Tribune d'Information sur le Rwanda

Posts from — ao�t 2010

Rwanda: Quand les observateurs pr�f�rent fermer les yeux


Manifestants anti-Kagame en Espagne

Jusqu’� quand fermerons-nous les yeux sur les crimes du FPR?

Les Occidentaux r�pugnent � mettre en cause le FPR.

Si la Bretagne �tait quadrill�e par plusieurs milliers de Casques bleus, si une centaine d’observateurs des droits de l’homme y �taient d�ploy�s et plus de 150 organisations humanitaires � pied d’oeuvre, croirait-on que des dizaines et peut-�tre plus d’une centaine de milliers de civils puissent y avoir �t� tu�s sans que le monde l’apprenne? A l’�vidence, non.

Mais le Rwanda, avec 26.000 kilom�tres carr�s (comme la Bretagne), est un pays africain sortant d’un g�nocide que la communaut� internationale a laiss� s’accomplir sans r�agir. Absent lorsque quelque 800.000 Tutsis rwandais se firent massacrer, le monde n’a cess� depuis de se racheter de sa non-assistance � population en danger. Arriv�s trop tard, les soldats de la paix et les gardiens des droits de l’homme ont eu du mal � se convaincre qu’� l’ombre du g�nocide le FPR ait perp�tr� des massacres, qu’il se soit impos� par la terreur et qu’il continue de tuer. Surtout, ils n’ont pas jug� politiquement correct de le d�noncer.

Lorsque avant m�me le g�nocide, en janvier 1993, une commission d’enqu�te internationale s’est rendue au Rwanda pour �valuer les atteintes aux droits de l’homme, elle n’a pass� que deux heures � interroger des t�moins dans la zone occup�e par le FPR. Aussi, le rapport publi� en mars ne consacrait-il que sept pages � sur une centaine au total � aux exactions commises par le FPR qui, ayant entre-temps rompu le cessez-le-feu, s’�tait mis � tuer des d�plac�s hutus. Selon le chercheur Andr� Guichaoua, il s’est rendu coupable de �dizaines de milliers de morts avant le g�nocide�. N�anmoins, en juillet 1994, au sortir du g�nocide, l’un des membres de la commission internationale, Jean Carbonare, s’est mis au service de la pr�sidence rwandaise comme conseiller. Sans pr�ciser cette nouvelle fonction, et tout en restant pr�sident d’honneur de l’ONG fran�aise Survie, il a appel� � �faire confiance au FPR�…

Quand en octobre 1994 un consultant du Haut-Commissariat pour les r�fugi�s (HCR), l’Am�ricain Robert Gersony, a accus� le nouveau r�gime d’avoir tu� au moins 30.000 Hutus depuis son arriv�e au pouvoir, cette enqu�te � men�e pendant trois semaines dans l’est du Rwanda et pendant une semaine dans les camps de r�fugi�s en Tanzanie � a �t� mise �sous embargo� par le secr�taire g�n�ral des Nations unies �en attendant une enqu�te approfondie�. Celle-ci a �t� boucl�e en un seul jour: le temps, pour une commission mixte compos�e du ministre rwandais de l’Int�rieur et de d�l�gu�s de la Mission des Nations unies pour l’assistance au Rwanda (Minuar), de se rendre � Rwamagana, � une cinquantaine de kilom�tres � l’est de Kigali. N’ayant rien trouv� de probant, la Minuar a d�cid� d’arr�ter les recherches. Son chef, Shaharyar Khan, admet aujourd’hui qu’il ne peut pas �invalider le rapport Gersony�, mais que celui-ci �constituait une mise en accusation de la Minuar�.

�C’est malheureux, dit un pr�tre � Kigali, mais les Rwandais n’ont plus en partage que leurs fosses communes… On a brass� tous ces morts, on les a exhum�s, amen�s ailleurs et enterr�s � nouveau, on en a fait une masse anonyme alors que la seule fa�on de rendre leur dignit� aux victimes aurait consist� � les identifier. Dieu reconna�tra les siens, mais nous autres, comment va-t-on s’y retrouver?� L’op�ration des Nations unies qui, depuis dix-huit mois, co�te plus de 2,5 millions de francs par jour, n’y sera d’aucun secours. Car la Minuar n’a quadrill� le pays que fin 1994-d�but 1995. Et encore: � ce jour, aucun de ses observateurs militaires ne s’est rendu dans les camps du FPR dans le parc naturel de l’Akagera, que les h�licopt�res de la Minuar ne survolent qu’apr�s avoir d�pos� leur plan de vol d�taill� 24 heures plus t�t. L’explication du g�n�ral Sivakumar, commandant en chef de la Minuar: �Le FPR nous l’a dit d�s notre arriv�e: Vous n’avez pas acc�s � nos camps d’entra�nement, vous n’�tes pas ici pour nous espionner.�

En octobre 1994, au moment de la pol�mique autour du �rapport Gersony�, la d�mission de Karen Kenny est pass�e inaper�ue. Responsable au Rwanda du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, l’Irlandaise estimait qu’en quatre mois sans voiture, sans budget et, surtout, sans observateurs � d�ployer, elle n’avait servi que d’alibi. Son successeur, Bill Clarence, a nou� des liens privil�gi�s avec le g�n�ral Kagame, l’homme fort du nouveau r�gime, � la connaissance duquel il portait des exactions relev�es et qui, invariablement, promettait d’y rem�dier. Lorsque, le week-end du 8 avril 1995, un Rwandais s’est r�fugi� dans les locaux du Haut Commissariat aux droits de l’homme � Kigali, il a �t� remis aux autorit�s.

Quelques jours plus tard, le 22 avril, l’arm�e du FPR a tu� au moins deux mille �d�plac�s� hutus � Kibeho. Une commission internationale a r�clam� des sanctions. A ce titre, le colonel Ibingira a �t� relev� et, pr�tendument, mis aux arr�ts de rigueur. Le 4 juillet 1995, il a particip� � la r�ception donn�e par la pr�sidence rwandaise pour comm�morer le premier anniversaire de la �lib�ration� de Kigali. Pr�sents en nombre, aucun diplomate, d�fenseur des droits de l’homme ou responsable d’une organisation humanitaire n’a protest�.

D�sormais dirig�s par Ian Martin, l’ancien secr�taire g�n�ral d’Amnesty International, les observateurs de l’ONU recensent ex�cutions, meurtres de vengeance et disparitions: une cinquantaine par mois, actuellement. �Il y en avait plus, avant�, indique le chef adjoint de la mission. Combien, et combien depuis un an? �Nous ne tenons pas de statistiques cumul�es.� Alors, que peut-on opposer aux rumeurs dans les camps de r�fugi�s autour du Rwanda, o� 1,6 million de Hutus s’inqui�tent de l’�ins�curit�? Faut-il leur dire qu’� ce jour aucun observateur des droits de l’homme n’est encore install� dans la pr�fecture de Byumba, la plus vaste du Rwanda et, peut-�tre, la plus �prouv�e?.

[Lib�ration]

ao�t 31, 2010   1 Comment

Rwanda: l’ONU doit prendre ses responsabilit�s suite � l’�vidence du g�nocide et des crimes contre l’humanit� commis � l’encontre des populations Hutu


par Eug�ne Ndahayo, Comit� de soutien aux FDU-INKINGI.

