Tribune d'Information sur le Rwanda

Posts from — juin 2010

Rwanda: La r�volution d�mocratique est en marche

par le Comit� de Soutien aux FDU-Inkingi.

- Rwanda actuel: “une brutale autocratie aux allures de monarchie absolue qui tente maladroitement de se couvrir d�oripeaux d�mocratiques.”

- “La r�volution d�mocratique est d�sormais en marche et rien ne peut plus l�arr�ter. Le camp de la r�volution ne cesse de se renforcer alors que la dictature ne cesse d��taler au grand jour le mal qui la ronge et qu�elle creuse tous les jours sa propre tombe.”

- Les Forces D�mocratiques Unies (FDU-Inkingi) demandent aux Rwandaises et aux Rwandais “de rester mobilis�s pour d�fendre leurs droits jusqu�au triomphe de l��galit� sur l�exclusion, du droit sur la force et de la paix sur la guerre dans un Rwanda d�mocratique, prosp�re et solidaire.”

Dix huit mois apr�s la d�claration de La Haye, par laquelle les FDU-Inkingi ont annonc� leur intention de participer aux �lections pr�sidentielles du 09 ao�t 2010, ce 24 juin 2010, la Commission �lectorale a commenc� � enregistrer les dossiers des Candidats. Pendant tout ce temps, rien n�a �t� �pargn� aux FDU-Inkingi ainsi qu�� leur Candidate, Mme Victoire INGABIRE Umuhoza pour emp�cher notre participation.

Le r�gime de Paul Kagame a d�abord refus� d�accorder des documents de voyage aux dirigeants et aux cadres qui devaient �tre d�ploy�s dans le pays. Il a pouss� le ridicule jusqu�� nier la nationalit� rwandaise d�Eug�ne NDAHAYO, qui devait conduire le processus d�enregistrement des FDU-Inkingi et organiser et diriger la campagne de leur candidate.

En m�me temps, des menaces d�emprisonnement ont �t� r�guli�rement brandies contre ceux qui oseraient aller au Rwanda. Le r�gime est all� jusqu�� organiser un attentat � Bruxelles contre l��pouse d�un autre dirigeant, Jean-Baptiste MBERABAHIZI, dans l�espoir d�intimider les plus t�m�raires. Machiav�liquement, un document de voyage a �t� accord� � la seule Pr�sidente des FDU-Inkingi dans l�espoir que l�organisation n�oserait pas l�envoyer sans ses camarades ou si elle �tait quand m�me d�ploy�e au Rwanda, elle serait une proie facile ou � d�faut une candidate alibi.

Le 16 janvier 2010, bravant tous les dangers, la Pr�sidente est quand m�me all�e au Rwanda accompagn�e de militants de base. Elle a imm�diatement �t� l�objet d�un lynchage m�diatique en r�gle. Elle a �chapp� de justesse � un passage � tabac dans les locaux de l�administration locale. Sa vie priv�e a �t� honteusement viol�e et sa famille roul�e dans la boue avant d��tre accus�e de g�nocide.

Pour bloquer l�enregistrement des FDU-Inkingi, l�administration locale a refus� � cinq reprises d�autoriser la tenue de leur congr�s constitutif. Et pour couronner le tout, le r�gime a fabriqu� contre leur Pr�sidente des accusations d�atteinte � la s�ret� int�rieure de l�Etat, d�id�ologie du g�nocide, de divisionnisme et de r�visionnisme et d�association avec un groupe terroriste et l�a arr�t�e le 21 avril 2010 avant de la placer en r�sidence surveill�e le lendemain, avec interdiction de quitter le pays ou la capitale Kigali et obligation de se pr�senter � d�innombrables interrogatoires de la police.

Le r�gime de Paul Kagame entendait ainsi rendre impossible tout travail politique. Le 28 mai 2010, son avocat am�ricain Me Peter ERLINDER a �t� arr�t� � son tour et plac� en d�tention pr�ventive pour � n�gation du g�nocide � et � propos portant atteinte � la s�ret� de l�Etat � avant d��tre remis en libert� provisoire pour � raisons m�dicales �.

Pendant ce temps, les autres partis d�opposition ont �t� �galement harcel�s.
Le Parti d�mocratique des Verts, � plusieurs reprises, n�a pas non plus �t� autoris� � r�unir son congr�s constitutif.
Le Pr�sident du Parti Social Imberakuri a fait l�objet d�attaques cibl�es et de menaces d�emprisonnement pour l�intimider et, en d�sespoir de cause, un putsch a �t� organis� contre lui � l�instigation du r�gime.
Un autre opposant, D�o Mushayidi, Pr�sident du Pacte de D�fense du Peuple, �t� arr�t� et plac� en d�tention pr�ventive.
Deux journaux ind�pendants � Umuseso � et � Umuvugizi � ont �t� suspendus et une activiste de � Human Rights Watch � a �t� expuls�e du pays.

Les propri�taires de la r�sidence de la Pr�sidente des FDU-Inkingi qui fait �galement office de si�ge du mouvement ont �t� intimid�s jusqu�au point de les pousser � r�silier le contrat de bail. Les g�rants des h�tels de Kigali ont �t� discr�tement dissuad�s de louer aux FDU-Inkingi des salles de conf�rence.

Les forces de d�fense et de s�curit� sont secou�es par des dissensions qui ont pouss� plusieurs g�n�raux et autres officiers sup�rieurs � quitter le pays pendant que d�autres sont mis en r�sidence surveill�e. Le d�sarroi du r�gime et sa fuite en avant l�ont pouss� � tenter d�assassiner l�ancien chef d�Etat-major r�fugi� en Afrique du Sud, le G�n�ral Kayumba Nyamwasa.

Ce mardi 22 juin 2010, au cours d�une conf�rence de presse, le pr�sident de la commission �lectorale, Chrysologue KARANGWA a invit� Mme Victoire INGABIRE UMUHOZA � pr�senter sa candidature confirmant ainsi qu�il agit sur instruction, allant jusqu�� susciter sa candidature, une tentative d�sesp�r�e dont le but �vident est d�essayer de donner un peu de cr�dit � un exercice dont le pouvoir est conscient qu�� d�faut, il s�agit bien d�une farce �lectorale.

