Tribune d'Information sur le Rwanda

Posts from — octobre 2011

Le Moment de la Mer Rouge du Rwanda

par Theogene Rudasingwa

Et nous voil� ici, juste comme les Isra�liens dans l�ancien temps, pris entre notre Pharaon (Kagame) qui nous poursuit et notre mer rouge (les �preuves) devant nous. Parmi nous, il y a des gens qui sont peureux et pr�f�rent m�me retourner dans la captivit�. Parmi nous il y a des gens qui se laissent facilement distraire et se laissent emporter par nos petits id…oles que nous nous sommes cr�es (les biens mat�riels) oubliant les abondantes promesses qui nous attendent de l�autre c�t� de la mer rouge. Il y aussi d�autres qui ont des c�urs durs et qui ne souhaitent pas croire � la bonne nouvelle que nous sommes les familles diverses, mais destin�es � la grande promesse � devenir une forte nation, unie, et indivisible. Ainsi nous avons aussi le temps de nous plaindre pour ceci et cela.
La peur, l�idol�trie, les c�urs durs et incroyants, et les complaintes sont ceux qui retardent notre d�livrance de ce d�sert o� nous avons v�cu pour trop longtemps.
D�abord nous devons vaincre ces ennemies, et la col�re de Dieu vaincra les plans de Kagame devant nos propres yeux.

Sept points de r�flexion :

1.Croire et recevoir la promesse que les Rwandais arriveront sur la terre promise

2. D�terminons le plus vite possible combien nous sommes. On dit qu�au Rwanda il y a 11 millions de personnes. Combien sommes nous a l�ext�rieur, r�fugi�s et non r�fugi�s, pays par pays ?

3. Nous devrions nous mobiliser et nous organiser communaut� par communaut�. Et chaque communaut� choisira ses responsables.

4. Ne nous laissons pas emporter par les biens mat�riels. Un bon soldat voyage sans lourd fardeau. La priorit� de nos d�penses est l��ducation de nos enfants, le logement, et besoins de premier n�cessit�; le reste devrait �tre investi dans notre futur commun, pour nos enfants et grands enfants. Le commencement est cette journ�e m�me que nous avons commenc�. Arr�tez les d�penses non-n�cessaires.

5. Parler � nos enfants dans des termes simples pourquoi ce voyage est pour eux, et si important. Si vous ne leur parlez pas maintenant, vous-m�mes, qui d�autre le fera et quand ? Le Pharaon d�pense les fortunes en polluant et en distrayant les esprits de raisonnement de nos enfants. Il est grand temps de donner � nos enfants une �ducation diff�rente.

6. Femmes : Garder vos tr�sors de bijoux en or et en argent. Ceux-ci deviendront utiles pendant les moments durs � venir.

7. Contacter nos amis que nous avons rencontr�s pendant notre captivit�, ceux-l� qui nous ont accueillis, nous ont nourris, nous ont donn�s des v�tements quand nous n�avions rien et �tions rejet�s sur les sols �trangers. Ils sont avec nous dans ce voyage. Quand nous arriverons chez nous, notre terre sera aussi les leur.
Apr�s tout, approchons nos probl�mes en chantant dans la joie. Sommes�nous contents que nous sommes la g�n�ration choisie pour sortir notre people de la captivit�? Peut-il y avoir une action plus importante et satisfaisante que celle-ci ?

SOYONS VIGILANTS. SI NOUS PERDONS CETTE FENETRE D�OPPORTUNITE, LES GENERATIONS DE NOS ENFANTS ET GRANDS ENFANTS SERONT CONDAMNEES A DES DECADES SI NON DES SIECLES DANS LA CAPTIVITE.

