Tribune d'Information sur le Rwanda

Posts from — avril 2010

Faustin Twagiramungu r�v�le ceux qui ont planifi� le g�nocide rwandais


Faustin Twagiramungu. "Le TPIR ( Le tribunal pénal international pour le Rwanda ) lui-même a démontré dernièrement que le hutus n’ont pas fait cette planification"

Faustin Twagiramungu. "Le TPIR lui-m�me a d�montr� derni�rement que les hutus n�ont pas fait cette planification"

Dans un interview exclusif qu’il a accord� au Dr Eug�ne Rwamucyo le 25 avril � Bruxelles, Mr Faustin Twagiramungu, ex-Premier Ministre du Gouvernement FPR et candidat aux �lections pr�sidentielles de 2003,� ne m�che pas ses mots et d�signe ceux qui ont planifi� le g�nocide rwandais.
Pour Faustin Twagiramungu, l’homme qui connait tr�s bien Paul Kagame, les choses sont claires: ce sont les auteurs de l�attentat du 6 avril 1994 contre le pr�sident Habyarimana qui ont planifi� le g�nocide rwandais.

Dr Rwamucyo Eug�ne : Faustin Twagiramungu, bonjour.

Faustin Twagiramungu : Bonjour

R.E : Alors, il semblerait que vous avez t�moign� � Arusha et que vous auriez ni� la planification du g�nocide.

F.T : oui, oui.

R.E. : alors, quelle est votre position l�-dessus ?

F.T : voil�: en tr�s peu de mots, je suis all� � Arusha effectivement je faisais un t�moignage en faveur d�un pasteur Ntakirutimana Elizaphan. Et j�ai bien pr�cis� que, les hutu, comme les experts le disent, les hutu n�ont pas planifi� le g�nocide au Rwanda.

R.E : Et qui aurait alors planifi� le g�nocide ?

F.T : �coutez, ceux qui ont planifi� le g�nocide sont ceux qui ont assassin� le Pr�sident Habyarimana puisque le TPIR ( Le tribunal P�nal International pour le Rwanda ) lui-m�me a d�montr� derni�rement que les hutus n�ont pas fait cette planification. Celui qui a assassin� le Pr�sident Habyarimana, et comme son assassinat a effectivement d�clench� les g�nocide rwandais, ce sont eux qui sont responsable de tout le chaos, de tout le drame, de toute la trag�die, de tout le g�nocide au Rwanda.

R.E. : mais entre-temps on dit que c�est l�AKAZU qui l�a assassin� ?

F.T : �coutez, �a je pense qu�il le font tout simplement pour amuser la galerie ou alors faire la tristesse aux rwandais si je puis dire.
Les hutus et l’AKAZU ne peuvent pas planifier�, notamment l�AKAZU ; arr�tons nous � l�AKAZU. Je ne vois pas comment Madame Habyarimana qui fait partie de l�AKAZU, peut r�ellement s�asseoir quelque part et planifier l�assassinat de son mari et de son cousin qui �tait le secr�taire particulier du Pr�sident, planifier l�assassinat du Pr�sident Burundais.
Ce n�est pas possible quand m�me.

Deuxi�mement j�ajoute ceci: c�est que son fr�re qui �tait emprisonn� � ARUSHA, a �t� rel�ch�. Qu�il soit rel�ch� pour le fond, qu�il soit rel�ch� pour la forme, �a n�a pas beaucoup d�importance, mais de toutes fa�ons, il est en libert� alors qu�il faisait partie de l�AKAZU. Est-ce qu�il peut encore �tre arr�t� ? La r�ponse est non. S�il ne peut pas �tre arr�t�, je ne vois pas pourquoi on devrait continuellement harceler sa s�ur qui est Madame Habyarimana.

Source: www.rwamucyo.com.

