Tribune d'Information sur le Rwanda

Posts from — juillet 2012

TPIR: Un Avocat Britannique en renfort pour l’appel de Sagahutu

Arusha, 24 juillet 2012 (FH) � La chambre d�appel du tribunal p�nal international pour le Rwanda (TPIR) a autoris� le conseiller juridique britannique Wayne Jordash � venir renforcer la d�fense de l�ancien officier de l�arm�e rwandaise Innocent Sagahutu, qui pr�pare son appel apr�s avoir �t� condamn� � vingt ans de prison en 2011.

� La participation de Jordash � l�audience d�appel sera b�n�fique pour Sagahutu et aidera la chambre d�appel � comprendre l��tendue et les m�rites de ses arguments d�appel �, ont fait remarquer les juges dans leur d�cision.
Wayne Jordash travaillera sur ce dossier pro bono, sans aucunes implications financi�res pour le tribunal.
Les autres membres de l��quipe de d�fense sont Fabien Segatwa (d�fenseur principal) et Scott Martin (co-conseil).
Dans son appel, Sagahutu conteste un jugement rendu en premi�re instance le 17 mai 2011 dans le proc�s � militaires II �, o� il comparaissait au c�t� de trois autres pr�venus, les g�n�raux Augustin Bizimungu et Augustin Ndindiliyimana, et le major Francois-Xavier Nzuwonemeye.
Les quatre hommes avaient �t� condamn�s pour crimes contre l�humanit� et crimes de guerre, respectivement � trente ans (Bizimungu), vingt ans (Nzuwonemeye et Sagahutu) et au temps pass� en d�tention apr�s son arrestation en janvier 2000 (Ndindiliyimana).
Aucune date n�a encore �t� fix�e pour le proc�s en appel.
Wayne Jordash est un sp�cialiste de droit humanitaire et de droit p�nal international, ainsi que des questions de justice transitionnelle. Au TPIR, il a �t� membre des �quipes de d�fense d�Ignace Bagilishema (acquitt�), et de Michel Bagaragaza, qui a purg� une peine de huit ans.

Source: Hirondelle.com

 

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juillet 30, 2012   No Comments

L�UE doit exiger du Rwanda de mettre fin � son implication dans le conflit � l�Est de la RDC

EurAc demande � l�Union Europ�enne d�exiger du Rwanda� de mettre fin imm�diatement � son implication �dans le conflit � l�Est de la RDC

Le R�seau Europ�en pour l�Afrique Centrale (EurAc) et ses ONG membres ont � plusieurs reprises fustig� l�implication du Rwanda dans l�alimentation et le maintien� de l�ins�curit� � l�Est de la R�publique D�mocratique du Congo (RDC), en appuyant des groupes arm�s. Ces d�nonciations viennent encore une fois d��tre corrobor�es par le�rapport annuel du Comit� des sanctions de l�ONU sur la RDC. Le groupe d�experts de l�ONU affirme que le gouvernement rwandais fournit�� assistance directe � la cr�ation du M23 en facilitant le transport des armes et des troupes � travers le territoire rwandais �,�soutient et prot�ge le g�n�ral Bosco Ntaganda, actuellement recherch� par la Cour p�nale internationale pour crimes de guerre.

Non seulement le Rwanda recrute des �l�ments d�mobilis�s des Forces D�mocratiques pour la Lib�ration du Rwanda (FDLR) rapatri�s au Rwanda, mais son soutien au M23 donne plus de temps � ces rebelles rwandais de se r�organiser alors qu�ils �taient fragilis�s par les op�rations de l�arm�e r�guli�re (FARDC) et la mission onusienne (MONUSCO). Ces actes du Rwanda s�opposent au droit international et sont � la base de plusieurs crimes de guerre et crimes contre l�humanit� sur le territoire congolais et contribuent � la d�stabilisation de �la r�gion des Grands Lacs.

Jusque l�, la communaut� internationale en g�n�ral et l�Union europ�enne en particulier ont toujours bas� leurs strat�gies relatives � la stabilisation de l�Est de la RDC sur un postulat volontariste selon lequel la RDC et le Rwanda veulent la paix et, en cons�quence, devraient travailler ensemble pour cette fin. Le probl�me n�est pas �un manque de dialogue entre la RDC et le Rwanda, mais plut�t l�absence d�une volont� politique. Le groupe d�experts de l�ONU montre �l�existence d�un agenda cach� de Kigali qui fait toujours retomber l�Est de la RDC dans la guerre apr�s la signature des accords. Un tel comportement du Rwanda devrait remettre en question sa cr�dibilit� dans ses relations avec l�UE dont, jusque l�, la r�action au rapport du groupe d�experts de l�ONU reste faible.