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octobre 30, 2011   5 Comments

Rwanda/TPIR: Michel Bagaragaza b�n�ficie d’une lib�ration anticip�e

Michel Bagaragaza

Michel Bagaragaza

Arusha, 25 octobre 2011 (FH) – �Le Tribunal p�nal international pour le Rwanda (TPIR) charg� de juger les principaux auteurs pr�sum�s du g�nocide des Tutsis de 1994 vient, pour la premi�re fois de son histoire, d�accorder la lib�ration anticip�e � un condamn�. En vertu d�une ordonnance rendue lundi par la pr�sidente du TPIR, la juge Khalida Rachid Khan, l�ancien patron de la fili�re-th�, Michel Bagaragaza, sera remis en libert� le 1er d�cembre prochain, apr�s avoir purg� les trois-quarts de sa peine. La juge Khan donne instruction au greffe � d�informer de cette d�cision les autorit�s rwandaises et su�doises le plus t�t possible �.

L�ancien responsable �conomique s’�tait rendu au TPIR en ao�t 2005.

Condamn� � 8 ans de prison en novembre 2009 pour complicit� de g�nocide, Michel Bagaragaza, un proche de l�ex-pr�sident Habyarimana, est d�tenu en Su�de depuis juillet 2010.

La juge Khan se fonde notamment sur la jurisprudence au Tribunal p�nal pour l�ex-Yougoslavie (TPIY) o� les condamn�s sont lib�r�s apr�s ex�cution des trois-quarts de peine, sur les aveux, les remords et la contrition de Bagaragaza ainsi que sur son bon comportement attest� par l�administration p�nitentiaire su�doise.

Les pr�c�dentes demandes de lib�ration anticip�e d�pos�es par d�autres d�tenus avaient toutes �t� rejet�es.

En avril 2009, l�Italie avait, en violation des textes du TPIR, unilat�ralement accord� la lib�ration anticip�e � l�Italo-Belge Georges Ruggiu, seul non-Rwandais � avoir �t� poursuivi par le tribunal.

L�article 27 du statut du TPIR dispose que � si le condamn� peut b�n�ficier d�une gr�ce ou d�une commutation de peine en vertu des lois de l�Etat dans lequel il est emprisonn�, cet Etat en avise � le tribunal. � Une gr�ce ou une commutation de peine n�est accord�e que si le pr�sident (du TPIR), en consultation avec les juges, en d�cide ainsi dans l�int�r�t de la justice et sur la base des principes g�n�raux du droit �, ajoute le texte.

Au terme de laborieuses n�gociations avec le procureur, l�ancien responsable �conomique, aujourd�hui �g� de 66 ans, avait plaid� coupable de complicit� de g�nocide. Il avait reconnu, entre autres crimes, avoir entrepos� � l�usine � th� de Rubaya, dans la pr�fecture de Gisenyi (nord), des armes utilis�es pendant le g�nocide. Il avait par ailleurs avou� avoir donn� de la bi�re et de l�argent aux miliciens Interahamwe, principaux bras arm�s du g�nocide, et mis � leur disposition les v�hicules de l�usine, par crainte pour sa s�curit� et celle de sa famille.

Dans le cadre de sa coop�ration avec le procureur du TPIR, Michel Bigaragaza avait t�moign� contre Protais Zigiranyirazo, beau-fr�re de l�ex-pr�sident Juv�nal Habyarimana. Ce t�moignage n�a cependant pas convaincu la chambre d�appel qui a acquitt� Zigiranyirazo le 16 novembre 2009.

[Agence Hirondelle]

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octobre 26, 2011   1 Comment

Alice Muhirwa des FDU-Inkingi parle de Victoire Ingabire et exhorte les Rwandais � lutter pour la D�mocratie

Alice Muhirwa, trésorière de FDU-Inkingi

Alice Muhirwa, tr�sori�re de FDU-Inkingi

La tr�sori�re du parti FDU-Inkingi, Alice Muhirwa, parle des conditions de d�tention de Madame Victoire Ingabire ainsi que du proc�s en cours � Kigali, un bizarre proc�s o� “l’on ne peut pas diff�rencier le juge du procureur…
Madame Alice Muhirwa remercie les supporters, de l’int�rieur et de l’ext�rieur. Elle ajoute:

Il est temps que, maintenant, tout le monde sache qu’on doit d�fendre la cause de la d�mocratie…
Moi, personellement, ou bien le FDU au Rwanda consid�rent Madame Victoire Ingabire Umuhoza notre Pr�sidente, comme le porteur du flambeau. Il ne faudra pas que ce flambeau soit �teint.
La lumi�re qu’elle a allum�e, qu’elle reste allum�e pour toujours.”

