nergiquement le harc�lement moral et physique dont Madame Victoire Ingabire Umuhoza et tous les opposants au r�gime de Paul Kagame sont sans cesse victimes, en particulier depuis le retour en janvier dernier de la pr�sidente des FDU-Inkingi au Rwanda pour participer � la reconstruction pacifique du pays.

- La Fondation ‘Ibukabose-M�moire Pour Tous’ attire l�attention de la Communaut� internationale sur les dangers d��limination physique que court Madame Ingabire si la machination judiciaire en cours contre la candidate aux �lections pr�sidentielles n��tait pas contr�e � temps.

- La Fondation ‘Ibukabose-M�moire Pour Tous’ demande instamment aux gouvernements des pays d�mocratiques, en particulier aux puissances membres du Conseil de s�curit� de l�ONU, d�exercer des pressions politiques et diplomatiques sur le r�gime du pr�sident Paul Kagame afin qu�il mette fin aux harc�lements judiciaires, aux intimidations et aux violences physiques qu�il fait subir � l�opposition d�mocratique pour l�emp�cher de participer librement aux �lections pr�sidentielles pr�vues en ao�t 2010.

Fait � Paris le 29 mars 2010

Pour la FONDATION IBUKABOSE-MEMOIRE POUR TOUS

Ambassadeur Jean-Marie Vianney Ndagijimana

mars 29, 2010   No Comments

Appel pour sauver le processus d�mocratique au Rwanda


Le R�seau International des Femmes pour la D�mocratie et la Paix (RifDP) lance depuis Laval (Canada) un ‘appel pour sauver le processus d�mocratique au Rwanda’. Voici le contenu de cet appel:

Excellence Madame la Chanceli�re,
Excellence Madame la Pr�sidente,
Excellence Monsieur le Pr�sident,
Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames les D�put�es, Mesdames, Messieurs,

Objet: Appel pour sauver le processus d�mocratique au Rwanda.

Mesdames,
Messieurs,

Les r�cents �v�nements survenus au Rwanda obligent le RIFDP (R�seau International des Femmes pour la D�mocratie et la Paix) � s�adresser encore � Vous pour solliciter votre intervention, afin de sauver la paix et la d�mocratie au Rwanda.
Si nous nous adressons encore � Vous aujourd�hui, c�est que nous sommes confiantes en votre engagement en faveur de ces valeurs qui, si rien n�est entrepris risquent d��tre entrav�es � jamais au Rwanda.

Excellences Mesdames,
Excellences Messieurs,

Ces �v�nements dont vous �tes sans doute sans ignorer sont jusqu�aujourd�hui encore marqu�s par l�intensification d�une campagne de diabolisation, de harc�lement et d�emprisonnements des opposants politiques ainsi que du verrouillage de l�espace politique par le r�gime en place.
Le paroxysme fut atteint le 23 mars 2010, lorsque la police rwandaise a emp�ch� Madame Victoire Ingabire Umuhoza � prendre son avion � l�a�roport international de Kanombe pr�textant qu�elle avait encore des interrogatoires � subir.
Cet acte inacceptable qui prive Madame Victoire Ingabire Umuhoza de la libert� de mouvement la place de facto en r�sidence surveill�e et la prive �galement de son droit inali�nable, � savoir rendre visite � sa famille.
Il conviendrait �galement de rappeler que quelques semaines auparavant, le r�gime de Paul Kagame lui avait refus� la tenue de l�assembl�e constituante de son parti.

Toutes ces privations de droits � une opposante politique voulant se pr�parer aux �lections et qui est rentr�e dans son pays sans kalachnikov � la main sont incompr�hensibles et inacceptables, surtout quand elles sont perp�tr�es par un r�gime qui a lui-m�me annonc� la tenue des dites �lections.
D�aucuns pensent qu�elles constituent une preuve de plus, pour qui doutait encore, que le dit r�gime n’est pas pr�t � accepter aucun opposant politique et que, tout concurrent politique est d�j� candidat � la mort ou � la prison.
Nous, R�seau International des Femmes pour la D�mocratie et la Paix (RIFDP), nous restons confiantes en votre humanisme et surtout en votre attachement � la D�mocratie et � la Paix et nous osons esp�rer que vous n�allez pas permettre une telle gabegie.

Nous ne cesserons pas de le dire, les Rwandais, comme tous les autres peuples opprim�s � travers le monde, aspirent � se voir gouvern�s dans la dignit� par des personnes qu�ils auront d�mocratiquement �lues, sans oppressions ni peur du lendemain.

