Tribune d'Information sur le Rwanda

Posts from — novembre 2010

Les enfants de l’ex-Pr�sident Rwandais Juv�nal Habyarimana exigent la v�rit� sur l’assassinat de leur p�re

par Famille Habyarimana.

Nous, les enfants de l’ancien pr�sident de la R�publique rwandaise Juv�nal Habyarimana, avons appris r�cemment que plusieurs d�l�gations rwandaises comprenant des parlementaires, des diplomates, des hommes d’affaires et des officiers de l’arm�e rwandaise ont �t� d�p�ch�es dans des pays occidentaux avec entre autres missions de donner des explications sur le Mapping Report et de sensibiliser la diaspora rwandaise � rentrer au pays.

Nous aimerions rappeler que plus de 15 ans se sont �coul�s depuis l’attentat terroriste qui a co�t� la vie au pr�sident de la R�publique, Juv�nal Habyarimana, ainsi qu�� son homologue du Burundi Cyprien Ntaryamira et � leurs proches collaborateurs ; attentat dont les actuels dirigeants du Rwanda (le g�n�ral Paul Kagame en t�te) sont responsables. Cette th�se s’appuie notamment sur plusieurs t�moignages fiables et de plus en plus nombreux ainsi que sur les enqu�tes du juge fran�ais Brugui�re et du juge espagnol Merelles, sans oublier celle de l’expert de l’ONU Michael Hourigan.

Jusqu’� aujourd’hui, les autorit�s de Kigali ont tout fait pour faire obstruction � toute tentative de faire la lumi�re sur cet attentat. Nous en appelons � la Communaut� internationale de rompre avec son silence qui cautionne l’�touffement de la v�rit� sur ce tragique �v�nement et met en sursis la r�conciliation des Rwandais.

Cet attentat est reconnu comme �tant l’�v�nement qui a d�clench� les massacres de nombreuses victimes innocentes Hutu, Tutsi et Twa dans notre pays. La d�flagration s’est �tendue sur les pays voisins, notamment la R�publique D�mocratique du Congo (RDC), o� des centaines de milliers de nos compatriotes r�fugi�s et des millions de citoyens congolais ont �t� des victimes directes ou indirectes de la folie meurtri�re des guerres d’agressions contre la RDC par les troupes de l’arm�e rwandaise et leurs alli�s selon l’ONG International Rescue Committee.

Le Mapping Report, un rapport de l’ONU r�cemment rendu public sur les massacres et les violations des droits de l’homme dans la RDC, rend cette version encore plus cr�dible et montre clairement que le r�gime au pouvoir � Kigali porte une lourde responsabilit� dans ces crimes.

Faut-il constater que les autorit�s de Kigali tentent encore une fois de d�tourner l’attention de la Communaut� internationale sur leurs crimes par une offensive diplomatique d’envergure � travers les missions d’explications dans les pays occidentaux et des visites d’officiels rwandais dans les pays africains ?

Nous tenons � mettre en garde la Communaut� internationale au sujet de cette nouvelle tentative d’�touffer la v�rit� sur ce drame et de couvrir les crimes contre l’humanit� dont les autorit�s de Kigali sont accus�es.

Nous demandons � l’ONU, auteur de ce rapport, de lui donner rapidement une suite judiciaire afin de ne pas perp�tuer l’impunit� qui semble s’installer dans le monde et plus particuli�rement dans la r�gion des Grands lacs.

Nous pensons en effet que la r�conciliation du peuple rwandais passe par la v�rit� sur ce qui s’est pass� au Rwanda et en RDC depuis le 1er octobre 1990 jusqu�� maintenant. Ce drame s’est aggrav� par l’assassinat du pr�sident Juv�nal Habyarimana le 6 avril 1994, et son �lucidation reste plus qu’incontournable et n�cessaire pour cette r�conciliation.

Nous pensons que cette r�conciliation passe par une justice d�politis�e, libre, comp�tente, �quitable et impartiale, qui doit d�signer les v�ritables responsables et coupables de cette trag�die, quels qu’ils soient, et pas seulement s’occuper d’une partie impliqu�e dans le conflit comme cela se passe au TPIR � Arusha.

Il est malheureux et regrettable de constater que, par toutes les manoeuvres de diversion possibles, les autorit�s de Kigali tentent de convaincre les citoyens rwandais de la diaspora de retourner dans leur pays, pendant que les opposants politiques ou ceux suppos�s comme tels, des journalistes et des anciens collaborateurs et proches du FPR sont victimes de harc�lement politique, d’emprisonnement arbitraire et d’assassinats.