Le Comit� de soutien aux Forces d�mocratiques unifi�es � FDU Inkingi a pris connaissance du rapport quasi-d�finitif du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l�homme (HCHD) intitul� � Rapport Mapping concernant les violations les plus graves des droits de l�homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la R�publique d�mocratique du Congo, 2010 �.

Voici le Rapport Complet:
Report of the Mapping Exercise documenting the most serious violations of human rights and international humanitarian law committed within the territory of the Democratic Republic of the Congo between March 1993 and June 2003.
June 2010

Il s�agit d�un rapport tr�s d�taill� et extr�mement bien document� qui couvre 617 incidents les plus graves de violation du droit humanitaire dont plus de 100 cas de massacre de grande ampleur des r�fugi�s hutu en R�publique d�mocratique du Congo. Ce rapport a �t� rendu gr�ce � la collaboration de 1280 t�moins cruciaux dont plus de 200 repr�sentants d�ONG et d�une compilation et analyse de plus de 1500 documents.

Si le rapport met en cause d�autres arm�es nationales et/ou des groupes arm�es irr�guli�res, il est tr�s accablant en ce qui concerne le r�gime rwandais actuel ainsi que son arm�e, � APR � qu�il accuse de crimes de guerre, de crimes contre l�humanit� et de g�nocide contre les r�fugi�s hutu.

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Parlant de crimes contre l�humanit�, le Rapport Mapping indique, � Les informations recueillies � ce jour permettent de confirmer fermement qu�il s�agit bien de crimes contre l�humanit�: le nombre tr�s �lev� de crimes graves r�pertori�s commis par l�AFDL/APR � l�encontre des r�fugi�s hutu indique la nature g�n�ralis�e de ces attaques. La nature syst�matique, planifi�e et g�n�ralis�e de ces attaques est �galement d�montr�e par une v�ritable traque des r�fugi�s qui s�est d�roul�e d�est en ouest � travers tout le territoire de la R�publique d�mocratique du Congo � RDC- � �. Paragraphe 494.

Le Rapport conforte en outre les conclusions des rapports ant�rieurs de l�Organisation des Nations Unies et d�une mission conjointe mandat�e par la Commission des droits de l�homme qui s��taient pench�s en 1997 sur l�existence ou non de crimes de g�nocide commis � l��gard des Hutu en RDC, r�fugi�s ou autres, qui avaient rapport� � l�Assembl�e g�n�rale que: � On ne peut pas nier que des massacres de caract�re ethnique ont �t� commis, dont les victimes sont en grande partie des Hutus, Rwandais, Burundais et Za�rois. De l�avis pr�liminaire de la mission conjointe, certaines de ces all�gations [certains de ces massacres pr�sum�s] pourraient constituer des actes de g�nocide. Il n�en demeure pas moins que les informations dont la mission conjointe dispose actuellement ne permettent pas d��mettre une opinion pr�cise et d�finitive. Une enqu�te approfondie sur le territoire de la RDC permettrait d��claircir cette situation �. (Rapport de la mission conjointe charg�e d’enqu�ter sur les all�gations de massacres et autres atteintes aux droits de l’homme ayant lieu dans l’est du Za�re (actuellement RDC) depuis septembre 1996 (A/51/942), par 1. )

Le Rapport Mapping affirme bel et bien la perp�tration du crime de g�nocide par l�Arm�e rwandaise dans ces termes : � Les attaques syst�matiques et g�n�ralis�es d�crites dans le pr�sent rapport, ayant cibl� de tr�s nombreux r�fugi�s hutu rwandais et de membres de la population civile hutu et caus� leur mort, r�v�lent plusieurs �l�ments accablants qui, s�ils sont prouv�s devant un tribunal comp�tent, pourraient �tre qualifi�s de crimes de g�nocide. Le comportement de certains �l�ments de l�AFDL/APR � l��gard des r�fugi�s hutu et des populations hutu �tablies au Za�re � cette �poque semble s�inscrire dans le cadre � d�une s�rie manifeste de comportements analogues dirig�s contre ce groupe � duquel un tribunal pourrait m�me d�duire l�existence d�un plan g�nocidaire �. Paragraphe517.

Le Rapport continue : � Par contre, ni le fait de ne cibler que les hommes dans les massacres ni celui de permettre � une partie du groupe de quitter le pays ou m�me de faciliter ses d�placements pour diff�rentes raisons ne permettent en soi d��carter totalement l�intention de certaines personnes de d�truire en partie un groupe ethnique comme tel. � cet �gard il para�t possible d�inf�rer l�intention sp�cifique de certains commandants de l�AFDL/APR de d�truire en partie les Hutu en RDC, donc de commettre un crime de g�nocide, de leur conduite, de leurs propos et des circonstances accablantes des actes de violence commis par les hommes sous leur commandement. Il appartiendra � un tribunal comp�tent de trancher cette question �. Paragraphe 518 .

Le Comit� de soutien aux FDU Inkingi condamne sans r�serve les violations graves des droits de l�homme et du droit international humanitaire commises par les arm�es nationales et par les arm�es irr�guli�res sur le territoire congolais entre 1993 et 2003. Il condamne sp�cialement les crimes contre l�humanit� et les crimes de g�nocide perp�tr�s par l�arm�e rwandaise dirig�e par le Pr�sident de la R�publique, Paul Kagame.

Devant la gravit� et l�ampleur des crimes, le Comit� de soutien aux FDU Inkingi est d�avis que le Pr�sident Paul Kagame n�est plus qualifi� pour diriger le pays et que sa place est d�sormais de r�pondre devant la justice internationale pour les crimes commis. Ceci est d�autant plus pertinent que la publicit� de ces crimes se d�roule apr�s des �lections pr�sidentielles marqu�es par la terreur, les emprisonnements d�opposants politiques, les assassinats de journalistes critiques et de personnalit�s politiques et l�exclusion totale de l�opposition politique du processus �lectoral.

Le comit� de soutien aux FDU Inkingi met la Communaut� internationale, en particulier les membres du Conseil de s�curit�, devant ses responsabilit�s, � savoir celles de l�obligation de r�pression du crime de g�nocide, maintenant qu�elle sait qu�un tel crime a �t� commis.

Fait � Lyon, le 28 ao�t 2010

Pour le Comit� de soutien aux FDU-INKINGI
Eug�ne NDAHAYO
Pr�sident

ao�t 30, 2010   No Comments

Les officiers de Kagame se vantent d’avoir massacr� des r�fugi�s rwandais en RD Congo


ao�t 30, 2010   No Comments

Kagame sera-t-il traduit devant un tribunal p�nal international pour le Congo?

Dans son r�cent article intitul� Un tribunal p�nal international pour le Congo, le journal Le Monde pose une question tr�s pertinente.

A quand un tribunal pour le Congo ? Apr�s plusieurs ann�es de travail, le rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) des Nations unies dresse enfin la liste incontestable des crimes et massacres commis en R�publique d�mocratique du Congo (RDC, ex-Za�re) pendant une d�cennie plac�e sous le signe du feu.