C�est pourquoi, il est dans l�int�r�t de l�ordre et de la paix publics, que les partis politiques dans le cadre d�une d�mocratie pluraliste exercent leurs droits et autonomie de parole et de mouvement.
Nous sollicitons votre intervention pour promouvoir et soutenir le processus d�mocratique au Rwanda.

La promotion et le soutien d�mocratique se feront par l�injonction au r�gime en place � Kigali de lib�rer tous les leaders politiques emprisonn�s comme D�ogratias Mushayidi et autres, de laisser les partis d�opposition faire librement leur campagne, de cesser les campagnes d�intimidation et de harc�lement par des interrogatoires incessants inflig�s injustement � Madame Victoire Ingabire Umuhoza et de r�tablir sans d�lais sa libert� de mouvement.

Convaincues de votre intervention, nous vous prions d�agr�er Excellences Mesdames Messieurs, l�expression de nos sentiments respectueux.

Pour le R�seau International des Femmes pour la D�mocratie et la Paix (RIFDP)

Perp�tue Muramutse,
Anne-Marie Mukamugema,
Cl�mence Uwimana.

C.I. :
- Secr�taire G�n�ral de l�ONU
New York- USA,

- Pr�sident du Conseil Europ�en
Bruxelles- Belgique,

- Aux membres du corps diplomatique accr�dit�s � Kigali,
Kigali-Rwanda,

- Amnesty International,

- Human Right Watch,

- Repr�sentants des ONG,

- Tous les m�dias.

RifDP: R�seau international des femmes pour la d�mocratie et la paix
125, rue des Alpes � Laval, Qu�bec � H7G 3V1
Courriel : [email protected] – T�l�phone : 514 376-6322

mars 29, 2010   1 Comment

La RDC salue la d�cision du Rwanda de renvoyer l’affaire Nkunda devant les juridictions militaires

Laurent Nkunda

Laurent Nkunda

Kinshasa : Le gouvernement de la R�publique d�mocratique du Congo (RDC) a salu� la d�cision de la Cour supr�me de justice du Rwanda de renvoyer au tribunal militaire, l’affaire Nkunda, ex-chef de la principale r�bellion congolaise � l’est de la RDC, l’ex-mouvement arm� le Congr�s national pour la d�fense du peuple (CNDP) .

“Le gouvernement congolais a pris acte de la d�cision souveraine d’un pays souverain et nous attendons la r�ponse � la requ�te d’extradition en RDC de Laurent Nkunda que nous avons introduite pour qu’il soit jug� de ces actes au Nord et Sud Kivu”, a d�clar� le ministre congolais de la Communication et porte- parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, en r�action vendredi � la presse � l’annonce de cette d�cision.

Le ministre Mende a affirm� qu’on n’est pas encore � cette �tape, dire si oui ou non il y a une accusation contre Nkunda, parce que la proc�dure n’a pas encore commenc�, avant d’ajouter qu’ils sont en train de d�battre avec le ministre de la Justice rwandaise pour son extradition en RDC.

En effet, la Cour supr�me de justice du Rwanda s’est d�clar� incomp�tente pour juger la requ�te de l’avocat de Nkunda, St�phane Bourgon (de nationalit� canadienne), concernant sa mise en libert� et a renvoy� l’affaire au tribunal militaire.

Pour son avocat, qui s’est aussi r�joui de cette d�cision, il n’y a pas de mandat d’arrestation ni d’accusation contre Nkunda.

Nkunda avait �t� arr�t� au Rwanda en janvier 2009, � la suite d’une op�ration militaire conjointe lanc�e par les arm�es rwandaises et congolaises pour traquer les combattants du mouvement rebelle Hutu rwandais des Forces D�mocratiques pour la Lib�ration du Rwanda (FDLR) op�rant dans les zones transfrontali�res entre les deux pays.

Le chef de l’Etat rwandais Paul Kagame avait, dans une conf�rence de presse, r�pondu aux journalistes que Nkunda �tait d�tenu � Gisenyi (Rwanda), en vue de faciliter les relations ” entre nos deux pays” et pour pouvoir g�rer, primo, les probl�mes caus�s par les FDLR, secundo, les op�rations conjointes contre les FDLR, tertio, le processus de solution des probl�mes entre le gouvernement congolais et le CNDP et enfin pour la stabilit�.