Le cas de madame Victoire Ingabire Umuhoza est particuli�rement pr�occupant et illustre � suffisance l’atmosph�re de terreur r�gnant au Rwanda. Nous faisons appel � la Communaut� internationale pour qu’elle s’implique fortement afin de faire lib�rer cette citoyenne rwandaise maintenue injustement sous les verrous, alors qu’elle �tait rentr�e volontairement de l’exil en pr�nant le dialogue.

De nombreux autres opposants politiques sont assassin�s ou emprisonn�s arbitrairement dans des conditions inhumaines et sur des accusations fabriqu�es de toutes pi�ces par le pouvoir. Plusieurs proches collaborateurs de Kagame et anciens piliers du r�gime du FPR sont eux aussi de plus en plus jet�s en prison apr�s une parodie de justice exp�ditive, contraints � l’exil ou assassin�s. De m�me, les journalistes s’�levant ou d�non�ant les injustices criantes et les abus du pouvoir ne sont pas �pargn�s par les ge�liers du pouvoir ou les harc�lements et manoeuvres d’intimidation.

Ce climat de terreur et les nombreux cas de graves violation des droits de l’homme n’inspirent la confiance, ni aux citoyens rwandais vivant � l’int�rieur du pays, encore moins ceux de la diaspora, contrairement � ce que semblent faire croire les autorit�s de Kigali. Nous demandons � la Communaut� internationale de redoubler de vigilance et de faire pression sur le r�gime de Kigali afin de cr�er les conditions d’un retour � la dignit� humaine au Rwanda.

En effet, comment convaincre les Rwandais de la diaspora de regagner le bercail sur base de crit�res �tablis unilat�ralement par le pouvoir du FPR, pendant que les autorit�s de Kigali affichent un grand m�pris des principes les plus �l�mentaires et fondamentaux des droits de l’homme tels que le droit � la vie, une justice �quitable, la libert� d’expression, le r�tablissement de la v�rit�; seules bases d’une v�ritable r�conciliation entre les Rwandais ?

A ce sujet, nous saisissons cette occasion pour rappeler � l’opinion publique que la famille du pr�sident Juv�nal Habyarimana est solidaire avec toutes les victimes de cette trag�die, tant rwandaises � toutes ethnies confondues � que congolaises, et compatit � leurs souffrances.
En situant notre point de vue dans le contexte actuel et pour taire certaines rumeurs sans �quivoque, nous tenons � souligner que la famille Juv�nal Habyarimana est seule responsable de ses choix et que personne d’autre n’est mandat� � quelque titre que ce soit, � parler en son nom. Aucune initiative tenue par une tierce personne ne peut �tre pr�t�e � notre famille alors que nous, enfants du pr�sident Habyarimana, avons toutes les facult�s de parler en notre nom et en celui de notre m�re si le besoin s’en faisait sentir.

Notre int�r�t a toujours �t� motiv� par le retour de la dignit� humaine, le r�tablissement de la v�rit� et d’une justice �quitable et d�politis�e, indispensables � une r�conciliation r�elle et durable du peuple rwandais.

Fait � Paris, le 24 novembre 2010

Pour la famille Juv�nal Habyarimana

L�on Habyarimana
Bernard Habyarimana
Jean-Luc Habyarimana


novembre 26, 2010   No Comments

Rwanda: l’ONG r�gionale des Droits de l’Homme LDGL d�nonce le manque de pluralisme au Rwanda

Une organisation r�gionale de d�fense des droits de l’homme en Afrique centrale a d�nonc� jeudi le manque de pluralisme au sein de la classe politique et de la soci�t� civile du Rwanda, jugeant “pr�occupante” la situation des droits de l’homme dans ce pays.

La Ligue des droits de la personne dans la r�gion des Grands lacs (LDGL), dont le si�ge se trouve � Kigali, la capitale rwandaise, regroupe plus d’une vingtaine d’associations du Rwanda, de la R�publique d�mocratique du Congo (RDC) et du Burundi.

La Constitution rwandaise de 2003 “consacre le multipartisme en imposant aux formations politiques d’adh�rer au forum des partis politiques o� toutes les questions seraient d�battues sans tabou”, explique la LDGL dans un communiqu� publi� jeudi sur son site internet.

