Tribune d'Information sur le Rwanda

Posts from — ao�t 2012

Rwanda – �tats-Unis (et alli�s): le divorce est amorc�!

par Blaise Ndala.
Le bal a �t� ouvert le 22 juillet par nul autre que le D�partement d’�tat am�ricain, lequel a annonc� dans un communiqu� “ne plus pouvoir fournir au Rwanda de financement militaire” en 2012, soit une enveloppe plut�t modeste de 200.000 dollars. Mais plus que l’impact budg�taire, c’et bien le symbole politique qu’il faille retenir. Symbole �manant d’un pays qui, depuis la prise de pouvoir par Paul Kagam� � la fin du g�nocide de 1994, a fait du Rwanda son “chouchou”, devenant son premier pourvoyeur d’aide bilat�rale. Ce n’est point un secret�: � l’�gard de ceux que le sort, sous notre indiff�rence coupable, a laiss�s aussi d�termin�s que hargneux, il n’est pas rare que notre sympathie � rebours s’av�re sans bornes. Pour le meilleur et pour le pire.

Les temps changent

La marche du temps, pourtant, bouscule les �tats d’�me. Et les �tats. Derri�re les mots des diplomates am�ricains, une menace qui ne saurait laisser indiff�rent Kagam�, hier persona grata de l’Am�rique et de ses alli�s occidentaux, aujourd’hui dans l’eau bouillante. Au quotidien britanniqueThe Guardian, c’est�Stephen Rapp, le patron du bureau de la Justice criminelle internationale au D�partement d’�tat, qui d�voile jusqu’o� l’ancien parrain serait pr�t � aller. Son pays, nous fait-il comprendre, pourrait sceller ce qui se d�cline d�sormais comme la chronique d’un divorce que nul n’a pr�vu, que nul n’a vu venir. Selon ses dires, Kagam� pourrait �tre un jour poursuivi pour “complicit�des crimes de guerre” commis dans un pays voisin. On n’avait jamais entendu un officiel am�ricain tenir de tels propos, pas m�me en 1998, lorsque des soldats rwandais de l’APR appuyant le RCD-Goma, mouvement politico-militaire cr�� � Kigali et dirig� par des comparses congolais, �taient aux portes de Kinshasa. C’est donc � une inflexion, mieux, � un virage � 180 degr�s que proc�de l’administration Obama. M�me si ce n’est pas demain que Kagam� se retrouvera devant un juge.

Rapport accablant et mesures de coercition en cascades

Tout est parti du rapport de l’ONU publi� en juin et confirmant les all�gations des ONG selon lesquelles�la r�bellion du M23 qui s�vit dans le Nord-Kivu congolais�b�n�ficierait de l’aide directe des dignitaires rwandais, pourvoyeurs d’armes et de recrues aux insurg�s. Une v�rit� de la Palice pour quiconque s’int�resse un tant soit peu aux crises � r�p�tition de l’Est du Congo. On parle du Kivu, une r�gion riche en minerais, sur laquelle Kigali a toujours voulu garder une mainmise et que le pouvoir de Kinshasa, dont l’arm�e et les services de renseignement furent nagu�re r�organis�s avec l’aide du m�me Rwanda, peine � administrer efficacement.

Dans un billet ant�rieur, alors que l’on nous annon�ait la�”mutinerie” des �l�ments fid�les au criminel de guerre pr�sum� Bosco Ntaganda et qui allaient s’organiser plus tard en “mouvement politico-militaire”, je rappelais ce qui a toujours sembl� � bien d’observateurs comme une �vidence. La stabilisation du Kivu restera un leurre tant que nul ne contraindra Paul Kagam� � vouloir la paix au moins autant que ses voisins congolais.

Apr�s pr�s de vingt ans d’une idylle qui a succ�d�e � celle, trid�cennale qui l’avait li�e au dictateur de l’ex-Za�re le mar�chal Mobutu, l’Am�rique tape donc du poing sur la table et rappelle � l’ordre son “petit soldat”. Un geste aussit�t imit� par les alli�s traditionnels de Washington, en commen�ant par l’Allemagne�qui a suspendu quelque 21 millions d’euros d’aide � Kigali, dans le cadre d’un plan courant de 2012 � 2015. Une mesure visant � lancer “un signal sans ambigu�t� au gouvernement rwandais”, selon Dirk Niebel, ministre de la coop�ration �conomique et du d�veloppement. Puis, ce fut le tour des Pays-Bas d’annoncer qu’ils suspendaient une partie de leur aide, �valu�e � 5 millions d’euros, initialement destin�s � am�liorer le fonctionnement de la justice rwandaise. Le pays a par ailleurs invit� ses partenaires europ�ens � adopter une position commune de fermet�. Pour l’instant, cet appel a �t� entendu par les Su�dois qui ont � leur tour coup� les vivres � Kigali, tant que le r�gime n’aura pas �t� blanchi des accusations de violation du droit international port�es contre lui.