“L’affaire Nkunda est une affaire purement congolaise, ce sont les Congolais qui la r�soudront avant quiconque”, avait-il soulign�.


mars 29, 2010   No Comments

La France aide le Rwanda pour l��lectrification rurale


Contini & Rwangombwa

Le Ministre John Rwangombwa (� droite) et l�Ambassadeur Laurent Contini �changent les documents apr�s signature de l�accord

Le Ministre John Rwangombwa (� droite) et l�Ambassadeur Laurent Contini �changent les documents apr�s signature de l�accord

Kigali: La France a converti le remboursement de la dette que le Rwanda lui doit sur trois ans en un don destin� � des projets ruraux de d�veloppement li�s � l��lectrification rurale, a �tabli ARI.

La signature de cet accord de coop�ration a �t� paraph�e par le Ministre John Rwangombwa du c�t� rwandais, et l�Ambassadeur de la France � Kigali, Laurent Contini.

� Le remboursement se fera par les autorit�s rwandaises. Et ce don sera affect� au programme d�appui au d�veloppement en �nergie en milieu rural �, a indiqu� l�Ambassadeur Contini, lors d�un entretien avec la presse.

Le diplomate a ajout� qu�il est entrain d�identifier en accord avec les responsables rwandais des secteurs o� son pays pourra intervenir.

� Il n�y a que deux mois que nos deux pays ont relanc� leurs relations diplomatiques et politiques. Nous sommes entrain d��tudier les strat�gies de d�veloppement de notre intervention �, a-t-il dit.

Le Ministre Rwangombwa a saisi l�occasion pour annoncer que le produit national brut par habitant au Rwanda a atteint 296 000 Frw, soit $US 520. Il repr�sente un total de 2 992 milliards Frw pour une population estim�e � 10,1 millions d��mes.

Les activit�s d�agriculture, de for�ts et de p�che ont rapport� 34% du produit national brut ; les industries, 14 % ; et les services, 46 %. Les taxes sur les produits ont g�n�r� 6%.

En 2008, le pays a enregistr� une croissance de 11,6%. Un record. En 2009, la croissance a diminu� pour se situer autour de 6% � cause de la crise financi�re mondiale. Bien mieux que la plupart d�autres pays.

Le Rwanda doit sa croissance de 2009 au progr�s de la croissance en agriculture qui s�est �lev�e � 8%, gr�ce � une augmentation de la production alimentaire �quivalente � 9%, pendant que le secteur des services a atteint 6%. Le secteur des transports a augment� de 9%. Le secteur industriel, lui, n�a rapport� que 1%.

Selon le Ministre des Finances, le Rwanda avait investi un budget pour avoir une croissance de 5,3%. Et il est arriv� � 6%, un r�sultat qui est satisfaisant.

� Au niveau de la balance commerciale, nous avons enregistr� un recul dans les recettes issues des exportations du caf� et des mines. Le tourisme a aussi r�gress� puisque ces revenus ont baiss� de 6% alors qu�auparavant il (le tourisme) connaissait une croissance annuelle de 20%. C�est un signe des cons�quences de la crise financi�re mondiale �, a-t-il relev�.

Rwangombwa a reconnu que la forte pouss�e d�mographique est un obstacle � l�am�lioration des conditions de vie des citoyens en g�n�ral selon la Vision 2020 du pays. Mais des strat�gies ont �t� prises pour contr�ler les naissances.

� Au niveau de la sant�, 40% de la population appliquaient en 2008 les strat�gies de r�duction des naissances. Il y a espoir que cette mesure aura un impact sur la d�mographie �, a-t-il poursuivi.

L�autre mesure prise est la promotion de l��ducation surtout de la jeune fille afin qu�elle sache faire face aux d�fis majeurs d�avenir. Dans l�ensemble, le pays aidera la population � renforcer ses capacit�s pour faire face � divers obstacles de son d�veloppement.

[ARI-RNA]

mars 29, 2010   1 Comment

Affaire Nkunda : la Cour Supr�me se d�clare incomp�tente


Laurent Nkunda

Laurent Nkunda

Kigali: La Cour Supr�me du Rwanda, saisie d�une requ�te de remise en libert� de l�ex-chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda, s�est d�clar�e incomp�tente et a renvoy� l�affaire devant la justice militaire, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

“La Cour supr�me s�est d�clar�e incomp�tente et a renvoy� l�affaire devant un tribunal militaire”, a indiqu� � l�AFP l�un des avocats de M. Nkunda, Aime Bokanga.