Victoire Ingabire Umuhoza? is the pride of – and a gift to – our whole Nation.
Sooner or later, the Rwandan people will get rid of Kagame’s dictatorship and tyranny. And our country will turn from an open-air prison into a free and democratic society.
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octobre 24, 2011   2 Comments

Le Secr�taire G�n�ral du parti FDU-Inkingi Sylvain Sibomana appr�hend� par la police pour avoir pris des photos de fosses communes pr�s de Gisenyi au Rwanda

Sylvain Sibomana - Secretary General FDU-Inkingi

Sylvain Sibomana � Secr�taire G�n�ral du parti FDU-Inkingi

Sylvain Sibomana, secr�taire g�n�ral des Forces d�mocratiques unifi�es (FDU), un mouvement politique d�opposition, a �t� lib�r� ce matin apr�s avoir pass� la nuit dans une cellule du commissariat de la ville de Gisenyi.

��J�ai �t� arr�t� par des collaborateurs de la police � dit � la MISNA Sibomana � parce que je prenais des photos de fosses communes de personnes tu�es dans cette r�gion du Rwanda entre 1997 et 1998. Avec moi, ils ont arr�t� un agriculteur � qui je demandais des informations. Il a �galement pass� la nuit en prison��.

La police a confisqu� t�l�phone, appareil photo et document d�identit�, rendus au moment de la lib�ration.

Sibomana est un collaborateur de la pr�sidente des FDU-Inkingi, Victoire Ingabire Umuhoza, actuellement en proc�s � Kigali accus�e de plusieurs crimes, dont atteinte � la s�curit� d�Etat et n�gationnisme du g�nocide de 1994. L�arrestation du secr�taire g�n�ral ne semble pas li�e � son appartenance politique, mais est embl�matique de la limitation de la libert� individuelle qui existe au Rwanda sous Paul Kagame.

[MISNA - Missionary International Service News Agency]

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octobre 21, 2011   No Comments

Proc�s au Rwanda du Chef du parti FDU-Inkingi Victoire Ingabire: La Haute Cour affiche son hostilit� � l’encontre de l’accus�e et sa d�fense

par Boniface Twagirimana.

Victoire Ingabire

Madame Victoire Ingabire, Chef du Parti FDU-Inkingi

Kigali, le 18 Octobre 2011 – Le proc�s politique de Madame Victoire Ingabire Umuhoza, pr�sidente du parti d’opposition FDU-Inkingi, est maintenant � l’�tape des plaidoiries sur le fond. Depuis le 13 Octobre 2011, elle se d�fend contre des accusations criminelles en rapport avec l’id�ologie du g�nocide et le divisionnisme. La Haute Cour, clairement hostile et s��tant refus�e � reconnaitre la non r�troactivit� de la loi p�nale et les r�gles des preuves dans des actes ant�rieurs � la loi sur l’id�ologie g�nocidaire, a pos� des centaines de questions relatives � toute lecture de l�histoire du Rwanda� non conforme � la version officielle du parti au pouvoir sur le g�nocide rwandais. Ce proc�s suscite toujours une attention particuli�re � l’int�rieur comme � l’ext�rieur du pays. L�Ambassadeur du Royaume-Uni (UK) et d’autres diplomates de haut rang venus de Belgique, des Pays-Bas ont� suivi de pr�s les audiences.

