Tribune d'Information sur le Rwanda

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Le Rwanda accueille 44 combattants FDLR

Kigali : � Nous voulons amener la paix, convaincre vos patriotes � sortir des for�ts mais tout d�pendra de l�accueil (au Rwanda, ndlr) … �. Ainsi s�exprimait le pasteur Daniel Ngoyi Mulunda, dirigeant de l�ONG congolais PAREC (Paix et R�conciliation) qui accompagnait un groupe de combattants FDLR au Rwanda � leur arriv�e � l�a�roport international de Kigali au milieu de l�apr�s-midi.

De l�accueil justement, les 44 combattants FDLR et 14 de leurs d�pendants, dont 10 enfants, ne devraient pas s�en soucier selon les dires de Jean Sayinzoga, le pr�sident de la Commission de d�mobilisation et de r�int�gration du Rwanda. � Ces gens sont victimes d�une campagne d�intimidation, on leur dit que quiconque vient au Rwanda est tu�. Qu�ils viennent et apr�s ils pourront t�moigner de ce qu�ils ont vu �.

Comme en �chos aux propos de Sayinzoga, le pasteur Ngoyi Mulunda d�clare : � Nous voulons qu�ils soient comme des �vang�listes qui vont amener la bonne nouvelle aux autres [parlant des FDLR rest�s dans les for�ts] �.

Visiblement en bonne sant�, ces combattants des FDLR, arriv�s ce jeudi � Kigali, ne semblaient pas s�inqui�ter. Pour cause, ils affirment tous qu�ils sont venus de leur propre gr�. � Je suis content d�arriver au Rwanda et j�ai h�te de retrouver mes parents. Nous avons pris la d�cision de rentrer car les souffrances de l�exil devenaient de plus en plus insupportables �, raconte Amani Bizimana, imberbe jeune gar�on de 20 ans.

Les combattants FDLR rentr�s aujourd�hui viennent tous de la province de Katanga o� le gouvernement de la RDC les avaient d�localis�. Ils affirment qu�ils ont laiss� au Katanga plus de 300 autres combattants dans le camp o� ils vivaient.

Le PAREC, qui est � l�origine de l�initiative aboutie, aujourd�hui, est une ONG congolaise qui oeuvre pour ramener la paix. Son dirigeant, le pasteur Daniel Ngoyi Mulunda, affirme qu�il va poursuivre la campagne de sensibilisation des rwandais combattants encore sur le territoire congolais pour les persuader � rentrer.

Dans son entreprise, le PAREC peut d�sormais se r�jouir du soutien du Rwanda car le pr�sident de la Commission de d�mobilisation et de r�int�gration du Rwanda, Jean Sayinzoga, a promis de continuer � travailler avec cette ONG afin de faire rentrer tous les combattants et autres r�fugi�s rwandais qui sont toujours en RDC. Le nombre des soldats FDLR encore en RDC est estim� � 3000 selon Mr Sayinzoga.

De l�a�roport ces FDLR ont �t� conduits � bord des bus � Mutobo, dans le nord-est du Rwanda, o� ils devront apprendre une formation civique qui leur permettra de r�int�grer la vie courante.

[ARI-RNA]


ao�t 19, 2010   1 Comment

Rwanda : Les travaux du Tribunal p�nal international pour le Rwanda sont incomplets


par Human Rights Watch.

25 000 � 45 000 meurtres commis par le Front patriotique rwandais en 1994 n�ont jamais �t� trait�s.

Le fait que le procureur ne se soit pas engag� � poursuivre des officiers sup�rieurs du FPR a entam� sa cr�dibilit� et celle du TPIR. Il ne lui reste que peu de temps pour remplir son mandat et pour d�fendre l’h�ritage du tribunal en tant que champion de la justice et du devoir de rendre des comptes pour toutes les victimes au Rwanda.
Kenneth Roth, directeur ex�cutif

(New York) – Le Tribunal p�nal international pour le Rwanda (TPIR) pourrait perdre sa cr�dibilit� s’il ne met pas en accusation et ne juge pas les officiers du Front patriotique rwandais (FPR) soup�onn�s d’avoir commis des crimes de guerre au Rwanda en 1994, a indiqu� Human Rights Watch dans une lettre au procureur g�n�ral du tribunal rendue publique aujourd’hui.