La Cour supr�me a justifi� sa d�cision par le statut de militaire du chef d��tat-major de l�arm�e rwandaise, le g�n�ral James Kabarebe, consid�r� comme �tant � l�origine de la d�tention de l�ex-chef rebelle congolais, a expliqu� Me Bokanga.

Ni le pr�venu, ni le g�n�ral Kabarebe n��taient pr�sents � l�audience ce vendredi.

“Pour nous, c�est une d�ception”, a comment� Me Bokanga, pour qui la justice rwandaise “n�a pas pris en compte la dimension humaine de l�affaire”, alors que M. Nkunda “est d�tenu sans proc�s depuis plus d�un an”.

Laurent Nkunda avait �t� arr�t� en janvier 2009 � Gisenyi, ville rwandaise frontali�re avec Goma, dans l�est de la R�publique d�mocratique du Congo (RDC), alors qu�il �tait � la t�te de la r�bellion du Congr�s national pour la d�fense du peuple (CNDP).

Il est depuis lors en r�sidence surveill�e en p�riph�rie de Kigali.

Nkunda avait mis en d�route dans le Nord-Kivu (est de la RDC) l�arm�e congolaise en octobre 2008 et menac� de faire tomber Goma.

A la suite d�un retournement d�alliance, les arm�es congolaise et rwandaise avaient lanc� le 20 janvier une op�ration conjointe sans pr�c�dent contre les rebelles hutus rwandais dans l�est de la RDC, qui avait par ailleurs abouti � l�arrestation de Nkunda.

[ARI-RNA]

mars 28, 2010   No Comments

Le Rwanda face aux �lections: plus de questions que de r�ponses

EurAc

Le Rwanda face aux �lections: Les fissures dans le miroir (conclusion)

par Kris BERWOUTS.

Conclusion : plus de questions que de r�ponses

Vit-on une crise du r�gime rwandais ? C�est bien possible. Vu les r�actions exag�r�es des autorit�s face aux situations nouvelles sur le terrain, nous avons l�impression que le r�gime le croit lui-m�me, m�me si les autorit�s r�p�tent incessamment dans des d�clarations qu�elles ont tout sous contr�le.

Va-t-on vers une fin de r�gne du FPR ? Je rencontre beaucoup de gens qui l�esp�rent, mais �a reste � voir. M�me si je crois que le gouvernement rwandais n�est pas en train de r�soudre les probl�mes du pays vers une solution durable, il semble clair que le syst�me de contr�le qu�il a �tabli, bas� sur une culture du silence et une tradition d�ob�issance � l�autorit� reste solide.

Sommes-nous devant une nouvelle implosion du pays ? Prions que non. Il est tr�s difficile d�imaginer ce que le Rwanda et les Rwandais ont � gagner l�-dedans, et cette implosion aurait des cons�quences graves pour toute la r�gion. Pour le processus de paix pr�cieux mais fragile au Burundi par exemple. Ou pour la population � l�Est du Congo, qui a assist� � beaucoup de changements depuis l�op�ration Umoja Wetu, sans que cela ait cr�� des perspectives pour une paix durable.

Ce qui est s�r est que �a ne va pas bien.
Les gens ne font pas r�f�rence au climat pr��lectoral de 2003. Les gens comparent la situation actuelle � celle de 1993.
Les grenades ont fait peur. La question: � Qui les a jet�es? � reste sans r�ponse.
Victoire Ingabire et les pr�sidents des autres partis d�opposition souhaitent un processus �lectoral r�ellement libre et transparent. Pour eux, le climat actuel est contre-productif.

Kayumba ? Il y a beaucoup de pr�c�dents dans l�histoire de l�Afrique postcoloniale o� des g�n�raux ont tent� de prendre le pouvoir, mais je ne me souviens pas de cas o� ils auraient commenc� leur conqu�te en lan�ant des grenades � un arr�t de bus.

Les FDLR ? Je reviens de l�Est du Congo. J�avais une forte impression que les FDL avaient d�autres pr�occupations.

D�o Mushayidi ?
Des d�mobilis�s frustr�s ?
Des gens qui se f�chaient parce qu�ils trouvaient que Sarkozy ne devait pas aller chercher l�absolution, comme quelqu�un me l�a sugg�r� ?