Les multiples violations des droits de l’accus� par ce tribunal ont fait de ce proc�s un vrai simulacre de pacotille, un proc�s � kangourou � . On peut citer entre autres: les entraves au droit d’avoir la latitude n�cessaire pour pr�parer une d�fense contre toutes les accusations car certains faits ont �t� seulement d�voil�s dans l’acte d’accusation ; au droit de pr�senter des preuves en faveur de l’acquittement de l’accus�e ; au droit d’exclure toute preuve obtenue ind�ment, de fa�on irr�guli�re ; au droit de contestation de preuves non pertinentes, ex-ante ou ant�rieures � la promulgation des lois p�nales concern�es; au droit de contester la comp�tence du tribunal ; les interf�rences ou influences nocives� des personnalit�s gouvernementales ou issues des rangs du parti au pouvoir mettant ainsi en cause l�ind�pendance et l� impartialit� de la justice.

La Cour ne semble accorder aucun cr�dit aux rapports des Nations Unies, d�Amnesty International et Human Rights Watch et autres documents soumis par la d�fense pour soutenir les d�clarations ou positions de l�organisation politique de l�accus�e, surtout quand ils confirment les crimes ciblant des populations du groupe ethnique Hutu ou des crimes contre l’humanit� commis par certains membres du r�gime actuel et de l’arm�e du FPR pendant et apr�s le g�nocide. La juge-pr�sidente�Alice Rulisa a d�clar� qu’elle n’accordait aucune cr�dibilit� � ces rapports des organisations internationales parce que certaines personnes croient qu’ils sont juste un ramassis de propagande n�gative contre le gouvernement.

Le chef de l’opposition, Madame Victoire Ingabire, est revenue sur l�attentat contre l�avion du Pr�sident Habyarimana et ses cons�quences catastrophiques. Cet acte terroriste est consid�r� comme un �l�ment d�clencheur du g�nocide rwandais. “Pointer du doigt le suspect ou montrer les cons�quences catastrophiques de ce crime ne constitue absolument pas un crime de n�gation du g�nocide“, a d�clar� Mme Victoire Ingabire.

Elle est accus�e de divisionnisme parce que, dans certaines de ses d�clarations, elle s�est exprim�e sur la probl�matique de l’ethnicit� au Rwanda. Dans sa d�fense, elle a cit� un c�ble de 2008 de l�Ambassade des Etats Unis � Kigali intitul� “L’ethnicit� au Rwanda – qui gouverne le pays“. L’introduction de ce c�ble “08KIGALI525″ est libell�e comme suit: �une analyse de la r�partition ethnique de l’actuel gouvernement rwandais montre que les Tutsi d�tiennent un pourcentage pr�pond�rant des postes sup�rieurs. Des Hutus qui occupent de hautes focntions ne d�tiennent en r�alit� que peu d’autorit� r�elle, et sont couramment �jumel�s� avec des cadres� Tutsis adjoints qui exercent le pouvoir r�el. Les postes de comandement militaires et les Services de s�curit� sont contr�l�s par des Tutsis g�n�ralement anglophones, qui ont grandi dans des camps de r�fugi�s avec le pr�sident Kagame en Ouganda “.

La communaut� internationale devrait ouvertement exprimer ses pr�occupations � propos de cette imposture de justice biais�e et exiger une lib�ration imm�diate de tous les prisonniers politiques au Rwanda.

FDU-Inkingi
Boniface Twagirimana
Vice-pr�sident int�rimaire

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Rwanda High Court Shows Hostility Towards Defendant Victoire Ingabire

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octobre 21, 2011   No Comments

Rwanda/TPIR: L’ex-Commandant de la Garde Pr�sidentielle, Major Protais Mpiranya, serait-il vivant?

Arusha, 17 octobre 2011 (FH) – Alors que le Tribunal p�nal international pour le Rwanda (TPIR) entame mercredi le recueil des d�positions sp�ciales dans le dossier du major Protais Mpiranya, son �diteur affirme que l’accus� est d�c�d�.