R�pondant aux d�clarations du procureur g�n�ral, Hassan Jallow, selon lesquelles il aurait fait tout ce qu’il pouvait pour enqu�ter sur les crimes commis par toutes les parties lors des �v�nements de 1994, la lettre de Human Rights Watch fait remarquer que le tribunal a traduit en justice des personnalit�s de premier plan impliqu�es dans le g�nocide mais qu’il n’a pas engag� de poursuites contre des officiers du Front patriotique rwandais, le groupe rebelle qui a mis fin au g�nocide et qui est devenu depuis le parti au pouvoir au Rwanda. Le FPR est soup�onn� du massacre de 25 000 � 45 000 civils au cours de trois mois en 1994.

� Le fait que le procureur ne se soit pas engag� � poursuivre des officiers sup�rieurs du FPR a entam� sa cr�dibilit� et celle du TPIR �, a d�clar� Kenneth Roth, le directeur ex�cutif de Human Rights Watch. � Il ne lui reste que peu de temps pour remplir son mandat et pour d�fendre l’h�ritage du tribunal en tant que champion de la justice et du devoir de rendre des comptes pour toutes les victimes au Rwanda. �

Bien que le tribunal ait enqu�t� sur les crimes du FPR depuis plus de 10 ans et qu’il ait rassembl� des d�clarations de t�moins et des preuves mat�rielles, Jallow a d�clar� au Conseil de s�curit� de l’ONU le 4 juin 2009, dans un rapport sur l’avancement des travaux du tribunal, qu’il n’avait � pas de mise en accusation qui soit pr�te relativement � ces all�gations � ce stade particulier �.

Human Rights Watch a insist� � plusieurs reprises aupr�s de Jallow pour qu’il d�finisse ses projets de poursuites judiciaires cons�cutives aux crimes commis par le Front patriotique rwandais avant que le mandat du tribunal n’expire � la fin de 2010.

Dans une lettre r�pondant aux pr�c�dentes demandes de Human Rights Watch, le procureur a soutenu que son bureau ne disposait pas de preuves suffisantes pour entamer des poursuites contre des officiers du Front patriotique rwandais. Le procureur a d�fendu sa d�cision de juin 2008 de transf�rer au Rwanda une affaire concernant le FPR pour qu’elle y soit jug�e. Il a r�it�r� sa position selon laquelle la tentative du Rwanda pour exiger des comptes aux officiers du FPR lors du proc�s qui s’est d�roul� l’ann�e derni�re devant un tribunal rwandais – connu sous le nom d’affaire Kabgayi – avait respect� les normes internationales de proc�s �quitable. Les observateurs de Human Rights Watch lors du proc�s ont conclu que la proc�dure judiciaire �quivalait � un blanchiment politique et un simulacre de justice.

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ao�t 19, 2010   No Comments

Irr�gularit�s dans les �lections pr�sidentielles Rwandaises


Ecoutez le t�moignage de Ma�tre Joseph Sanan� parlant des irr�gularit�s constat�es au Rwanda par La Ligue des Droits de l’Homme dans la r�gion des Grands Lacs

La Ligue des droits de la personne dans la r�gion des Grands Lacs d�nonce des irr�gularit�s lors de l’�lection pr�sidentielle de lundi au Rwanda. Paul Kagame a remport� le scrutin avec 93 % des voix.
La d�nonciation de fraudes semble taboue dans le pays mais le collectif d’associations de d�fense des droits de l’Homme du Rwanda, du Burundi et de la R�publique d�mocratique du Congo s’y est risqu�e. Il d�nonce l’ouverture anticip�e de bureaux de vote, le bourrage d�urnes ou encore le d�pouillement sans contr�le.
Thomas Chabolle a interrog� le pr�sident de l’association ma�tre Joseph Sanan�.

[Radio Vatican]

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ao�t 16, 2010   No Comments

Rwanda: mission d’expertise fran�aise � Kigali pour enqu�ter sur l’attentat contre Habyarimana


Par Freddy Mulongo, R�veil-FM.

Les juges antiterroristes Marc Tr�vidic et Nathalie Poux doivent se rendre � Kigali mi-septembre pour une mission d’expertise dans leur enqu�te sur l’attentat contre l’avion du pr�sident rwandais Juv�nal Habyarimana en 1994, a-t-on appris vendredi de sources proches du dossier.