Il est �vident que les FDU-Inkingi ne peuvent pas pr�senter de candidat aux prochaines �lections pr�sidentielles tant que le calendrier ne sera pas revu pour leur permettre d��tre d�abord agr��es comme parti politique dans les conditions pr�vues par la loi. Mais, le r�gime de Paul Kagame a montr� au monde son vrai visage : une brutale autocratie aux allures de monarchie absolue qui tente maladroitement de se couvrir d�oripeaux d�mocratiques.

Le processus engag� le 28 septembre 2008 est un processus r�volutionnaire. C�est une lutte de longue dur�e. Le pouvoir ne peut plus faire comme avant l�arriv�e des FDU-Inkingi au Rwanda, le 16 janvier 2010. Et le peuple rwandais ne veut plus le laisser faire. La r�volution d�mocratique est d�sormais en marche et rien ne peut plus l�arr�ter. Le camp de la r�volution ne cesse de se renforcer alors que la dictature ne cesse d��taler au grand jour le mal qui la ronge et qu�elle creuse tous les jours sa propre tombe.

Dans les premi�res heures de la matin�e du 24 juin, la police a encercl� le domicile de Me Bernard NTAGANDA, avant de d�foncer les portes et de l�emmener dans un lieu jusqu�ici tenu secret. Un peu plus tard, au moins 500 manifestants ont �t� �galement arr�t�s. En ce jour de d�p�t des candidatures � l��lection pr�sidentielle, ils voulaient exprimer leur indignation vis-�-vis du r�gime FPR qui a exclu de la comp�tition d�mocratique d�une part le Parti D�mocratique des Verts et les FDU-Inkingi en leur refusant l�enregistrement, et, d�autre part, le PS-Imberakuri en organisant son implosion par un putsch contre Me Bernard Ntaganda son Pr�sident-fondateur.

Sylvain Sibomana et Alice Uwera, respectivement Secr�taire G�n�ral et Tr�sori�re du Comit� Ex�cutif Provisoire des FDU-Inkingi figurent parmi les personnes arr�t�es. Ils ont �t� s�rieusement tabass�s avant d��tre jet�s en prison.

Sur la liste des arrestations figurent �galement l�un des avocats des FDU-Inkingi ainsi que des repr�sentants de l�organisation dans les diff�rents districts de la Ville de Kigali. Ils sont tous entass�s dans la prison mouroir de Kimironko. Pendant ce temps, la r�sidence de la Pr�sidente des FDU-Inkingi �tait encercl�e par la police. Le Pr�sident du Parti D�mocratique des Verts Frank Habineza et son Vice-pr�sident Andr� Kagwa Rwisereka ont �t� interpell�s par la police avant d��tre rel�ch�s.

Nous demandons aux familles des personnes qui ont fait l�objet d�arrestations de signaler leurs noms aux FDU-Inkingi ainsi qu�aux organismes des droits de l�homme tels que Human Rights Watch, Amnesty International et LIPRODHOR afin d��viter que le r�gime de Paul Kagame ne les fasse dispara�tre dans l�anonymat.

Tout cela s�est pass� � l�abri des m�dias car le mat�riel des journalistes qui ont tent� de couvrir cette manifestation qui se voulait pourtant pacifique a �t� r�quisitionn�. C�est le cas d�un des journalistes de l�Agence Reuters qui s�est vu arracher sa cam�ra. Plusieurs autres journalistes ont �t� vite chass�s par la police qui �tait visiblement plus que jamais d�cid�e � faire taire la voix des d�mocrates.

Nous venons d�apprendre que dans la nuit du 24 au 25 juin, le journaliste Jean L�onard Rugambage, r�dacteur en chef du journal � UMUVUGIZI �, l’un des deux journaux bannis au Rwanda par le pouvoir dictatorial de Kagame, est tomb� dans une embuscade devant son domicile � Kigali alors qu�il rentrait chez lui et qu�il a �t� tu� par balles par des �l�ments non encore identifi�s.

Le Comit� de Soutien des FDU-Inkingi condamne fermement ces actes barbares et exige la lib�ration imm�diate et inconditionnelle des personnes arr�t�es. Nous demandons �galement qu�une enqu�te urgente et s�rieuse soit men�e pour identifier et traduire en justice les auteurs de cet ignoble assassinat.

Cette fuite en avant de la dictature montre une fois de plus que la peur a chang� de camp et que le peuple a pris son destin en mains.

C�est pourquoi le Comit� de Soutien aux FDU-Inkingi demande aux Rwandaises et aux Rwandais de rester mobilis�s pour d�fendre leurs droits jusqu�au triomphe de l��galit� sur l�exclusion, du droit sur la force et de la paix sur la guerre dans un Rwanda d�mocratique, prosp�re et solidaire.

Vive la d�mocratie ! A bas la dictature !

Fait � Bruxelles, le 25 juin 2010
� l�occasion des Sit-In organis�s le 24 et 25 juin 2010 devant le si�ge de l�Ambassade du Rwanda � Bruxelles.

Pour le Comit� de Soutien aux FDU-Inkingi
Eug�ne NDAHAYO
Pr�sident

D�claration du Comit� de Soutien aux FDU-Inkingi � l�occasion des Sit-In des 24 et 25 juin 2010 organis�s devant le si�ge de l�Ambassade du Rwanda � Bruxelles.

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juin 30, 2010   No Comments

Rwanda: Il faut mettre fin aux attaques contre les journalistes et les opposants

par Human Rights Watch.

Le Rwanda conna�t actuellement une hausse de l�ins�curit� et de la r�pression politique � l�approche de l��lection pr�sidentielle pr�vue en ao�t 2010 : tel est l�avertissement lanc� aujourd�hui par Human Rights Watch. Ces deux derniers jours, un journaliste ind�pendant a �t� tu�, le dirigeant d�un parti d�opposition a �t� mis en garde en vue, et d�autres membres de partis d�opposition ont �t� arr�t�s.

� La situation s�curitaire se d�t�riore rapidement �, a d�clar� Rona Peligal, directrice de la division Afrique de Human Rights Watch. � Alors que l�on n�en est plus qu�� 45 jours de l��lection, le gouvernement se d�m�ne pour faire taire ses opposants et ses d�tracteurs. �

Le gouvernement rwandais devrait ouvrir des enqu�tes sur tous les incidents de violence et s�assurer que les militants de l�opposition et les journalistes sont en mesure de vaquer sans crainte � leurs occupations l�gitimes, a d�clar� Human Rights Watch.