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avril 30, 2010   6 Comments

Gouverneure G�n�rale du Canada – Paroles vides au Rwanda


par Pierre Jury

Le Président Kagame avec la Gouverneure Générale du Canada Michaëlle Jean 21 Avril 2010

Le Pr�sident Kagame avec la Gouverneure G�n�rale du Canada Micha�lle Jean 21 Avril 2010

La gouverneure g�n�rale du Canada, Micha�lle Jean, est revenue en fin de semaine d’une tourn�e de 10 jours en Afrique.
Elle a profit� de l’occasion pour faire une sortie remarqu�e au S�n�gal, o� elle a d�nonc� l’esclavage sous toutes ses formes.
Au Rwanda, elle a appel� � l’�rection d’une presse libre et a prononc� des excuses pour l’inaction du Canada � l’occasion du g�nocide de 1994. Ces paroles avaient du poids, certes, mais dans ce dernier pays, il y a eu un trou b�ant au programme de la visite de Mme Jean: une rencontre avec des repr�sentants de l’opposition au r�gime de Paul Kagame.

Au S�n�gal, la gouverneure g�n�rale n’a pas h�sit� � d�finir l’esclavage dans sa compr�hension la plus large. La traite des hommes et des femmes, ce n’est plus l’image st�r�otyp�e du march� aux esclaves o� des �acheteurs� misent entre eux pour mettre la main sur les plus beaux �sp�cimens� � vendre. Aujourd’hui, l’esclavage prend la forme de rapts de personnes d�munies ou pi�g�es qui nourrissent les industries de la prostitution, par exemple, ou qui sont les otages d’employeurs sans scrupule qui exploitent des travailleurs sans papier, sans statut et sans recours � besogner sur des fermes, � faire des m�nages, � suer dans des abattoirs,etc. Au S�n�gal, une forme d’esclavage moderne cible des jeunes gar�ons enr�l�s dans des �coles musulmanes, et forc�s de demander l’aum�ne sur la rue pour apporter vivres et argent au b�n�fice de l’institution qui les a �recrut�s�.

Vu ainsi, l’esclavage existe toujours bel et bien, et il �tait significatif que Micha�lle Jean le d�crive ainsi dans un lieu profond�ment historique comme l’�le de Gor�e.

Quelques jours plus tard, elle s’est retrouv�e au Rwanda o� l’on peine encore � tourner la page du g�nocide, si jamais cela �tait possible avant quelques g�n�rations.
Une partie du probl�me tient au fait que le g�nocide s’est produit avec comme toile de fond un changement de r�gime au profit de Paul Kagame, qui est toujours au pouvoir aujourd’hui.
Plusieurs l’accusent d’avoir jou� un r�le dans la disparition de son pr�d�cesseur, Juv�nal Habyarimana, d�c�d� dans un �crasement d’avion abattu par des tirs de roquette alors qu’il approchait de la piste d’atterrissage de Kigali, la capitale du Rwanda, le 6avril 1994.
Jamais la lumi�re n’a pu �tre faite sur les responsables de cet attentat et plusieurs soup�ons p�sent sur M. Kagame, qui a pris le pouvoir par la suite, et a �t� �lu pr�sident en 2000.

Nous savons que le r�gime Kagame dirige le Rwanda d’une main de fer. Au nom de la lutte � l’ethnisme, les autorit�s rwandaises ont le beau jeu pour museler les voix discordantes du message pr�sidentiel.

C’est dans ce sens que la gouverneure g�n�rale a fait sa sortie sur la libert� souhait�e de la presse au Rwanda. Cette cause est �videmment ch�re � Mme Jean, qui �tait journaliste � Radio-Canada avant d’�tre nomm�e repr�sentante de la reine � Ottawa.

Comme la majorit� des gouvernements totalitaires, le pr�sident Kagame ne comprend pas pourquoi certains – comme Mme Jean et l’organisme humanitaire Human Rights Watch – s’acharnent sur le sort de quelques entreprises de presse qui sont la cible des autorit�s sous pr�texte de fomenter des troubles ethniques.
Dans les pays qui pensent ainsi, les voix discordantes ont le dos large. Et elles ont rarement l’occasion de verbaliser leur message sur la place publique.