Les deux magistrats doivent arriver au Rwanda le 11 septembre et y rester une semaine. Ils seront accompagn�s de cinq experts g�om�tre, en balistique, explosifs et incendie qui devront tenter de d�terminer les conditions dans lesquelles l’attentat contre l’avion pr�sidentiel a �t� op�r�.

Le Falcon 50 qui transportait les pr�sidents rwandais et burundais a �t� abattu alors qu’il s’appr�tait � atterrir � l’a�roport international de Kigali au soir du 6 avril 1994. Cet attentat est consid�r� comme le signal d�clencheur du g�nocide qui a fait selon l’ONU plus de 800.000 morts, essentiellement parmi la minorit� tutsie.

Les deux magistrats seront �galement accompagn�s de policiers fran�ais et d’avocats repr�sentants les familles des victimes, parties civiles dans l’enqu�te.

Mes L�on-Lef Forster et Bernard Maingain, avocats de plusieurs Rwandais vis�s par un mandat d’arr�t international d�livr� par les juges fran�ais, dont la directrice du protocole du pr�sident Paul Kagame, Rose Kabuye, doivent �galement se rendre sur place, selon ces sources.

L’origine des tirs est au coeur de l’enqu�te sur les responsabilit�s dans cet attentat. A ce stade, les enqu�teurs fran�ais soup�onnent la r�bellion tutsie du FPR, alors dirig�e par l’actuel pr�sident Kagame.

Le gouvernement rwandais a de son c�t� mis en place une commission d’enqu�te qui a imput� la responsabilit� de l’attentat aux extr�mistes “Hutu Power” des Forces arm�es rwandaises (FAR).
Les experts commis par les juges antiterroristes devront rendre leur rapport en mars 2011.

[Editions Sources du Nil]

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ao�t 16, 2010   No Comments

Simulation des �lections rwandaises � Bruxelles


Des �lections simul�es au c�ur de l�Europe

(Mis en ligne le 10/08/2010)

Simulation des �lections Rwandaises organis�e par l’ASBL Jambo (www.jamboasbl.com), le lundi 09 ao�t 2010 devant la Commission europ�enne.

? Durant la campagne �lectorale, des opposants et journalistes ont �t� tu�s ou assassin�s. Aucun opposant digne de ce nom n’a pu se pr�senter aux �lections pr�sidentielles, rendant le r�sultat de ce scrutin connu d’avance. R�sultat: score stalinien de 92, 9% des voix pour le dictateur sortant.
? Cette action visait � demander aux autorit�s europ�ennes premi�rement, de ne pas reconnaitre le r�sultat des ces �lections. Kagame est ill�gitime et doit �tre reconnu comme tel. C’est le pr�sident de fait du Rwanda qui d�s aujourd’hui doit pr�parer une transition d�mocratique afin de stopper cette escalade de la violence qui fait craindre de nouvelles violences.

?Deuxi�mement, s’impliquer activement � la lib�ration de tous les prisonniers politiques.

?Troisi�mement, la communaut� internationale doit conditionner l’aide qu’elle accorde au Rwanda au respect des Droits de l’Homme et � mettre le pays sur la voie d�mocratique, laquelle, seule, assurera la stabilit� du Rwanda � long terme…

Simulation . Au moment o� ses compatriotes se rendent aux v�ritables urnes, R�mi participe � la simulation des �lections rwandaises organis�e par l�ASBL Jambo, � proximit� du rond-point Schuman, � Bruxelles.

Dans le rang depuis un moment d�j�, il attend patiemment que lui soit donn� l�ordre d�aller voter. Oui, R�mi est litt�ralement forc� d�aller voter, et activement invit� par les autorit�s � replacer Paul Kagame sur son tr�ne – et c�est peu dire. Comme beaucoup d�autres, il se tient debout devant l�entr�e du bureau de vote. Qu�il le veuille ou non, il est contraint de crier “Kagame !” � chaque fois que le soldat au m�gaphone s�adresse � la file des �lecteurs d�un bruyant “pour qui allez-vous voter ?”. La suite est � l�avenant. Quand vient son tour de p�n�trer dans le bureau de vote, il s�avance, accompagn� de tr�s pr�s par deux soldats. Il saisit un bulletin vierge sur la table flanqu�e d�un immense portrait du Pr�sident. A peine est-il entr� dans l�isoloir qu�un militaire �carte le rideau. Il faut bien s�assurer que R�mi a s�lectionn� le candidat en premi�re place sur le bulletin Paul Kagame.