Meurtre de Jean-L�onard Rugambage

Jean-L�onard Rugambage, journaliste � l�hebdomadaire Umuvugizi, a �t� tu� par balles le 24 juin, peu apr�s 22 heures, devant son domicile dans le quartier de Nyamirambo, � Kigali, la capitale rwandaise. Ses coll�gues et d�autres sources au Rwanda ont confi� � Human Rights Watch que l�assaillant semblait attendre que le journaliste rentre chez lui.

Au moment o� le v�hicule de Rugambage s�approchait de son portail, un homme s�est avanc� et a tir� plusieurs coups � bout portant, qui ont atteint Rugambage � la t�te et � la poitrine. Il est mort sur le coup. L�agresseur s�est ensuite enfui en voiture. La police est arriv�e et a emmen� le corps de Rugambage � l�h�pital de la police � Kacyiru pour pratiquer une autopsie. Le 25 juin, elle a d�clar� avoir ouvert une enqu�te sur la mort de Rugambage.

Le matin du meurtre de Rugambage, Umuvugizi, un journal ind�pendant souvent critique � l��gard du gouvernement, avait publi� un article en ligne soutenant que le gouvernement rwandais se trouverait derri�re la tentative d�assassinat d�un ancien g�n�ral rwandais, Faustin Kayumba Nyamwasa, en Afrique du Sud le 19 juin, et impliquant des hautes autorit�s. Depuis qu�il a fui en Afrique du Sud en f�vrier 2010, le g�n�ral Kayumba, autrefois proche alli� du Pr�sident Paul Kagame et ancien chef d��tat-major de l�arm�e rwandaise, est devenu un d�tracteur de plus en plus v�h�ment du gouvernement. Le r�dacteur en chef d�Umuvugizi a expliqu� que Rugambage enqu�tait sur la tentative d�assassinat de Kayumba et qu�il avait affirm� faire l�objet d�une surveillance accrue dans les jours pr�c�dant son d�c�s.

� Nous sommes choqu�s et pein�s par la mort de ce journaliste courageux �, a d�clar� Rona Peligal. � La libert� d�expression est d�j� s�v�rement limit�e au Rwanda, mais le meurtre de Rugambage ass�ne un nouveau coup au journalisme d�investigation et, d�une mani�re plus g�n�rale, � la libert� d�expression dans ce pays. �

Human Rights Watch a exhort� les autorit�s rwandaises � s�assurer que les responsables de l�assassinat de Rugambage soient traduits en justice sans plus tarder et � veiller � la s�curit� et � la protection des autres journalistes.

Arrestations de membres de partis de l�opposition

T�t le 24 juin, la police s�est introduite chez Bernard Ntaganda, dirigeant du parti d�opposition PS-Imberakuri, et l�a embarqu� afin de l�interroger. En garde � vue depuis deux jours, il serait d�tenu au poste de police de Kicukiro. Les accusations exactes qui sont port�es contre lui n�ont pas �t� confirm�es, mais il semblerait que la police l�ait notamment interrog� sur son implication pr�sum�e dans une tentative d�incendie criminel perp�tr�e contre le domicile de l�ancienne vice-pr�sidente du parti, Christine Mukabunani, et pour incitation � la division ethnique.

Des membres du PS-Imberakuri ont signal� que la police avait fait une descente au domicile de Ntaganda et dans le bureau du parti, emportant des documents et d�autres effets. Le 25 juin, le bureau n�arborait plus ni le drapeau ni l�effigie du parti.

Quelques heures plus tard dans la matin�e du 24 juin, plusieurs membres du PS-Imberakuri ont �t� rassembl�s par la police et mis en garde � vue apr�s s��tre r�unis devant l�ambassade des �tats-Unis o� ils s��taient rendus pour demander de l�aide suite � l�arrestation de Ntaganda. Certains ont �t� rel�ch�s, mais plusieurs, dont le secr�taire g�n�ral du parti, Th�obald Mutarambirwa, sont rest�s en garde en vue dans diff�rents lieux de Kigali le 25 juin.

Toujours dans la matin�e du 24 juin, la police a arr�t� plusieurs membres du FDU-Inkingi, autre parti d�opposition, qui s��taient rassembl�s devant le minist�re de la Justice pour protester contre un proc�s intent� contre la pr�sidente de leur parti, Victoire Ingabire. La plupart d�entre eux ont �t� rel�ch�s le 25 juin, mais le secr�taire g�n�ral du parti, Sylvain Sibomana, sa tr�sori�re, Alice Muhirwa, et son repr�sentant � Kigali, Th�oneste Sibomana, �taient toujours d�tenus au poste de police de Kicukiro le 26 juin. Des membres du FDU-Inkingi ont d�clar� qu�en dispersant leur rassemblement, la police leur a dit de cesser d��tre membres du parti. La police a �galement encercl� la maison d�Ingabire vers 6 heures du matin le 24 juin, y restant pendant une bonne partie de la journ�e.

Des membres des deux partis ont signal� avoir �t� battus par la police.

Le 25 juin, le commissaire g�n�ral de la police a �mis une d�claration selon laquelle environ 40 individus avaient tent� d�organiser une manifestation sans autorisation, dont 22 avaient �t� arr�t�s et interrog�s, 14 avaient �t� rel�ch�s et huit autres �taient toujours d�tenus pour d�autres interrogatoires.

� Ces incidents se produisent pr�cis�ment au moment o� les partis pr�sentent leurs candidats � l��lection pr�sidentielle �, a conclu Rona Peligal. � Le gouvernement cherche visiblement � s�assurer que les partis d�opposition ne sont pas op�rationnels et sont exclus du processus politique. �

Intimidation des m�dias ind�pendants

L�assassinat de Rugambage n�est pas le premier acte de violence perp�tr� contre les journalistes. En effet, en f�vrier 2007, le r�dacteur en chef d�Umuvugizi, Jean-Bosco Gasasira a �t� attaqu� devant son domicile par un groupe d�agresseurs, lors d�un incident qui a failli lui co�ter la vie, apr�s qu�il �tait intervenu sur la question du harc�lement des journalistes lors d�une conf�rence de presse pr�sidentielle.