“Mais ce forum est critiqu� par l’opposition qui estime que le Front patriotique rwandais (FPR, parti au pouvoir) s’y impose, les autres partis ne jouant que le r�le de figurants”, �crit l’organisation.

“R�vis�e � plusieurs reprises”, la Constitution “garantit les libert�s publiques mais elles ne sont pas effectives”, accuse la LDGL.

Pour l’organisation, “la loi sur la presse n’offre pas non plus de garantie � l’�mergence d’une presse libre et ind�pendante”.

Le collectif d�nonce par ailleurs une loi de 2008 “qui permet aux services de s�curit� de mettre des citoyens sous �coute, ce qui entame le libre exercice des libert�s d’opinion et d’information”.

“La justice (. . . ) est au service de l’ex�cutif pour r�primer les voix discordantes et m�me celles des d�fenseurs des droits de l’homme”, d�clare encore la LDGL.

“La majorit� des ONG de la soci�t� civile rwandaise font partie de +la plateforme de la soci�t� civile+ dont les animateurs sont (accus�s) par leurs pairs d’�tre pro-gouvernementaux. Celles qui n’en font pas partie sont assimil�es aux opposants au r�gime”, d�clare le collectif.

“En l’absence d’une opposition classique, d’une justice et d’une soci�t� civile ind�pendantes au service des sans-voix, les d�fenseurs des droits de l’homme, du moins ceux qui sont ind�pendants, sont qualifi�s de “ibipinga” ou opposants en Kinyarwanda”, d�plore la LDGL.

Rappelant les arrestations d’opposants et de journalistes, de menaces d’arrestations contre des militants des droits de l’homme, la LDGL conclut que “la situation des droits de l’homme au Rwanda est pr�occupante et m�rite une attention particuli�re“.


novembre 20, 2010   No Comments

RwandAir Express: Vol direct Kigali-Brazzaville

RwandAir Express va lancer son premier vol direct vers Brazzaville
Le pr�sident rwandais, Paul Kagam�, qui effectue une visite officielle de deux jours au Congo, a annonc� lundi que la compagnie para�tatique de transport a�rien RwandAir Express va lancer prochainement un vol direct entre Kigali et Brazzaville, rapporte radio Rwanda.

Ce sera la premi�re fois qu’une compagnie a�rienne effectuera un vol direct entre Brazzaville et Kigali, indique-t-on de source officielle � Kigali.

La coop�ration entre le Rwanda et le Congo-Brazzaville, qui date de 30 ans, avait �t� interrompue suite au g�nocide et aux conflits ayant pr�valu dans la sous-r�gion au cours de la d�cennie �coul�e.

En 2007, le Rwanda a quitt� la Communaut� �conomique des Etats d’Afrique centrale (CEAC).

[Afrique en ligne]


novembre 18, 2010   No Comments

Le Congo (Brazzaville) et le Rwanda redynamisent leurs relations


Le Chef de l�Etat rwandais, Paul Kagame est arriv� le 14 novembre � Brazzaville pour une visite de 48 heures. Il s’est entretenu en t�te � t�te au Palais du Peuple avec son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso.

Les relations diplomatiques entre le Congo et le Rwanda ont �t� �tablies en 1982. Elles sont r�gies par un accord g�n�ral de coop�ration, instituant la grande commission mixte de coop�ration qui s�est r�unie pour la derni�re fois en 1984 � Kigali.

La visite d�Etat du Pr�sident rwandais augure de bonnes perspectives de relance de la coop�ration entre les deux pays

Une visite qui va permettre au Congo et au Rwanda de relancer leur coop�ration dans les domaines du commerce, du transport a�rien, de l��ducation, de l�agriculture, de la culture et de la recherche scientifique.

A la faveur de la visite du Chef de l�Etat rwandais Paul Kagame � Brazzaville, les pays envisagent de donner une nouvelle impulsion � leurs relations bilat�rales en �largissant leur coop�ration dans les domaines du transport a�rien, du commerce, du tourisme, de l��nergie, de l�agriculture, de l��levage et de l�environnement.

Ils ont �galement d�cid� de tenir leur deuxi�me session de la grande commission mixte de coop�ration entre avril et juin 2011, la premi�re session ayant �t� tenue en 1984.

Une collaboration accrue entre la R�publique du Congo et le Rwanda

En vue de faciliter les mouvements des populations, les deux parties ont convenu de l�ouverture d�une ligne a�rienne entre Brazzaville et Kigali et d�accro�tre les �changes commerciaux en examinant la possibilit� d�ouverture d�une ligne cargo entre Pointe-​Noire et Kigali.