Cette reconstitution de la proc�dure �lectorale rwandaise � tr�s faible valeur d�mocratique pouvait s�observer lundi aux pieds des institutions europ�ennes. Loin de faire dans la dentelle, les organisateurs clamaient haut et fort leurs attentes vis-�-vis de l�Union europ�enne : “Ne pas reconna�tre le r�sultat des �lections; faire pression aupr�s du r�gime pour la lib�ration de tous les prisonniers politiques et, enfin, arr�ter de soutenir financi�rement le r�gime tant que celui-ci continue de violer de mani�re massive et flagrante les droits de l�homme et refuse de mener le Rwanda sur la voie d�mocratique“.

Pour autant, la d�marche ne manquait pas de cynisme. Les membres de l�Union, repr�sent�s en aveugles, foulard sur les yeux et canne blanche � la main, illustraient l�absence totale, cette ann�e au Rwanda, des “n�cessaires” missions officielles d�observation, ainsi que l�inexistence de conditions de l�aide octroy�e par l�Europe. Et ces portraits de grands diplomates � qui l�on a pr�t� de faux courriers comme c��tait le cas pour Tony Blair, par exemple : “Cher Kagame, 95 % des voix comme en 2003, c�est trop, vraiment trop, fais en sorte de ne pas d�passer les 80 % cette fois-ci Bien � toi, ton conseiller” . Vraiment, il fallait �tre aveugle hier pour passer � c�t� d�une telle mise en sc�ne. O.C. (st.)

[La Libre]

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ao�t 13, 2010   2 Comments

Victoire Ingabire rejette les r�sultats du scrutin pr�sidentiel au Rwanda

by Victoire Ingabire, FDU-Inkingi.

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Victoire Ingabire
FDU-Inkingi appelle au rejet des r�sultats du scrutin pr�sidentiel.

FDU ne reconna�t pas les r�sultats du scrutin pr�sidentiel

Reconna�tre les r�sultats d�un tel scrutin reviendrait � donner cr�dit � la violence comme un moyen normal de se maintenir et/ou d�acc�der au pouvoir. Ce serait une giffle inflig�e dans le visage des forces d�mocratiques que nous repr�sentons ainsi qu�une annihilation de nos efforts pour convaincre les rwandais, les jeunes en particulier, que la comp�tition pacifique et d�mocratique est chose possible au Rwanda. Le peuple rwandais pourrait aussi perdre totalement confiance en la communaut� internationale ainsi qu�en la d�mocratie.

Nous consid�rons que le r�gime actuel n�a pas de l�gitimit� tant qu�il n�aura pas re�u de la population un mandat clair, lequel passe par la d�signation de son leader au travers des �lections libres et transparentes.

Nous exhortons la communaut� internationale, les partenaires bilat�raux ainsi que les bailleurs de fonds du Rwanda � rejecter le simulacre �lectoral et ses r�sultats. Nous lui demandons de faire pression sur le gouvernement rwandais afin d�organiser de nouvelles �lections, libres, �quitables et transparentes.

Fait � Kigali, le 11 ao�t 2010

Madame Victoire Ingabire Umuhoza
Pr�sidente des Forces D�mocratiques Unifi�es

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ao�t 12, 2010   3 Comments

Rwanda: Victoire Ingabire appelle au rejet des r�sultats des �lections

Une opposante rwandaise sous contr�le judiciaire, Victoire Ingabire, a appel� jeudi les bailleurs de fonds du Rwanda � ignorer les r�sultats de la pr�sidentielle de lundi remport�e par le chef de l’Etat sortant Paul Kagame avec 93 % des voix.

Victoire Ingabire, qui avait voulu se pr�senter au scrutin dont l’opposition �tait de facto exclue, est pr�sidente des Forces d�mocratiques unifi�es, une formation qui n’est pas encore reconnue par les autorit�s.

Nous appelons la communaut� internationale, les partenaires bilat�raux et les donateurs � rejeter cette farce �lectorale et ses r�sultats“, �crit l’opposante dans un communiqu�.

Elle a exig� “de nouvelles �lections libres, �quitables et transparentes“.