Dans la capitale congolaise o� l’on se f�licite de ces d�saveux en s�rie attendus depuis des lustres, on esp�re que d’autres grands joueurs de l’aide bilat�rale en faveur du Rwanda, sortent de l’expectative. On pense avant tout � la Grande Bretagne, autre soutien important du Rwanda et dont l’ancien Premier ministre, Tony Blair, est � la fois le Conseiller sp�cial et l’ami de Paul Kagam�. On pense � l’ancienne puissance coloniale belge, dont le ministre des Affaires �trang�res, Didier Reynders, vient de boucler un p�riple dans la r�gion pour “�couter, comprendre, proposer l’aide de la Belgique”. On pense aussi � la France, dont le volume d’aide bilat�rale est certes modeste, mais qui demeure un acteur de premier rang sur le continent. Mais si Fran�ois Hollande vient de faire savoir qu’il se rendra bel et bien au Sommet de la Francophonie abrit� par Kinshasa en octobre prochain, il ne faut pas �tre fin analyste pour parier que Paris se trouvera toutes les excuses possibles pour ne pas �nerver davantage Kagam�. Surtout apr�s que ce dernier eut refus� de donner son agr�ment � la nomination d’H�l�ne Le Gal comme ambassadeur � Kigali. L’arbre du g�nocide ne cache plus la for�t des crimes pr�sum�s du r�gime FPR

Quelle qu’en soit l’ampleur, ce que l’on peut observer avec ce grand virage dans les relations bilat�rales entre les capitales occidentales et le Rwanda, c’est que les (anciens) parrains du r�gime de Kigali semblent de moins en moins hant�s par la culpabilit� post-g�nocide de 1994. Continuer � faire semblant que la bonne sant� �conomique du Rwanda et ses r�els efforts de lutte contre la corruption suffisent � lui garantir un permis de d�stabiliser la r�gion est une recette qui semble avoir fait date. M�me si, faut-il �galement le mentionner, l’exploitation ill�gale des ressources mini�res du Kivu, en particulier le coltan, a longtemps fait le bonheur des places boursi�res du Nord.

S’il est difficile de cerner tous les tenants et aboutissants de la volte-face occidentale � l’�gard de Kagam�, on peut n�anmoins noter qu’elle s’inscrit dans une longue tradition des relations Nord-Sud, dont les faux visionnaires parmi les dirigeants africains ne tirent, h�las, aucune le�on. Les grandes puissances ont-elles un agenda politique � r�aliser dans une r�gion de l’Afrique (ou ailleurs) ? Elles se fabriquent un homme lige qu’elles aident � se hisser, puis � se maintenir au pouvoir. Ce comparse s�duit l’opinion internationale pendant X temps – aid� en cela par les m�dias du Nord qui lui trouvent toutes les vertus qui auraient manqu�es � ses pr�d�cesseurs – et lorsque l’agenda change et que l’enfant g�t� se g�te vraiment, les ma�tres changent leur fusil d’�paule. On se met alors � parler de lui comme d’un monstre que l’on vient tout juste de d�couvrir. Bokassa, Hussein Habr�, Mobutu, Charles Taylor, longue est la liste de ces tristes sires qui se sont r�veill�s trop tard.

Les diasporas, nouveaux foyers du conflit rwando-congolais

Dans l’entre-temps, Kigali continue � clamer son “innocence”, aga�ant nombre de gouvernements africains. Quant � l’arm�e congolaise soutenue par la plus grosse mission des casques bleus jamais cr��e par l’ONU (la MONUSCO), elle �tale son incapacit� � prot�ger les populations civiles expos�es aux violences. Mal r��lu, fort critiqu�, y compris par d’anciens proches de son d�funt p�re Laurent-D�sir� Kabila qui l’accusent de manquer de cran face � un r�gime qui n’aurait que trop humili� les Congolais, le pr�sident Joseph Kabila continue � privil�gier la carte diplomatique. � d�faut d’engranger des victoires militaires. Dans son camp, l’on se f�licite de la mise au ban de “l’ennemi”. L’on mise sur la cr�ation prochaine de la “force internationale neutre” � d�ployer le long de la fronti�re rwando-congolaise afin de stopper les infiltrations rwandaises. L’opposition politique, elle, se gausse devant tant d’optimisme tendant � faire croire qu’une solution pourrait venir d’une �ni�me force �trang�re. Et de pointer du doigt la MONUSCO dont l’impressionnant arsenal militaire d�ploy� sur le terrain est moqu� par des rebelles pourtant faibles en nombre et � la puissance de feu limit�e.

Et voil� que le conflit a travers� les mers pour jeter ses tentacules dans la galaxie des diasporas des deux pays voisins. Il ne s’agit plus seulement des marches de protestation et autres sit-in des Congolais devant les ambassades rwandaises outre-Atlantique. � Bruxelles, il est arriv� que des membres de l’aile dure de la mouvance dite des “Combattants” de la cause congolaise, s’attaquent physiquement � des sujets d’origine rwandaise. Au point que les autorit�s de la r�gion Bruxelles-Capitale ont d�cid� de se pencher s�rieusement sur la question, des cas d’agression ayant �t� signal�s r�cemment dans le m�tro bruxellois et � Matonge, la place embl�matique des Congolais, dans la commune d’Ixelles. Une association des Rwandais de Belgique, “Jambo asbl”,�a pour sa partmis en ligne une vid�o�dans laquelle elle lance un appel � la raison en direction des deux communaut�s et d�nonce le r�gime “criminel” de Paul Kagam�. Un r�gime dont, selon elle, les Rwandais seraient �galement des victimes.

Reste � savoir si ces diff�rents messages lanc�s de fa�on plus ou moins contraignante � Paul Kagam�, sont de nature � contribuer � faire taire les armes et � pacifier les relations entre deux peuples que l’Histoire et la g�ographie condamnent au dialogue. Si l’optimisme reste un imp�ratif, il est encore t�t pour lancer les paris, s’agissant d’un conflit qui a vu beaucoup de lendemains d�chanter.