En juillet 2009, le ministre de l�Information a d�clar� publiquement que � les jours de la presse destructrice sont compt�s �, faisant allusion � Umuvugizi et � un second journal ind�pendant, Umuseso. Moins de 24 heures plus tard, le parquet convoquait Gasasira pour qu�il r�ponde � des all�gations de diffamation, d�lit p�nal passible d�emprisonnement. Gasasira a �t� d�clar� coupable et condamn� � verser une amende cons�quente. Umuseso a fait l�objet de chefs d�inculpation similaires pour diffamation pour avoir expos� des scandales impliquant de hautes personnalit�s. En f�vrier, un tribunal a condamn� son ancien r�dacteur en chef, Charles Kabonero, � un an de prison, ainsi que le r�dacteur en chef actuel, Didas Gasana, et un reporter, Richard Kayigamba, � six mois chacun. Les r�dacteurs en chef des deux journaux ont fui le pays apr�s avoir re�u des menaces � plusieurs reprises.

Le 13 avril, le Haut-Conseil des m�dias, organe gouvernemental de r�glementation des m�dias, a suspendu Umuseso et Umuvuzigi pour une dur�e de six mois, pour ensuite demander leur fermeture d�finitive. Le Haut-Conseil a all�gu�, entre autres, que certains des articles des deux journaux constituaient une menace pour la s�curit� nationale. L�appel lanc� par les journaux contre cette suspension est toujours en instance. La suspension a de fait entra�n� l�interruption de tout journalisme ind�pendant � l�approche des �lections, �tant donn� qu�Umuseso et Umuvugizi faisaient partie des tr�s rares journaux ind�pendants encore actifs au Rwanda. Depuis, Umuvugizi publie une version �lectronique de son journal, mais l�acc�s � son site Internet a �t� bloqu� � l�int�rieur du Rwanda.

Entrave aux partis de l�opposition

Les membres des partis de l�opposition sont la proie d�un nombre croissant d�actes de harc�lement et d�intimidation � l�approche de l��lection pr�vue pour le mois d�ao�t. Ont plus sp�cifiquement �t� cibl�s Ntaganda et Ingabire, ainsi que les membres de leurs partis. Si la situation ne change pas dans un tr�s proche avenir, aucun des trois principaux partis d�opposition (PS-Imberakuri, FDU-Inkingi et le Parti d�mocrate vert du Rwanda) ne pourra participer aux �lections. Les partis et les candidats ind�pendants doivent en effet d�poser leur candidature devant la Commission �lectorale nationale avant le 2 juillet.

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juin 28, 2010   1 Comment

Rwanda: Les arrestations d’opposants se multiplient


Alors que l��lection pr�sidentielle du 9 ao�t se rapproche, le climat est de plus en plus pesant au Rwanda. Des dizaines d�opposants manifestant pacifiquement ont �t� arr�t�s, jeudi 25 juin, et un nouveau rival du pr�sident Paul Kagam� risque d��tre poursuivi pour de lourds chefs d’inculpation, dont l’homicide.

Des dizaines de manifestants de l’opposition ont �t� arr�t�s par la police rwandaise, jeudi 25 juin, au moment o� le pr�sident Paul Kagam� d�posait son dossier devant la Commission �lectorale nationale pour pouvoir briguer un second mandat le 9 ao�t.

Selon un porte-parole de la police, �trangement peu pr�cis, de 20 � 30 personnes ont �t� arr�t�es pour avoir provoqu� des � troubles � � Kigali. Il a confirm� que le candidat � l’�lection pr�sidentielle du Parti social Imberakuri (PS-Imberakuri), Bernard Ntaganda, avait �t� mis en garde � vue, jeudi dans la matin�e.

Celui-ci risque d’�tre poursuivi pour � divisionnisme fond� sur l’ethnicit�, rassemblement sans autorisation, constitution de groupes de personnes soup�onn�es d’�tre des criminels et tentative de meurtre �. Il serait soup�onn� d’�tre l’instigateur d’un complot visant � assassiner, en d�but d’ann�e, Christine Mukabunani, chef de file d’un groupe dissident de son parti PS Imberakuri. � Il (Ntaganda) n’a pas encore �t� inculp�, nous continuons � l’interroger et � rassembler des preuves �, a d�clar� le porte-parole de la police.

� Id�ologie g�nocidaire �

Une autre candidate de l’opposition, Victoire Ingabire (elle-m�me inculp�e de promotion de l’id�ologie g�nocidaire et d’appartenance suppos�e � une organisation terroriste), a d�clar� que des membres de son parti, les Forces d�mocratiques unies, avaient �t� arr�t�s alors qu’ils participaient � une manifestation pacifique � Kigali, devant le minist�re de la Justice. � Je pense que plus de 100 personnes ont �t� arr�t�es �, a-t-elle affirm� � l�agence Reuters.

Les Forces d�mocratiques unies, ainsi que le Parti d�mocratique vert, ont appel� � un report de l’�lection pr�sidentielle du 9 ao�t afin de pouvoir satisfaire aux conditions techniques requises pour enregistrer leur participation au scrutin. Ce sont les deux seules formations � n’avoir pas pas pu s’enregistrer jusqu’� pr�sent.

Source: Jeune Afrique.

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juin 26, 2010   No Comments

Rwanda: Kagame perd son sang-froid face � ses opposants


Rwanda. Soup�ons apr�s l�agression de l�ex-chef d��tat-major du Pr�sident.

Le g�n�ral rwandais Faustin Kayumba Nyamwasa, qui a �chapp� samedi � une attaque arm�e en Afrique du Sud, pourrait �tre extrad� vers Kigali. Une demande a �t� faite en ce sens par les autorit�s rwandaises et le minist�re sud-africain de la Justice a indiqu� hier �examiner� cette possibilit�. Le fait que l�asile ait �t� accord� en f�vrier � Kayumba, ancien proche et ex-chef d��tat-major de Paul Kagame, l�actuel pr�sident rwandais, pourrait cependant emp�cher l�extradition.

L�attaque contre Kayumba, devant sa r�sidence de Johannesburg, a �t� le fait de six hommes parlant le swahili qui ont par la suite �t� arr�t�s. L�agression a �t� qualifi�e de �tentative d�assassinat� par son principal t�moin, Rosette Kayumba, la femme du g�n�ral, qui a d�clar� par ailleurs que �Kagame a dit au Parlement qu�il tuerait son mari�.