“Reconna�tre les r�sultats de cette mascarade reviendrait � r�compenser la violence comme moyen d’acc�der au pouvoir et le maintenir au Rwanda”, juge Mme Ingabire, pour qui le pr�sident r��lu manque de “l�gitimit� politique”.

Le peuple rwandais ne peut pas �tre otage et priv� de ses droits politiques et civils au nom de pr�tendus miracles �conomiques“, poursuit-elle dans son communiqu�.

La pr�sidente des FDU affirme par ailleurs qu’un membre de son parti, B�atrice Uwimana, est port�e disparue depuis le 24 juin.

[Belga]

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ao�t 12, 2010   No Comments

La Ligue des Droits de l’Homme LDGL rel�ve des points forts et des irr�gularit�s durant les �lections rwandaises

Kigali – Dans une d�claration �mise ce mercredi la LDGL d�plore que dans certains endroits les observateurs n�ont pas �t� bien re�us par les agents �lectoraux et n��taient pas � mesure de formuler les observations conform�ment a l�article 44 de la loi �lectorale.

� Certains observateurs ont �t� pri�s de quitter les bureaux de vote avant le comptage (site Kimisagara et Katabaro) �, lit-on dans cette d�claration.

La Ligue des Droits de l�Homme dans les Grands Lacs (LDGL) recommande � la CNE (Commission Nationale Electorale) pour le futur de former davantage les agents �lectoraux pour qu�ils comprennent le r�le des observateurs, qui est diff�rent de celui des t�moins des partis politiques.

N�anmoins, la LDGL a re�u de la Commission Nationale Electorale (CNE) des accr�ditations sans trop de probl�mes et des KITS pour les observateurs. Elle a eu en amont des �changes tr�s fructueux avec les membres de cette m�me commission.

La campagne �lectorale s�est d�roul�e dans un climat apais� et sans incidents majeurs. Tous les candidats ont acc�d� aux media publiques.
L�aspect s�curitaire dans les bureaux de vote et l�attention accord�e aux femmes enceintes, aux handicap�s et aux personnes �g�es ont connu la satisfaction de la LDGL.

Selon celle-ci, dans certains bureaux de vote, les observateurs de la LDGL ont constat� que quelques personnes avaient d�j� vot� avant 6 heures du matin. Certains t�moins n�avaient pas de signes distinctifs.

Les rapports rel�vent que des chefs de villages dans certains sites de Rwamagana, Nyamata et Huye v�rifiaient � l�ext�rieur les noms des votants et appelaient des retardataires. Certains se sont m�l�s dans le comptage des bulletins.

La constitution des bureaux de vote � base d�Umudugugu (la plus petite entit� administrative), est susceptible � compromettre le caract�re secret du vote, car le chef de village peut facilement rep�rer ceux qui n�ont pas vot�.
D�o� l�appel de la LDGL � changer l�article 10 de la loi �lectorale consacrant cet �tat de chose.

Une seule constance pour la LDGL pour ce scrutin : � l�aspect �conomique et social a accapar� cette campagne �lectorale et les droits de l�homme ont �t� oubli�s ; alors que les deux vont de pair �, a fait remarquer Me Joseph Sanane Chiko, le pr�sident de la LDGL.

Pour le dernier scrutin pr�sidentiel la LDGL avait d�ploy� 177 agents sur le terrain pour l�observation et ainsi donc participer au bon d�roulement des �lections.

[ARI-RNA]

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ao�t 12, 2010   No Comments

L’ancien Premier Ministre Faustin Twagiramungu lance “Initiative du R�ve Rwandais”


par Faustin Twagiramungu.

Il y a plus de trois si�cles et demi, le dramaturge fran�ais Pierre Corneille �crivait dans Le Cid ce qui restera v�rit� �ternelle : � A vaincre sans p�ril on triomphe sans gloire �. Ce n�est pas le pr�sident Kagame qui prouverait le contraire. Lui qui apr�s avoir mis en prison ses opposants politiques, assassin� le vice-pr�sident du Democratic Green Party Isma�l Andr� Rwisereka et le journaliste d�investigation, Jean Leonard Rugambage, alors que Mme Victoire Ingabire Umuhoza �tait assign�e � r�sidence, Kagame a formellement fait campagne avec ses trois laquais des partis PSD, PL et PPC et s�est pr�sent�, sans inqui�tude ni remord, aux �lecteurs traumatis�s par la peur pour se faire r��lire pour un mandat de sept ans. En v�rit� sans concurrence, comme il se doit en d�mocratie, le dictateur s�est encore une fois autoproclam� Pr�sident du Rwanda.