EurAc estime que tout dialogue ou toute nouvelle action militaire conjointe entre le Rwanda et la RDC resteront improductifs du moment qu�il n�y a pas de r�elle volont� politique du Rwanda qui ne peut �tre obtenue que par un positionnement ferme de la part de la communaut� internationale en g�n�ral et de l�UE en particulier.

Pour ces raisons, EurAc demande � l�Union Europ�enne et � ses Etats membres de�:
1.������Prendre une�position�forte en d�non�ant�l�appui du Rwanda�aux rebelles du M23�et sa protection au g�n�ral Bosco Ntaganda�;

2.������Exiger du gouvernement �rwandais�de mettre fin imm�diatement�et sans condition � cet appui au M23 et � d�autres groupes arm�s � l�Est de la RDC�;

3.������Revoir sa�strat�gie s�curitaire sur l�Est de la RDC�dans laquelle le Rwanda ne devrait plus �tre consid�r� comme un acteur pacifique voulant promouvoir la�paix � l�Est de la RDC et user de la pression et des sanctions pour le contraindre au respect du droit international�;

4.������Prendre�des sanctions�contre les officiels rwandais cit�s dans le rapport de l�ONU dont�: le ministre de la D�fense, le g�n�ral James Kabarebe�;��le chef d��tat-major, le g�n�ral Charles Kayonga�; et les g�n�raux Jack Nziza, Emmanuel Ruvusha et Alexis Kagame�;

5.������Mettre en place des m�canismes afin de s�assurer que�l�aide budg�taire et militaire�octroy�e au gouvernement rwandais ne soit pas utilis�e pour le soutien aux groupes rebelles et � la d�stabilisation de la r�gion des Grands Lacs�;

6.������Soutenir efficacement la RDC dans la restauration de l�autorit� de l�Etat � travers tout son territoire et en particulier � l�Est du pays, notamment dans le cadre de�la�r�forme du secteur de la s�curit�(arm�e, police, justice)�;

7.������S�opposer � la�candidature du Rwanda�pour un�si�ge�non permanent�au�Conseil de s�curit�, si�ge qui risquerait d�accroitre son influence qui jusque l� n�a pas �t� positive dans les efforts de pacification de l�Est de la RDC.

Pour plus d�informations contacter�:

Donatella Rostagno

Secr�taire Ex�cutif a.i. d�EurAc

T�l�:��+32 2 213 04 00

e-mail�:�[email protected]

www.eurac-network.org

 

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juillet 28, 2012   No Comments

Le Parti Social Imberakuri r�clame justice

COMMUNIQUE DE PRESSE N� 014/P.S.IMB/012

Se r�f�rant aux pers�cutions et violations des droits humains � savoir la surpopulation carc�rale, le refus de nourrir les prisonniers, le manque de soins, l�insalubrit�, le refus de lib�rer les prisonniers qui arrivent � la fin de leurs peines et autres, lesquelles sont perp�tuellement inflig�es aux prisonniers dans les diff�rentes prisons �parpill�es � travers le Rwanda ;

Revenant plus particuli�rement � l�ing�rence de l�ex�cutif dans le syst�me judiciaire, le parti social IMBERAKURI informe le public, les amis du Rwanda et les IMBERAKURI en particulier que Mr Donatien MUKESHIMANA, conseiller du parti en mati�re de protocole et de la s�curit� s�est vu refus� la lib�ration alors qu�il vient de purger ce 21 juillet 2012 la condamnation lui inflig�e ind�ment par la Haute Cour de Nyamirambo.

En effet, les informations qui nous parviennent font �tat d�un certain Mr CHUKURU, agent de liaison entre les prisonniers remplissant les conditions de lib�ration et la direction de la prison de Kigali (1930), qui aurait annonc� � la direction que le dossier de Mr Donatien MUKESHIMANA serait incomplet. On se demandera alors comment une personne pourrait avoir �t� condamn�e � deux ans de prison alors que son dossier est incomplet et que cela soit connu seulement au moment o� elle devait �tre lib�r�e. C�est tout simplement ces pratiques habituelles du pouvoir de Kigali mises en place dans le seul but de maintenir le peuple rwandais dans la psychose g�n�rale de la peur. Nous n�avons que nous n�avons cess� de les d�noncer.