Selon les Editions Sources du Nil, qui ont d�j� publi� plusieurs livres d’accus�s du TPIR, le major Mpiranya aurait �chapp� � la justice des hommes le 5 octobre 2006. La maison d’�dition a annonc� son d�c�s alors qu’elle publiait en octobre 2010, � � titre posthume �, un document intitul� � Rwanda, le paradis perdu. Les derniers secrets de l’ex-commandant de la Garde Pr�sidentielle de J.Habyarimana �.

Dans ce livre, le major Mpiranya r�clame notamment la mise en place d’une instance internationale ind�pendante charg�e de faire la lumi�re sur l’attentat du 6 avril 1994 qui co�ta la vie au pr�sident Juv�nal Habyarimana, qu’il �tait charg� de prot�ger.

Stratag�me pour �chapper aux limiers du TPIR ? C’est ce que laisse entendre un discours d’Hassan Bubacar Jallow prononc� le 6 juin dernier devant le Conseil de s�curit�. � Les difficult�s rencontr�es dans la recherche d’un fugitif de haut niveau, le Major Mpiranya, persistent et j’en appelle � plus de coop�ration et d’assistance de la part du gouvernement zimbabw�en � ce sujet �, d�clarait le procureur du TPIR.

Vers la fin du m�me mois, la traque de fugitifs qui seraient cach�s en Afrique Australe �tait au centre d’un entretien � Barcelone, en Espagne, entre le greffier du TPIR Adama Dieng et le Premier ministre zimbabw�en Morgan Tsvangirai. En marge d’une conf�rence internationale, � la discussion a essentiellement port� sur la coop�ration entre le Zimbabwe et le TPIR en ce qui concerne l’arrestation et le transfert de fugitifs �, rapportait la lettre d’information du tribunal. Pour le TPIR, l’accus� est donc bien encore en vie.

Accus� de crimes de g�nocide, crimes contre l’humanit� et crimes de guerre, le major Mpiranya est n� en 1960 � Giciye en pr�fecture de Gisenyi. Dipl�m� de l’Ecole sup�rieure militaire (ESM) de Kigali, il a �galement effectu� plusieurs stages de formation professionnelle, notamment en Allemagne et en France. A partir de 1993, il �tait commandant du bataillon de la Garde pr�sidentielle (GP), une unit� d’�lite, qui, selon le bureau du procureur, s’illustra dans le g�nocide.

Dans la nuit du 6 au 7 avril 1994, des �l�ments de la Garde pr�sidentielle, se mirent en devoir de mettre � l’abri les principales figures du MRND – le parti d’Habyarimana, selon l’acte d’accusation. Le matin du 7 avril 1994, poursuit le procureur, des soldats du bataillon GP particip�rent � l’enl�vement et aux meurtres de membres de l’opposition.

Les actes de ces soldats s’inscrivaient, selon le procureur, dans le cadre d’une entente entre le major et d’autres responsables militaires, en vue de commettre le g�nocide des Tutsis.

Pour soutenir sa th�se, la poursuite a annonc� une trentaine de t�moins. Lors de ces d�positions qui seront recueillies enti�rement � huis clos, conform�ment au r�glement du TPIR, les int�r�ts du major seront d�fendus par un avocat qui pourra contre interroger les t�moins et mener des contre enqu�tes. Il ne s’agit pas pour autant d’un proc�s car cet avocat ne peut pas pr�tendre assurer une d�fense pleine et enti�re pour un accus� qu’il n’a jamais rencontr�. Le juge unique qui recueillera les preuves ne peut pas non plus se prononcer sur leur valeur probante.

Le recueil des d�positions sp�ciales est d�j� en cours, depuis le mois de mai, dans le dossier de l’homme d’affaires F�licien Kabuga, le plus recherch� des 9 accus�s encore en fuite. Ce parent par alliance de l’ex-pr�sident Habyarimana m�nerait l’essentiel de ses affaires au Kenya, � quatre heures de route d’Arusha, la petite ville tanzanienne qui abrite le si�ge du TPIR.