Je condamne avec �nergie et d�gout cette mascarade �lectorale. J�interpelle aussi la communaut� internationale et par ricochet la Grande Bretagne et les Etats-Unis qui, sans sourciller continuent de soutenir un criminel recherch� par deux mandats internationaux afin qu�il comparaisse devant la justice internationale pour y r�pondre des crimes graves de terrorisme international et de crimes contre l�humanit�.

Avec le soutien d�un grand nombre de mes partisans, nous rejetons la propagande � d�veloppementaliste � du dictateur Paul Kagame et les �loges fallacieux � son �gard de certains Occidentaux dont il d�fend les int�r�ts dans la r�gion et cela au d�triment des int�r�ts de tous les peuples de la r�gion.

Confirmer cette �lection et c�l�brer une telle victoire d�un dirigeant criminel est une insulte � la d�mocratie, une cons�cration de l�impunit�, et une injure � l�intelligence du peuple rwandais dont les sacrifices consentis ne devraient pas �tre �chang�s contre un pouvoir d�un � homme fort �, mais devraient au contraire servir de commencement d�une r�volution des mentalit�s visant � cimenter � jamais la libert� dans notre pays, seule base fondamentale de la d�mocratie.

De plus je suis d�avis que la d�mocratie est impossible et que le d�veloppement tant vant� sera fragilis� � d�faut de la r�alisation pr�alable du r�ve de tout Rwandais de :

1. Mettre fin � la pr�occupante question des r�fugi�s rwandais �parpill�s dans le monde depuis 1959 jusqu�aujourd�hui et trouver une solution par tous les moyens de h�ter leur retour dans leur pays o� ils devraient r�cup�rer leurs biens.

2. Mettre fin aux conflits d�origine identitaire, tout en conservant notre identit� historique, et partant, trouver une solution aux violences r�currentes qui en d�coulent et dont les cons�quences d�stabilisent la r�gion des Grands lacs, et en particulier la RDC.

3. Mettre fin au pouvoir dictatorial, affirmer la libert� d�expression et de choix des leaders, comme une valeur fondamentale et trouver un modus operandi pour �tablir un syst�me d�mocratique bas� sur le partage du pouvoir entre toutes les composantes de notre soci�t�.

4. Mettre fin � l�impunit�.

Voil� � le R�ve rwandais �, � the Rwandan dream �. Et ce r�ve devrait imp�rativement �tre r�alis� avant de vanter les m�rites d�un d�veloppement artificiel qui n�est qu�une fa�on de masquer les questions fondamentales qui pr�occupent le peuple rwandais. Il est de notre devoir et non le devoir des bailleurs de fonds de trouver des solutions � ces questions sans nous inqui�ter de l��lection du dictateur Kagame ni de son mandat de sept ans.
C�est pourquoi un nombre de Rwandais dont les noms seront communiqu�s ult�rieurement ont aujourd�hui d�cid� de prendre l�initiative pour mettre en place un groupe de pression pour la r�alisation du r�ve rwandais. Ce groupe s�appellera : Rwandan Dream Initiative / Initiative du R�ve Rwandais.
Il sera �largi � tous les pays du monde o� se trouvent les Rwandais et fonctionnera au moyen d�une structure qui sera prochainement rendue publique, notamment avec les groupes r�gionaux sous forme de clubs de d�bats sur toutes les questions �voqu�es ci-dessus et toutes autres questions nationales et internationales. Les � Rwandan dream initiative clubs � seront autonomes, mais r�pondront � l�hi�rarchie qui sera communiqu�e ult�rieurement aux adh�rents.
Ceci est un nouvel appel aux Rwandaises, aux Rwandais et aux amis du Rwanda constern�s par le gangst�risme �tatique du g�n�ral Kagame au lendemain d�une scandaleuse mascarade �lectorale � la faveur de laquelle le dictateur ne fera que septupler sa cruaut� � l�endroit des partisans de la d�mocratie. L�heure est � la solidarit� citoyenne. Nous nous devons de relever ce d�fi sans baisser les bras et nous assurer que le R�ve rwandais est r�alis� non seulement pour notre bien mais surtout pour le bien des g�n�rations futures.