Kayumba, qui s�en est tir� avec une balle dans l�estomac, est accus� par le chef de l�Etat rwandais de vouloir �d�stabiliser le pays�. Avec ce dernier, il avait �t� l�un des fondateurs du Front patriotique rwandais (FPR), r�bellion tutsie d�abord bas�e en Ouganda, qui avait ensuite pris le pouvoir � Kigali apr�s le g�nocide de 1994. Aujourd�hui, Kagame accuse Kayumba d��tre impliqu� dans les attaques � la grenade commises en f�vrier dans la capitale. Irrit� par ces accusations, Kayumba, chef des renseignements de 2002 � 2004, s�en est pris au chef de l�Etat rwandais. Il l�a accus� de corruption avec force d�tails, le 30 mai, dans le Monitor, un journal ougandais.

Signe de nervosit� grandissante au Rwanda, o� le Pr�sident vise une r��lection, lors du scrutin du 9 ao�t, les arrestations se sont multipli�es ces derni�res semaines. Deux g�n�raux, Emmanuel Karenzi Karake et Charles Muhire, ont �t� suspendus et arr�t�s le 20 avril, l�un pour corruption, l�autre pour �conduite immorale�. Un jour plus tard, c��tait au tour de l�opposante Victoire Ingabire, 42 ans, candidate � la pr�sidentielle, d��tre arr�t�e pour �collaboration avec une organisation terroriste� et �n�gation du g�nocide�. Son avocat am�ricain, Peter Erlinder, a �t� arr�t� le 28 mai puis rel�ch� le 19 juin.

Un troisi�me g�n�ral, Jean Bosco Kazura, pr�sident de la F�d�ration rwandaise de football, a �t� cueilli le 10 juin � son retour d�Afrique du Sud, o� il n�aurait pas eu �l�autorisation� de se rendre. Beaucoup s�interrogent sur les craintes du pouvoir de Kigali, au sujet d�une �ventuelle rencontre � Johannesburg entre Kazura, Kayumba et un autre dissident du FPR, le colonel Patrick Karegeya, ex-chef des renseignements ext�rieurs, qui a fui le pays en 2007 alors qu�il �tait assign� � r�sidence. Les deux hommes ont en commun d�en savoir trop long sur Paul Kagame.

Source: Sabine Cessou – Liberation.

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juin 25, 2010   No Comments

Rwanda : le r�dacteur en chef du journal ind�pendant ‘Umuvuguzi’ abattu


En avril dernier, les autorit�s rwandaises ont suspendu pour six mois Umuvuguzi ainsi qu�Umuseso, autre journal ind�pendant, pour publication de fausses informations.

La police rwandaise affirme le r�dacteur en chef par int�rim du journal ind�pendant rwandais Umuvugizi, Jean L�onard Rugambage, a �t� abattu devant son domicile. Une enqu�te �t� ouverte, a d�clar� un porte-parole de la police, ajoutant qu�on ignore, pour l�heure, qui a tu� le journaliste, ni pourquoi.

En avril dernier, les autorit�s rwandaises ont suspendu pour six mois Umuvuguzi ainsi qu�Umuseso, autre journal ind�pendant, pour publication de fausses informations. Cette mesure signifie que les deux journaux ne pourront pas couvrir la pr�sidentielle rwandaise du mois d�ao�t. Il s�agit l� d�une tentative de censure � peine voil�e, qui privera les �lecteurs de voix alternatives lors de ce scrutin, a fait savoir le Comit� pour la protection des journalistes.

Reporters sans fronti�res a, de son c�t�, inclus, en mai, le pr�sident rwandais Paul Kagame dans sa liste annuelle des � Pr�dateurs de la libert� de la presse. � L�ONG accuse M. Kagame de mettre � profit le processus de r�conciliation nationale pour renforcer son autorit� et neutraliser l�opposition. Elle a rappel� la suspension de la retransmission des �missions de la BBC au Rwanda l�ann�e derni�re suite � une �mission sur le g�nocide de 1994 qui ne s�alignait pas sur la position officielle du Rwanda.

Source: VOA – La Voix de l’Am�rique.

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juin 25, 2010   No Comments

Kidnapping et disparition au Rwanda d’un membre du Parti Social Imberakuri

par Joseph Matata.
COMMUNIQUE n� 123/2010.

Kidnapp� le 20/06/2010, M. Aimable SIBOMANA Rusanganwa, opposant du Parti Social Imberakuri, reste introuvable.

Le Centre de Lutte contre l�Impunit� et l�Injustice au Rwanda (CLIIR) d�nonce et condamne le kidnapping et la disparition de Monsieur Aimable SIBOMANA Rusanganwa.

Monsieur Aimable SIBOMANA Rusanganwa est le Secr�taire Particulier de Ma�tre Bernard NTAGANDA, pr�sident du Parti Social IMBERAKURI (PSI). Un parti d�opposition dont les membres sont r�guli�rement pers�cut�s, emprisonn�s, chass�s de leur boulot ou port�s disparus.

Monsieur SIBOMANA est port� disparu � Kigali dans la capitale du Rwanda depuis dimanche le 20 juin 2010 vers 20h. Il rentrait chez lui dans le quartier de Nyamirambo � Kigali situ� entre les locaux d�Electrogaz et les b�timents du Coll�ge Saint Andr�. Il venait de participer � une r�union tr�s importante dans laquelle son parti pr�parait la manifestation pacifique pr�vue � Kigali ce jeudi le 24 juin 2010. Il n�est pas arriv� chez lui. Le PSI a fait une demande d�autorisation qui est encore rest�e sans r�ponse jusqu�� ce jour.

Le pr�sident du Parti Social IMBERAKURI, Ma�tre Bernard NTAGANDA, a contact� le chef de la police qui a promis de rechercher le disparu mais jusqu�� pr�sent personne ne semble vouloir indiquer dans quel endroit M. SIBOMANA serait s�questr� et dans quel �tat.

Notre Centre lance un appel � toutes les organisations de d�fense des droits humains, � tous les gouvernements occidentaux qui soutiennent aveuglement le r�gime du pr�sident rwandais Paul KAGAME, � tous les autres partis politiques pr�sents au Rwanda ainsi qu�� toutes les personnes de bonne volont�, pour obliger les autorit�s rwandaises � se mobiliser pour retrouver vivant et en bonne sant� Monsieur Aimable SIBOMANA Rusanganwa le plus t�t possible.