Des auditions du m�me genre sont �galement attendues dans le dossier de l’ex-ministre de la D�fense Augustin Bizimana, lui aussi consid�r� comme un poids lourd du g�nocide. L’ancien dignitaire se cacherait, selon le TPIR, en R�publique d�mocratique du Congo (RDC).

Il s’agit de pr�server les �l�ments de preuve, en vue d’un proc�s en bonne et due forme, si les fugitifs tombent un jour dans les filets du TPIR.

[Agence Hirondelle]

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octobre 18, 2011   1 Comment

La France est le seul Etat au monde � avoir risqu� la vie de ses soldats pour sauver des Rwandais

par France Diplomatie.

Rwanda – “Aucun pays ne s�est mobilis� autant”

Tribune de Bernard Valero, porte-parole du minist�re des Affaires �trang�res et europ�ennes, parue dans “Lib�ration” (17 octobre 2011)

Je r�agis � l�article de Dominique Franche que vous avez publi� le 30 septembre sur l�honneur de la France au Rwanda et je veux dire mon indignation. Cet article � charge cherche en quelques lignes � d�monter le travail consid�rable d�enqu�te conduit par la mission Quil�s de 1998, et dont le rapport compte plusieurs milliers de pages et les auditions de tous les responsables et autorit�s concern�s. Aucun rapport, ni aucune �tude n�ont depuis lors interrog� et entendu autant de t�moins. La mission d�enqu�te a conclu sans ambigu�t� � l�absence de responsabilit�s de la France dans le g�nocide.

Bien s�r, on peut toujours dire que notre pays aurait pu faire mieux, mais ce serait aussi int�ressant d�avoir l�honn�tet� de rappeler certains faits.

Que c�est la France, la premi�re, qui a d�cid� un embargo sur les armes, le 8 mai 1994. Que c�est aussi la France par la voix de son ministre des Affaires �trang�res de l��poque, Alain Jupp�, le 15 mai 1994, qui a parl� la premi�re de ��g�nocide��. Que c�est encore et enfin la France qui est le seul Etat au monde � avoir risqu� la vie de ses soldats pour sauver des Rwandais et pour mener la seule op�ration humanitaire d�ampleur au Rwanda. Le gouvernement fran�ais a obtenu le feu vert du Conseil de s�curit� par la r�solution num�ro 929 en date du 22 juin 1994.

L�op�ration Turquoise s�est exactement d�roul�e dans les conditions fix�es par la r�solution des Nations unies. Elle a permis de sauver des centaines de milliers de vies. Turquoise a �galement prot�g� des dizaines de sites de regroupement de civils tutsis et permis aux ONG d�acc�der en toute s�curit� � ces populations. Son mandat n��tait en aucune mani�re de faire la guerre, mais de mener une op�ration humanitaire, nettement d�finie dans le temps et dans l�espace. Elle l�a remplie dans des conditions qui font honneur � l�arm�e fran�aise et � notre pays, jusqu�� ce qu�enfin arrivent sur place les Casques bleus de la Minuar II, fin ao�t 1994.

Il faudrait quand m�me avoir l�honn�tet� de rappeler tout cela et de souligner aussi qu�aucun autre pays ne s��tait mobilis� comme nous l�avions fait � l��poque.

Devant la carence de la communaut� internationale et les obstacles mis par certaines grandes puissances aux demandes du secr�taire g�n�ral de l�ONU, la France a �t� la seule � avoir un sursaut de courage.

Qu�a fait le reste de la communaut� internationale�? Avant de mettre en cause la France et ses responsables publics, civils et militaires, il serait bon que l�on s�interroge sur l�attitude de ceux qui n�ont rien dit, qui n�ont rien fait, qui n�ont rien tent�. Pourquoi n�en parlez-vous jamais et pourquoi ne posez-vous pas aussi ces questions�?

Non content de ressortir des accusations sans fondement, l�article pousse l�outrance � avancer des hypoth�ses totalement absurdes (la France qui aurait d�cid� de tirer sur l�avion du Pr�sident). Trop c�est trop.