Source: Huffingtonpost.

Share

ao�t 28, 2012   No Comments

Les rebelles du M23 forment un gouvernement au Kivu

Samedi 18 ao�t 2012 – Le M23 vient de rendre public sa structure, qui a tout l’air d’un gouvernement. On retrouve au sein de cette structure plusieurs personnalit�s qui sont d’anciens du Congr�s National pour D�veloppement et la Paix. En voici les membres, et leurs fonctions respectives.

Pr�sident : Bishop Jean-Marie RUNIGA LUGERERO
Chef du haut commandement militaire : Colonel SULTANI MAKENGA
Secr�taire ex�cutif : Mr Fran�ois RUCOGOZA TUYIHIMBAZE
Les Chefs de D�partements et leurs Adjoints :
1. D�partement des affaires politiques et administration du territoire : Mr SENDUGU MUSEVENI,
2. D�partement des relations ext�rieures et de la coop�ration r�gionale : Me Ren� ABANDI MUNYARUGERERO,
3. D�partement des affaires sociales et humanitaires : Dr Alexis KASANZU
4. D�partement des Finances, Budget et Ressources Naturelles : Mr Justin GASHEMA
5. D�partement de l’Agriculture, P�che et �levage, Mr D�ogratias NZABIRINDA NTAMBARA
6. D�partement de la Justice et des droits humains : Me Antoine MAHAMBA KASIWA
7. D�partement de la R�conciliation et de l’Unit� Nationale : Mr Jean Serge KAMBASU NGEVE
8. D�partement de Rapatriement des refugies et r�insertion des d�plac�s internes : Ir. Benjamin MBONIMPA
9. D�partement du Tourisme, Environnement et Conservation de la Nature : Prof Stanislas BALEKE
10.D�partement de la Jeunesse, Sport et Loisirs : Mr. Ali MUSAGARA

A. Chefs de D�partement Adjoint:

11. D�partement des Affaires Politiques et Administration du Territoire :
- Mr Erasto BAHATI
- Mr Deo KAMARI
2. D�partement des Affaires Sociales et Humanitaires : Mr. Dieudonn� NSENGIYUNVA UWIZEYE,
3. D�partement des Finances, Budget et Ressources Naturelles :
- Mr. Castro MBERA
- Mr. Ephrem BWISHE
4. D�partement de l’Agriculture, P�che et �levage : Dr Oscar BALINDA,
5. D�partement de justice et droit humains : Me Jean MUHIRE,
6. D�partement de la R�conciliation et de l’Unit� Nationale : Mr Fred NSHIZIRUNGU,
7. D�partement de Rapatriement des Refugi�s et R�insertion des D�plac�s Internes : Mr BUREGEYA,
8. D�partement du Tourisme, Environnement, et Conservation de la Nature : Mr Eugene RWABUHIHI.

Cette annonce vient quelques jours apr�s que la soci�t� civile et les autorit�s provinciales du Nord-Kivu aient fait �tat de l’observation d’un mouvement accentu� de troupes et d’�quipements militaires dans le territoire de Rutshuru, et accus� le Rwanda et l’Ouganda de renforcer le M23 “en pr�vision de nouvelles offensives”. Visiblement, le M23 ne se donne aucune limite pour narguer les autorit�s congolaises. D’autres d�tails et analyses dans les prochaines heures.

Jean-Mobert N’Senga

 

Share

ao�t 21, 2012   No Comments

D�p�t imminent d’une plainte contre Paul Kagame aupr�s de la Cour P�nale Internationale

Vendredi 17 ao�t 2012 � partir de 11 heures � La Haye, une plainte contre monsieur Paul Kagame sera d�pos�e par l�opposition rwandaise aupr�s de la CPI, cour p�nale internationale.

C�est ce que nous ont communiqu� les trois groupes initiateurs de l�action � savoir: deux partis politiques rwandais d�opposition: le FDU-INKINGI dont la pr�sidente est Victoire Ingabire actuellement d�tenue dans les ge�les de Kigali, et le RNC, Rwanda National Congress, l�asbl APRODEC qui s�est sp�cialis�e aussi sur les d�rives totalitaires en RD Congo et qui a en ligne de mire monsieur Joseph Kabila ainsi que sa cour. L�asbl APRODEC d�posera elle aussi plainte le m�me jour contre Paul Kagam�, Yoweri Museveni, Joseph Kabila et consorts.

Selon madame Marie Madeleine Bicamumpaka du FDU et Jean-Marie Micombero du RNC, la requ�te qui sera d�pos�e a �t� bien ficel�e bien document�e. Parmi les griefs: tous les crimes attribu�s � monsieur Kagame entre 1993 et 2003, les vis�es expansionnistes de celui-ci de vouloir annexer le Kivu au Rwanda, tous les diff�rents pillages des minerais en RD Congo ainsi que diff�rentes atteintes aux droits de l�Homme de monsieur Paul Kagame et son clan.

� notre question de savoir si les rwandais et les Congolais �taient des ennemis comme le mettaient en �pingle certains m�dias occidentaux, les opposants rwandais ont affirm� qu�entre peuple congolais et peuple rwandais il n�y a pas de probl�mes. Le probl�me c�est Paul Kagame.

Quant au pr�sident d�Aprodec asbl, il a lanc� un message aux Congolais pour bien cibler les responsables des maux impos�s aux Congolais, surtout � l�est du pays.

Voici le programme de la journ�e du vendredi 17.08.2012

7h00, d�part pour La Haye. Des cars ont �t� lou�s.