Les concepteurs de ce texte ont d�cid� de se pencher sur la p�riode 1993-2003. C’est celle o� furent commis les crimes et massacres les plus graves. Depuis, l’impunit� n’a pas cess�, et les Congolais sont encore martyris�s. Que faut-il pour que ce drame d’une ampleur exceptionnelle mobilise ce qu’il faut bien appeler la “communaut� internationale” – l’ONU, ses agences sp�cialis�es, les grandes puissances du Nord et du Sud �mergent, ces pays qui, souvent, sont les premiers � exploiter les richesses mini�res de la RDC ?

Le rapport du HCDH ne r�v�le que peu de chose. La plupart des actes recens�s �taient connus. La nouveaut� (r�v�l�e dans notre �dition du 27 ao�t) est de r�unir l’ensemble de ces faits, de pr�parer le terrain pour de futurs proc�s et d’envisager de qualifier certains actes de “g�nocide”.

S’il est un g�nocide reconnu dans la r�gion, c’est celui des Tutsi dans le Rwanda voisin en 1994. Il a fallu du temps pour que s’impose l’id�e de l’ampleur de ce dernier crime. Il s’agissait l� non de massacres aveugles, mais d’une tentative claire de faire dispara�tre un groupe humain. Les responsables de ce projet r�pondent aujourd’hui de leurs actes devant le Tribunal p�nal international pour le Rwanda (TPIR), install� � Arusha, en Tanzanie. Cette juridiction est pleine d’imperfections. Certains “g�nocidaires” continuent de lui �chapper. Mais mieux vaut cette justice rendue tant bien que mal � Arusha que l’injustice permanente � laquelle demeurent condamn�es les victimes congolaises.

L’exp�rience des fins de conflits r�cents montre qu’il n’y a pas de retour � la paix sans une mani�re de justice. La Sierra Leone, d�chir�e pendant une guerre marqu�e par des atrocit�s, a b�n�fici�, dans le cadre d’un processus de paix, d’un tribunal sp�cial. L’ex-Yougoslavie est � peu pr�s dans le m�me cas. Au Cambodge, les proc�s des anciens Khmers rouges ont commenc�.

Partout, des m�canismes judiciaires ou parajudiciaires tentent d’aider les survivants � faire le deuil de crimes inhumains. Pourquoi la RDC, ce pays grand comme l’Europe de l’Ouest qui sert de terrain de jeux meurtriers depuis deux d�cennies aux Etats de la r�gion, Rwanda en t�te, �chapperait-il � cette r�gle ? La r�ponse, jusqu’ici, a �t� �lud�e, en partie en raison de l’ombre gigantesque du g�nocide commis � ses portes, au Rwanda.

Il est grand temps de prendre en compte les crimes d’une ampleur historique perp�tr�s en RDC. Le rapport de l’ONU offre la base pour que soit constitu� un tribunal, avec un appui international, pour que soient jug�s ceux qui en sont les auteurs. Il est grand temps de rendre un semblant de justice aux centaines de milliers de Congolais tomb�s sur le sol de ce pays martyr.

[Le Monde]


ao�t 28, 2010   No Comments

Inqui�tes, les autorit�s du Rwanda d�noncent violemment le rapport de l’ONU parlant de “g�nocide” en RD Congo


Paul Kagame: reconnu intolérant.

Les r�centes r�v�lations de l’ONU sur le g�nocide commis par les troupes de Kagame en RD du Congo inqui�tent les autorit�s rwandaises.

Kigali – La r�ponse du gouvernement rwandais ne s’est pas fait attendre. Suite aux fuites parues dans la presse concernant un rapport de l’ONU suspectant Kigali de � g�nocide en RD Congo �, le Rwanda se d�fend en d�non�ant un document qui pourrait � amener l’instabilit� dans la r�gion des grands Lacs �.

C’est une attaque d’une violence rare. Apr�s avoir fait pression sur le secr�taire g�n�ral Ban Ki-moon pour que le rapport de l’ONU parlant de � g�nocide � en RD Congo entre 1996 et 1998 et visant Kigali ne soit pas rendu public, le gouvernement rwandais a �num�r� ses griefs contre un document qu’il estime �tre � malveillant, choquant et ridicule �.

Ledit rapport, d�voil� par Jeune Afrique puis par le journal fran�ais Le Monde et par la BBC, dans une version quas d�finitive, d�taille les massacres, viols et pillages qu’auraient commis des militaires de plusieurs pays et notamment du Rwanda au cours des deux guerres qui se sont d�roul�es au Congo.

� L’ONU tente de d�tourner l’attention �

Liens int�ressants:
? Rwanda: President Kagame proud to have killed Hutu refugees in DRC

? Ecoutez Kagame lui-m�me se targuant d'avoir pourchass� et ex�cut� les r�fugi�s au Congo

La meilleure d�fense �tant l’attaque, le gouvernement a transmis � l’agence rwandaise de presse un communiqu� dans lequel il accuse les Nations unies d’avoir laiss� publier ce rapport afin de d�tourner l’attention d’une s�rie de viols commis par des rebelles (suspect�s d’�tre les FDLR) � proximit� d’un camp de casques bleus dans l’est de la RDC. Des exactions s�v�rement condamn�es par le Conseil de s�curit� de l’ONU et la communaut� internationale (dont �tats-Unis et Union europ�enne)

� Le moment de la publication de ce rapport est tr�s r�v�lateur � affirme le texte de Ben Rutsinga, membre du bureau du porte-parole du gouvernement. Selon lui; � il semble que les Nations unies tente de d�tourner l’attention internationale de sa derni�re faute dans la r�gion des Grands Lacs o� r�cemment des centaines de congolaises ont �t� viol�es sous le regard des forces de maintien de la paix �.

� Document dangereux et irresponsable �

� Il est immoral et inacceptable que les Nations unies, une organisation qui a �chou� dans sa mission d’�viter le g�nocide au Rwanda et les crises qui ont suivi pour les r�fugi�s, causes directes des souffrances endur�es par le Congo et le Rwanda, accuse maintenant l’arm�e qui a mis un terme au g�nocide d’avoir commis des atrocit�s en RDC �, poursuit le communiqu�.

Le rapport en question, �labor� par le Haut commissariat de l’Onu aux droits de l’homme et qui devrait � en th�orie- �tre publi� en septembre, est en outre qualifi� de � document dangereux et irresponsable (…) qui ne peut qu’amener l’instabilit� dans la r�gion des Grands Lacs et saper les efforts de stabilisation en cours, particuli�rement alors alors que des progr�s sans pr�c�dents ont �t� r�alis�s pour l’�tablissement de la paix, de la s�curit� et la collaboration �conomique �. Le Rwanda a r�cemment �tabli des relations �troites avec la RDC.

Selon Rutsinga le fait que les enqu�teurs de Nations unies n’aient pas rencontr� (de repr�sentant du) Rwanda � m�me si ils ont trouv� le temps de rencontrer 200 repr�sentants d’ONG est choquant et montre un m�pris pour toute honn�tet� �. Selon lui ce rapport est bas� sur une m�thodologie contestable, avec des �l�ments de preuves tr�s faibles �. L’ONU ne s’est pas encore exprim� en retour face � ses accusations.