Pas tr�s probable. Mais il n�y a pas d�explications probables. Parmi les explications les moins improbables, il y a la conviction de beaucoup de gens que le r�gime lui-m�me a organis� ses attentats pour cr�er un climat qui lui permette d�arr�ter et d�intimider ses citoyens. J�ai rencontr� beaucoup de gens qui avaient peur, d�autres qui avaient tellement peur que je n�ai pas vu parce qu�ils n�osaient pas me rencontrer.

La situation pr��lectorale reste volatile.
Il est difficile de pr�voir ce que le Rwanda sera durant et apr�s les �lections, si l�opposition reste musel�e, harcel�e ou an�antie.
Il est important que le r�gime rwandais re�oive des signaux de la communaut� internationale qu�il faut arr�ter cette intimidation.
A l�heure actuelle, cette communaut� donne l�impression de ne pas s�inqui�ter du tout. Elle semble croire que les tensions pr��lectorales �taient pr�visibles, que la situation est sous contr�le, que la nervosit� augmentera peut-�tre encore un peu d�ici les �lections, mais que finalement Kagame les gagnera avec une majorit� confortable et m�me �crasante. Apr�s, cette m�me communaut� suivra son ‘business as usual’.

C�est un peu pauvre comme analyse, c�est une sous-estimation du potentiel d�stabilisateur de la situation actuelle et on rend un tr�s mauvais service � la d�mocratisation du Rwanda � moyen et � long terme.

En ce qui nous concerne, nous devons recommander � la communaut� internationale de faire pression sur le r�gime pour qu�il prenne des mesures en faveur de la stabilit� politique au Rwanda et de la tenue des �lections r�ellement libres et transparentes. Ces pressions consistent notamment � :

� pousser le r�gime � ne pas boycotter l�enregistrement des partis d�opposition, � ne pas les emp�cher de travailler � la base ou de les d�manteler;
� arr�ter les harc�lements politiques et policiers contre les leaders et les membres de l�opposition ;
� demander au gouvernement de ne pas utiliser les m�dias publics pour la diabolisation de ses opposants ;
� exiger la publication de la nouvelle loi �lectorale ainsi que la constitution d�une commission �lectorale ind�pendante;
� d�ployer sans d�lai une mission internationale d�observateurs �lectoraux.

Au del� de l�enjeu �lectoral imm�diat, il est tr�s important que le FPR renverse la dynamique de fermeture et d�exclusion et s�investisse dans une solution durable des diff�rents antagonismes, mais ceci tombe en dehors des Termes de R�f�rences de ma mission de mars. EurAc y reviendra dans un prochain document.

Kris BERWOUTS
Directeur EurAc
www.EurAc-network.org

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mars 28, 2010   1 Comment

Le Rwanda face aux �lections: Les fissures dans le miroir


EurAc

Le Rwanda face aux �lections: Les fissures dans le miroir (suite 4)

par Kris BERWOUTS.

Les fissures dans le miroir

Aujourd�hui, le premier souci du r�gime n�est pas l�opposition classique.
Quand vous avez un contr�le quasi-total sur les institutions l�gislatives, ex�cutives et judiciaires, quand la presse ind�pendante a presque enti�rement disparu, quand la partie de la soci�t� qui n�a pas �t� explicitement r�cup�r�e par vous a atteint un raffinement extraordinaire dans l�art noble de l�autocensure, quand vous incarnez pour une partie importante de l�opinion publique nationale et internationale la fin du g�nocide et le retour � la stabilit�, vous n�allez pas perdre les �lections.
Pas contre Victoire Ingabire, qui n�a jamais eu une vie publique au Rwanda et qui n�est donc pas connue par l��lectorat rwandais.
Pas contre Bernard Ntaganda non plus, qui a un entourage institutionnel instable et facile � manipuler.
Et pas par Frank Habineza, m�me si il travaille avec des gens qui viennent de votre milieu, y compris le premier pr�sident (et d�ailleurs un des premiers dissidents) de votre pays. Ils ont un parti qui n�existait pas encore il y a un an, et dont c�est incertain qu�il sera reconnu � temps pour participer aux �lections.

Le Democratic Green Party ne va pas battre le FPR dans les �lections, mais il rend le r�gime nerveux. Parce que, parmi beaucoup d�autres signes, il montre la perte de la coh�sion au sein de l��lite rwandaise, l�inner circle du pouvoir. Ceci n�est pas nouveau, mais le d�part de Kayumba, l�arrestation de Mushayidi et l��mergence du Democratic Green Party font preuve que les fissures que le gouvernement voit quand il se regarde dans le miroir ne sont pas seulement visibles pour lui-m�me, mais pour tout le monde.