Plut�t que de simplement souhaiter le respect de la libert� de la presse, la visite de Micha�lle Jean aurait pu �tre une merveilleuse occasion de rencontrer directement des voies d’opposition comme celle d’Ingabire Victoire, une des candidates � l’�lection pr�sidentielle pr�vue en ao�t prochain.
Que la gouverneure g�n�rale du Canada rencontre publiquement une telle figure d’opposition aurait �t� une image bien plus significative qu’un seul appel � respecter les libert�s civiles. Le seul pouvoir de cette image aurait �t� porteur, et Mme Jean n’aurait pas eu � en dire davantage (car c’est au premier ministre Stephen Harper et au ministre des Affaires �trang�res, Lawrence Cannon, d’�laborer les politiques officielles du Canada).

Mais le Canada sous les conservateurs ne s’int�resse pas aux questions africaines, au-del� des grands principes qui sonnent creux au ventre de ceux qui ont faim, au coeur de ceux qui souhaitent une Afrique solide.
Le Canada s’est born� � prononcer de belles paroles, ce qui ne suffira pas � convaincre le r�gime Kagame que la d�mocratie ne rime pas avec g�nocide, comme il le soutient, mais avec progr�s.

[Pierre Jury - Le Droit - cyberpresse.ca]

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avril 30, 2010   1 Comment

Rwanda: Un a�roport moderne au Bugesera en 2012


Kigali : Le Rwanda vient d’achever la premi�re phase d’�tude pour la construction d’un a�roport civil � Bugesera, un district du sud-est du pays, qui aura une capacit� d’accueil d’un million de passagers et quelque 15,500 tonnes de cargaisons par an.

L’�tude de faisabilit� pour la construction de cet a�roport est d�j� accomplie � 90% et les travaux seront mis en chantier d’ici l’an 2012, a indiqu� un communiqu� officiel rendu public � Kigali par le minist�re rwandais des Infrastructures.

Une firme internationale de consultance, le “TSS-Consult” et son partenaire GIBB Africa viennent de signer un contrat d’ex�cution de ce projet, poursuit le communiqu�.

En dehors d’un vaste terminal pour transit, le nouvel a�roport sera compos� d’une dizaine de pistes larges dimensions et sera �quip� d’un syst�me �lectronique sophistiqu�, la premi�re au Rwanda dans le chargement de bagages, pr�cise la m�me source.

L’a�roport de Bugesera sera reli� par un train via la capitale tanzanienne, Dar-es-Salaam, � Kigali en passant par Gitega, une autre ville situ�e au centre du Burundi, indique le communiqu�.

L’A�roport Kigali International (AKI) est pour le moment le plus grand a�roport du Rwanda.

[ARI-RNA]

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avril 30, 2010   2 Comments

Arr�tez l’assassin Kagame


Kagame, assassin…. Kagame, assassin… Kagame, assassin…
Tels sont les slogans scand�s par les nombreux manifestants qui s’�taient rassembl�s � Bruxelles le 23 Avril 2010 pour �veiller la conscience internationale sur le record macabre (7 millions de morts) du G�n�ral Paul Kagame dans la R�gion des Grands Lacs.

“Nous souhaitons absolument la lib�ration de tous les prisonniers politiques.

Nous souhaitons aussi que l’Union Europ�enne cesse toute hypocrisie et qu’ils soutiennent la d�mocratie comme ils ne cessent de le pr�tendre, la d�mocratie �tant une valeur universelle, des pays europ�ens, des pays dits civilis�s.
Il est inacceptable de financer un assassin, pire que Hitler, dans la mesure o� il vient de faire 7 millions de morts dans la R�gion des Grands-Lacs.
Je suppose qu’un �tre noir, un homme, une femme, les enfants noirs du Rwanda, du Congo sont des �tres humains au m�me titre que les blancs d’Europe. Je ne comprends pas comment on ne peut pas s’�mouvoir de leur disparition.”