Le Pr�sident Kagam� a indiqu� au cours d�un point de presse organis� conjointement avec son homologue congolais Denis Sassou NGuesso que les bases de coop�ration existaient entre les deux pays.

Il a ajout� qu�avec la ligne a�rienne qui sera �tablie, les deux Etats pourront d�velopper leurs �changes commerciaux et partager des exp�riences dans le domaine de la gouvernance, de la sant� et de l�agriculture. Le Chef de l�Etat rwandais a lou� les progr�s accomplis par le Congo en mati�re de d�veloppement �conomique et de consolidation de la paix tant au niveau national que continental.

Les deux pr�sidents parlent d�une m�me voix au sujet de la situation des r�fugi�s Rwandais au Congo

La question des r�fugi�s rwandais en R�publique du Congo � �t� abord�e au cours des discussions des deux Chefs d�Etat. Selon le haut commissariat des Nations Unies pour les r�fugi�s (HCR), ces r�fugi�s sont estim�s � 7852 personnes.

Les deux Chefs d�Etat ont estim� que �la solution idoine� �tait d�encourager le rapatriement volontaire � travers des campagnes de sensibilisation et la mise en �uvre des accords tripartites entre les deux Etats et le haut commissariat des Nations Unies pour les r�fugi�s (HCR).

Selon les propos du Chef de l�Etat congolais les dispositions internationales pr�voient que le r�fugi�s ne peuvent aller au Rwanda que de leur plein gr�. Les autorit�s du Congo Brazzaville travaillent sur cette question en �troite collaboration avec le Gouvernement rwandais et le HCR.

Il a salu� les efforts d�ploy�s par le Pr�sident Kagam� en faveur de la paix, de la stabilit�, de l�unit� et de la concorde au Rwanda, ainsi que la normalisation des relations diplomatiques entre le Rwanda et la R�publique d�mocratique du Congo (RDC).

Par ailleurs, les deux Chefs d’Etat se sont r�jouis de l��volution de la situation politique et s�curitaire dans la r�gion des Grands lacs. Ils ont salu� la normalisation des relations entre le Tchad et le Soudan et lanc� un appel aux mouvements rebelles du Darfour de se joindre aux efforts en cours en vue de mettre un terme d�finitif � la crise.

18 novembre 2010.
[Afrique Avenir]

novembre 18, 2010   No Comments

Kagame a rendu Mme Ingabire � jamais c�l�bre

M�me avec les pires humiliations, dignes d’un autre �ge, Paul Kagame et sa clique ne peuvent pas faire fl�chir la d�termination de Victoire Ingabire, pr�sidente du parti politique FDU-Inkingi, emprisonn�e au Rwanda, pour son id�al d�mocratique.
Pour beaucoup de non-Rwandais qui suivent avec distance, l�acharnement du – puissant – r�gime de Kigali contre Mme Ingabire est inattendu, d�plac� et incompr�hensible.

Contrairement � Aung San Suu Kyi l�opposante birmane qui a r�cemment recouvr� la libert�, Mme�Ingabire n�a pas �t� plac�e en r�sidence surveill�e aussi stricte mais elle n�a plus le droit aujourd�hui de compara�tre avec plus de dignit� qu�un(e) vulgaire criminel(le) de droit commun et un(e) g�nocidaire confirm�(e)s… malgr� qu�elle est toujours pr�sum�e innocente�! Un peu comme le Christ crucifi� entre deux bandits!

Apr�s Paul Kagame, Paul Rusesabagina et peut-�tre Corneille (Nyungura), Victoire Ingabire est probablement l�enfant du Rwanda le plus connu au monde. Actuellement c�est m�me celui dont on parle le plus dans les m�dias.

Et ce n�est pas son arrestation � Kigali, le 14 octobre par la police rwandaise qui va att�nuer son aura m�diatique.

Pour beaucoup de non-Rwandais qui suivent avec distance, l�acharnement du – puissant – r�gime de Kigali contre Mme�Ingabire est inattendu, d�plac� et incompr�hensible.

Pourquoi, un homme d�Etat de la trempe de Kagame � qui tout r�ussit perd son temps et celui de son administration � pers�cuter une femme qui n�a pas pas grand � lui opposer si ce n�est sa pr�sence au Rwanda et la parole.