Finalement, la personne qui a le mieux r�pondu � la question que posait Lib�ration � sa une du 12 septembre (��G�nocide rwandais�: la France s�excusera-t-elle�?��), c�est le pr�sident Kagame lui-m�me lorsqu�il a dit, sur le perron de l�Elys�e, officiellement et comme pour clore ce d�bat inutilement prolong�: ��Je n�attends pas d�excuses de la France.��

[France Diplomatie]

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octobre 18, 2011   4 Comments

Chaque Mardi devant l’Ambassade du Rwanda � Bruxelles

Kagame: dictateur, genocidaire et criminel de guerre

Viens avec nous chaque mardi devant l’Ambassade du Rwanda � Bruxelles pour combattre la dictature et les crimes&g�nocides de Paul Kagame et son r�gime.

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octobre 15, 2011   No Comments

Rwanda: Le HCR devrait revoir sa position relative au statut de r�fugi�s rwandais

Reporters sans fronti�res exprime sa profonde incompr�hension devant l�intention du Haut Commissariat de l�ONU pour les R�fugi�s (HCR) d�encourager les pays d�accueil de r�fugi�s rwandais � leur retirer leur statut, au 30 juin 2012. L�organisme onusien invoque la “normalisation de la vie politique au Rwanda”.

“De quelle normalisation le HCR parle-t-il�? Le pr�sident Paul Kagam� a �t� r��lu en 2010 avec 93% des voix, lors d�une �lection � laquelle ses principaux opposants n�ont pas pu participer. L�une croupit en prison, un autre se trouve en exil et a �chapp� � une tentative d�assassinat. Les autorit�s rwandaises ne tol�rent pas la critique. La presse ind�pendante est harcel�e”, a d�clar� l�organisation.

“M�me en exil, certains r�fugi�s sont en danger. Fin ao�t dernier, trois journalistes rwandais r�fugi�s dans la capitale ougandaise ont �t� victimes d�une myst�rieuse agression. Au m�me endroit, un de leurs confr�res avait v�cu pareille m�saventure un an auparavant. A chaque fois, les agresseurs sont des individus s�exprimant en kinyarwanda. En retirant leur statut aux r�fugi�s rwandais et en facilitant ainsi leur retour forc� au pays, les Etats concern�s et le HCR mettraient des dizaines de personnes en danger, dont de nombreux journalistes”, a ajout� Reporters sans fronti�res.

Une r�union de tous les Etats concern�s et d�autres acteurs sera organis�e en d�cembre 2011 pour statuer sur le sort des r�fugi�s rwandais. Selon une porte-parole du HCR, Fatoumata Lejeune-Kaba, l�institution entend recommander “aux pays de mettre fin au statut de r�fugi�s” des Rwandais.

Interrog�e par Reporters sans fronti�res, une journaliste rwandaise r�fugi�e en Europe estime que “le d�mant�lement des camps de r�fugi�s qui restent les principaux fiefs de recrutement des enfants et des jeunes par les groupes arm�s est la meilleure solution pour lutter contre la r�organisation de ces groupes dangereux � l�est de la R�publique d�mocratique du Congo, notamment le FDLR. Mais fermer les yeux sur la situation d�oppression de la libert� d�expression et retirer le statut de r�fugi�s aux opposants politiques, aux journalistes et aux d�fenseurs des droits de l�homme qui risquent la prison ou l�assassinat serait une grosse erreur, une violation grave des droits de l�homme”.

L�un de ses confr�res et compatriotes, r�fugi� en Afrique australe, affirme pour sa part�: “Beaucoup de r�fugi�s rwandais vivent dans des conditions ex�crables � l��tranger, surtout dans les pays africains. S�ils ne prennent pas la d�cision de rentrer, c�est qu�il doit y avoir une raison. Nous voulons rentrer dans un pays o� nos droits et libert�s sont garantis. Mais au Rwanda, il suffit de vous accuser injustement de �n�gation du g�nocide� ou de �r�visionnisme�, et vous vous retrouvez en prison. On ne peut pas rentrer dans un pays o� la justice arbitraire est reine.”

