Tribune d'Information sur le Rwanda

L��lection du Rwanda au Conseil de s�curit� de l�ONU provoque de vives protestations

Conseil de Securite

Conseil de s�curit�

L’�lection jeudi 18 octobre � New York du Rwanda au Conseil de s�curit� avec 4 autres pays (Argentine, Australie, Luxembourg, R�publique de Cor�e) comme membre non-permanent du Conseil de s�curit� des Nations Unies pour un mandat de 2 ans 1er janvier 2013-31 d�cembre 2014), suscite de vives protestations de la part de la RD Congo et de Human Right Watch.

� Pour �tre �lus, les candidats en lice devaient r�unir la majorit� des deux-tiers des Etats membres pr�sents et votants, y compris au sein des groupes r�gionaux o� le nombre de candidats correspondait au nombre de si�ges � pourvoir. Ainsi, le Rwanda, qui �tait le seul pays � se porter candidat au si�ge � pourvoir au sein du groupe africain (pour remplacer l�Afrique du Sud), a �t� �lu d�s le premier tour avec 148 voix, de m�me que l’Argentine � l’unique si�ge disponible dans le groupe des Etats d’Am�rique latine et des Cara�bes avec 182 voix. Les membres �lus remplaceront la Colombie, l’Allemagne, l’Inde, le Portugal et l’Afrique du Sud, dont le mandat expirera le 31 d�cembre 2012 �, explique-t-on � l�ONU.

Elu contre l�avis de la RDC

Le Rwanda a �t� �lu membre non-permanent du Conseil de s�curit�, malgr� les protestations de la RDC qui d�nonce l�appui du ministre rwandais de la D�fense � la r�bellion du M23 (Mouvement du 23 mars) et un rapport accablant de l’ONU accusant� Kigali d’armer les rebelles du M23 dans l’Est de la RDC. En effet, juste avant le d�but du vote � l’Assembl�e g�n�rale, la repr�sentante de la RDC, Charlotte Malenga, a soulev� � sans succ�s � l�objection selon laquelle � le Rwanda n’est pas digne de si�ger au Conseil en raison de son r�le d�stabilisateur en R�publique d�mocratique du Congo �, l�accusant d’accueillir sur son territoire � des criminels de guerre agissant dans l’Est de la RDC et qui sont recherch�s par la justice internationale �.

La veille mercredi 17 octobre, elle a r�clam� des sanctions internationales contre le Rwanda et l’Ouganda. Le Conseil de s�curit� ayant la responsabilit� du maintien de la paix et de la s�curit� internationales, � ses d�cisions –r�solutions ou d�clarations– sont en principe contraignantes et doivent recueillir au moins neuf voix sur 15, sans veto �, fait-on remarquer.
� De source diplomatique haut plac�e � l’ONU, on a d�clar� que l’implantation du M23 dans l’Est de la RDC �tait telle que le Rwanda avait de fait +annex�+ cette partie du territoire de son voisin �, rapporte Reuters.

Protestations de Human Right Watch

� La� pr�sence du Rwanda � ce si�ge aura un impact n�gatif� sur les� populations congolaises victimes de la guerre � l�Est de la RDC �, estime Human Right Watch (HRW). � Nous �tions tr�s d��us apr�s l��lection du Rwanda comme membre non permanent du conseil de s�curit�. Le Rwanda sera maintenant en mesure de bloquer les sanctions impliquant les officiels rwandais et d�autres initiatives dans la recherche de la paix en RDC. Nous pensons que ce sera une situation grave qui pourra avoir des cons�quences n�gatives sur la population � l�Est de la RDC �, soutient Ida Sawyer, chercheuse � cette ONG internationale.

Pour Human Right Watch, � le Rwanda n�est pas cr�dible pour occuper maintenant ce si�ge � cause de son soutien aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) en guerre contre la RDC �. � Nous estimons que c�est� un conflit d�int�r�t d�avoir un pays � la table du conseil de s�curit� qui a ouvertement viol� l�embargo sur les armes impos� par les Nations unies et qui est en train de soutenir une r�bellion dans un pays voisin et qui est responsable des crimes de guerre dirig�s par Bosco Ntaganda recherch� par la CPI �, ajoute Ida Sawyer. Human Right Watch demande aux membres permanents du Conseil de s�curit� tels que, les Etats Unis, la France et la Grande Bretagne d�exercer � une forte pression sur le Rwanda � pour qu�il arr�te de soutenir le M23.

Menaces de � sanctions cibl�es �

Le r�cent rapport de l�ONU qui sera publi� en novembre prochain, affirme que �les forces arm�es rwandaises ont arm� les rebelles, facilit� l��vacuation des bless�s vers le Rwanda et partag� des �quipements de communication avec le M23 �. Dans une d�claration, le Conseil de s�curit� a condamn� fermement vendredi 19 octobre � tout appui ext�rieur � apport� au M23 par des � pays voisins �, sans citer express�ment le Rwanda et l�Ouganda.

Il a exig� que ces ing�rences cessent sous peine de sanctions et exprim� � son soutien total au groupe d’experts de l’ONU du comit� 1533� ayant accus� formellement le Rwanda et l�Ouganda de � continuer � armer le M23 �. Il s�est dit � pr�t � prendre des sanctions cibl�es � contre les dirigeants du M23 et � ceux qui violent le r�gime de sanctions et l’embargo sur les armes � et demand� aux pays membres de soumettre � d’urgence � des listes de personnes ou d’entit�s � sanctionner.

En m�me temps qu�il exhorte tous les pays de la r�gion des Grands Lacs � � coop�rer activement � avec le gouvernement de la RDC pour d�sarmer le M23 et les autres groupes arm�s qui op�rent dans la r�gion, le Conseil de s�curit� demande au secr�tariat g�n�ral de l’ONU des propositions visant � � renforcer les capacit�s de la Monusco � remplir son mandat � et � surveiller le � flot d’armes et de mat�riel � militaire par les fronti�res de la RDC bordant le Rwanda et l’Ouganda.

R�unis � Kinshasa les 13 et 14 octobre, les chefs d�Etat et de gouvernement de la Francophonie ont adopt� une r�solution appelant le Conseil de s�curit� � adopter � des sanctions cibl�es contre tous les responsables des exactions commises dans l�Est de la RDC �.

Source: LePotentielOnline.

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