[Kergui]

ao�t 28, 2010   No Comments

Rwanda: Accablant acte d’accusation par le HCDH de dix ans de crimes au Congo RDC


Redout�e par les principaux acteurs r�gionaux de l’interminable drame humain dans la r�gion des Grands Lacs, la radiographie sans pr�c�dent des crimes jalonnant dix ans de guerre en R�publique d�mocratique du Congo (RDC, ex-Za�re) que vient d’�tablir le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) est accablante, principalement pour le Rwanda voisin.

Sur pr�s de 600 pages, ce document, dont Le Monde a obtenu une version quasi d�finitive, d�crit les “violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 en RDC“.

Derri�re l’intitul� se cache une d�cennie de meurtres, viols, pillages auxquels prirent part plusieurs pays de la r�gion. Des conflits qui firent un nombre ind�termin� de morts, mais qui se chiffrent au bas mot en centaines de milliers.

La compilation des rapports existants et la collecte de nouveaux t�moignages men�e par le HCDH fournissent une base pour des poursuites judiciaires � venir contre les auteurs de ce que le HCDH qualifie de “crimes contre l’humanit�, crimes de guerre, voire de g�nocide” apr�s des ann�es d’impunit�.

“CRIMES DE G�NOCIDE”

Depuis des semaines, le Rwanda d�ploie ses r�seaux et son �nergie pour tenter d’�touffer ce rapport qui risque d’atteindre le c�ur du r�gime du pr�sident Paul Kagame, l’homme fort du Rwanda depuis 1994.

Le document estime en effet que “les attaques syst�matiques et g�n�ralis�es [contre des Hutu r�fugi�s en RDC] r�v�lent plusieurs �l�ments accablants qui, s’ils sont prouv�s devant un tribunal comp�tent, pourraient �tre qualifi�s de crimes de g�nocide”.

Il reste � savoir quel tribunal se chargera de cette �uvre de justice alors que la plupart des crimes sortent du champ de comp�tence de la Cour p�nale internationale.

Face aux insuffisances de la justice congolaise, le HCDH insiste sur la n�cessit� d’imaginer de nouveaux m�canismes judiciaires pour mettre fin au cycle de l’impunit� dans la r�gion.

Christophe Ch�telot
[Le Monde]

ao�t 26, 2010   3 Comments

Rwanda: le G�n�ral Paul Kagame menac� par d’anciens fr�res d’armes


Karegeya

Patrick Karegeya appelle les Rwandais � se �soulever contre la dictature�.

Les armes � la main au c�t� du gu�rillero Paul Kagame, ils ont chass� le r�gime extr�miste hutu et mis fin au g�nocide au Rwanda. De leur exil, ces ex-figures du Front patriotique rwandais (FPR) appellent aujourd’hui � “renverser le pr�sident-dictateur”.

Loin de la pr�sidentielle sans enjeu, triomphalement remport�e le 9 ao�t par Kagame, une impitoyable lutte politique se livre en coulisses � la t�te du r�gime rwandais.

Cette bataille de l’ombre met aux prises quelques dizaines d’individus, presque tous Tutsi anglophones issus de la diaspora ougandaise. Chefs militaires dans le maquis, ils ont monopolis� la hi�rarchie de l’appareil s�curitaire et �taient les v�ritables ma�tres du pays.

En seize ans de pouvoir, Kagame a cependant fait le vide autour de lui et la plupart de ces “anciens” ont �t� �cart�s, sont morts ou ont fui � l’�tranger.

Les premi�res d�fections commencent fin 90, d’abord des personnalit�s hutus sans r�elle influence. Elles se multiplient discr�tement au fil des ann�es, toujours plus proche de la t�te du r�gime.

En 2005, le colonel Patrick Karegeya, tout-puissant chef des services des renseignements ext�rieurs, est emprisonn� pour “insubordination”. Il parvient � s’enfuir deux ans plus tard pour l’Ouganda puis l’Afrique du Sud.

D�but 2010, c’est le g�n�ral Faustin Kayumba Nyamwasa, chef d’�tat-major de l’arm�e jusqu’en 2001, qui quitte clandestinement le pays, �galement pour l’Afrique du Sud. H�ros de la guerre de “lib�ration”, l’homme est un poids lourd du FPR, un personnage cl� du r�gime et de son arm�e.

Dans les mois suivant, quatre officiers de haut rang sont arr�t�s pour “indiscipline” ou encore “actes immoraux”, dont le tr�s influent g�n�ral Karenzi Karake.

Kayumba et Karegeya, eux, sont tax�s de “criminels” et “terroristes”, accus�s d’�tre responsables d’une s�rie d’attaques � la grenade � Kigali.

“Avec la fuite de Kayumba, la crise a �clat� au grand jour”, observe l’universitaire Andr� Guichaoua.

“Tous ceux qui ne faisaient pas partie du noyau ougandais ont �t� progressivement �limin�s. Les dissensions ont lieu maintenant au sein de ce noyau central”, explique-t-il.

Kayumba est la plus s�rieuse d�fection, “car susceptible d’incarner une alternative � Kagame”. Le 19 juin, il a �t� victime d’une myst�rieuse tentative d’assassinat � Johannesburg.

Ces affaires de famille remettent en cause tout le syst�me, fond� sur un FPR uni et efficace, alors que le pouvoir se resserre autour du seul pr�sident Kagame, “de plus en plus isol� au sein de l’arm�e”.

Le chef de l’Etat r�gne d�sormais en s’appuyant sur un cercle de tr�s proches, plus jeunes en 1994, comme le ministre de la D�fense James Kabarebe, ancien chef de ses gardes du corps.

C’est “la cons�quence de l’�largissement du pouvoir, avec l’�mergence d’une nouvelle g�n�ration”, assure un membre du FPR pour qui “les �historiques� m�contents n’ont pas su s’adapter au changement”.

De son exil sud-africain, le g�n�ral Kayumba qui rappelle avoir sauv� la vie de Kagame � deux reprises dans le maquis, d�nonce la d�rive “dictatoriale” d’un pr�sident n’usant plus que de “l’intrigue” et de la “trahison”.

Exemples � l’appui, il fustige la corruption de celui qui “n’a plus aucune autorit� morale” pour demander � ses concitoyens “de rendre des comptes”.

Karegeya quant � lui appelle les Rwandais � se “soulever contre la dictature” et se dit pr�t � soutenir une nouvelle “lutte de lib�ration”.

Les deux hommes partagent les plus lourds secrets du r�gime. Mais leur marge de manoeuvre internationale est cependant limit�e, du fait des soup�ons de crimes de guerre qui p�sent contre eux.

En interne comme � l’�chelle r�gionale, ils n’en posent pas moins un redoutable d�fi � Kagame, en particulier s’ils obtiennent un soutien de l’Ouganda souvent bienveillant envers les dissidents rwandais, ou se rapprochent d’autres opposants dans l’est de la R�publique d�mocratique du Congo voisine.
(AFP)
[Cyberpresse]

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ao�t 26, 2010   No Comments

Rwanda: Elections pr�sidentielles 2010, Paul Kagame emp�tr� dans ses contradictions


by Emmanuel Neretse et Gaspard Musabyimana.