Participation aux frais : 10 �

Lieu: Rue de France, gare du midi (voir sortie Air France, et arr�t bus Charleroi-Airport.

10h00 : Arriv�e � La Haye

11h00 : d�but de la c�r�monie de d�p�t de la plainte

14h00 : fin de la c�r�monie, puis retour.

Lors de son dernier passage � Bruxelles le lundi 6 d�cembre 2010, monsieur Paul Kagame avait d� �courter son s�jour suite � une mobilisation et des opposants rwandais, et des opposants Congolais.

Les organisateurs souhaitent que la mobilisation pour le vendredi 17 soit un remake de cette action de d�cembre 2010.

Quand les faibles et les domin�s s�unissent, ils deviennent une force pouvant renverser m�me les plus grandes dictatures.

Source: cheikfitanews.net

 

Share

ao�t 16, 2012   No Comments

Rwandais et Congolais: “Ne Nous Faisons Pas La Guerre et Ne Nous Ha�ssons Pas”

A l�attention des communaut�s rwandaise et congolaise de Belgique,

Vue la situation d�sastreuse en R�publique D�mocratique du Congo, nous vous exhortons � l�apaisement et � la prise de conscience.

A la communaut� Congolaise,

Nous d�non�ons avec vous l�agression que subit la R�publique D�mocratique du Congo depuis des dizaines d�ann�es par le pr�sident du Rwanda Paul Kagame.
Cependant nous vous invitons � ne pas faire l�amalgame entre d�un cot� la communaut� Rwandaise et de l�autre Paul Kagame (et son administration).
Cela �tant, nous regrettons le contact violent qu�il y a eu entre des Congolais et un jeune Rwandais il y a quelques jours dans un m�tro de Bruxelles. Cet acte isol� nuit au combat noble que m�nent les Congolais de la diaspora contre le r�gime Kagam�.
Nous voulons pr�ciser que tous les Rwandais ne soutiennent pas Paul Kagame dans sa d�rive totalitaire. Par ailleurs, il existe une opposition Rwandaise, d�mocratique et non g�nocidaire en Belgique.

A la communaut� Rwandaise et particuli�rement � celle qui soutient Paul Kagame,

Nous vous prions de ne pas rester insensible face � l�injustice d�un syst�me expansionniste et criminel, car qui ne dit mot consent dit on.
Nous vous interpellons sur le fait de ne plus nier l��vidence face aux diff�rents rapports et plaintes internationaux qui accablent l�administration au pouvoir � Kigali dans la guerre qui s�vit � l�Est de la R�publique D�mocratique du Congo.
Nous sommes pour une paix durable et sinc�re dans l�Afrique des grands lacs mais ce v�u ne sera pas possible avec Paul Kagame.

Chers amis Rwandais et Congolais,

Ne Nous faisons pas la guerre et ne nous ha�ssons pas. Au contraire, joignons nos forces pour d�noncer les responsables des guerres et des morts � l�Est de la R�publique D�mocratique du Congo � savoir Paul Kagam� et son administration.

Fait � Bruxelles, le 16 ao�t 2012

RUTAYISIRE BONIFACE
Ancien Pr�sident du cercle des �tudiants Rwandais de Belgique
et leurs amis, ancien pr�sident du cercle des �tudiants Africains de l�Universit� Libre de Bruxelles.
Tel :+32 488250305, email :[email protected], www.rutayisireboniface.net

PAUL VOUMBO
Ancien pr�sident du cercle des �tudiants Congolais de l�Universit� Libre de Bruxelles
Pr�sident de l�Union des Etudiants Congolais de Belgique

Share

ao�t 16, 2012   No Comments

D�non�ant un �vaste complot� – Les d�put�s du Nord-Kivu pr�nent la solution militaire �pour sortir de l�esclavage des Rwandais�

Les d�put�s nationaux du Nord-Kivu, qui constatent que �le sommet des chefs d�Etat de la r�gion des Grands Lacs s�est achev� � Kampala sans qu�aucune lueur d�espoir soit per�ue�, militent en faveur d�une solution militaire pour r�gler la situation s�curitaire dans l�Est du pays.

�Je vous jure qu�� force d�y penser, j�ai des insomnies, surtout si l�on sait que nous sommes incapables de r�soudre ce probl�me par la force pour lib�rer nos compatriotes de la soumission, du servage et, peut-�tre sans exag�rer, de l�esclavage des Rwandais. Ces compatriotes se sentent vraiment non prot�g�s et abandonn�s par ceux-l� qui leur ont promis protection�, a d�clar� le dimanche 12 ao�t � Kinshasa le pr�sident du Caucus des d�put�s nationaux du Nord-Kivu, D�sir� Konde Vila-ki-Kanda.

Les d�put�s nationaux du Nord-Kivu, dont huit de Rutshuru qui �ne savent pas se rendre en vacances parlementaires et n�ont pas des nouvelles de leurs familles�,affirment que �tant que le Rwanda existera � nos fronti�res dans sa forme actuelle, notre pays continuera � souffrir et nous allons construire un mur de lamentations pour pleurer et lancer des j�r�miades�.

�D�s le d�part, les d�put�s nationaux de notre province ont �t� anxieux et pessimistes. Et ce qui s�est pass� derni�rement � Kampala, je veux parler de l��chec, �tait pr�visible. Le Caucus des d�put�s nationaux du Nord-Kivu que je pr�side l�avait pr�dit dans sa d�claration faite � la tribune de l�Assembl�e nationale lors de la cl�ture de la derni�re session extraordinaire consacr�e � l��laboration du budget 2012�, a affirm� D�sir� Konde.