Dans le cadre de fabriquer de fausses accusations contre les adh�rents du Parti Social IMBERAKURI, le domicile de Madame Christine MUKABUNANE, ancienne vice-pr�sidente de ce parti et actuelle pr�sidente int�rimaire de l�aile dissidente du PSI, a fait l�objet d�une attaque � la grenade dans la nuit du samedi 19/06/10 au dimanche 20/06/10 par des malfaiteurs non encore identifi�s. Nous apprenons que cette grenade n�a pas fait de victimes, car elle a �t� lanc�e dans une chambre o� il n�y avait personne pendant l�attaque. Rappelons que Mme Christine Mukabunane a �t� contrainte par le Front Patriotique Rwandais (FPR) � d�truire son parti dans le but d��vincer le pr�sident fondateur, Ma�tre Bernard NTAGANDA. Cette op�ration n�a pas encore r�ussi parce que les adh�rents du PSI sont d�termin�s � prot�ger les bureaux de leur parti et ont r�ussi � emp�cher plusieurs exp�ditions charg�es par le FPR de venir installer de force l�aile dissidente du PSI dans les bureaux lou�s et occup�s par les dirigeants l�gaux du parti.

Ant�c�dents :
Le CLIIR rappelle que les enl�vements suivis des disparitions forc�es sont monnaie courante au Rwanda. La plupart du temps, les personnes enlev�es et port�s disparus pendant plusieurs jours ont �t� retrouv�es dans les cachots et autres lieux de d�tentions secr�tes de la police rwandaise ou de la DMI (Directorate of Military Intelligence). D�autres ont disparu sans laisser des traces comme l��v�que catholique du Dioc�se de Ruhengeri, Monseigneur Phocas NIKWIGIZE, un pr�lat catholique Hutu enlev� par les militaires rwandais le 30 novembre 1996 � la fronti�re rwando-congolaise de Goma et port� disparu jusqu�� ce jour. Aucune enqu�te n�a �t� men�e pour le retrouver o� conna�tre son sort. Trois autres �v�ques catholiques Hutus ont �t� assassin�s par les soldats de Paul KAGAME le 5 juin 1994 � Gakurazo non loin de l��v�ch� de Kabgayi � Gitarama (district de Muhanga).

Plusieurs personnes �t� arr�t�es et port�es disparues au cours de nombreuses rafles polici�res op�r�es dans la capitale Kigali depuis les ann�es 1996, apr�s le rapatriement forc� des r�fugi�s Hutus rescap�s des massacres commis par les troupes du g�n�ral Paul KAGAME dans l�ex-Za�re, actuel R�publique D�mocratique du Congo (RDC). En effet des milliers de professeurs, d�instituteurs, d�agronomes, de m�decins, d�anciens fonctionnaires et anciens responsables administratifs ont �t� emprisonn�s depuis juillet 1994 non pas pour les crimes qu�ils auraient commis, mais parce qu�ils sont n�s Hutus. C�est le cas du Docteur Laurent RUBONEZA qui fut enlev� � Kigali le l6 novembre 2008 dans la matin�e et port� disparu pendant plusieurs semaines avant d�appara�tre dans une prison militaire le 06/12/2008. Il reste en prison suite � de nombreuses fausses accusations.

Recommandations :
Le Centre recommande instamment :

- Que les autorit�s rwandaises recherchent activement Monsieur Aimable SIBOMANA Rusanganwa.

- Que les autorit�s rwandaises et particuli�rement le chef de l�Etat, le g�n�ral Paul KAGAME, cessent imm�diatement toutes les pers�cutions et les tracasseries dirig�es contre les adh�rents et le pr�sident fondateur du Parti Social IMBERAKURI.

- Que le parti au pouvoir, le Front Patriotique Rwandais, cesse toutes les strat�gies de diviser le PSI et les autres partis politiques se r�clamant de l�opposition d�mocratique.

- Que le peuple rwandais r�siste � toutes les campagnes de manipulation, d�intimidation et de terrorisme d�Etat. Que tous les rwandais se serrent les coudes pour r�sister � l�oppression d�une dictature impitoyable qui les oppriment, les d�stabilisent, les appauvrissent et les affament par d�incessantes extorsions d�argent sous divers pr�textes.

Bruxelles, le 21 juin 2010

Joseph MATATA , Coordinateur.
CENTRE DE LUTTE CONTRE L�IMPUNITE ET L�INJUSTICE AU RWANDA (CLIIR)
Boulevard L�opold II, N�227
1080 BRUXELLES
T�l/Fax : 32.81.60.11.13
GSM: 32.476.70.15.69
Mail : [email protected]

CLIIR* : Le Centre de Lutte contre l�Impunit� et l�Injustice au Rwanda est une association de d�fense des droits humains bas�e en Belgique, cr��e le 18 ao�t 1995. Ses membres sont des militants des droits humains de longue date. Certains ont �t� actifs au sein d�associations rwandaises de d�fense des droits humains et ont particip� � l�enqu�te CLADHO/Kanyarwanda sur le g�nocide de 1994. Lorsqu�ils ont commenc� � enqu�ter sur les crimes du r�gime rwandais actuel, ils ont subi des menaces et ont �t� contraints de s�exiler � l��tranger o� ils poursuivent leur engagement en faveur des droits humains.

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juin 24, 2010   No Comments

Victoire Ingabire � tous ceux qui ont lutt� pour la lib�ration de son avocat Peter Erlinder


Peter Erlinder, une ic�ne des droits de la personne et de la libert�, est enfin sorti des mains du ge�lier.

Nous faisons appel � toutes les voix qui se sont �lev�es pour exiger la lib�ration du professeur Peter Erlinder de continuer � soutenir le peuple rwandais et la cause pour laquelle il a risqu� sa vie.
Ensemble nous avons le devoir d��radiquer les racines de la crise rwandaise : le d�ficit de d�mocratie et de justice.

Victoire Ingabire.