Reporters sans fronti�res rappelle que deux femmes journalistes, Agn�s Uwimana Nkusi et Saidat Mukakibibi, ont �t� condamn�es cette ann�e � 17 et 7 ans de prison pour “incitation � la d�sob�issance civile”, “divisionnisme” et “n�gation du g�nocide”.

Chaque ann�e, Reporters sans fronti�res enregistre plusieurs cas de journalistes rwandais menac�s, harcel�s, et contraints � l�exil. Depuis d�but 2010, ils sont pr�s d�une dizaine � avoir fui le pays. Sur la m�me p�riode, l�organisation a accord� dix bourses d�assistance � des professionnels des m�dias rwandais ou � leur famille.

La remise en cause du statut de r�fugi� aggraverait la situation de s�curit� de bon nombre des journalistes auxquels Reporters sans fronti�res vient en aide.

Dans un rapport publi� � l�occasion de la Journ�e mondiale des r�fugi�s, le 20 juin dernier, et intitul� “Condamn�s au d�part, pas au silence. Le combat des m�dias en exil”, l�organisation dressait le portrait de Jean-Bosco Gasasira, r�fugi� en Su�de et r�dacteur en chef du site d�information umuvugizi.com. Lire le rapport.

Le Rwanda figure � la 169e place, sur 178 pays, dans le classement mondial 2010 de la libert� de la presse publi� par Reporters sans fronti�res. Il est le troisi�me pays africain le moins bien class� apr�s l�Erythr�e et le Soudan.

[Reporters Sans Fronti�res]

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octobre 11, 2011   No Comments

La nomination par Paul Kagame du nouveau Premier Ministre suscite interrogations

Paul Kagame entouré de son Premier ministre sortant Bernard Makuza (à droite) et Pierre Damien Habumuremyi (à gauche).

Le pr�sident rwandais Paul Kagame entour� de son Premier ministre sortant Bernard Makuza (� droite) et Pierre Damien Habumuremyi (� gauche), le 7 octobre 2011 au Parlement � Kigali.

La nomination d’un nouveau Premier ministre au Rwanda jeudi 6 octobre 2011 suscite toujours autant d’interrogations. Pierre Damien Habumuremyi n’est pas une personnalit� politique de premier plan. Il n’incarne pas non plus l’ouverture attendue par les opposants � Paul Kagame. Et surtout sa nomination ne s’est pas accompagn�e d’un remaniement.

Pourquoi Paul Kagame a t-il �cart� son ancien chef de gouvernement, un homme fid�le qui ne faisait pas de vagues ? La d�cision aurait �t� logique et dans l’air du temps si son rempla�ant avait �t� un symbole d’ouverture commente un sp�cialiste du Rwanda. L’ouverture �tait r�clam�e par les bailleurs de fonds depuis des mois et semblait se dessiner, notamment si l’on en croyait les rencontres entre Paul Kagame et ses opposants lors de ses derniers d�placements aux Etats-Unis et en France d�but septembre.

Mais le profil du nouveau Premier ministre coupe court aux espoirs.�Pierre Damien Habumuremyi n’est pas une personnalit� en vue.�Il n’a pas vraiment de base politique.�C’est un homme du FPR, le parti pr�sidentiel. ��Point de salut en dehors des “intore”, les milices du Front patriotique rwandais �, avait-il dit en substance lorsqu’il �tait encore ministre de l’Education. Il �tait jusque l� � un ministre timor� �, disent ses d�tracteurs, qui ne prenait jamais aucune d�cision et d�l�guait volontiers les affaires d�licates � d’autres.

��L’homme sera au garde � vous, c’est le profil type qui convient � Paul Kagame �,� assure un opposant exil� � Paris. En somme, la nomination de Pierre Damien Habumuremyi est troublante r�sume un sp�cialiste du Rwanda.

[RFI]

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octobre 10, 2011   1 Comment