Il a rappel� que dans leur d�claration, ils avaient �t� �clairs pour dire que la constitution d�une force internationale neutre se bute g�n�ralement et toujours aux probl�mes de d�finition juridique de son mandat, de mobilisation des hommes et des moyens aussi bien financiers que logistique. Par cons�quent, le temps de mise en place de cette force ne peut pas �tre compatible � l�urgence et � la gravit� que requiert la situation�.

�La taille gigantesque et le budget colossal de la Monusco, pour des r�sultats mitig�s, continuent � susciter des interrogations au sein des populations de ma province, le Nord-Kivu. Si la Monusco �tait efficace et neutre, on aurait pu lui confier cette mission de tampon entre les deux pays, en modifiant, bien s�r, le statut de sa mission au Congo.N�oublions pas que le gouvernement de Kinshasa ne contr�le plus une partie importante de notre territoire qui est aujourd�hui entre les mains du M23 et des Rwandais. Comme on le voit, l�int�grit� et l�unit� nationales sont fortement menac�es, al ors que le peuple congolais sait certainement que l�int�grit� territoriale de notre pays est un postulat, un dogme de foi qui ne peut faire l�objet d�aucun marchandage ou d�une n�gociation quelconque�, a averti le pr�sident du Caucus.

Et sans baigner dans le n�gativisme, il s�est demand� �comment les deux forces dites neutres, la Monusco et la Force internationale neutre, vont se comporter, mieux collaborer concr�tement sur le terrain, comment cette derni�re se mettrait � cheval sur les deux fronti�res ou sur le territoire congolais�.

Autant, �dans son serment d�investiture, le chef de l�Etat s�engage solennellement � garantir cette int�grit� par tous les moyens. Et le peuple congolais dans son ensemble est d�termin� � d�fendre co�te que co�te cette int�grit�, m�me au prix du sacrifice supr�me�, autant �le Rwanda n�accepterait jamais que cette Force internationale neutre se retrouve sur son territoire. Et pendant ce temps, le M23 et les Rwandais continueront d�occuper notre territoire�, a insist� le d�put� Konde.

Un vaste complot

Il a r�v�l� qu��aux pieds du massif de Ruwenzori, plus particuli�rement dans la localit� de Kasindi situ�e juste � la fronti�re entre l�Ouganda et la RDC, des �l�ments arm�s venus de l�Ouganda ont attaqu�, il y a quelques jours, cette localit� o� les Nalu, rebelles ougandais, font la loi et s�ment la d�solation dans le territoire de Beni�.

Alors, a-t-il interrog�, �pourquoi le choix de Kampala pour abriter le Sommet des chefs d�Etat de la r�gion des Grands Lacs, surtout qu�il est formellement �tabli que l�Ouganda a un parti pris pour le Rwanda ?�. Et pourtant, a-t-il rappel�, �dans un cas de doute sur un m�diateur, le pays devrait rejeter l�Ouganda�.

En fin de compte, �les d�put�s nationaux du Nord-Kivu ne cessent de crier qu�un vaste complot est en train d��tre ourdi contre notre pays�, a lanc� le pr�sident du Caucus, D�sir� Konde.

Share

ao�t 14, 2012   No Comments

Retomb�es de la guerre dans l�Est de la RDC – L�apr�s-Kagame a commenc�

Le glas sonne pour Paul Kagame et son r�gime. Le faisceau d�informations disponibles d�montre que la fin de la dictature install�e � Kigali est proche. Le processus a atteint sa maturation. Suspension des aides en cascades, succession des remontrances publiques, etc. Le r�gime de Kigali est aux abois. Signe des temps, les Etats-Unis formeraient d�j� des officiers rwandais de demain. L�hymne est entonn� – l��uvre de ceux-l� m�me qui ont fa�onn� celui qui passait pour le gendarme de la sous-r�gion des Grands Lacs.

La politesse diplomatique prend de plus en plus le dessus sur l�admiration maintes fois renouvel�e en direction de l�homme fort de Kigali. L�idylle aura totalis� 18 ans d�hypocrisie. Sur le trajet de sa gloire, des millions de Congolais sont tomb�s � cause des exc�s d�un voisin belliqueux d�cid� � tout r�genter par la violence, profitant all�grement de la maladresse d�une communaut� internationale acquise � sa cause.

Le �ni�me rapport des experts des Nations unies produit le 27 juin 2012 a mis � nue les travers du soutien rwandais apport� � la mutinerie men�e par le M23.

Apr�s les Nations unies, d�autres pays ont emboit� le pas, allant, � l�instar des Pays-Bas, des Etats-Unis et de l�Allemagne, jusqu�� geler leur assistance financi�re � Kigali.

Depuis un temps, le parfait amour avec les soutiens financiers de Kigali traverse une zone de tr�s fortes turbulences.

Leurre ? Fantasme ?Pas �vident que ce changement de ton ne soit que l�effet d�une col�re passag�re de la part des maitres du monde. Le l�chage semble �tre le terme qui convient dans le cas de Paul Kagame.

Les jurisprudences ne manquent pas. La plus r�cente dans la sous-r�gion des Grands Lacs est le traitement d�gradant inflig� au r�gime Mobutu, apr�s de multiples services rendus � l�Occident.