Nous sommes tr�s heureux qu’une personne innocente, qui s’est engag� pour la d�fense des droits de la personne et le respect de la justice au p�ril de sa propre vie, soit enfin lib�r�e des conditions inhumaines de la prison rwandaise. Cette lib�ration est le r�sultat d’une pression politique constante et inlassable sur le r�gime de Kigali. Nous sommes impressionn�s par la lutte pour sa libert� d�ploy�e par sa famille, des citoyens ordinaires, amis, coll�gues, professeurs, journalistes, militants des droits de la personne, d�put�s et s�nateurs. Nous exprimons nos sinc�res remerciements et notre gratitude � sa famille pour avoir courageusement endur� cette �preuve et avoir fait tout son possible pour porter la question � l’attention du gouvernement am�ricain et de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Ce ne qu�un secret de polichinelle d�affirmer que son arrestation �tait contraire aux proc�dures judiciaires universellement reconnues. Un avocat ne peut �tre tenu responsable des points de vue exprim�s oralement ou par �crit pour la d�fense de ses clients. Une fois de plus le syst�me judiciaire rwandais a clairement d�montr� ce que l�opinion internationale n�avait pas voulu croire pendant longtemps, � savoir que le Rwanda n�est pas un Etat de droit.

L’ONU et le Tribunal p�nal international pour le Rwanda (TPIR) ont �tabli que l’arrestation et la d�tention de Peter Erlinder �taient en violation de son immunit� de juridiction que lui conf�re son statut de conseil de d�fense au Tribunal p�nal international pour le Rwanda. Cela soul�ve � nouveau de s�rieuses interrogations sur l��ventualit� du r�gime actuel quant � sa capacit� � traiter des affaires pendantes devant le TPIR et � sa capacit� de rendre une justice �quitable pour de nombreux suspects Rwandais d�tenus dans plusieurs pays diff�rents.

L’arrestation du professeur Peter Erlinder, un citoyen am�ricain dont le gouvernement est un alli� majeur du r�gime de Kigali, de surcro�t une personne dont l�expertise et les accr�ditations sont couvertes par des conventions internationales, montre clairement combien il est difficile, voire impossible pour un Rwandais de b�n�ficier d�un proc�s et d�une justice �quitable au Rwanda. Cela est particuli�rement ardu pour une opposante, en concurrence politique avec le Pr�sident Paul Kagame. L’arrestation de mon avocat est �galement un outil de dissuasion contre toute personne qui tenterait de d�fendre mon cas devant les juridictions rwandaises.

Les d�clarations contradictoires du gouvernement, du procureur g�n�ral et de la police pendant la d�tention de Peter Erlinder ont �galement mis en �vidence la fa�on dont la justice est rendue au Rwanda. Ont �t� �tal�es au grand jour : la fabrication de preuves, l’intrigue, les manipulations politiciennes, l�ing�rence du pouvoir et la mauvaise foi.

Nous faisons appel � toutes les voix qui se sont �lev�es pour exiger la lib�ration du professeur Peter Erlinder de continuer � soutenir le peuple rwandais et la cause pour laquelle il a risqu� sa vie. Ensemble nous avons le devoir d��radiquer les racines de la crise rwandaise : le d�ficit de d�mocratie et de justice.

Madame Victoire Ingabire Umuhoza
FDU-Inkingi, pr�sidente.

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juin 21, 2010   No Comments

Tentative d’assassinat contre le g�n�ral Rwandais Kayumba Nyamwasa en Afrique du Sud

Fugitive Gen Kayumba Nyamwasa, accused of crimes against humanityGen Kayumba Nyamwasa; �chappe � une tentative d’assassinat en Afrique du Sud.

Kigali – Le gouvernement rwandais a rejet�, dimanche, toute implication dans la tentative de meurtre du g�n�ral Faustin Kayumba Nyamwasa. Cet ancien chef d’�tat-major rwandais, r�fugi� depuis mars en Afrique du Sud, a �t� la cible de balles � Johannesburg.

Cet ancien proche du pr�sident Paul Kagame, aujourd’hui un critique virulent du pr�sident rwandais poursuivi pour “actes terroristes” par Kigali, a �t� bless� samedi 19 juin par balle � l’estomac par un inconnu devant son domicile, selon le t�moignage de son �pouse Rosette Nyamwasa. La police sud-africaine a ouvert une enqu�te pour tentative de meurtre.

Mme Nyamwasa a indiqu� dimanche que son �poux, hospitalis� aux soins intensifs dans la clinique priv�e Morningside, �tait dans un �tat stable. Mme Nyamwasa a accus� le r�gime du pr�sident Kagame d’�tre derri�re ce qu’elle estime �tre une tentative d’assassinat.

Ces accusations “sont bien s�r ridicules”, a r�agi la ministre rwandaise des Affaires �trang�res Louise Mushikiwabo, interrog�e par t�l�phone. “Nous ne sommes pas un gouvernement, et le pr�sident Kagame encore moins, qui ait recours � l’assassinat de ses propres concitoyens”. “Ce gouvernement n’a rien � voir avec ce genre d’activit�”, a insist� la ministre, jugeant “tr�s pr�matur�” � ce stade toute sp�culation sur les mobiles de l’agression contre le g�n�ral Nyamwasa.

D�rive autoritaire

Tout en exprimant sa peine � l’�gard de la famille du g�n�ral Nyamwasa, Mme Mushikiwabo a estim� que les accusations de l’�pouse de l’ex responsable militaire “�taient une fa�on de faire en sorte que les autorit�s (sud-africaines) prennent au s�rieux sa demande d’asile”.

L’ex-chef d’�tat-major rwandais, et ancien ambassadeur du Rwanda en Inde, avait fui son pays pour l’Afrique du Sud en mars apr�s avoir �t� accus� par les autorit�s d’�tre responsable d’actes terroristes, dont des attaques � la grenade qui avaient fait deux morts le mois pr�c�dent � Kigali.

Il a depuis mis en cause le pr�sident Kagame en l’accusant de d�rive autoritaire et en le soup�onnant de corruption. Au chef de l’�tat rwandais qui le mettait au d�fi de s’expliquer devant la justice de son pays, le g�n�ral Nyamwasa avait r�pondu, dans une tribune publi�e le 30 mai par le quotidien ougandais Daily Monitor : “Dans une d�mocratie, les gens s’adressent � la justice pour r�soudre un conflit, mais dans une dictature, les gens s’enfuient pour mettre leur vie � l’abri. Si un dirigeant ne sait pas pourquoi ses concitoyens s’enfuient, alors il est incapable de gouverner.”