Sous un baobab, rien ne pousse

Une partie de la probl�matique des tensions � l�int�rieur du r�gime n�a rien � voir avec le contexte sp�cifique du Rwanda.
Apr�s la mort de Fred Rwigema, le deuxi�me jour de la lutte arm�e du FPR en octobre 1990, Paul Kagame a pris le commandement de la r�bellion, et il l�a gard� jusque maintenant. Il �tait l�homme fort pendant la guerre et apr�s la victoire, m�me s�il se contentait, les premi�res ann�es (1994 � 2000), du r�le de Ministre de la D�fense, laissant la t�te des institutions de l�Etat � Pasteur Bizimungu.
Ceci n�emp�chait pas que tout le monde, � l�int�rieur du Rwanda comme � l�ext�rieur, se rendait compte que c��tait lui, le vrai dirigeant du pays. Et il �tait fortement appr�ci� par beaucoup d�acteurs dans la communaut� internationale. Apr�s la chute de la g�n�ration Mobutu, Kagame incarnait pour certains un nouveau leadership africain, avec une vision inspirante, un projet mobilisant et suffisamment d�efficacit� pour livrer des r�sultats palpables et sur certains terrains m�me des r�sultats spectaculaires.

Mais, aujourd�hui, il est en train de suivre le m�me chemin que d�autres chefs d�Etats africains (Museveni, Mugabe,�). Sa confiance en lui-m�me se traduit en arrogance et quand on regarde de plus pr�s l�impressionnante liste de personnes-cl� du FPR (hauts cadres militaires, ministres, ambassadeurs,�) qui ont quitt� le pays, on comprend que son r�gne a d�velopp� une tendance autodestructrice en sciant la branche sur laquelle il est assis. Comme Museveni, Mugabe et tant d�autres, Kagame se transforme en Roi Soleil sans dauphin, en baobab sous lequel rien ne puisse pousser.

Une partie du m�contentement au sein du parti et de sa communaut� est bas�e sur un fonds de frustrations des gens qui rayonnent autour du pouvoir sans y avoir acc�s. Des gens qui pensaient que le FPR pourrait �tre la locomotive qui les aiderait � sortir de la pauvret�. M�me s�ils voient certains gens avec qui ils ont grandi dans les camps de r�fugi�s en Ouganda et qui sont maintenant milliardaires, ils voient aussi que leur cercle reste ferm� pour eux.

La probl�matique d�exclusion au sein du pouvoir est d�ailleurs en train de d�velopper une dimension de g�n�ration. La g�n�ration qui a pris les armes, et a gagn� la guerre, a pris en main la gestion du pays. Ils ont investi beaucoup dans l�enseignement de leurs fils et filles, et ceux-ci sont en train de rentrer au pays avec un bagage intellectuel et technique qui d�passe celui de la g�n�ration de leurs p�res. Eux aussi vont vouloir participer � la gestion du pays au tout premier plan.

La justice internationale : l��p�e de Damocles

Les proc�dures judiciaires entam�es par les juges Jean-Louis Brugui�re en France et Fernando Andreu Merelles en Espagne ont fondamentalement secou� le noyau du pouvoir rwandais. Le gouvernement rwandais peut compter sur la loyaut� de certains pays et institutions internationales, et cette loyaut� est bas�e au moins partiellement sur un sentiment de culpabilit� de la communaut� internationale pour ne pas avoir pu �viter le g�nocide (et, tout franchement, ne pas avoir trop essay� de l��viter).

Pour maintenir cette loyaut�, il est tr�s important que le r�gime rwandais veille sur la lecture que le monde fasse de l�histoire r�cente du pays. Depuis 1994, le pays est g�r� dans un climat psychologique sur une logique de vainqueurs contre perdants, victimes contre bourreaux, o� par exemple tout un syst�me a �t� mis en place par la juridiction gacaca pour traiter les crimes g�nocidaires contre les Tutsi, pendant qu�il y a un tabou �norme sur les crimes commis par le FPR depuis le d�but de la guerre. Ce tabou r�duit l�effet positif que gacaca aurait pu avoir : au lieu d��tre un m�canisme qui aide un pays � assumer son pass� traumatisant, gacaca est devenu une strat�gie pour consolider le sch�ma de vainqueurs-victimes contre perdants-coupables.