Ces non-Rwandais n�avaient jamais entendu parler de Mme�Victoire et ils n�en auraient pratiquement pas entendu parler si le g�n�ral l�avait ignor�e et qu�il l�avait d�fait � la r�guli�re dans les �lections pr�sidentielles d�ao�t 2010.

Mais Kagame et le syst�me qu�il g�rent depuis 1994 pouvaient-ils laisser parler celle qui avait �t� parachut�e sur Kigali quelques mois avant les �lections�?

Difficilement�! Parce qu�en quelques jours, elle a mis la main sur des endroits sensibles qui font extr�mement mal. L�un d�eux ce sont les crimes commis par le FPR avant pendant et apr�s sa conqu�te du pouvoir. Le Front/Arm�e patriotique rwandaise entendent toujours que cette question ne soit pas trait�e par personnes d�autres qu�eux-m�mes. Et si elle est doit l��tre, il faut tenir compte du contexte de guerre et de g�nocide en 1994. Et pour ce qui s�est pass� au Congo/Za�re, il faut faire attention de ne pas le comparer au g�nocide des Tutsi ou que cela ne relativise celui-ci.

Depuis le retour spectaculaire de Mme�Ingabire au Rwanda, en janvier les autorit�s n�ont �pargn� aucun effort pour contrecarrer son action politique et ce harc�lement a �t� couvert par les m�dias internationaux et les ONG des droits de l�homme qui ont d� y voir un test de l�ouverture (de la fermeture) du “mod�le rwandais”.

�Ce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des m�chants ; c’est l’indiff�rence des bons.�

�A la fin, nous nous souviendrons non pas des mots de nos ennemis, ma…is des silences de nos amis.�

[ Martin Luther King ]

Campagne anti-Ingabire dans les m�dias officiels et semi-officiels, arrestation d�un proche collaborateur fort opportun�ment accus� de g�nocide, blocage de la reconnaissance du parti de Mme�Ingabire, entraves � des manifestations publiques, violences “spontan�es” dans des lieux publics, interdiction de d�placement � l��tranger, difficult� d�acc�s � un logement, etc.

Cette gu�rilla men�e contre qui est devenue entretemps l�opposante num�ro un a �t� tr�s largement m�diatis�e aussi bien dans les organes de presse qui s�int�ressait habituellement au Rwanda – ceux de la Francophonie – que dans les grands m�dias audiovisuels mondiaux – anglosaxons – comme CNN et la BBC.

C�est peut-�tre pour cela qu�il a fallu plus de 9 mois avant que Mme�Ingabire soit jet�e dans une cellule d�un poste de police de Kigali et qu�elle soit accus� non plus des tr�s controvers�s n�gationnisme, r�visionnisme et autres id�ologie g�nocidaire mais de constitution d�une milice et de trafic d�armes en vue de faire la guerre au Rwanda.

Pour parvenir � un proc�s et pour juger Mme�Ingabire, cela prendra du temps et m�me si les la justice rwandaise avoue qu�elle n�a pas grand chose contre elle, l�objectif aura �t� atteint�: Mme�Ingabire ne pourra plus accorder d�interview pendant de longs mois et sa lib�ration sera une preuve que la justice fonctionne au Rwanda�!

[Nouvelles de Kigali a Bruxelles]


novembre 16, 2010   No Comments

Proc�s Victoire Ingabire: Le procureur du Rwanda admet l’usage de faux comme preuve devant la Haute Cour