Paul Kagame: reconnu intolérant.

Paul Kagame:
Victoire avec score stalinien de 93%.

Apr�s la mascarade �lectorale du 9 ao�t 2010, Paul Kagame en est sorti “vainqueur” avec un score stalinien de 93% des voix. Le dictateur vient de d�clarer que ses trois “candidats” accompagnateurs vont tous �tre nomm�s � des postes importants. Cette annonce a �t� faite � l�occasion de la c�l�bration de sa “victoire” vendredi 20 ao�t � Kigali. Il est vrai que ces trois comp�res mangeaient d�j� dans l��cuelle du FPR depuis longtemps.

Le plus performant de ces trois candidats, Jean Damasc�ne Ntawukuriryayo, a �t� accr�dit� de moins de 5 % des voix. Apr�s avoir �t� longtemps ministre, ce pharmacien est pr�sentement vice-pr�sident de l�Assembl�e nationale. Le deuxi�me candidat, Prosper Higiro, est, quant � lui, vice-pr�sident du S�nat, tandis que Alvera Mukabaranga est s�natrice depuis des ann�es.

Ayant �t� choisis et invit�s par le m�me Paul Kagame � l�accompagner dans cette simulacre des �lections pour faire croire qu�il n�est pas candidat unique, il va de soi qu�il devait, apr�s cette aventure, les en remercier en terme de postes juteux. Mais l� o� le bas blesse, c�est que du coup Paul Kagame se contredit�: en effet, lui qui voudrait se pr�senter comme ayant �t� �lu par le peuple qui, � travers les r�sultats �lectoraux, a indiqu� sa volont�, il ne se rend pas compte que par la m�me logique, le peuple rwandais a d�savou� Ntawukuriryayo, Higiro et Mukabaranga, car, avec de tels scores lamentables, ils ne pourraient pr�tendre exercer aucune responsabilit� politique dans un pays d�mocratique. En leur confiant des postes importants dans son gouvernement ou dans d�autres organes de son pouvoir, Paul Kagame d�montre encore une fois que soit, les �lections du 9 ao�t 2010 n��taient qu�une mise en sc�ne, soit qu�il se fout de la volont� exprim�e par le peuple rwandais en d�savouant compl�tement les trois politiciens.

La rumeur court � Kigali comme quoi Ntawukuriryayo serait appel� � remplacer le cousin de Paul Kagame, Bernard Makuza, au poste de Premier Ministre. Rien n�emp�che � Paul Kagame d�installer cette marionnette � ce poste qui, il est vrai, reste, purement protocolaire, sans aucune responsabilit� politique.

Le Dr Vincent Biruta, depuis de longues ann�es Pr�sident du S�nat et pr�sident du parti PSD, dont se r�clame Ntawukuriryayo, s�est r�joui des 5% des voix obtenues par le candidat de son parti car en effet, ce qui importait pour eux, c��tait la victoire du seul candidat, Paul Kagame. Sous d�autres cieux, dans des pays o� r�gne une vraie d�mocratie, un parti politique ayant fait un score aussi lamentable que celui des 3 pr�tendus partis, se retire, ses dirigeants d�missionnent pour laisser la place aux autres � m�me d�insuffler un nouveau dynamisme au parti.

Les �lections pr�sidentielles du 09/08/2010 sont donc une manifestation de plus que le FPR, sous l�air du multipartisme, est en fait un parti unique, qui reste seul sur la sc�ne politique rwandaise, et distribue des miettes aux partis satellites qui lui font all�geance.

L�opinion tant nationale qu�internationale devrait savoir une fois pour toutes, que le r�gime de Paul Kagame est dictatorial, qu�il est exerc� � travers un parti ��unique�� le FPR, que les autres soi-disant partis admis pour donner du change � l��tranger, ne sont que des cr�ations du m�me FPR.

En effet, apr�s sa prise du pouvoir par les armes en 1994, le FPR a feint de s�inscrire dans l�esprit et la lettre des Accords d�Arusha qui garantissaient le multipartisme. Mais en m�me temps, il a dress� la liste des partis admissibles en bannissant d�autres qui ne lui plaisaient pas. Peu apr�s, m�me les partis que le FPR avait au d�part tol�r� auront maille � coexister avec lui. Certains furent dissouts (MDR), d�autres furent scind�s en factions dont seules les pro-FPR furent autoris�es � exister (PSD, PL, PDI, �). Les personnalit�s qui se pr�sentent sous l��tiquette de ces soi-disant partis, en r�alit� des excroissances du FPR, ne sont donc que des marionnettes appel�es � vendre l�image du r�gime politique rwandais � l��tranger et le pr�senter comme pluraliste et “d�mocratique”.

Les v�ritables partis politiques oppos�s au FPR � savoir�: le FDU-Inkingi de Victoire Ingabire, le Democratic Green Party de Frank Habineza, le PS Imberakuri de Me Bernard Ntaganda, le PDP de D�o Mushayidi, etc., sont interdits et leurs leaders sont soit assassin�s, emprisonn�s ou en r�sidence surveill�e�; en tout cas tous priv�s de leurs droits civils et politiques voire m�me du droit � la vie.

En octroyant des postes aux ��politiciens du ventre�� qui l�ont accompagn� dans la mascarade �lectorale d�ao�t dernier, Paul Kagame confirme le caract�re arbitraire et autocratique de son r�gime.

Seules des �lections libres et transparentes auxquelles prendraient part tous les partis politiques, m�me ceux honnis par le FPR, peuvent conf�rer la l�gitimit� du pouvoir au Rwanda.

[Musabyimana]

ao�t 26, 2010   No Comments

Victoire Ingabire continue d’�tre harcel�e au Rwanda


par Gaspard Musabyimana.

Paul Kagame vient d��tre r��lu � la t�te du Rwanda pour 7ans. Il a, pour se faire, commenc� par �liminer tous ses opposants politiques par des assassinats, des emprisonnements, des assignations � r�sidence, �

On aurait pu croire qu�apr�s son � �crasante � victoire � l�issue de cette �lection tapageuse du 9 ao�t dernier, le despote de Kigali donnerait un peu de r�pit � cette opposition d�sormais rendue inop�rante. Faux ! L�homme a plut�t trouv� mieux de jouer � de diaboliques prolongations.

Bien avant les �lections, les services de s�curit� ont menac� le bailleur de Victoire Ingabire, Pr�sidente du parti politique FDU. Celui-ci a rompu, in extr�mis, le contrat de location.

Comme si cela ne suffisait pas, ces m�mes services, sous les ordres du Colonel Ndahiro, ont continu� leur sale besogne de harceler cette opposante politique. Son deuxi�me bailleur a lui aussi �t� menac� de mort par les barbouzes de la DMI. Victoire Ingabire fut pri�e de quitter la maison par le propri�taire qui ne voulait pas risquer sa vie. Donc, en l�espace de trois mois, Victoire Ingabire vient de d�m�nager deux fois. Mais, sa gal�re est loin de prendre fin car les services de s�curit� sont en train de faire pression sur le propri�taire de la 3� maison que Victoire Ingabire a lou�e pour une nouvelle r�siliation de contrat. Plus grave, ils ont instruit les autorit�s locales qui sont elles aussi en train de monter les voisins et la population des environs contre Victoire Ingabire.