Le parti social IMBERAKURI rappelle que Mr Donatien MUKESHIMANA a �t� arr�t� le 21 juillet 2010. En effet, apr�s l�arrestation et l�emprisonnement le 24 juin 2010 de Me Bernard NTAGANDA, pr�sident fondateur du parti, notre bureau du parti a �t� ferm� par la police de Nyamirambo. Apr�s les contacts entre nos responsables et ceux du Minist�re de l�Administration Locale, ces derniers ont autoris� la r�ouverture du bureau. Alors qu�ils �taient entrain de le remettre en ordre, dans l�apr�s midi du 21 juillet 2010, plusieurs responsables et membres de notre parti ont �t� arr�t�s par la police. Beaucoup ont �t� lib�r�s dans les heures et jours suivants sans aucun motif, mais, Mr Donatien MUKESHIMANA et Mr Sylvain MWIZERWA, secr�taire permanent ont �t� train�s en justice et condamn�s respectivement � deux et trois ans de prison.

Le fait que les prisonniers terminent leurs peines mais restent incarc�r�s est monnaie courante dans le fief du pouvoir de Kigali. A ce titre, et sans �tre exhaustif, on note actuellement que dans cette m�me prison de Kigali (1930), les personnes suivantes restent �galement emprisonn�s depuis des jours alors qu�elles ont d�j� purg� leurs peines, Eric NKERAGUTABARA, Donatien MUKESHIMANA, Vincent HABIMANA, Joseph NZAYISENGA, Jean � Claude NZABAHIMANA, Martin BIRINDA, Musa MURENZI, Fran�ois RURINDA, Joseph HAKIZIMANA, TWAHIRWA, SHIRUBUTE.

C�est dans ce cadre que le parti social IMBERAKURI lance encore une fois son appel pour venir en aide � tous ceux-ci qui croupissent dans cette injustice qui pr�vaut dans les prisons rwandaises.

Fait � Kigali le 23 Juillet 2012

BAKUNZIBAKE Alexis (s�)
Premier Vice Pr�sident du Parti PS IMBERAKURI

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juillet 24, 2012   No Comments

Conflit Rwanda-RDC: Le Rwanda proteste contre la suspension de l’aide militaire am�ricaine

US-Rwanda military Cooperation

Les Etats-Unis, alli�s r�cents du Rwanda, ont suspendu leur aide militaire � cet ex-protectorat belge en raison du soutien de Kigali, qui s’en d�fend, � la r�bellion dans l’est de la R�publique d�mocratique du Congo (RDC) voisine. “A la lumi�re d’informations selon lesquelles le Rwanda soutient des groupes arm�s en RDC, le d�partement d’Etat a d�cid� qu’il ne pourrait plus fournir au Rwanda de financement militaire �tranger pour l’exercice budg�taire en cours”, selon un communiqu� re�u dimanche.

Un porte-parole de la diplomatie am�ricaine, Darby Holladay, a pr�cis� � l’AFP que ces fonds de 200 000 dollars (164 000 euros) pour 2012 �taient destin�s � une �cole militaire rwandaise. Washington “continuera” toutefois de contribuer � la formation de troupes rwandaises participant � des forces de maintien de la paix.

“Le gouvernement am�ricain est profond�ment pr�occup� par des preuves montrant que le Rwanda est impliqu� dans le soutien aux rebelles congolais, dont ceux du M23″, le Mouvement du 23 mars, a ajout� le d�partement d’Etat. Les Etats-Unis ont de nouveau enjoint � leur alli� de “cesser de soutenir” la r�bellion en RDC qui “menace de d�stabiliser la r�gion” des Grands Lacs.

Les mutins du M23 s’opposent depuis mai � l’arm�e congolaise dans l’est du Nord-Kivu, ce secteur frontalier du Rwanda et de l’Ouganda o� ils ont leurs bases. Ils viennent de prendre plusieurs localit�s de la province. D’apr�s un rapport d’experts de l’ONU rendu public � la fin de juin, le M23 a re�u une aide directe de hauts responsables rwandais, sous forme d’armes, de munitions et de recrues. L’ONU accuse nomm�ment le ministre de la d�fense, le g�n�ral James Kabarebe, et le chef d’�tat-major des arm�es, le g�n�ral Charles Kayonga.

LE R�LE TROUBLE DU M23

Le Rwanda et son pr�sident Paul Kagame ont toujours d�menti tout soutien aux mutins. Interrog�e par l’AFP, la ministre des affaires �trang�res, Louise Mushikiwabo, a d�plor� une d�cision de “nos amis am�ricains” fond�e sur de”mauvaises informations” et “factuellement fausse”. “Comme nous l’avons dit depuis le d�but, le Rwanda n’est ni la cause ni le complice de l’instabilit� dans l’est de la RDC”, a-t-elle insist�. Elle a annonc� une rencontre avec des experts de l’ONU la semaine prochaine, au cours de laquelle Kigali “r�futera ligne par ligne” le rapport accusatoire de l’ONU.