Bruxelles, le 10 ao�t 2010

Faustin Twagiramungu
Ancien Premier ministre
T�l�phone : 0032 473 210 512

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ao�t 11, 2010   4 Comments

Pour son ancien Premier ministre, Paul Kagame est un dictateur stalinien


Lors de la pr�c�dente �lection en 2003, Faustin Twagiramungu, un Hutu, avait obtenu moins de 4 % des voix. Rencontre avec ce rescap� des massacres de 1994, devenu ensuite Premier ministre dans l’�quipe Kagame, avant de s’exiler en Belgique.
Faustin Twagiramungu

Le Vif/L’Express : L’ambiance �lectorale a �t� marqu�e par des assassinats et une tentative d’assassinat contre un g�n�ral en exil… Qui est le commanditaire ?

Faustin Twagiramungu : C’est Paul Kagame en personne. Si ce n’est pas lui, cela voudrait dire qu’il a perdu le contr�le de la s�curit�, et donc un des arguments principaux pour lesquels les bailleurs de fonds le soutiennent. Mais aujourd’hui, les Rwandais ne veulent plus du r�gime de M. Kagame, que j’assimile � un dictateur de type stalinien. Aussi, je suis sid�r� d’apprendre que l’UE va octroyer 5 millions d’euros pour un scrutin qui ne sera qu’une mascarade.

Kagame n’a-t-il pas aussi d’authentiques supporters, qui saluent ses actions pour le d�veloppement du pays ?

C’est vrai que Kagame assure la s�curit� du pays depuis un certain temps. Mais � quel prix ? Au prix des crimes de g�nocide commis au Congo, des assassinats de leaders ? Rappelons-nous Seth Sendashonga, assassin� en 1998 au Kenya. Et puis, quelle est cette s�curit� qui ne m’autorise pas � prendre la parole dans mon propre pays ? On dit partout que la croissance est au rendez-vous, mais � quoi bon si les Rwandais n’ont pas la libert� ?
Pourquoi Kagame garde-t-il le soutien des bailleurs de fonds ?

Parce qu’il a tromp� l’Occident. C’est un homme tr�s organis�, � l’apparence calme et pond�r�e, mais sp�cialiste en dissimulation. Personne ne pose la question de savoir comment il a gagn� la guerre en 1994 ni pourquoi il a emp�ch� les Occidentaux d’intervenir pour arr�ter le g�nocide. Comment les Europ�ens peuvent-ils soutenir un individu qui a tr�s certainement abattu l’avion de son pr�d�cesseur ? Un criminel pourrait-il se pr�senter � des �lections en Occident ? La r�ponse est non.

En 2003, pourquoi �tes-vous rentr� d’exil pour d�fier Kagame ?

C’�tait pour tester la d�mocratie dans mon pays. En fait, Kagame, qui venait de mettre en prison son pr�d�cesseur Pasteur Bizimungu, n’�tait pas pr�t pour cet exercice. Il �tait loin d’avoir gagn� le scrutin d’avance et il a donc fallu falsifier les urnes. A Cyangugu, l� o� je suis n� et o� on m’appr�cie, j’ai obtenu 0,16 % des voix ! Et Kagame, qui n’�tait pas l� depuis dix ans, faisait directement 90 % ! Je pourrais vous d�tailler tout ce que j’ai v�cu alors : intimidations, menaces, perquisitions…

Si Victoire Ingabire �tait autoris�e � participer au prochain scrutin, aurait-elle des chances ?

Je ne crois pas. Elle n’aurait jamais la confiance de l’arm�e, qui reste contr�l�e par les Tutsi venus d’Ouganda.

Le g�nocide de 1994 ne justifie-t-il pas des anomalies � la d�mocratie telle qu’on la conna�t en Occident ?

Aujourd’hui, certains pr�tendent que les Tutsi doivent garder le pouvoir pour �viter un nouveau g�nocide. Cela fait de tous les Hutu, y compris moi qui suis un rescap�, des g�nocidaires potentiels, ce qui est du pur racisme. En aucune fa�on, le g�nocide ne peut �tre une raison pour �carter les Hutu, encore moins pour commettre d’autres crimes.

ENTRETIEN : F.J.O.
[LeVif]

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ao�t 11, 2010   1 Comment