Bien s�r, les d�marches de Brugui�re et d�Andreu sont fort emb�tantes. Elles perturbent le sch�ma, elles troublent l�image. Et elles cr�ent des inqui�tudes dans le milieu des gens concern�s. M�me s�il est tr�s improbable aujourd�hui que des dirigeants actuels du Rwanda soient jug�s en France ou en Espagne, peut-�tre le sch�ma n�est pas tenable � moyen terme. Il n�est pas exclu, m�me si ce n�est pas demain, que la question deviendra : � qu�est-ce que nous allons admettre ? Qui allons-nous sacrifier ? �. Et cette question ne contribue pas beaucoup � la coh�sion. Le futur imm�diat de Kayumba est une pr�occupation majeure du r�gime. Qu�est-ce qu�il va dire et devant quel forum ? Qu�arrivera-t-il s�il est extrad� en Espagne ? De l� la pression sur le gouvernement sud-africain pour le renvoyer au Rwanda.

L�implication du Rwanda au Congo

Depuis 1996, le Congo prend beaucoup de place dans la politique �trang�re du Rwanda. Et � plusieurs moments, ce qui se passe au Congo a pes� sur la coh�sion du r�gime rwandais comme pomme de discorde. Par exemple lors des confrontations avec l�arm�e ougandaise (en 2000 et 2002), Kayumba s�opposait � cette confrontation.

Un exemple tr�s r�cent est l�arrestation de Laurent Nkunda au d�but de l�op�ration conjointe Umoja Wetu. L�op�ration �tait men�e par John Numbi (pour le Congo) et par James Kabarebe (pour le Rwanda) et un des premiers actes de l�op�ration �tait l�arrestation de Laurent Nkunda qui faisait partie d�une strat�gie de son remplacement par Bosco Ntaganda � la t�te du CNDP. Cette arrestation a caus� beaucoup d�animosit� au Rwanda, non seulement dans le milieu et dans les camps des r�fugi�s congolais rwandophones au Rwanda, mais aussi dans l�arm�e. Apr�s tout, Nkunda a servi dans le FPR et des �l�ments du FPR ont servi dans l�arm�e de Nkunda. Ces collaborations ont cr�� des liens et des affinit�s forts.

Une grande partie de l�importance du Congo pour le Rwanda se trouve bien s�r dans le passage du trafic ill�gal des ressources du Congo par le Rwanda. Ce traffic se passait en dehors du contr�le de l�Etat congolais (en toute �vidence), mais pour une bonne partie aussi en dehors du contr�le de l�Etat rwandais, m�me s�il servait les int�r�ts des personnes-cl�s dans le paysage politico-militaire du Rwanda.
Ces int�r�ts affairistes peuvent �tre divergents et ne contribuent pas toujours � la coh�sion du pouvoir non plus. C�est partiellement en fonction de ceci qu�on doit comprendre la nervosit� autour de l�obligation actuelle des dirigeants rwandais de pr�senter de fa�on transparente leurs possessions et leurs revenus.

Directement li� � l�implication rwandaise au Congo est la probl�matique des militaires d�mobilis�s. Maintenant qu�une pr�sence directe au Congo n�est plus une option, le Rwanda se voit confront� � une arm�e trop volumineuse. Une partie du surplus en soldats peut �tre d�ploy�e dans le cadre de l�Union Africaine, mais il y a bien s�r des limites � cela. Le reste doit �tre d�mobilis�, et beaucoup de ces ex-soldats se sentent fondamentalement abandonn�s par le r�gime qu�ils ont d�fendu, souvent dans des circonstances tr�s difficiles.

La fissure linguistique

Nous connaissons tous la tension linguistique : le FPR a introduit l�anglais au Rwanda puisque la r�bellion �tait men�e par des gens qui avaient grandi en Ouganda. Le fait qu�ils ont pris le pouvoir a donn� � l�Anglais une place beaucoup plus importante dans la vie publique du pays qu�on pourrait croire sur base du nombre de gens qui le parlaient. Au cours des ann�es, on a vu la balance graduellement pencher en faveur de l�Anglais, ce qui allait de pair avec un sentiment de discrimination dans certains milieux francophones.