Joseph Matata – CLIIR – Comit� de Lutte contre l’Injustice et l’Impunit� au Rwanda.

avril 29, 2010   4 Comments

A qui incombe la t�che d’enqu�ter sur l’attentat criminel qui a d�clench� le g�nocide au Rwanda?


Kigali : Seize ans apr�s l�attentant qui a co�t� la vie � aux Pr�sidents Rwandais et Burundais Juv�nal Habyarimana Cyprien Ntaryamira, l’enqu�te fran�aise est relanc�e juste deux mois apr�s le rapprochement entre la France et le Rwanda. Elle suit deux autres enqu�tes : la 1�re est du juge Jean-Louis Brugui�re, un fran�ais, et la 2�me est du juge Jean Mutsinzi, un rwandais.

En France, comme l’a r�v�l� mardi 27 avril le journal fran�ais � Le Parisien �, le juge Trevidic, qui a repris il y a trois ans l’instruction sur cet attentat � la suite du juge Brugui�re, s’entoure de scientifiques pour pr�parer une visite de terrain, au Rwanda.

Marc Trevidic, qui a demand� la semaine derni�re la cr�ation d’un comit� d’experts qui auront pour mission de reconstituer le crash, s’entoure de sp�cialistes en balistique, explosifs, a�ronautique, ou g�om�trie. Avec ces cinq experts, le juge parisien compte se rendre � Kigali d’ici un an.

Leur mission : tenter d’�tablir la trajectoire du Falcon 50 de Juv�nal Habyarimana, la nature des projectiles, et l’emplacement pr�sum� des tireurs qui l’ont abattu. Il s’agira en fait de reconstituer le crash afin de rendre un rapport en mars 2011. L’objectif serait de trancher la controverse sur les auteurs de cet �v�nement.

Deux th�ses s’opposent en effet depuis des ann�es. Celle du pr�d�cesseur du juge Trevidic, Jean-Louis Brugui�re, qui d�signait l’actuel pr�sident rwandais Paul Kagame et son entourage. Une enqu�te d�nonc�e par le Rwanda, qui, en 2006, avait du coup rompu ses relations diplomatiques avec la France. Un comit� mis en place par la suite par le gouvernement rwandais et dirig� par le juge Mutsinzi accusera en 2009 les militaires des Forces Arm�es Rwandaises d’avoir abattu l’avion de leur chef Habyarimana.

Depuis l�arriv�e de Nicolas Sarkozy � l�Elys�e, la r�conciliation est en cours entre Paris et Kigali, comme l�atteste le r�cente visite du Pr�sident Fran�ais au Rwanda. C’est ce qui permet � Marc Trevidic d’envisager une visite au Rwanda.

Dans le m�me temps, en proposant de mener un travail scientifique, et pour la premi�re fois de terrain, le juge parisien pourrait bien pallier les lacunes reproch�es � l’enqu�te Brugui�re.

La plupart des Rwandais et des observateurs estiment pourtant que la v�rit� sur cet �v�nement cl� consid�r� comme l’�l�ment d�clencheur du g�nocide de 1994 ne pourra �tre d�finitivement �tablie que si l’Organisation des Nations Unies se d�termine � d�signer une commission officielle d’experts internationaux et impartiaux charg�e de lever le voile une fois pour toutes sur les auteurs de cet attentat. Une enqu�te men�e par une quelconque partie consid�r�e comme partie prenante au conflit peut toujours �tre rejet�e et accus�e de manque de partialit�.

L’ONU doit prendre ses responsabilit�s d’autant plus que cet attentat, qui a co�t� la vie � deux chefs d’Etat Hutus en fonction et entra�n� la mort de millions de personnes, a eu lieu dans un p�rim�tre o� la s�curit� �tait assur�e par ses propres casques bleus.

Tout le monde s’�tonne que, seize ans apr�s, l’ONU s’est toujours refus� � d�signer une commission d’enqu�te pour mettre fin aux sp�culations. La question fondamentale reste: qui des trois suspects (l’Arm�e de Habyarimana, l’Arm�e du Front Patriotique Rwandais ou les Casques Bleus de l’ONU) veut-on couvrir et pourquoi?

avril 28, 2010   5 Comments

L’enseignement du d�roulement du g�nocide pose probl�me

Kigali : Seize ans pr�s le g�nocide rwandais, les universitaires rwandais recherchent encore la m�thodologie la mieux appropri�e pour apprendre aux nouvelles g�n�rations l’histoire et le d�roulement de ces massacres.