L�isolement se pr�cise

Tout commence par des �carts dans le langage. Quittant les traditions diplomatiques, des�congressemen�am�ricains sont mont�s au cr�neau exigeant qu�aucune n�gociation ne soit amorc�e avec Kigali, sans au pr�alable obtenir la fin du soutien apport� au M23.

De passage � Johannesburg, la secr�taire d�Etat am�ricaine, Hillary Clinton, est all� dans le m�me sens. Elle a, � cet effet, exig� l�arr�t de tout soutien au M23, allant jusqu�� entrevoir des poursuites p�nales � l�encontre des responsables du drame humanitaire de l�Est de la RDC.

Pour corser les choses, la sortie m�diatique du g�n�ral Kayumba vient �branler, depuis son exil en Afrique du Sud, le mythe entretenu autour de la personne du pr�sident rwandais. L�ancien chef d��tat-major de l�arm�e rwandaise a pouss� trop loin, qualifiant au passage Paul Kagame de �Hitler� !

En m�me temps, les diasporas congolaise et rwandaise ne cessent de se mobiliser pour d�noncer les actions barbares perp�tr�es par le r�gime de Kigali dans l�Est de la RDC.

C�est en embouchant, � tous les coups, le m�me refrain, que le jeu de Kigali a fini par fatiguer ses soutiens occidentaux. La neutralisation des g�nocidaires FDLR pr�sent�s comme pr�texte � des incursions arm�es � l�int�rieur des fronti�res congolaises, accompagn�e d�actes de pr�dation ne pouvait pas laisser indiff�rente et ind�finiment inactive l�opinion publique internationale.

Une �tude command�e par le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), atteste que �pr�s de 17,3 millions de Congolais se trouveraient en �tat d’ins�curit� alimentaire aigu��. Mis dans l�impossibilit� de se rendre aux champs, ces d�plac�s internes sont devenus un probl�me pour le pays ainsi que la communaut� internationale. Cela ne devrait pas durer ind�finiment.

La descente aux enfers

Selon des sources concordantes, des Am�ricains formeraient d�j� �des officiers rwandais de demain�. Des officiers form�s pour prot�ger les populations et non pour perp�trer des violences et la pr�dation dans la sous-r�gion.

Pour Washington, la r�pression devait c�der sa place � l��mergence de la d�mocratie.

Press� comme un citron, Paul Kagame est en train de subir le m�me sort que Mobutu qui a servi pendant un cycle. Le temps de Kagame est arriv� � terme, susurre-t-on dans certains milieux sp�cialis�s.

Sa succession �tant en pr�paration, le plus important est de veiller sur la qualit� des acteurs � venir. Kagame a fait son temps. Il a servi une cause, il ne sert plus � rien pour ses mentors, fatigu�s par son manque de mod�ration dans la violence et la pr�dation. La roue de l�histoire tourne. Pour l�instant, c�est en d�faveur de celui qui se faisait passer pour le point focal de la politique am�ricaine dans la r�gion des Grands Lacs.

Le feuilleton Kagame, qui ne fait que commencer, est une belle le�on pour tous les dirigeants africains qui travaillent pour les int�r�ts �trangers et contre ceux de l�Afrique et des Africains.

Voir�une analyse du journal fran�ais Le Monde qui peint � sa mani�re le script de la chute probable de l�homme fort de Kigali.

Source: lepotentielonline.com

 

Share

ao�t 14, 2012   No Comments

Face � l’ing�rence du Rwanda en RDC, les pays occidentaux r�duisent leurs aides

L’heure n’est plus � la flagornerie. Ni aux �changes diplomatiques doucereux et polic�s. Depuis qu’un rapport d’experts des Nations unies (PDF), rendu public le 27 juin, a explicitement accus� le Rwanda de d�stabiliser la R�publique d�mocratique du Congo (RDC) voisine par le truchement d’armes, de munitions et de combattants, le “pays des mille collines” est victime d’un d�samour patent de la part de ses principaux partenaires occidentaux.

Ceux-ci s’indignent du soutien apport� officieusement par l’ex-protectorat belge au Mouvement du 23-mars, groupe de mutins congolais en butte depuis mai � l’autorit� de Kinshasa. Cens� int�grer l’arm�e r�guli�re aux termes d’un accord scell� le 23 mars 2009, le M23 � issu d’une ex-r�bellion tutsie en RDC, le Congr�s national pour la d�fense du peuple (CNDP) � a fini par se retourner contre le pr�sident Joseph Kabila, faute d’obtenir les gages souhait�s. Le Rwanda se serait d’autant plus volontiers engouffr� dans cette br�che qu’il a soutenu nagu�re le CNDP pour mener, sur le sol congolais, la chasse aux g�nocidaires et rebelles hutus rwandais � lesquels repr�sentent toujours, � ses yeux, une s�rieuse menace.

Lasse de ce jeu trouble, une partie de la communaut� internationale a d�cid� dehausser le ton � l’�gard du r�gime de Paul Kagame, lui-m�me tutsi. La situation, en effet, est critique : au cours des quatre derniers mois, les combats dans l’est du Nord-Kivu � zone frontali�re du Rwanda et de l’Ouganda, o� sont situ�es les bases du M23 � ont contraint plus de 220 000 Congolais � fuir leur domicile, accentuant le d�s�quilibre qui frappe la r�gion d�j� tourment�e des Grands Lacs. D’apr�s une �tude d�voil�e en juin par le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA, Office for the Coordination of Humanitarian Affairs), pr�s de 17,3 millions de Congolais se trouveraient en �tat d’ins�curit� alimentaire aigu�.