Le moment d�cisif a �t� la reconnaissance de l�Anglais fin 2008 comme langue officielle pour l�enseignement. Pour certains, c��tait une d�cision visionnaire qui d�senclave le pays en partant des r�alit�s r�gionales, continentales et mondiales. Pour d�autres, c��tait une d�cision qui boucle l�ambition d�un r�gime minoritaire de monopoliser la communication et la vie intellectuelle du pays, de mettre la main sur la jeunesse, de r��crire l�histoire et, finalement, de prendre possession de la m�moire collective.

Mais ind�pendamment de l�angle d�o� on regarde cette probl�matique, c�est clair que cette d�cision a renforc� des gens et marginalis� d�autres. Elle contribue au clivage qui existait d�j� entre le milieu issu de l�Ouganda qui fournit le noyau du r�gime, et les autres, ou les rescap�s du g�nocide se trouvent dans une situation qui est plus inconfortable encore que celles des gens qui sont revenus du Burundi ou du Congo en 1994.

La structure clanique du pouvoir

Beaucoup de gens voient dans la structure clanique autour de la famille royale rwandaise, m�me si celle-ci ne r�gne plus depuis un demi-si�cle, que le mouvement monarchiste autour du Roi Kigeli V (actuellement aux Etats-Unis) continue � jouer un r�le politique et a l�ambition de participer dans la gestion du pays.

Certains analystes rwandais soulignent que les clans autour de la dynastie fournissent une partie importante de l�identit� de plusieurs personnes sur la sc�ne politique actuelle. Ainsi, la tension ancestrale entre les Banyiginya et les Bega serait une des fissures qui nous permet de mieux comprendre ce qui se passe � l�int�rieur du pouvoir : Kagame est Mwega, tandis que Kayumba, Karegeya, Nyetera, Kazura, Sebarenzi et tant d�autres appartiennent aux Banyiginya.

Je ne ma�trise cette mati�re pas suffisamment bien pour comprendre dans quelle mesure le sch�ma clanique joue un r�le r�elle dans la situation actuelle, mais je voulais au moins le mentionner.

Lire la suite: Conclusion : plus de questions que de r�ponses.

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mars 28, 2010   2 Comments

Le Rwanda face aux �lections: Cas D�o Mushayidi


EurAc

Le Rwanda face aux �lections: Les fissures dans le miroir (suite 3)

par Kris BERWOUTS.

D�o Mushayidi

Le samedi 6 mars 2010, les autorit�s rwandaises ont annonc� l�arrestation de l�opposant D�o Mushayidi. Mushayidi, qui vivait les derniers mois en Tanzanie, avait �t� arr�t� par des policiers tanzaniens dans la ville de Bukoba. Le 4 mars, il a �t� conduit � la fronti�re burundaise et transf�r� par la police burundaise � Bujumbura. Vendredi 5 mars, il a �t� extrad� au Rwanda, malgr� l�absence d�un mandat d�arr�t international ou m�me d�une quelconque proc�dure judiciaire � son encontre, et transf�r� au Bureau de la police de Kicukiro, � Kigali.

N� en 1961au Sud-est du Rwanda, Mushayidi �tait un rescap� du g�nocide. Il quitte en 1995 son poste d�assistant du secr�taire-g�n�ral du FPR, le major Th�og�ne Rudasingwa. Il se lance comme journaliste dans plusieurs journaux (l�Ere de Libert�, Imboni,�) o� il se met � d�noncer les violations des droits humains et la corruption. En 1996, il est �lu pr�sident de l�Association des Journalistes du Rwanda (AJIR). Il devient �galement secr�taire-ex�cutif du Centre de promotion de la libert� d�expression et de la tol�rance dans la r�gion des Grands Lacs. En 2000, pers�cut� et diffam� par les m�dias gouvernementaux, il demande et obtient asile en Belgique.

L�, il s�engage dans une s�rie de mouvements politiques, dont le courant monarchiste, l�Alliance pour la d�mocratie et la r�conciliation nationale (ADRN Igihango) et le Partenariat Intwari, pour cr�er en 208 le Pacte de d�fense du peuple PDP qu�il pr�side jusqu�aujourd�hui. Il quitte la Belgique pour continuer ses activit�s politiques dans des pays plus proche au territoire rwandais�

Apr�s son arrestation, D�o Mushayidi est accus� d��tre impliqu� dans les attaques aux grenades et de travailler avec Kayumba et Karegeya. Amnesty International a organis� une action d�urgence en sa faveur

Lire la suite: Les fissures dans le miroir

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mars 28, 2010   No Comments