Arrestation

Outre M. Nyamwasa, les autorit�s rwandaises recherchent �galement pour “actes terroristes” un autre ex-responsable cl� du r�gime, le colonel Patrick Karegeya, ancien chef des renseignements ext�rieurs lui aussi r�fugi� en Afrique du Sud.

Kigali a par ailleurs annonc� en avril dernier l’arrestation et la suspension de deux importants g�n�raux accus�s de “corruption” et de “mauvaise conduite”, le g�n�ral Emmanuel Karenzi Karake et le g�n�ral Charles Muhire. Tous deux sont �galement d’anciens membres du cercle tr�s restreint des chefs militaires de haut rang de l’ex-gu�rilla du Front patriotique rwandais (FPR), dirig�e par Paul Kagame jusqu’� son arriv�e au pouvoir.

Source: Jeune Afrique

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juin 21, 2010   2 Comments

Sous la pression internationale le Rwanda lib�re l�avocat am�ricain Peter Erlinder


Kigali – Peter Erlinder, l’avocat am�ricain accus� de n�gation de g�nocide au Rwanda a �t� lib�r�, jeudi 17 juin pour raisons de sant�. Il �tait retenu depuis le 28 mai dernier � Kigali, o� il �tait venu d�fendre l’opposante Victoire Ingabire. Il est d�sormais libre de rentrer aux Etats-Unis, � la seule condition de laisser une adresse au Rwanda afin que la justice puisse le contacter, si n�cessaire.

Les pressions s’�taient accentu�es au fil des jours et elles ont manifestement convaincu le r�gime de Kigali de faire machine arri�re. A Washington les partenaires am�ricains ont r�clam� express�ment la lib�ration de Peter Erlinder. Mercredi 16 juin, c’est le Tribunal p�nal international pour le Rwanda, sur conseil des Nations unies, qui demandait � ce que l’avocat am�ricain soit rel�ch�. Le TPIR A fait valoir que M. Erlinder b�n�ficiait, en tant qu’ avocat aupr�s du tribunal, d’une immunit�.

Certains observateurs voient en fait derri�re cette affaire une tactique politique de Kigali. Le pr�sident Kagam� aurait cherch� � tester au sein de l’administration am�ricaine le rapport de force entre ceux qui continuent de le soutenir et ceux qui critiquent de plus en plus durement son r�gime jug� autocratique.

Des �l�ments appuient cette th�se. Pourquoi en effet avoir arr�t� Peter Erlinder cinq jours apr�s son arriv�e � Kigali ? Une expulsion d�s son entr�e au Rwanda aurait permis d’�viter les turbulences et surtout la mobilisation que suscite ce type d’affaire. Le gouvernement rwandais a voulu s’attaquer � un avocat qui lui est tr�s hostile. En avril dernier Peter Erlinder a port� plainte aux Etats-Unis contre Paul Kagam�, l’accusant d’avoir ordonn� la destruction de l’avion � bord duquel se trouvaient le pr�sident Habyarimana et son homologue burundais. Aujourd�hui Kigali a choisi de lib�rer quasiment sans condition l’avocat am�ricain.

[RFI]

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juin 18, 2010   No Comments

“La d�tention au Rwanda de Me Peter Erlinder rel�ve d�une prise d�otage”, PDP-Imanzi


par PDP-Imanzi.

Malgr� une campagne de plus en plus importante r�clamant la lib�ration de l�avocat am�ricain Peter Erlinder arr�t� et incarc�r� par le r�gime de Kigali, celui-ci s�ent�te � vouloir le juger sans aucune base l�gale cr�dible, les charges retenues contre le d�tenu n’�tant pas des crimes reconnus par les normes internationales et le Rwanda ne jouissant pas de la comp�tence internationale.

Le G�n�ral Paul Kagame a encore une fois utilis� l�Etat Rwandais dans une path�tique prise d�otage suppos�e servir ses propres int�r�ts en convaincuant les Etats-Unis et la communaut� Internationale de lui assurer l�impunit� par rapport � des faits de plus en plus av�r�s.

L�affaire Erlinder vient en tout cas corroborer les positions de l�opposition au r�gime de Kigali selon lesquelles le Rwanda ploie sous une dictature implacable, un r�gime policier pareil � celui de la Cor�e du Nord ou de la Birmanie.

Dans ce contexte, l��lection pr�sidentielle pr�vue en ao�t n�a aucun sens tant que l�opposition se voit toujours refuser l�autorisation de participer � la comp�tition. A cet �gard, la fabrication de candidats factices ne trompera personne.

Le PDP-IMANZI demande une fois de plus la lib�ration imm�diate et sans condition, de Me Peter Erlinder , celle de son Pr�sident Mr D�o Mushayidi ainsi que des autres politiciens entre autres Mr Charles Ntakirutinka et le Dr Th�oneste Niyitegeka et demande l�abandon de toute poursuite contre Madame Victoire Ingabire.

Le PDP-IMANZI demande par ailleurs l�arr�t du harc�lement dont font l�objet le leader et membres du parti politique PS-IMBERAKURI .

Le PDP-IMANZI condamne le harc�lement et les manipulations que subit le Pr�sident du parti D�mocratique Vert du Rwanda, Mr Frank Habineza et s�insurge contre le jeu auquel le FPR, � l�aide de ses cadres z�l�s, s’adonnent en montant les partis politiques de l�opposition int�rieure les uns contre les autres et les force � publier de faux aveux contre leur partenaires dans le but de les discr�diter et faciliter leur arrestation le moment venu.

Le PDP-IMANZI appelle tous les Rwandais � se mobiliser et refuser ces pratiques du FPR qui n�ont d�autres objectifs que de les maintenir sous son joug. Le PDP-IMANZI conseille le gouvernement de Kigali de se tenir pr�t pour participer au Dialogue Inter Rwandais Hautement Inclusif, seul cadre susceptible d�offrir aux Rwandais une alternative

Le Dialogue Inter Rwandais Hautement Inclusif est la seule voie capable de d�samorcer la tension de plus en plus grandissante et cr�er un environnement propice � la r�conciliation effective des Rwandais, � la paix et au d�veloppement durable dans le pays et dans la r�gion des Grands Lacs.

Fait � Den Haag, le 15 Juin 2010.

Jean Damasc�ne Ntaganzwa
Secr�taire G�n�ral du PDP-IMANZI

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juin 18, 2010   No Comments