Tribune d'Information sur le Rwanda

Rwanda: Le moment de la v�rit� approche; le r�gime de Kigali dont la l�gitimit� est fond�e sur le mensonge est inquiet.

Bernard Lugan - Expert auprès du TPIR

Bernard Lugan - Expert aupr�s du TPIR

Les relations diplomatiques ont �t� r�tablies entre Paris et Kigali alors que le G�n�ral Kagame n’a pas retir� ses graves accusations diffamatoires port�es contre la France :

� Quant aux Fran�ais, leur r�le dans ce qui s�est pass� au Rwanda est l��vidence m�me. Ils ont sciemment entra�n� et arm� les troupes gouvernementales et les milices qui allaient commettre le g�nocide. Et ils savaient qu�ils allaient commettre un g�nocide. �

Parlant des soldats fran�ais qui particip�rent � l�op�ration Turquoise il ajouta, sans grande nuance :

� Ils ont ouvert des routes pour permettre aux auteurs du g�nocide de fuir (�) Ils ont sauv� ceux qui tuaient, pas ceux qui �taient tu�s �.

En France m�me, certains ont adopt� sans la moindre distanciation la th�se officielle de Kigali qui est que la France est complice du g�nocide du Rwanda. Les raisons avanc�es par le r�gime de Kigali sont au nombre de trois :
- La France aurait form� les tueurs.
- Elle savait que le g�nocide allait avoir lieu.
- Elle aurait laiss� faire.
Ces accusations sont scandaleuses et il est pour le moins regrettable que l�Etat fran�ais, pourtant parfaitement renseign� sur le dossier, n�ait pas r�pondu dans des termes qu’elles m�ritaient. En effet :

- primo, les tueurs furent des paysans arm�s de machettes et de gourdins. Dans ces conditions on voit mal en quoi la coop�ration militaire fran�aise qui a d�abord port� sur l�artillerie et le pilotage des h�licopt�res aurait pu les former�

- secundo, parce que le g�nocide n�ayant pas �t� programm�, comme cela a �t� clairement �tabli par le Tribunal P�nal International pour le Rwanda (Jugement du 18 d�cembre 2008 dans l�affaire Bagosora et consorts, TPIR-98-41-T), la France ne pouvait donc savoir qu�il allait avoir lieu.

- tertio parce que les forces fran�aises avaient quitt� le Rwanda en d�cembre 1993, soit six mois avant le 6 avril 1994, date du d�clenchement du g�nocide, et � la demande expresse des actuels ma�tres de Kigali. Ces derniers savent d�ailleurs bien que si l�arm�e fran�aise �tait demeur�e sur place, jamais le g�nocide n�aurait eu lieu car, � la diff�rence des hommes de l�ONU qui les avaient remplac�s, les Fran�ais s’y seraient oppos�s.

En r�alit�, ces attaques constituent une manoeuvre servant � masquer les v�ritables responsabilit�s dans le g�nocide. N�oublions pas en effet que c�est l�attentat du 6 avril 1994, qui co�ta la vie � deux pr�sidents en exercice, celui du Rwanda et celui du Burundi, qui en fut l��l�ment d�clencheur.

Le r�gime de Kigali est inquiet ; le moment approche en effet qui verra �clater la v�rit� qui est que c�est en utilisant l�apocalypse du g�nocide qu�il a pris le pouvoir et qu�il a �t� accept� par la � communaut� internationale �.

Sa l�gitimit� �tant fond�e sur le mensonge, il veille donc avec un soin jaloux � ce que l�histoire � officielle � qu�il a r�ussi � imposer aux m�dias ne soit pas contest�e.

Le juge Brugui�re l�ayant fait voler en �clats, il exerce donc un chantage sur la France afin que l�ex�cution des mandats d�arr�t internationaux lanc�s contre ceux que la justice fran�aise consid�re comme les auteurs ou les commanditaires de l�attentat du 6 avril 1994 soit enterr�e.

Le plus insolite est que, dans cette entreprise, il b�n�ficie de l�aide d�alli�s influents au sein de l’Etat fran�ais et notamment de la plus haute hi�rarchie du minist�re des Affaires �trang�res�

Bernard Lugan – L’Afrique R�elle N� 4 – Avril 2010.


avril 7, 2010   1 Comment