Le M23 est issu d’une ancienne r�bellion tutsi en RDC, le Congr�s national pour la d�fense du peuple (CNDP). Ces ex-insurg�s ont en principe �t� int�gr�s � l’arm�e congolaise dans le cadre d’un accord de paix scell� avec Kinshasa le 23 mars 2009. Mais le M23 reproche au pr�sident congolais, Joseph Kabila, d’�tre revenu sur ce r�glement et r�clame son application compl�te.

Ce CNDP �tait d�j� r�put� soutenu par le Rwanda pour combattre, sur le sol congolais, des rebelles hutu rwandais des Forces d�mocratiques de lib�ration du Rwanda (FDLR). Les FLDR sont en effet accus�es par Kigali d’avoir particip� au g�nocide des Tutsi par des extr�mistes hutu au Rwanda en 1994 � 800 000 morts, selon l’ONU � et de repr�senter toujours une menace militaire contre le r�gime du pr�sident Kagame.

Le Rwanda est une ancienne colonie allemande et un ex-protectorat belge, ind�pendant depuis tout juste cinquante ans. Depuis le g�nocide, les relations avec la France ont �t� tendues et m�me rompues entre 2006 et la fin de 2009, avant une d�tente fragile depuis le d�but de 2010, m�me si de graves accusations subsistent des deux c�t�s.

Source: Le Monde.fr

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juillet 23, 2012   No Comments

Les Etats-Unis suspendent leur aide militaire au Rwanda pour ing�rence au Congo

Les Etats-Unis ont d�cid� de suspendre leur aide militaire au Rwanda en raison du soutien de ce pays africain � un soul�vement arm� dans la R�publique D�mocratique du Congo RDC) voisine, a-t-on appris dimanche de source officielle am�ricaine.
Une porte-parole du D�partement d�Etat, Darby Holladay, a d�clar� dans un communiqu� envoy� par mail � l�AFP que son minist�re �avait d�cid� qu�il ne pouvait plus continuer � fournir le financement appropri� pour l�aide militaire (au Rwanda) durant l�ann�e fiscale actuelle�.

Ces fonds, d�un montant de 200.000 dollars (164.000 euros) �taient destin�s � financer une acad�mie militaire rwandaise pour des officiers non grad�s, a pr�cis� la porte-parole. Ils vont d�sormais �tre r�affect�s sur un autre pays qu�elle n�a pas nomm�.

�Le gouvernement des Etats-Unis est gravement pr�occup� par les preuves selon lesquelles le Rwanda est impliqu� dans la fourniture d�un soutien aux rebelles congolais, dont le M23?, a ajout� Mme Holladay.

La porte-parole du D�partement d�Etat a par ailleurs indiqu� que les Etats-Unis ont agi activement aux plus hauts niveaux pour demander au Rwanda de cesser son soutien au M23?, qui, selon elle, �menace de d�stabiliser la r�gion�.

Des rapports de l�ONG Human Rights Watch (HRW) puis d�experts de l�ONU ont ensuite confirm� que le M23 avait re�u une �aide directe� (armes, munitions, recrues�) de la part de hauts responsables rwandais, dont le ministre de la D�fense, le g�n�ral James Kabarebe, et le chef d��tat-major des arm�es, le g�n�ral Charles Kayonga.

Kigali a toujours d�menti tout soutien aux mutins.

Le M23 est form� principalement d�ex-combattants de la r�bellion tutsi congolaise du Congr�s national pour la d�fense du peuple (CNDP), int�gr�s dans l�arm�e congolaise dans le cadre d�un accord de paix avec Kinshasa le 23 mars 2009, dont ils r�clament la pleine application. Le CNDP �tait soutenu par le Rwanda.

Les mutins s�opposent depuis mai � l�arm�e congolaise dans l�est du Nord-Kivu o� ils ont leurs bases dans le parc national des Virunga, frontalier avec le Rwanda et l�Ouganda. Ils ont r�cemment pris plusieurs villes de la province pr�s de ces bases.

Le Rwanda a contest� dimanche la d�cision des Etats-Unis, affirmant qu�elle reposait sur de �mauvaises informations �.

�Bien que nous respections les droits des partenaires qui participent � notre d�veloppement, nous disons clairement � nos amis de Washington et d�ailleurs que cette d�cision repose sur de mauvaises informations et est factuellement fausse�, a affirm� � l�AFP la ministre des Affaires �trang�res Louise Mushikiwabo.