Un tel enseignement est d�j� dispens� � l’universit�, mais pour le primaire et le secondaire, les sp�cialistes discutent encore des approches, des outils et du contenu. �Le probl�me est de savoir comment nous nous y prenons. Avons-nous des sp�cialistes, avons-nous suffisamment de mat�riel didactique, sommes-nous gu�ris des cons�quences du g�nocide ?�, s’interroge Paul Rutayisire, professeur d’Histoire � l’Universit� nationale du Rwanda (UNR).

Pour lui, le g�nocide de 1994 reste partiellement incompr�hensible. Il s’explique : �Vous ne pouvez pas comprendre comment votre voisin peut devenir subitement votre tueur�.

De son point de vue, �toute l’information en rapport avec le g�nocide ne peut pas �tre montr�e � la jeune g�n�ration�. La complexit� et le caract�re sensible du sujet exigent une d�marche multidisciplinaire qui n’implique pas le seul historien. �J’aurais besoin de l’aide de p�dagogues, de psychologues et de sociologues qui savent comment aborder un sujet aussi complexe. Moi seul, en tant qu’historien, je peux blesser. Mais avec ces coll�gues, nous pouvons atteindre les objectifs�, dit-il.

A priori, �la m�thode participative� qui incite les �l�ves � parler du g�nocide, pourrait mieux faire comprendre ce qui s’est pass�, pense-t-il. �Si vous en parlez, vous vous sentez soulag� et le processus de gu�rison (du trauma) peut commencer�.

Les id�ologies n�gatives du genre �tous les Hutus sont des tueurs� ou � tous les Tutsis sont des rescap�s � que l’on retrouve sur certains sites internet doivent �tre combattues, poursuit-il.

Mais combien de temps attendra le Rwanda pour enseigner l’histoire et le d�roulement du g�nocide dans ses �coles primaires et secondaires ?

�Nous n’avons pas de r�ponses toutes faites � de tels probl�mes. Ca prendra du temps�, pr�vient le professeur Rutayisire.

M�me avis de la part d’Augustin Ngabirame, secr�taire g�n�ral acad�mique de l’Institut sup�rieur de l’enseignement p�dagogique de Kigali (KIE). �Nous avons besoin d’harmoniser nos id�es avant de d�cider ce que nous devons enseigner � nos enfants. Nous avons besoin d’un consensus�.

�Enseigner l’histoire du g�nocide maintenant sans d’abord enseigner correctement notre histoire est mauvais. Nous devons enseigner � nos enfants nos valeurs, ce que nous acceptons et ce que nous rejetons en tant que Rwandais�, conclut-il.

[ARI-RNA]


avril 26, 2010   1 Comment

D�c�s au B�nin de Jean Bosco Barayagwiza, rwandais condamn� par le TPIR

Jean Bosco Barayagwiza

Jean Bosco Barayagwiza

Arusha, Tanzania � Le Tribunal p�nal international pour le Rwanda (TPIR) a �t� inform� par le Gouvernement b�ninois du d�c�s de Jean Bosco Barayagwiza, survenu le dimanche 25 avril 2010 � 6h22, heure locale, au Centre Hospitalier D�partemental de l�Ou�m� � Porto-Novo en R�publique du B�nin o� il �tait hospitalis� depuis le 5 mars 2010.

Jean-Bosco Barayagwiza est n� en 1950 dans la commune de Mutura, pr�fecture de Gisenyi (Rwanda). Juriste de formation, il �tait membre fondateur de la Coalition pour la D�fense de la R�publique (CDR), fond�e en 1992. Il �tait aussi membre du Comit� d�initiative qui pilotait la constitution de la Radio T�l�vision Libre de Mille Collines (RTLM) ainsi que Directeur des affaires politiques au Minist�re des affaires �trang�res du Rwanda.