Face � de telles man�uvres de la DMI, il est l�gitime de se poser la question de savoir si ce r�gime a confiance en lui-m�me. Sinon il ne se livrerait pas � ces man�uvres qui frisent la mesquinerie et la bassesse la plus immonde.

[Musabyimana]

ao�t 21, 2010   No Comments

Analyse: Paul Kagame, notre pr�sident �ternel!

par Alphonse Bazigira.

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Paul Kagame, arriv� au pouvoir dans des conditions que tout le monde conna�t, ne renoncera jamais � aucune parcelle de son pouvoir. Il fait tout pour que cette situation demeure. Il en est capable. Il en a les moyens.

La seconde �lection pr�sidentielle���pluraliste�� depuis 1994 au Rwanda fait couler beaucoup d�ancre. Pourtant, la r��lection du pr�sident Paul Kagame n�a jamais fait de doute. La campagne ne visait qu�� am�liorer son image et celle de son Parti�(FPR). Comme dans la pr�c�dente �lection (2003), les bienheureux candidats � la magistrature supr�me du Rwanda ont fait que le processus �lectoral soit davantage un show qu’un �v�nement politique. La campagne �lectorale a r�expos� sur la place publique, des candidats de t�moignage. Ils ont jou� le r�le assign� � tout parti satellite. C�est � dire donner l�illusion selon laquelle l��lection pr�sidentielle est une vraie �lection. En r�alit�, il ne s�agissait que d�une op�ration de relations publiques destin�e � modifier l�image d�un pouvoir de plus en plus critiqu� � l��tranger.

Les appuis dont le pr�sident Paul Kagame b�n�ficient de quelques puissances d�mocratiques ne justifient pas le charisme qu’on lui pr�te. Aux yeux de l�Occident d�mocratique qui l’a port� au perchoir du pouvoir, la guerre doit s�imposer contre les �dictateurs��,oubliant les pires tyrans dont il assure la protection.

Les �lections ont �t� entach�es de censure et de meurtres qui, sans enqu�tes s�rieuses pour confondre les meurtriers, passent pour des crimes crapuleux. Les poursuites judiciaires contre certains leaders de partis qui chahutent le pouvoir n’ont servi qu’� �liminer d�une course perdue d�avance. Quelle le�on peut-on alors tirer de ce cin�ma ?

Malgr� ses probl�mes d�ordre politique, social et �conomique, le Rwanda n’aurait pas d� subir le sort mal�fique qui l’a transform� en un jungle o� chaque ��animal politique�� privil�gie ses int�r�ts personnels ou partisans au d�triment de l�int�r�t g�n�ral. Il est stupide de croire encore qu’une guerre soit sans danger. La guerre, cette mauvaise solution, n�a pas cr�� les conditions d�une paix viable et f�conde.�Il n’y a pis que d’imposer au Peuple un pouvoir qui le terrorise et affame. Le Rwanda post-guerre construit sa renomm�e mondiale sur des crimes commis par des Rwandais sur des Rwandais et sur des �trangers pr�sents pour la coop�ration et l�action humanitaire. Mais l’inconscience politique fait que certains opposants fassent apologie de ��la guerre de lib�ration�� et se font des avocat des criminels qui ont assassin� les Humanitaires; espagnols notamment.

Le Rwanda est un pays de tous les p�rils et de tous les dangers. Ces p�rils sont politiques, ethniques et g�ostrat�giques. Ils constituent le noeud gordien difficile � trancher. Le Rwanda est d’importance plus par la traque plan�taire des hutu pr�sum�s g�nocidaires et n�gationnistes que par son potentiel humain d�influence en Afrique. Loin de se prolonger en une victoire politique dans laquelle tous les Rwandais peuvent se retrouver, s��l�vent contre les paroxysmes de la violence et de la haine et b�tir une d�mocratie r�elle et durable, facteur de reconstruction civile et de d�veloppement int�gral du Rwanda futur, la victoire militaire n’est que l’exact reflet d�un terrible g�chis. Le pouvoir est � l’image du vainqueur. Au fond, les v�ritables probl�mes sont l�apr�s-guerre. Aujourd’hui, tout le monde paie la facture politique de la guerre et de l�incomp�tence de l�Etat. Tous les Rwandais, sans exception, sont servis. Mal servis!

Le Rwanda n�est pas un Etat de droit. La d�mocratie, pervertie par ceux-l� m�me qui la revendiquent � ceux qui la confondent avec l’impunit�, est plong�e dans une impasse absolue. Les deux camps ont construit un mur de la m�fiance. Un mur si �pais qu’un consensus est difficile � trouver, voire � imaginer entre des opposants et un pouvoir plac� sous les ordres de la�puissance �trang�re et s�r de sa l�gitimit� internationale.
L�opposition politique, mur�e dans ses contradictions et dans ses dissensions, peine � faire entendre sa voix et � r�fl�chir sur les moyens cons�quents pour que la r�sistance de la d�mocratie r�ussisse. Il n’y a pas de cadre institutionnel o� doit se tenir le vrai d�bat d�mocratique. Les �lections pluralistes que le pouvoir organise donnent libre cours � une ambition que ce pouvoir sait endiguer.

Ce pouvoir ne fait que des malheureux. Le destin des hommes et des femmes qui ont accept� de le servir plut�t que de le fuir ou de le combattre sont prisonniers d’un terrible dilemme. Ils sont incapables de proposer au pouvoir d’instaurer un d�bat susceptible de d�boucher sur des r�ponses qui ne soient pas conjoncturelles mais r�fl�chies. Dans tous les camps, les paranos se discr�ditent pour jouer de l�image que des id�es. Ils imaginent m�me de sombres calculs.
Face aux gouvernants qui refusent de voir la r�alit� en face et qui ne se consacrent pas aux vrais probl�mes du pays, les populations affrontent une crise qui les d�passe.
Emport�s par un syndrome d�an�antissement,ces populations ont d�j� oubli� la pens�e pour ne plus ob�ir qu�� l�instinct et � la loi du Talion. Quant aux rares privil�gi�s, ils s�enfoncent dans l�idol�trie, le ridicule absolu et le culte de la m�diocrit�. Mais le probl�me n�est plus l�. Le vrai probl�me, c�est de savoir ce que va faire le Pr�sident Paul Kagame, de son second septennat.

Rien ne semble pouvoir l’�emp�cher de rester ��l’homme fort��. Il exploite les faiblesses aussi bien de ses adversaires politiques, de ses alli�s que de la Soci�t� civile, porte�parole des opposants. Depuis qu’il est au perchoir du pouvoir, il �limine, un � un, ses compagnons de maquis ainsi que ses alli�s, soumis et insoumis. En 2002, il a chass� de la pr�sidence de la R�publique, un certain Pasteur Bizimungu, un des piliers hutu du Front Patriotique Rwandais. Les premiers ministres, les ministres et les Pl�nipotentiaires sont pass�s, un � un, � la trappe. La s�rie continue. Au palais de ��la monarchie r�publicaine��, les ex�cutions en place publique ne se disent plus, elles se vivent. Tous les coups sont permis en politique pour barrer la route � un rival ou un adversaire d�clar� ou suppos�. Si les militaires ont tendance � utiliser la mani�re forte, des anciens gu�rilleros au pouvoir, ont des difficult�s � se transformer en d�mocrates.