Source: AFP.

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juillet 23, 2012   No Comments

Les Congolais en s�curit� au Rwanda

Juillet 20, 2012 – (Syfia Grands Lacs/Rwanda) – Les Rwandais de Rubavu, ville frontali�re de Goma, h�sitent ces jours-ci � traverser la fronti�re craignant d’�tre pris � parti par des Congolais qui estiment le Rwanda responsable de la guerre. Les ressortissants de RD Congo, en revanche, vivent jusqu’� pr�sent sans aucune inqui�tude au pays des 1000 collines.
Depuis la violente manifestation des motards de Goma qui s’en sont pris aux Rwandais le 9 juillet, ceux-ci inquiets sont moins nombreux que d’habitude � traverser r�guli�rement la fronti�re pour se rendre en RD Congo. Ce n’est pas le cas des Congolais qui naviguent sans probl�me entre les deux pays.
E. Kalimba. livreur de viande � Goma a �t� pourchass� par jeunes Congolais lors de la manifestation : “En me frappant ils me disaient que ce sont des Rwandais qui causent l�ins�curit� au Congo. Ils ont pris mes 20 000 frw, mon t�l�phone portable, ma marchandise et je suis rentr� les mains vides”. Marguaritte, une Rwandaise vivant � Rubavu (ex-Gisenyi), a elle renonc� � aller � Goma : “Je ne vends plus mes l�gumes � Goma, alors que l� je gagnais doublement. On accuse les Rwandais de vouloir prendre une partie de la RDC.”
Les fr�quents troubles dans la capitale du Nord Kivu sont un autre probl�me. “On y arrive avec notre argent, mais parfois on rentre sans avoir achet� quoi que ce soit, t�moigne un commer�ant de Ruvabu. Ces derniers temps les magasins ferment � cause des manifestations.” Mais comme les commer�ants vendent leurs marchandises deux fois plus cher qu’au Rwanda, beaucoup continuent � passer la fronti�re.

Cohabiter malgr� tout

En revanche, le petit commerce des Congolais au Rwanda n’est pas affect�. Tabu y est fournisseur d’oeufs : “Chaque matin je quitte Goma pour vendre mes oeufs � Rubavu, j�y passe la journ�e et le soir je rentre. Je n�ai pas connu d�agressions de qui que ce soit��. Pour certains Rwandais cependant, le Rwanda devrait prendre des mesures. Selon Uwera M. “le Rwanda devrait emp�cher les Congolais de venir ici aussi longtemps que les Rwandais sont menac�s � Goma��.
Un avis qui n�est pas partag� par Nsengiyumva Buntu Ezechiel, vice-maire charg� des affaires �conomiques dans le district de Rubavu : “nous encourageons les habitants � �tre accueillants envers les Congolais qui viennent ici. Nous leur disons que si jamais un Rwandais agresse un Congolais il aura affaire � la loi. Jusque-l� les Congolais sont en paix ici, ils peuvent en t�moigner eux-m�mes”.
Christophe Massoumbuko, vice-pr�sident de l�association des Congolais vivant au Rwanda, condamne les violences de ses compatriotes : “Je suis � Kigali depuis plus de 10 ans, personne ne m�a agress�. Pourquoi s�attaquer aux civils rwandais de Goma ?” Pour lui, toutes les parties qui s�opposent devraient trouver une solution pacifique “les armes emportent des milliers de gens et d�autres quittent leurs biens pour se r�fugier ailleurs, le dialogue est la meilleure solution”.
Quant � l’implication du Rwanda dans cette guerre, cause de la col�re de certains Congolais, le gouvernement rwandais la d�nie, mais les avis des Rwandais sont partag�s. Pour cet habitant de Kigali, ��on ne peut pas accuser notre pays sans faits, si l�ONU le dit c�est qu�il y a quelque chose”. Mais pour un autre, habitant du Sud, la communaut� internationale veut toujours montrer qu�au Rwanda rien ne va. Selon lui, c’est la raison de ces accusations non fond�es alors que c’est un conflit entre Congolais.
Solange Ayanone

Source: Syfia Grands Lacs.