Le 28 Novembre 2007, la Chambre d�Appel du TPIR a confirm� la culpabilit� de Jean Bosco Barayagwiza pour des faits qualifi�s de g�nocide et de crimes contre l�humanit�. Barayagwiza avait �t� par la suite condamn� � une peine r�duite de 32 ann�es d�emprisonnement qu�il purgeait � la prison d�Akpro-Miss�r�t� au B�nin depuis le 27 juin 2009.

Le Tribunal P�nal International pour le Rwanda ainsi que le Gouvernement du B�nin pr�sentent leurs sinc�res condol�ances � la famille �plor�e.

African Press Organization (APO)


avril 26, 2010   2 Comments

Les r�cents propos injurieux du Pr�sident Kagame envers les r�fugi�s sont � condamner

REACTION AUX PROPOS DU PRESIDENT RWANDAIS SUR SES EXIL�S POLITIQUES ET LES MASSACRES DES REFUGIES RWANDAIS COMMIS EN RDC DEPUIS 1996.

Terre de Paix Agakiza �tant actuellement engag�e dans la d�fense des droits des r�fugi�s, nous suivons attentivement depuis un certain temps les discours successifs du Pr�sident et de certaines grandes personnalit�s rwandais, ainsi que la d�gradation des conditions de vie et de s�curit� dans lesquels vivent les r�fugi�s. Derni�rement nous sommes rest�s �bahis et coup�s de souffle quand le Pr�sident Rwandais compara des r�fugi�s de �d�chets humains� et quand il se vanta une fois de plus d’avoir massacr� des r�fugi�s rwandais install�s en RDC. Ces propos lui vaudraient une d�mission pure et simple s’il �tait dans un pays d�mocratique o� les habitants, d�barrass�s de toute peur, sont pr�ts � d�fendre leurs droits au prix de leur vie.

En effet, parlant des cadres politiques qui fuient son r�gime, il a d�clar� : �Those fleeing are like [the waste] being excreted. It means the country has sieved�. (…) But for the waste, the country throws them out�. (Rwanda News Agency, 13.4.10) et pendant l�investiture du 18.4.2010 des nouveaux cadres militaires dont le Ministre de la D�fense et le Chef d’Etat Major G�n�ral, parlant toujours des r�fugi�s qui se font massacr�s par son arm�e en RDC depuis 1996, il d�clara � Twacyuye bamwe, abandi turabarasa � ce qui pourrait se traduire : �Nous les avons rapatri�s quelques �uns de force, les autres nous les avons ex�cut�s sur place�.
Malheureusement cette derni�re affirmation est une r�alit� non seulement pr�s de 600 000 r�fugi�s rwandais viennent de perdre la vie en RDC mais aussi il faut y ajouter plus de 6 millions de Congolais.

C�est abominablement ahurissant. Pour un chr�tien comme lui, le Pr�sident Paul Kagame, la proph�tie d’Abdias ne manquera pas de s’appliquer s’il ne soigne pas son langage, ainsi que sa conduite.

Mieux encore, il devrait penser � c�der sa place � un autre rwandais qui appr�cie non seulement sa vie mais aussi celle de ses concitoyens.

Jouissant des pouvoirs de vie et de mort sur les Rwandais, sur tout au moins une certaine cat�gorie de Rwandais, le Pr�sident rwandais commence � se gonfler d�orgueil et d�arrogance malgr� lui.

Il est de notori�t� publique qu�il jouit d’une grande protection internationale sous le patronage des grandes puissances �conomiques, politiques et militaires mais ceci ne devrait pas lui conf�rer une licence de tuer les innocents.

D�aucun n�est inform� que cette protection f�t n�goci�e � travers un chantage ing�nieux b�ti autour de l”immobilisme des uns et des autres pendant la guerre dite d’octobre 1990 et surtout pendant le g�nocide rwandais de 1994 qui a laiss� des morts allant de 200 000 � 3.5 millions suivant les sources d’informations disponibles.