Comme je n�ai cess� de le marteler, une �lection ne fait pas la d�mocratie, m�me si elle est un passage oblig�. Dans le cas du Rwanda ��les �lections pr�sidentielles ��pluralistes�� ne constituent pas la seule voie de sortie honorable de la crise. D’abord, parce que les outils de la d�mocratie ne sont pas encore en place. Le Rwanda manque de vrais d�mocrates qui croient fermement en la d�mocratie, donnent des avis soutenus par des arguments forts. Les r�gles du jeu politique sont encore � cr�er. Paul Kagame, arriv� au pouvoir dans des conditions que tout le monde conna�t, ne renoncera jamais � aucune parcelle de son pouvoir. Il fait tout pour que cette situation demeure. Il en est capable. Il en a les moyens.

Le Rwanda a besoin d’une constitution qui fixe les principes g�n�raux de la d�mocratie. Il est inadmissible, et je dois dire m�me malhonn�te, qu’apr�s avoir longtemps servi la R�publique, l’un ou l’autre politicien d�clare aujourd’huit, que ��le bilan des r�gimes r�publicains pr�c�dents ont �t� d�solants. De ce grief d�coule une question de savoir pourquoi les piliers de ces r�gimes mis en cause ont attendu des ann�es pour stigmatiser des syst�mes qui les ont cr�es et s’accommodent � des forces qui les d�truisent sur le plan moral, politique et physique. Au vrai, une analyse comportementale et objective des politiques qui ambitionnent retirer le pr�sident Paul Kagame et certains apparatchiks du FPR, du paysage politique laisse appara�tre une id�e soujacente: cette course effr�n�e pour ravir le fauteuil pr�sidentiel en lieu et place de repenser l’action politique. Il est tout � fait incons�quent que le jeu d�mocratique soit d�tourn� par ceux qui empruntent des raccourcis pour arriver sur la plus haute marche du podium. Le pr�sident Paul Kagame et son entourage, port�s par les �v�nements historiques et tragiques, en profitent pour se positionner en champions de la d�mocratie. Sur le fond, cela n’est que du folklore dont le Rwanda a le secret qui ne le grandit pas. Et c�est le peuple qui trinque!

Le pouvoir convoit� permet de faire bouger les lignes. Mais il faut des pr�alables. Il faut des garde-fous afin d’�viter de se faire hara-kiri. Aussi la candidate des FDU soul�ve certaines interrogations. A-t-elle pes� le pour et le contre�? Pourquoi a-t-elle agi contre un boycott auquel son pari �tait encourag� par ceux qui privil�gient la lucidit� et un travail de fond. Admettons que les FDU aient voulu donner l�image d�une opposition courageuse et qui n�a plus rien � voir avec une certaine opposition qui parle trop mais n’agit pas.��Mais voir clair, c’est aussi voir vrai. Le risque est toujours grand pour les opposants aussi longtemps qu�ils se r�v�leront incapables de ma�triser le contexte politique afin de conduire une man�uvre d�licate. Qu�une M�re de famille brigue la magistrature supr�me du Rwanda, n�est pas, en soi, une r�volution. Elle ne veut pas faire la r�volution. Elle n�a pas menac� de renverser le Pr�sident Paul Kagame par les armes. Elle a toujours annonc� son intention de le combattre par les urnes. Est-elle bien arm�e pour y arriver�? On ne conna�t pas les effectifs r�els de son parti. ��J�y vais, m�me si certains pr�disent que je serais assassin�e��, a-t-elle d�clar�. Et de rench�rir: ��Nous voulons que chaque Rwandais cesse d’avoir peur [�] N’ayez plus peur �.
De telles d�clarations ne pouvaient que donner le tournis aux affid�s du pouvoir. Mais sa marge de man�uvre par rapport � un pouvoir vieux de plus de seize ans est trop �troite. Sur ce terrain glissant de la politique rwandaise, elle doit faire face � la dure r�alit� de la politique.
En jouant sur les symboles de la R�publique, elle s’affiche en ��une Benazir Bhutto�rwandaise��.et se veut ��une Madone de la d�mocratie��.�Mais le Rwanda n�est pas le Pakistan. Il n�est pas encore une puissance atomique.
Mais l�ombre des militaires, anciens gu�rilleros, plane au dessus de la m�l�e. Le Pr�sident Paul Kagame, Chef des Arm�es, veut�il que cette derni�re ne soit qu�un tremplin vers le pouvoir�? Certains observateurs consid�rent qu�un coup d�Etat n�est pas � exclure. Ce coup d�Etat viendrait de l�entourage m�me de Paul Kagame au cas o� ce dernier menacerait les positions et avantages de ses proches qui tiennent surtout � se donner une nouvelle virginit� politique.

Sur le terrain politique, les alliances pour mieux affronter le FPR et ses satellites sont n�cessaires. Mais�ces alliances ne doivent pas �tre conclues avec des partis qui ne visent que le fauteuil pr�sidentiel. Une telle d�marche est d�j� un aveux d’�chec. Sans droit d�user de la libert� d’expression pour exercer le droit de critique, d’alerte et surtout de proposition et de formulation des solutions, un parti d’opposition ne peut pas survivre � ses �checs politiques. Il faut des alliances pour les �ch�ances locales. Aujourd’huit, ce n�est pas la gagne qui compte. C�est le projet qui doit �tre central. Ce qui doit compter, c’est d�aller vers l�unit� autour du projet et des alliances �lectorales qui lui correspondent. Des alliances qui autorisent les partis politiques � remporter de nombreux si�ges au parlement et y constituer des groupes parlementaires capables de changer les lois sc�l�rates. Il faut un rassemblement sur un contenu. On ne s�improvise pas Chef d�Etat. �a se pr�pare dans le temps et dans la dur�e. Il faut une force politique susceptible d��tre reconnue dans toute les couches de la soci�t�, beaucoup plus r�active, en prise directe avec la condition quotidienne des Rwandais et capable de faire sentir le rapport de force. Les alliances avec les autres partis sont n�cessaires. Mais le Rwanda a d�j� v�cu des alliances qui se sont faites et d�faites. La lucidit� et la r�solution qui donnent aux vrais leaders politiques, la stature d�homme d�Etat doivent pr�valoir. Il faut d’abord r�ussir la construction de la coh�sion politique.