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juillet 22, 2012   No Comments

Rwanda : br�ler les morts plut�t que les enterrer pour gagner des terres

Juillet 20, 2012 – (Syfia Grands Lacs /Rwanda) – Pour r�duire les co�ts des fun�railles et gagner des terres arables, le gouvernement rwandais pr�conise la cr�mation des morts, jusque-l� �trang�re � la culture locale. Une loi est en pr�paration.
Les prix des tombes dans les cimeti�res rwandais sont exorbitants pour les pauvres qui veulent enterrer leurs morts. “� Kigali comme dans d�autres villes, certains pr�f�rent abandonner les moribonds de peur de ne pas trouver les moyens pour les fun�railles”, t�moigne un villageois de Gasabo. Ainsi � Rusororo, faubourg situ� � 20 km de Kigali, les prix varient de 25 $ � 1500 s selon la taille de la s�pulture et les mat�riaux employ�s.
En outre, les cimeti�res repr�sentent des superficies de terres arables qui ne sont pas cultiv�es. Pourtant le pays � plus de 390 hab/km2 et jusqu’� 800 par endroits et les exploitations agricoles sont de plus en plus �troites (0,2 ha en moyenne dans le nord du pays, r�gion la plus peupl�e). Mais les agriculteurs doivent attendre au moins 20 ans pour cultiver les cimeti�res une fois qu’ils ne sont plus utilis�s. “Certaines familles s�obligent m�me de garder sacr�es et inexploit�es les terres qui h�bergent les leurs”, explique un villageois de l�Est.

Des urnes plut�t que des tombes

Pour pallier ces probl�mes, le parlement rwandais examine un projet de loi portant organisation et fonctionnement des cimeti�res et surtout de la cr�mation des d�funts. La cr�mation se d�roule � une temp�rature de 850�C dans un appareil soumis � un fort apport d�air frais permettant une combustion tr�s rapide. Le bois du cercueil, les v�tements, les chairs, tout est transform� en gaz ou en poussi�res �vacu�s avec les fum�es. Seules restent les cendres de la partie calcaire des os qu’on recueille alors dans une urne.
“L��tat am�nagera un lieu dans lequel on mettra des urnes o� seront conserv�es des cendres des corps br�l�s. La cr�mation pr�sente des avantages : elle est moins ch�re et moins encombrante”, essaie de convaincre un cadre au Secr�tariat g�n�ral de la Chambre des d�put�s. “M�me si, d�habitude les Rwandais enterrent les leurs dans les tombes creus�es, � l�avenir ils seront oblig�s, qu�ils le veuillent ou pas, de faire incin�rer leurs proches”, estime un parlementaire. Apr�s l�entr�e en vigueur de la loi sur les cimeti�res, un arr�t� minist�riel pr�cisera des d�tails sur la cr�mation : son co�t et sa mise en application.

Des r�ticences � incin�rer ses proches

Mais beaucoup de gens ne dont pas pr�ts � assister � l�incin�ration des corps de leurs proches. “La violence et la brutalit� de la cr�mation sont insupportables. Quand l�homme meurt, il faut l�enterrer. On respecte ainsi le corps humain qui est l��uvre de Dieu”, estime Anaclet Kayitare, un chr�tien catholique de Kigali. Avis qu�il partage avec cette femme, ressortissante de la province du sud pour qui “incin�rer un mort est une fa�on de le mutiler”. La r�sistance � la cr�mation, qui fut institutionnalis�e en Asie par le bouddhisme et l�hindouisme et largement pratiqu�e aujourd’hui en Europe, est due au fait qu�elle est absente de la culture rwandaise et que la population n�a pas �t� concert�e sur une technique aussi nouvelle.
Les l�gislateurs souhaitent aussi que les tombes soient construites avec des mat�riaux l�gers. Pour les parlementaires, ceux utilis�s – ciment, pierres et fers � b�ton – non seulement font grimper les co�ts mais ils sont polluants et mettent beaucoup de temps � se d�composer. “On reconnait facilement les riches et les pauvres m�me au cimeti�re”, commente un villageois de Gasabo. Les tombes des ais�s sont construites en dur, avec des murs en carreaux, des textes pour les identifier.
En milieu rural, l�ancienne loi en cours de r�vision n��tait pas stricte sur certaines conditions � remplir pour inhumer un mort. Ainsi, jusqu� il y a peu, il �tait possible d�enterrer un proche � domicile ou sur un terrain priv�. Avec ce projet de loi en discussion, “Il est interdit d�inhumer dans un endroit autre que le cimeti�re”, except� dans les maisons de culte. �galement, “sur demande motiv�e d�une personne physique ou morale l�galement constitu�e, le maire de district peut, pour des raisons valables, octroyer une autorisation sp�ciale d�inhumer dans un autre endroit non pr�vu par la loi”.

Venant Nshimyumurwa

Source: Syfia Grands Lacs.