AUDIENCE A LA HAUTE COUR: LA PREUVE DU PROCUREUR ETAIT UN FAUX

Kigali, le 8 novembre 2010.
Aujourd�hui, � son 26�me jour de prison, Madame Victoire INGABIRE UMUHOZA, Pr�sidente des Forces d�mocratiques unifi�es FDU-INKINGI, a comparu devant la Haute Cour pour une audience en appel en vue d�une libert� provisoire. Le Procureur a admis que les copies des mails invoqu�es comme des �l�ments de preuve avaient �t� imprim�es et �dit�es plusieurs jours apr�s l�arrestation. Il a �t� amen� � reconna�tre que le PV d�audition Pro Justitia du 14 octobre relatif � l�arrestation du t�moin-cl� ainsi que les �l�ments de preuve de l�accusation contenaient des d�tails inexacts et des incoh�rences troublantes. Dans ce cas, l�article 102 (al.1) de la Loi n�13/2004 du 17/05/2004 portant code de proc�dure p�nale, Journal officiel, num�ro sp�cial du 30/07/2004 devrait s�appliquer. Il stipule en effet:�Quand un magistrat ou un juge ne trouve pas d��l�ments de preuve suffisants aux fins de poursuite, l�accus� doit �tre imm�diatement remis en libert�.
La d�fense �tait compos�e des avocats suivants: b�tonnier GASHABANA GATERA (Kigali), ma�tre Robert Alun JONES (Londres) et ma�tre lain EDWARDS (Londres). Ils ont contest� l�argument du Procureur, en particulier le bien-fond� justifiant l�arrestation de la leader de l�opposition. L�interrogatoire du t�moin cl� �tait antidat�. L�information officielle selon laquelle l�arrestation de l�accus� avait �t� bas�e sur des all�gations faites par le t�moin cl� lors de son arrestation est mensong�re. L�affirmation selon laquelle le t�moin cl� avait �t� trouv� avec des copies de mails est aussi fausse. Ces copies ont �t� imprim�es et �dit�es de connivence avec le t�moin cl� le 19 octobre 2010 alors que l�accus�e �tait d�j� en prison. Le procureur avait de la peine � convaincre la Cour, � la place il a produit de �nouveaux �l�ments de culpabilit� qui n�avaient jamais �t� mentionn�s auparavant pendant la proc�dure. Cela ressemble � une volont� affich�e par l�Etat de pers�cuter sans fin l’accus�e. Il ne fait aucun doute que nous devons nous attendre d�sormais � ce que de nouveaux �l�ments de preuves soient fabriqu�s chaque semaine. Dans ce cas particulier, il n�existe point de chance d�avoir un proc�s �quitable au Rwanda. Nous sommes en pr�sence de violation flagrante des conventions internationales sur les droits de l�homme. La soumission d�une p�tition aupr�s du Conseil de s�curit� et de la Commissaire aux droits de l�homme doit �tre s�rieusement envisag�e.
Depuis f�vrier 2010, le gouvernement du G�n�ral Paul KAGAME instrumentalise l�appareil judiciaire pour contrecarrer l�opposition politique et maintenir en prison les leaders de l�opposition. Tous les partenaires bilat�raux du Rwanda ont r�cemment re�u un plaidoyer de 6 pages dont le but est de montrer la liaison de Madame Victoire INGABIRE avec une organisation terroriste sans que des �l�ments de preuve consistants soient �tay�s.

Le verdict sera prononc� ce vendredi 12 novembre � 15h00. Il n�y a point de doute sur la dimension politique de ce proc�s. Nous exigeons la lib�ration imm�diate de Madame Victoire INGABIRE ainsi que celle de tous les autres chefs de l�opposition.

Sylvain SIBOMANA

FDU-INKINGI
Secr�taire G�n�ral


novembre 9, 2010   1 Comment

“Ne baissez pas les bras, Kagame ne mettra jamais toute une nation en prison”, dit Ingabire

Aujourd’hui, seulement 20 personnes ont �t� autoris�es � rendre visite � Mme Victoire Ingabire, pr�sidente des FDU-INKINGI, dans la prison centrale de Kigali. Les visiteurs �taient pour la plupart des membres des partis d’opposition, � savoir, les FDU-INKINGI, le Parti D�mocratique Vert du Rwanda et le Parti Social IMBERAKURI. Deux autres prisonniers politiques, Ma�tre Bernard Ntaganda (PS-IMBERAKURI, Pr�sident fondateur) et D�ogratias Mushayidi (PDP-IMANZI) ont �t� aussi vus par l’�quipe. Mme Victoire INGABIRE a encourag� la foule en face de la prison: “Ne baissez pas les bras, le dictateur ne mettra jamais toute une nation en prison “.

Mme Victoire INGABIRE est en d�tention depuis le 14 Octobre 2010. Elle est accus�e de crimes dont la motivation est politique. Consid�rant le r�le jou� dans ce processus par le Pr�sident Paul KAGAME et les rouages de l’Etat en g�n�ral, il n’y a aucune chance de s�attendre � un proc�s �quitable. Alors que la Cour d�appel doit se prononcer le 8 novembre 2010 sur le recours d�pos� contre la d�tention pr�ventive, des membres du parti au pouvoir sont en tourn�e dans les capitales occidentales pour pr�senter leur version de la d�mocratie, expliquer les mobiles de l’incarc�ration des dirigeants de l’opposition et faire le plaidoyer des crimes contre l’humanit� commis au Congo par le r�gime actuel. Ils n�ont m�me pas daign� attendre l’issue du recours.