Le FPR vient de plonger les partis d’opposition, dont les FDU, dans un comma irr�versible. L’enregistrement de ce parti rel�ve d�j�, de l’exploit impossible. Sous contr�le judiciaire, sa championne n’a plus de temps pour des combines et des accords secrets qui, en filigrane, sont r�volus et dangereux. Cela ne serait non plus prendre la mesure des vrais probl�mes du Rwanda. Car redonner espoir au peuple dont la majorit� croupit sous le poids de la mis�re et de la peur, dans une soci�t� qui nourrit en son sein de plus en plus d’in�galit�s et d’exclusions, requiert de dures batailles. Ces batailles exigent des promesses solides, fiables et raisonnables comme l�engagement � r�diger de nouvelles lois qui mettent les citoyens au m�me pied d’�galit� et fixent leurs droits et leurs devoirs.
En bref, il s’agit d’un nouveau Contrat Social! Il faut repenser ce que doit �tre la fonction essentielle d��un parti de gouvernement�� qui a plus d’adh�rents pour influencer davantage et, surtout,formuler un projet autour d�un id�al partag�.
Si la candidate des FDU a r�ussi � remettre en question, les fondements du pouvoir en place, elle a aussi le m�rite de secouer une classe politique poussi�reuse et un microcosme politique rwandais qui tourne sur lui-m�me et sur ses certitudes. La t�che difficile qui lui incombe,- si Dieu lui pr�te vie -, est de jeter les fondations d�une force politique qui a la capacit� de mobilisation, et de ne pas l�cher la pression sur un pouvoir frileux d�engager des r�formes constitutionnelle et institutionnelle. Il faut aussi du temps pour se donner l�image d’un pr�sidentiable. La Prison la gu�tte. Si elle a des nerfs solides, elle ne devrait pas en avoir peur. La prison peut �tre une grande Ecole. Nelson Mandela et Melchior Ndadaye ont connu l�exil et la prison. Ils ont refus� d�entrer dans le syst�me pour ne pas se faire bouffer.

Paul Kagame: notre pr�sident �ternel

Paul Kagame r�alise ses plans politiques, � tel enseigne qu�on peut �voquer, � propos de son r�gime, � p�rennit� et m�me l��ternit�. Il exploite la capitulation des hommes politiques et leur na�vet� enracin�e dans la culture et la pens�e de l��lite rwandaise. Les probl�mes de l�apr�s-guerre lui servent d�un fort alibi politique pour �touffer toute voix discordante. La politique europ�enne en Afrique centrale n�est motiv�e que par � la pr�sence de l’int�r�t de l�Occident�� dont�Paul Kagame est devenu l’un des principaux � gendarmes de proximité ».�Le maintien de Paul Kagame au pouvoir reste, qu’on le veuille ou non, la solution la moins mauvaise. C’est un acquis diplomatique incontournable. Eu �gard aux circonstances tragiques et historiques, le gendarme m�me bless�, est encore plus utile que nocif aux int�r�ts de ses protecteurs. M�me sur la d�fensive, Paul Kagame multiplie des ��offensives diplomatiques et judiciaires���pour tester leur fid�lit� et leur loyaut�. A coups de man�uvres politiques et diplomatiques, parfois maladroites, il riposte � touts ceux qui, nationaux ou �trangers, osent le contrarier. Ses partisans fanatiques et fanatis�s voient tout cela comme un signe d�h�ro�sme, de patriotisme et de la haute strat�gie.

Au vrai, le Rwanda pour redevenir normal, a besoin d’hommes politiques et d�authentiques intellectuels qui aiment leur peuple et le respectent. Ceux qui ambitionnent diriger ce pays doivent �tre des parangons de vertu. Le Rwanda est en qu�te d’un Chef d’Etat qui peut et sait s’�lever contre les opinions publiques, pour d�fendre l�int�r�t g�n�ral. Aussi est-il stupide de condamner la R�publique. Il faut plut�t condamner le mauvais usage du Rwanda et de ses institutions.
Il faut d�j� penser � l�apr�s �lection. L’opposition doit prendre � bas le corps, sa responsabilit� et assumer les �volutions n�cessaires pour offrir au peuple, un d�bouch� politique cr�dible. Au sortir des pr�sidentielles, la question reste de savoir si toute l’opposition r�ussira � cr�er une dynamique et une m�thode nouvelle. Face au Front Patriotique Rwandais et � ses satellites dans la captation du pouvoir, les opposants doivent relever un d�fi: construire au Rwanda un grand parti qui prend la mesure du d�sespoir et du d�senchantement civique du Peuple. Ils doivent d�abord faire leurs preuves lors des futures �lections. Demander au peuple un mandat � quelque niveau que se soit, acc�der � la haute fonction supr�me et aux postes de pouvoir ne doit plus se faire dans l’amateurisme. C’est �dire dans la pr�cipitation et l�improvisation. Il faut penser l’action politique dans le long terme afin de sortir toute la classe politique d�une improvisation qui retarde la d�mocratie et le progr�s.

Le Rwanda est un capharna�m politique. N�est-il vrai que la politique d�joue bien souvent les sc�narios trop bien pr�par�s�? L�Histoire ne r�serve-t-elle pas aux Humains des surprises�? La question de l�ex- Kigeli V est d�actualit�. A quoi joue-t-il�? Quelles sont ses vraies ambitions pour le Rwanda? A-t-il la conscience de l�importance du devoir qui lui revient�? Des ��l�s�s de la R�volution�� et des ��d��us de la R�publique�� sont en ordre pour soigner l�mage d�un monarque que les vainqueurs au pouvoir ont fait ��transhumancer�� du Kenya aux Etats Unis d’Am�rique. Ils pr�parent les opinions publiques et le Peuple rwandais � son retour au bercail et � l�instauration de la �monarchie constitutionnelle��. Et l�alternance au ��syst�me Kagame�� est vite trouv�! La vraie question est de savoir les vraies intentions de Paul Kagame, lui aussi une des victimes de la R�volution.
Le pr�sident Paul Kagame a-t-il �chou� sur ce terrain o� le�r�volutionnaire Gr�goire Kayibanda et le puschiste Juv�nal Habyarimana, n�ont pas r�ussi�? La R�publique qui tua la monarchie serait-elle en danger mortel�? La lucidit� et la perspicacit� exigent d�y regarder de plus pr�s Montesquieu n�avait-t-il pas �crit que, si la Monarchie se fondait sur l�honneur, la R�publique ne pouvait cro�tre que sur la vertu�? Beaumarchais n�a-t-il pas soulign� que ��si le d�shonneur est public, il faut que la vengeance le soit aussi��? Au vrai, si les leaders r�publicains de la premi�re heure ressuscitaient, ils retourneraient certainement dans leurs tombes profan�es.

Y�a-t-il un sc�nario de sortie honorable de la crise�? Il n’est pas facile de r�pondre � cette question. Mais le sc�nario le plus probable, voire le plus plausible, est celui-ci. La r�conciliation restera une affaire de propagande. Le pr�sident Paul Kagame n’introduira pas les r�formes que l’opposition osera lui demander. Les opposants n’auront pas les opportunit�s de tester leurs propres choix politiques et de proc�der aux ajustements n�cessaires pour transformer le paysage politique domin� par des dirigeants en col�re. Divis�s et sans strat�gies efficaces pour susciter le changement, ils ne resteront unis que pour d�noncer les manoeuvres du pouvoir pour se maintenir en place. Malgr� l�usure du pouvoir, le pr�sident Paul sera tent� de bricoler la Constitution pour s�offrir un troisi�me Septennat et, au pire, un mandat � vie. D�cid�ment, le second bail que le peuple vient de lui offrir les yeux ferm�s, n’est pas de nature � faire bouger les lignes.

Alphonse Bazigira
Journaliste politique.

[Musabyimana.be]


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