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juillet 22, 2012   No Comments

Les Etats-Unis coupent leur aide militaire au Rwanda � cause de son soutien aux rebelles en RDC

Les Etats-Unis ont coup� leur aide militaire au Rwanda, invoquant des pr�occupations que le gouvernement de Kigali sont en train de soutenir les rebelles dans la R�publique d�mocratique du Congo.
Le D�partement d’Etat am�ricain a d�clar� samedi qu’il avait des preuves que le Rwanda est en train d’aider les groupes rebelles congolais, y compris les M23. Il a dit qu’il retiendra 200.000 dollars d�aide promise pour un centre de formation militaire. Le gouvernement rwandais a ni� � plusieurs reprises d’aider les rebelles.
L�annonce par Washington intervient une semaine apr�s que les pr�sidents du Rwanda et de la RDC ont accept� le d�ploiement d’une force internationale pour lutter contre la r�bellion dans l’Est du Congo et patrouiller leur fronti�re.
Les troupes congolaises ont essay� pendant des ann�es, avec peu de succ�s, de soumettre les groupes rebelles dans les provinces instables et riches en min�raux de l’Est.
Le M23 est compos� d’anciens soldats dits �tre fid�les � Bosco Ntaganda, un chef de guerre recherch� par la Cour p�nale internationale pour crimes de guerre pr�sum�s.

Source: CongoPlanete.com

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juillet 22, 2012   Comments Off

Les non-dits de la trag�die rwandaise

Esp�rance Sheja est une maman qui pleure son enfant de 8 ans depuis 18 ans�et a pris le courage d’en parler � Ijwi lya Rubanda “La voix du peuple”.

Mais ceux qui souffrent encore en silence sont les plus nombreux.

Ces enfants qui ont vu leurs parents tortur�s � mort sous leurs yeux;

ces femmes viol�es devant leurs maris ligot�s et saign�s � blanc;

ces hommes qui devaient assister au viol de leurs �pouses avant d’�tre �nucl�es et �gorg�s devant leurs enfants. Autant de souffrances qui n’ont jamais pu s’exprimer et sont en train de s’�teindre dans les t�n�bres de cette histoire impitoyable.

On se rend compte que la justice est impuissante devant l’ampleur de cette trag�die qui culmine le conflit hutu-tutsi du Rwanda. � notre avis, seule une commission V�rit�-R�conciliation entre ces 2 ethnies peut gu�rir les maux de ce Rwanda profond�ment bless� et divis� depuis des sicles.

Bien s�r soyons lucide, une r�conciliation ne peut �tre un march� de dupes et elle impossible par la volont� des uns et le refus permanents des autres. Mais sera ing�nieux celui qui pourra amener les rwandais � la table du dialogue pour la v�rit�, seule condition d’une r�conciliation vraie.

Nous ne pouvons souhaiter qu’un�regard de t�moin neutre de tous ceux, de l’ext�rieur, qui ont pris part ou continuent � l’alimenter et l’encourager.

Ce t�moignage poignant est en Kinyarwanda. Les traducteurs ont du travail et nous vous en rendrons compte d�s qu’il sera disponible.

Droit de v�rit�, Devoir de Justice, DVDJ.

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Bishe umumalayika : ubuhamya ku bwicanyi bw’i Gakurazo bwo kw’italiki ya 5/6/1994

Yitwaga Richard Sheja. Yali umwana w�imyaka umunani (8).

Kw�italiki ya 5/6/1994 nimugoroba, abasilikare b�inkotanyi bo muli 157th battalion bivuganye Richard Sheja, mu gihe bicaga abasenyeri I Gakurazo. Bamwishe babiteguye, nta mbabazi, nta bumuntu bagaragaje. Nyina wa Sheja, Madame Esp�rance, interahamwe zali zimaze kwicira umugabo, ababyeyi n�abavandimwe, yiboneye kandi amenya abasilikari b�abatutsi bamuhekuye kandi bitwa ko baje kubohoza abatutsi nkawe. Ni ubwambere atanze ubuhamya kuli Radiyo Ijwi rya rubanda. Aragira ati �Bishe umumalayika�. Arongera ati �Abicanyi ntibagira ubwoko. Ikibahuza ni ubwicanyi. Si abahutu, si abatutsi, si abatwa. Bafite ubwoko bihariye : ni ubw’abicanyi.”

Kanda hano hasi kugira ngo wumve ubuhamya bwa Maman wa Sheja, umubyeyi uvugisha umutima, nta mujinya, nta rwango, ahubwo akimakaza ukuri, imbabazi, n�ubwiyunge.