La tant vant�e d�couverte d’un bunker que la police aurait trouv� dans la r�sidence de la victime est un mensonge flagrant qui fait montre d�une propagande haineuse. Il est en effet connu de tout le monde que la plupart des propri�t�s r�sidentielles dans la ville de Kigali sont �quip�es de syst�mes de drainage des eaux pluviales. Depuis 2006, des milliers de m�nages ne disposant pas de telles installations se sont vus inflig�s de lourdes amendes par le Minist�re de l’environnement et de l’assainissement. Le spectacle brutal de la police, la campagne m�diatique ainsi que l�arrestation et le harc�lement des cadres et du personnel des FDU-INKINGI ne constituent rien d�autre qu�une politique d�intimidation orchestr�e par l’�tat. C’est une autre mani�re pour le r�gime de pr�parer l’opinion nationale et internationale � la d�cision attendue du tribunal. Depuis F�vrier 2010, le gouvernement rwandais n�a cess� de mentir � l�opinion publique qu’il avait des preuves accablantes contre Mme Ingabire. A ce jour, les hommes du g�n�ral Paul Kagame sont encore en train de fouiner dans les syst�mes d��vacuation des eaux us�es, esp�rant ainsi exhiber des preuves qui n�existent pas.

Le peuple rwandais attend la semaine prochaine le verdict du tribunal. C’est un autre grand d�fi pour l’ind�pendance de la justice. Mme Victoire INGABIRE sera assist�e par un avocat rwandais et deux conseils internationaux en provenance du Royaume-Uni.

Sylvain SIBOMANA

FDU-INKINGI

Secr�taire g�n�ral


novembre 7, 2010   No Comments

Un tribunal Fran�ais accorde un sursis � la veuve de l’ex-Pr�sident Rwandais Juv�nal Habyarimana


PARIS � Le tribunal administratif de Versailles (Yvelines) a ordonn� mardi � la pr�fecture de l’Essonne le r�examen de la demande de titre de s�jour de la veuve de l’ancien pr�sident rwandais Juv�nal Habyarimana qui lui avait �t� refus� cet �t�, a-t-on appris aupr�s de son avocat, Me Philippe Meilhac.

Le pr�fet de l’Essonne avait rejet� au nom du trouble � l’ordre public la demande de titre de s�jour d’Agathe Habyarimana et lui avait enjoint de quitter le territoire fran�ais, a pr�cis� Me Philippe Meilhac � l’Associated Press.

“C’est un camouflet pour le pr�fet de l’Essonne qui a trait� le dossier de mani�re politique”, s’est f�licit� l’avocat. La pr�fecture de l’Essonne devra r�examiner la demande de Mme Habyarimana, qui vit en France depuis 1994, sans titre de s�jour. L’avocat de savait pas si la pr�fecture avait un d�lai pour proc�der � ce r�examen.

Juv�nal Habyarimana a �t� assassin� le 6 avril 1994 dans un attentat consid�r� comme l’�l�ment d�clencheur du g�nocide au Rwanda. Son �pouse, Agathe Habyarimana, a �t� exfiltr�e du Rwanda par les militaires fran�ais.

Elle a ensuite v�cu entre la France et la R�publique d�mocratique du Congo (ex-Za�re), avant de s’�tablir d�finitivement en France, sans titre de s�jour. Elle r�side aujourd’hui chez l’un de ses enfants en r�gion parisienne. Plusieurs d’entre eux ont acquis la nationalit� fran�aise.

En 2007, la Commission des recours des r�fugi�s (aujourd’hui devenue la Cour nationale du droit d’asile), a rejet� sa demande d’asile en France en vertu des Conventions de Gen�ve et pour son implication pr�sum�e dans la politique g�nocidaire du r�gime rwandais. Une d�cision confirm�e en 2009 par le Conseil d’Etat.

Mme Habyarimana fait l’objet d’un mandat d’arr�t international �mis par le Rwanda pour son r�le pr�sum� dans le g�nocide. Elle a �t� bri�vement interpell�e en mars, quelques jours apr�s la visite officielle du chef d’Etat fran�ais au Rwanda, mais la demande d’extradition n’a pas encore �t� examin�e par la cour d’appel de Paris.

