Tribune d'Information sur le Rwanda

Le Secr�taire G�n�ral du parti FDU-Inkingi Sylvain Sibomana appr�hend� par la police pour avoir pris des photos de fosses communes pr�s de Gisenyi au Rwanda

Sylvain Sibomana - Secretary General FDU-Inkingi

Sylvain Sibomana � Secr�taire G�n�ral du parti FDU-Inkingi

Sylvain Sibomana, secr�taire g�n�ral des Forces d�mocratiques unifi�es (FDU), un mouvement politique d�opposition, a �t� lib�r� ce matin apr�s avoir pass� la nuit dans une cellule du commissariat de la ville de Gisenyi.

��J�ai �t� arr�t� par des collaborateurs de la police � dit � la MISNA Sibomana � parce que je prenais des photos de fosses communes de personnes tu�es dans cette r�gion du Rwanda entre 1997 et 1998. Avec moi, ils ont arr�t� un agriculteur � qui je demandais des informations. Il a �galement pass� la nuit en prison��.

La police a confisqu� t�l�phone, appareil photo et document d�identit�, rendus au moment de la lib�ration.

Sibomana est un collaborateur de la pr�sidente des FDU-Inkingi, Victoire Ingabire Umuhoza, actuellement en proc�s � Kigali accus�e de plusieurs crimes, dont atteinte � la s�curit� d�Etat et n�gationnisme du g�nocide de 1994. L�arrestation du secr�taire g�n�ral ne semble pas li�e � son appartenance politique, mais est embl�matique de la limitation de la libert� individuelle qui existe au Rwanda sous Paul Kagame.

[MISNA - Missionary International Service News Agency]

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octobre 21, 2011   No Comments

Proc�s au Rwanda du Chef du parti FDU-Inkingi Victoire Ingabire: La Haute Cour affiche son hostilit� � l’encontre de l’accus�e et sa d�fense

par Boniface Twagirimana.

Victoire Ingabire

Madame Victoire Ingabire, Chef du Parti FDU-Inkingi

Kigali, le 18 Octobre 2011 – Le proc�s politique de Madame Victoire Ingabire Umuhoza, pr�sidente du parti d’opposition FDU-Inkingi, est maintenant � l’�tape des plaidoiries sur le fond. Depuis le 13 Octobre 2011, elle se d�fend contre des accusations criminelles en rapport avec l’id�ologie du g�nocide et le divisionnisme. La Haute Cour, clairement hostile et s��tant refus�e � reconnaitre la non r�troactivit� de la loi p�nale et les r�gles des preuves dans des actes ant�rieurs � la loi sur l’id�ologie g�nocidaire, a pos� des centaines de questions relatives � toute lecture de l�histoire du Rwanda� non conforme � la version officielle du parti au pouvoir sur le g�nocide rwandais. Ce proc�s suscite toujours une attention particuli�re � l’int�rieur comme � l’ext�rieur du pays. L�Ambassadeur du Royaume-Uni (UK) et d’autres diplomates de haut rang venus de Belgique, des Pays-Bas ont� suivi de pr�s les audiences.

Les multiples violations des droits de l’accus� par ce tribunal ont fait de ce proc�s un vrai simulacre de pacotille, un proc�s � kangourou � . On peut citer entre autres: les entraves au droit d’avoir la latitude n�cessaire pour pr�parer une d�fense contre toutes les accusations car certains faits ont �t� seulement d�voil�s dans l’acte d’accusation ; au droit de pr�senter des preuves en faveur de l’acquittement de l’accus�e ; au droit d’exclure toute preuve obtenue ind�ment, de fa�on irr�guli�re ; au droit de contestation de preuves non pertinentes, ex-ante ou ant�rieures � la promulgation des lois p�nales concern�es; au droit de contester la comp�tence du tribunal ; les interf�rences ou influences nocives� des personnalit�s gouvernementales ou issues des rangs du parti au pouvoir mettant ainsi en cause l�ind�pendance et l� impartialit� de la justice.

La Cour ne semble accorder aucun cr�dit aux rapports des Nations Unies, d�Amnesty International et Human Rights Watch et autres documents soumis par la d�fense pour soutenir les d�clarations ou positions de l�organisation politique de l�accus�e, surtout quand ils confirment les crimes ciblant des populations du groupe ethnique Hutu ou des crimes contre l’humanit� commis par certains membres du r�gime actuel et de l’arm�e du FPR pendant et apr�s le g�nocide. La juge-pr�sidente�Alice Rulisa a d�clar� qu’elle n’accordait aucune cr�dibilit� � ces rapports des organisations internationales parce que certaines personnes croient qu’ils sont juste un ramassis de propagande n�gative contre le gouvernement.

Le chef de l’opposition, Madame Victoire Ingabire, est revenue sur l�attentat contre l�avion du Pr�sident Habyarimana et ses cons�quences catastrophiques. Cet acte terroriste est consid�r� comme un �l�ment d�clencheur du g�nocide rwandais. “Pointer du doigt le suspect ou montrer les cons�quences catastrophiques de ce crime ne constitue absolument pas un crime de n�gation du g�nocide“, a d�clar� Mme Victoire Ingabire.

Elle est accus�e de divisionnisme parce que, dans certaines de ses d�clarations, elle s�est exprim�e sur la probl�matique de l’ethnicit� au Rwanda. Dans sa d�fense, elle a cit� un c�ble de 2008 de l�Ambassade des Etats Unis � Kigali intitul� “L’ethnicit� au Rwanda – qui gouverne le pays“. L’introduction de ce c�ble “08KIGALI525″ est libell�e comme suit: �une analyse de la r�partition ethnique de l’actuel gouvernement rwandais montre que les Tutsi d�tiennent un pourcentage pr�pond�rant des postes sup�rieurs. Des Hutus qui occupent de hautes focntions ne d�tiennent en r�alit� que peu d’autorit� r�elle, et sont couramment �jumel�s� avec des cadres� Tutsis adjoints qui exercent le pouvoir r�el. Les postes de comandement militaires et les Services de s�curit� sont contr�l�s par des Tutsis g�n�ralement anglophones, qui ont grandi dans des camps de r�fugi�s avec le pr�sident Kagame en Ouganda “.

La communaut� internationale devrait ouvertement exprimer ses pr�occupations � propos de cette imposture de justice biais�e et exiger une lib�ration imm�diate de tous les prisonniers politiques au Rwanda.

FDU-Inkingi
Boniface Twagirimana
Vice-pr�sident int�rimaire

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