INITIATIVE SYMBOLIQUE

A la fin de juillet, les Etats-Unis ont �t� les premiers � monter au cr�neau. Ladiplomatie am�ricaine a ainsi suspendu 200 000 dollars (environ 164 000 euros) d’aide destin�s � une �cole militaire. Faut-il y voir une inflexion de la posture adopt�e par Washington vis-�-vis de son alli� ? “L’initiative am�ricaine est essentiellement symbolique, dans la mesure o� les montants en jeu ne sont pas d�terminants. L’essentiel de l’appui militaire am�ricain se fait au niveau de la Communaut� de l’Afrique de l’Est [organisation qui, outre le Rwanda, regroupe leKenya, la Tanzanie, l'Ouganda et le Burundi]“, souligne Andr� Guichaoua, professeur � l’universit� de Paris-1 et t�moin-expert pr�s le Tribunal p�nalinternational pour le Rwanda (TPIR).

“Ce qui, de mon point de vue, est plus significatif, ce sont la d�claration du Congr�s am�ricain du 3 ao�t [fustigeant le manque de transparence du gouvernement rwandais, notamment sur son implication en RDC] et les propos tenus par Stephen Rapp, l’ambassadeur itin�rant charg� des crimes de guerre au D�partement d’Etat [lequel a affirm� que les dirigeants rwandais pourraient �tre poursuivis devant la CPI pour aide et complicit� de crimes contre l'humanit� dans un pays voisin]“, pr�cise-t-il.

Les Etats-Unis, en d�pit de leurs objurgations, ont fait savoir qu’ils ne retireraient pas leur soutien financier � la formation des troupes destin�es � pr�ter main-forte � l’ONU. Et pour cause : au 30 juin, pas moins de 4 571 soldats et policiers rwandais �taient impliqu�s dans diverses op�rations de maintien de la paix � travers le monde � soit la sixi�me plus importante contribution � l’institution onusienne en termes d’effectifs derri�re le Pakistan, le Bangladesh, l’Inde, l’Ethiopie et le Nigeria.

Dans la foul�e de l’administration Obama, plusieurs Etats europ�ens ont, eux aussi, entrepris ces derni�res semaines de rappeler Kigali � l’ordre. Les Pays-Basont lanc� le mouvement, mettant en suspens une aide de cinq millions d’euros pr�vue pour soutenir le syst�me judiciaire. La Grande-Bretagne (20 millions d’euros) et l’Allemagne (21 millions d’euros) leur ont embo�t� le pas. “Ce faisant, les Europ�ens ont profit� de l’opportunit� qui leur �tait offerte pour recouvrer un minimum de dignit� diplomatique par rapport � des faits qu’ils connaissent et qui sont document�s. Par le pass�, ils ne sont pas intervenus parce que le Rwanda pratiquait un chantage � la d�stabilisation de la r�gion. Mais celle-ci s’est aggrav�e, au point que la situation est devenue intenable”, analyse M. Guichaoua.

“PILLAGE INSTITUTIONNALIS�”

Ces “suspensions en cascade”, fait in�dit, s’apparentent � un d�saveu personnel pour Paul Kagame, longtemps consid�r� � et port� aux nues � par les bailleurs de fonds �trangers comme le principal architecte du redressement �conomique du pays apr�s le terrible g�nocide de 1994 (800 000 victimes). De fait, quelle autre nation d’� peine dix millions d’�mes et au pass� si tragique peut se targuer d’avoirconnu, au cours des cinq ann�es �coul�es, un taux de croissance moyen de son PIB de 8,2 % � taux qui, aux dires des autorit�s, aurait permis de tirer un million de personnes de la pauvret� en pleine crise mondiale ?

Aujourd’hui, ce succ�s ne suffit toutefois plus � faire taire les critiques. Aux accusations r�p�t�es d’ing�rence en RDC, Paul Kagame oppose les d�n�gations les plus fermes, arguant notamment qu’une telle politique “serait contraire aux int�r�ts de son pays”. “Nous ne fournissons pas un seule balle [aux rebelles congolais]. Nous ne l’avons pas fait et nous le ferons pas”, a-t-il assur�. L’argument ne convainc personne.

Depuis que le Rwanda a envahi son turbulent voisin, en 1996 et 1998 � chassant, � cette occasion, le dictateur Mobutu Sese Seko �, ses �lites ont largement profit�, et profitent toujours, des richesses mini�res que rec�le le sous-sol congolais (cobalt, cuivre, �tain, or). Selon certaines estimations, le fruit de ce”pillage institutionnalis�” rapporterait � Kigali plusieurs dizaines de millions de dollars par an. Une richesse sciemment mise sous le boisseau, qui a aussi son int�r�t politique. “Gr�ce aux canaux parall�les, la nomenklatura ach�te la paix sociale. L’ordre qui r�gne � Kigali et les aspirations de Kagame � faire du Rwanda le Singapour du continent africain d’ici � 2020 sont financ�s par ce biais-l�”, pointe Andr� Guichaoua.