[Le Nouvel Observateur]

novembre 3, 2010   1 Comment

Le ministre congolais de la d�fense � Kigali sur fond de lutte contre les FDLR

Kigali � Deux semaines apr�s la visite du ministre rwandais de la d�fense, le G�n�ral James Kabarebe � Kinshasa, capitale de la RDC, son homologue congolais Charles Mwando Nsimba est arriv� � Kigali accompagn� de son chef d�Etat-major et de plusieurs autres officiers sup�rieurs de l�arm�e congolaise.

D�s son� arriv�e ce lundi matin � l�a�roport international de Kigali o� il a �t� accueilli par son homologue rwandais, le ministre congolais de la d�fense a expliqu� qu�il vient pour l��valuation des strat�gies prises � Kinshasa en vue de renforcer la s�curit� dans les deux pays et dans la r�gion lors de la visite du G�n�ral James Kabarebe.

La rencontre de Kinshasa avait d�bouch� sur la mise en place d�une strat�gie de nature � venir � bout des rebelles rwandais des FDLR (Forces d�mocratiques de lib�ration du Rwanda) qui terrorisent encore et toujours les populations de la partie orientale de la RDC. Le G�n�ral Kabarebe avait alors fait remarquer : � Les menaces ont assez dur�. Travailler ensemble est une mani�re de ramener la paix dans les deux pays �.

Le ministre Mwando Nsimba avait, pour sa part, invit� le gouvernement rwandais � cr�er un �cran de s�curit� visant � �touffer les FDLR. Et d�ajouter : �� Des �l�ments n�gatifs, qui fuient des actions militaires chez nous ou qui sont mal intentionn�s, cherchent � d�stabiliser, � perturber la s�curit� au niveau du Rwanda �.

Les FDLR, la plus active des rebellions qui essaiment l�est de la RDC, ont pendant longtemps entrav� le retour � la normale des relations entre le Rwanda et la RDC. Ce n�est que r�cemment que les deux pays ont joint leurs forces pour lutter contre cette r�bellion constitu�e en majorit� des anciens militaires du r�gime d�chu au Rwanda.

Les discussions qui d�butent aujourd�hui entre les deux ministres de la d�fense s��tendront sur deux jours.� (Fin)

[ARI-RNA].


novembre 2, 2010   No Comments

Rwanda: Deux hommes condamn�s � perp�tuit� pour le meurtre du journaliste Rugambage du journal Umuvugizi

Journaliste Jean Leonard Rugambage, assassin� en juin 2010

Au Rwanda, quatre mois apr�s l’assassinat du journaliste Jean L�onard Rugambage, la Haute Cour de la R�publique a condamn� vendredi 29 octobre � la prison � vie les deux hommes accus�s d’avoir tu� le r�dacteur en chef adjoint du journal Umuvugizi, tr�s critique � l’�gard du pouvoir.

Pour le Haut Conseil des m�dias � Kigali, le jugement rendu par la Haute cour de la R�publique � Kigali l�ve tout soup�on sur l’implication des autorit�s dans l’assassinat du journaliste Jean L�onard Rugambage.

C’�tait le soir du 24 juin, le journaliste avait �t� abattu devant chez lui � Kigali. Le lendemain, la police annon�ait l’arrestation de 2 suspects. L’un d’eux a plaid� coupable, il a dit qu’il avait voulu venger la mort de son fr�re qui, selon lui, aurait �t� tu� par Jean L�onard Rugambage pendant le g�nocide de 1994.

Mais pour l’entourage du journaliste assassin�, tout ceci n’est qu’un montage. Et le r�dacteur en chef d’Umuvugizi, aujourd’hui r�fugi� en Su�de, rappelle que son adjoint travaillait sur des dossiers sensibles. ��Au Rwanda c’est tr�s facile d’utiliser le pr�texte du g�nocide pour vous �liminer. Et ils ont parl� de g�nocide pour justifier l’assassinat de Jean L�onard, mais �a n’est pas la r�alit�, pas la v�rit�. En fait, le jour o� il a �t� tu�, on avait publi� son enqu�te impliquant les services de renseignements dans la tentative d’assassinat du g�n�ral Kayumba en Afrique du Sud et le soir m�me, ils l’ont tu�. On n�accorde aucun cr�dit � ce jugement��, affirme Jean Bosco Gasasira.

Un temps poursuivi pour participation pr�sum�e au g�nocide de 1994, Jean L�onard Rugambage avait �t� acquitt� par les tribunaux ��Gacacas��.

[RFI]


novembre 1, 2010   1 Comment