Compte tenu du m�pris qu’il manifeste actuellement � l’encontre de ses sujets, il est temps que ses protecteurs qui, sans aucun doute sont toujours anim�s de bonnes intentions, retirent ladite protection sinon en revoient les conditions.

Excellence Mr le Secr�taire G�n�ral, le Pr�sident rwandais , d’ailleurs comme tous ses services de renseignements, de d�fense et de police martyrisent la population en les maintenant dans un climat de peur et de trauma psychologique permanent au moyen d’un discours alarmiste, un esclavagisme ethnique sous le sigle de TIG ou Travaux d’Int�r�t G�n�ral, des arrestations et emprisonnements arbitraires, des syst�mes judiciaires d�shumanisants, des interdictions de pleurer et d’enterrer leurs morts dans la dignit�, la transgression des valeurs et des traditions rwandaises quant aux rites fun�raires, etc.

Ses interventions publiques devraient agir dans le sens qui est en harmonie avec le respect des droits de l’homme, de la loi et de la culture ainsi que des traditions de son pays, quitte � satisfaire son soif de vengeance loin des yeux et des oreilles si r�ellement il entretient ce p�ch�.

En maintenant une partie de la population sous une exclusion sociale et r�pression politique aujourd’hui �videntes, les autorit�s rwandaises doivent s’attendre � un exode massif de ses habitants.

En d�shumanisant des r�fugi�s tout en lan�ant sur eux des exp�ditions punitives, elles n’ont qu’� s’attendre � une guerre sur le sol rwandais �m�me.

Ceci est dans la logique des choses, car, en effet, la plupart des membres de l’�quipe dirigeante actuelle ont eux-m�mes �t� r�fugi�s et avec leurs abus actuels, elles doivent �tre conscientes que le pays est en train de basculer vertigineusement dans la p�riode d’avant Octobre 1990.

Nous osons esp�rer que ce n’est pas cela que le Rwanda recherche actuellement.

Le Pr�sident rwandais ne doit pas continuer � nous faire le coup de l’�motion en rappelant � longueur de journ�e la perte des siens perdus pendant les guerres qu’il a pr�par�es, provoqu�es et dirig�es avec succ�s si on fie � ses nombreux discours.

Il ne devrait plus continuer � brandir comme une arme les 30 ann�es qu�il a pass�es en exil pour justifier ses m�faits. Beaucoup de familles rwandaises ont perdu la plupart des leurs et /ou elles ont pass� bien plus de 30 ans en exil sans qu’ils nourrissent une haine aussi destructive et inappropri�e pour un chef de l’Etat.

Le Pr�sident rwandais doit avoir un c�ur d�un Chef d�Etat. Ce n�est pas suffisant de cr�er un minist�re charg� des r�fugi�s, ni de mettre en place des services charg�s de la r�conciliation nationale ni d�instaurer des syst�mes judiciaires all�chants pour croire que l�on gu�rit la population des ses � maux �.

Qui croira que ces services font r�ellement leurs devoirs si leur garant supr�me foule aux pieds les principes sur lesquels ils sont b�tis?

Le Rwanda a plus besoin de faiseurs de paix que de seigneurs de guerre.
Le Rwanda, �tant un pays qui conna�t des �v�nements sanglants depuis des d�cennies, il a besoin d�un Pr�sident qui se soucie de tous ses habitants et de tous les enfants du Pays diss�min�s de par le Monde pour une raison ou une autre.

Le Pays a besoin d�un Pr�sident qui panse les plaies au lieu de les ouvrir encore plus. Malheureusement c�est le contraire auquel on assiste. Au vu de ce constant inqui�tant, nous demandons � tous les pays, surtout ceux de la R�gion des Grands Lacs, d’accorder tout au minimum un statut de r�fugi�s � tous Rwandais, aujourd�hui pourchass�s.