ALTERNANCE EN PR�PARATION

En faisant fi des coups de semonce lanc�s par ses principaux partenaires, le Rwanda accentue cependant son propre isolement et joue une partition d�licate. Diplomatiquement, d’abord, car il brigue toujours un si�ge au Conseil de s�curit� de l’ONU. Financi�rement, ensuite, dans la mesure o� l’aide �trang�re repr�sente pr�s de la moiti� de son budget (45 %). Les Occidentaux pourraient-ils finir parrompre tout lien avec leur partenaire ? L’hypoth�se, juge M. Guichaoua, est inenvisageable � court terme. “Il n’existe pas dans la r�gion d’autre puissance susceptible d’assurer la coh�sion en mati�re d’ordre et de stabilit�. De fait, Kigali a les coud�es franches. En outre, tant que Kabila et Kagame n’abattront pas clairement leurs cartes sur ce qu’ils attendent de cette nouvelle confrontation, les chancelleries occidentales ne pourront pas aller plus loin”, observe-t-il.

Sur le front int�rieur, Paul Kagame, au pouvoir depuis avril 2000, a en grande partie perdu son aura d’invincibilit�. Ses opposants, toujours plus nombreux, fustigent un pouvoir “solitaire” et “autoritaire”, coupable de multiples violations des droits de l’homme. L’int�ress�, lui, s’en d�fend v�h�mentement. Reste que beaucoup, mezza voce, travaillent d�j� � l’alternance. “C’est aussi la raison pour laquelle les Am�ricains ne sont pas inquiets, conclut M. Guichaoua. D’ailleurs, eux-m�mes ont commenc� � pr�parer les officiers rwandais de demain…”

Aymeric Janier

Source:�Le Monde.fr

Share

ao�t 14, 2012   1 Comment

R�bellion en RDC : la Su�de suspend son aide au Rwanda

La Su�de a indiqu� lundi avoir suspendu provisoirement son aide au Rwanda dans l’attente d’�claircissements de Kigali, accus� par l’ONU de soutenir un groupe rebelle dans l’Est de la R�publique d�mocratique du Congo.

�Concernant l’aide, nous avons choisi d’attendre pour faire la lumi�re sur ce qui se passe au Congo et comment elles [les autorit�s rwandaises] s’en m�lent�, a d�clar� la ministre su�doise de la Coop�ration Gunilla Carlsson � la radio publique SR.

�Nous n’avons pas arr�t�e, nous avons choisi de la geler� provisoirement une partie de l’aide, a-t-elle pr�cis�, soulignant que le Rwanda devait �prendre ses responsabilit�s pour le d�veloppement de la r�gion�.

Interrog� par l’AFP sur les d�tails de ce gel, le minist�re des Affaires �trang�res n’avait pas donn� de pr�cision lundi � la mi-journ�e.

Les Etats-Unis, les Pays-Bas et l’Allemagne ont �galement suspendu tout ou partie de leur aide apr�s la publication d’un rapport de l’ONU qui accuse le Rwanda de soutenir les mutins du M23, un groupe rebelle dans l’Est de la R�publique d�mocratique du Congo.

Kigali a d�menti et a accus� en retour Kinshasa, qui nie, de soutenir les Forces d�mocratiques pour la lib�ration du Rwanda (FDLR), r�bellion hutu rwandaise oppos�e au r�gime de Paul Kagame et �galement active dans l’Est de la RDC.

Un sommet des Etats des Grands Lacs, cens� d�finir les contours d’une force neutre permettant d’”�radiquer” les groupes arm�s dans l’Est de la R�publique d�mocratique du Congo, s’est achev� mercredi sans r�sultat probant.

En 2011, la Su�de a vers� au Rwanda une aide de 215 millions de couronnes (26,1 millions d’euros).

AFP

Share

ao�t 14, 2012   No Comments

RDC : un ex-ministre de Kabila p�re critique l’attitude de Kabila fils � l’�gard du M23 et du Rwanda

Joseph Kabila

Le pr�sident de la RDC, Joseph Kabila.

Un ancien compagnon de route de Laurent D�sir� Kabila s�insurge contre l�attitude qu�il qualifie de � timide � du gouvernement face � la situation dans l�Est. Mwenze Kongolo, ancien ministre de l�Int�rieur puis de la Justice de Kabila p�re s�est exprim� le 13 ao�t devant la presse � Kinshasa.

Mwenze Kongolo n�a pas de mots assez durs pour qualifier l�attitude du gouvernement congolais face � ce qu�il appelle l�agression rwandaise :� C�est une gestion calamiteuse. Il y a compl�tement manque de direction, manque de position, manque de d�claration forte, manque de condamnation d�un acte aussi odieux ! Cela frise la trahison �

Il pr�conise une action diplomatique vigoureuse, particuli�rement en direction des alli�s du Rwanda, comme les Etats-Unis. Mais, quand on r�torque � Mwenze Kongolo que c�est quand m�me son camp -avec Kabila p�re- qui avait fait entrer l�arm�e rwandaise � Kinshasa en renversant Mobutu, la r�ponse fuse : � Vous mettez toujours �a en exergue, r�pond-il. Vous oubliez que c�est nous-m�mes qui leur avons dit : maintenant c�est termin�, rentrez chez-vous �.

L�ancien compagnon de route de Laurent D�sir� Kabila ne croit pas du tout aux r�solutions prises � Kampala par les chefs d�Etat des Grands lacs. � Ils ont parl� d�une force neutre, que nous tous savons qu�elle ne viendra jamais �, ajoute-t-il

Enfin, Mwenze Kongolo identifie l�origine du probl�me selon lui. � Le probl�me dans cette r�gion, c�est Monsieur Kagame en fait. C�est lui ! Monsieur Kagame. Si Kagame n�est plus l�, la r�gion sera plus calme �.

Source: RFI

 

Share

ao�t 14, 2012   2 Comments