1. Ijambo ry’ibanze rya Radio Ijwi rya rubanda

2. Igice cya mbere cy’ubuhamya bwa Maman wa Richard Sheja

3. Igice cya kabili cy’ubuhamya bwa Maman wa Richard Sheja

Source: Rwanda-France info

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juillet 20, 2012   No Comments

RDC-Rwanda – La guerre dans l’Est du Congo est-elle un sujet tabou pour les institutions de Kabila?

La guerre dans l�Est du pays est-elle une r�alit� ou un leurre ? La question vaut son pesant d�or au regard du peu d�int�r�t accord� � ce sujet au niveau des institutions de la R�publique. Le gouvernement ne s�est pas montr� assez offensif sur le plan diplomatique et communicationnel. D�notant une r�serve assimilable � une frousse. M�me attitude du c�t� de deux Chambres du Parlement qui ont �vit� d�aborder la question de mani�re publique jusqu�� leur d�part en vacances. Ce qui, en d�finitive, fait supputer que les institutions font de la guerre dans l�Est du pays un sujet tabou.

R�serve. Courtoisie. Refus de nommer l�ennemi. Tout dans l�attitude des animateurs des institutions de la R�publique d�montre que la guerre d�clench�e dans l�Est du pays par le M23 serait couverte par un �pais nuage de non dits. C�est comme si ces derniers ploieraient sous le poids d�un lourd secret ou, � la limite, d�une frousse qui ne dirait pas son nom.

L�on en veut pour preuve, la langue de bois dont a fait montre le porte-parole de la rencontre qui a r�uni les bureaux de deux bureaux du Parlement. Juste au moment o� ils doivent aller en vacances.

En son temps, l�Assembl�e nationale avait impos� un huis clos pour traiter du sujet. A l��poque, le bureau de la Chambre basse du Parlement avait invoqu� le caract�re tr�s sensible du dossier qui emp�chait un d�bat public. Raison : le dossier proc�dait du secret-d�fense.

Le ton semblait �tre donn�. Car, le mardi 17 juillet 2012, le S�nat a clos sa session extraordinaire et est parti en vacances. A l�issue de la s�ance de cl�ture, aucune d�claration n�a �t� faite relativement � la situation s�curitaire qui pr�vaut dans l�Est de la RD Congo.

Le jeudi 19 juillet 2012, c�est au tour de l�Assembl�e nationale d�aller �galement en vacances. Il n�est pas �vident que les d�put�s nationaux se prononcent sur le sujet, par le biais d�une d�claration ou d�un communiqu�. Ils auront �tal� les m�mes r�serves comme pour pr�server le tabou.

Actionner la diplomatie parlementaire

Les deux bureaux du Parlement conduits par leurs pr�sidents respectifs, � savoir L�on Kengo wa Dondo pour le S�nat et Aubin Minaku pour l�Assembl�e nationale, se sont r�unis, le mardi 17 juillet, au Palais du peuple, en vue d��valuer les travaux parlementaires de la session qui tire � sa fin.

Dans le compte rendu fait � la presse � l�issue de cette rencontre par le rapporteur du S�nat, Modeste Mutinga Mutuishayi, il ressort que les deux Chambres ont d�cid� de d�clencher la diplomatie parlementaire, afin d�assurer le suivi de l�action du gouvernement pour r�soudre la crise issue de l�insurrection du M23 soutenu par le Rwanda.

Il a aussi not� la satisfaction du Parlement pour la relance dynamique de la diplomatie par le gouvernement pour arracher quelques succ�s lors des travaux de la session de l�Union africaine (UA), � Addis-Abeba. �Cela r�conforte le peuple congolais et, le Parlement entend assurer le suivi des d�cisions prises � Addis-Abeba�, a dit Modeste Mutinga. Il a rappel� que les deux bureaux qui se sont aussi retrouv�s � l�ouverture de la session ont, dans leur �valuation, marqu� un point d�arr�t sur la situation de l�ins�curit� dans l�Est du pays.

A tout prendre, le Parlement donne l�impression de ne pas voler la vedette au gouvernement en lui laissant l�initiative de toute action � entreprendre au plan politique, diplomatique et militaire. Pourvu que cela marche ; que la neutralisation du M23 (et autres groupes arm�s qui �cument la r�gion des Grands Lacs) endoss�e par l�Union africaine arrive ramener une paix durable ; allusion est faite ici � la promesse de l�envoi d�une force internationale aux fronti�res communes RDC-Rwanda. Pourvu que le spectre de la balkanisation disparaisse de l�Est de la RDC et que les populations qui y vivent retrouvent la qui�tude, regagnent leurs domiciles et leurs terres et se remettent au travail.

LP

Source: LeCongolais.cd

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juillet 19, 2012   1 Comment