Nous en appelons, Mr le Secr�taire des Nations Unies, �tant que garant de la s�curit� mondiale et du respect des droits de l’homme, � votre jugement et autorit� en vue de prot�ger la population rwandaise contre les violences verbales de la part de leurs dirigeants.

Nous comptons beaucoup sur votre compassion

Emmanuel Munyaruguru
Terre de Paix
e-mail : [email protected]

19/04/2010


avril 25, 2010   1 Comment

Rwanda: Kagame, un pr�sident hant� par la dictature


Paul Kagame, un président aux abois!

Paul Kagame, un pr�sident aux abois!

Paul Kagame est connu pour �tre intransigeant, voire carr� dans ses convictions.

Apr�s les douloureux �v�nements de 1994, l’ex-chef de la r�bellion du Front patriotique rwandais (FPR) a pu se hisser au pouvoir et au fil des ann�es, il a r�ussi � imposer � certains l’image d’un chef d’Etat �clair�, qui affiche clairement ce qu’il veut pour son peuple. Mais plus le temps passe, plus il donne l’impression de vouloir r�gner sans partage.

Du moins, l’arrestation de son opposante Victoire Ingabire pousse � croire que Kagame ne supporte pas la contradiction, encore moins la moindre opposition � son pouvoir.

En accusant l’opposante de �collaboration avec une organisation terroriste� et �n�gation du g�nocide�, le pr�sident rwandais ne s’inscrit-il pas dans la lign�e de ces dictateurs africains qui avaient tous les moyens d’inventer des complots fictifs pour se maintenir �ternellement au pouvoir?

Le moins que l’on puisse dire c’est que cette histoire n’est pas � l’honneur de Kagame qui doit, en principe, remettre son mandat en jeu en ao�t prochain.

Embastiller une opposante � la veille d’une �lection pr�sidentielle est un signe qui ne trompe pas les observateurs avis�s de la mare politique africaine. Affaire donc � suivre.

[d'apr�s commentaire de Bark Biiga - AllAfrica]

avril 22, 2010   3 Comments

Rwanda: Le Tribunal de Gasabo accorde la libert� provisoire � Victoire Ingabire

Victoire Ingabire imbere y'abacamanzaVictoire Ingabire devant le juge de Gasabo

Kigali – Victoire Ingabire, Pr�sidente du parti FDU-Inkingi non encore agr�� au Rwanda, a comparu aujourd’hui devant le vice-pr�sident du Tribunal de Gasabo, Maurice Mbishibishi qui, comme promis hier, devait lui signifier sa d�cision sur une d�tention provisoire ou pas.

Le juge Mbishimbishi a d�cid� qu�Ingabire pouvait compara�tre tout en rentrant chez elle.
Son passeport a �t� confisqu� jusqu�� nouvel ordre.
Il lui est interdit d�sormais de d�passer le p�rim�tre de la capitale Kigali.
Ingabire doit se pr�senter au dit tribunal deux fois par mois.
Victoire Ingabire a 5 jours pour interjeter appel si elle veut.

�Je suis satisfaite, � a-t-elle dit � la sortie du tribunal, escort�e par un policier qui l�emmenait au lieu de d�tention � Kicukiro, en attendant qu�on lui remette ses biens.

Le procureur, Richard Muhumuza, qui repr�sentait le minist�re public a de son c�t� dit: �Je ne suis pas satisfait de la d�cision du juge.�

Et d�ajouter : �Mais, est-il que malgr� la gravit� des faits qui sont reproch�s � l�accus�e, le juge a le droit de prendre une d�cision quelle qu�elle soit ; et ceci en conformit� au droit p�nal rwandais.�

Et d�ajouter que le juge s��tait auparavant concert� avec Ingabire et son avocat Protais Mutembe sur les conditionnalit�s de sa libert� provisoire. Ce qui, selon le procureur, aurait influenc� la d�cision du juge.

Muhumuza, qui n��tait pas content de la d�cision du juge, a tenu � pr�ciser que le minist�re public avait �galement cinq jours pour interjeter appel : �Nous allons y r�fl�chir�, a-t-il dit.


avril 22, 2010   No Comments