Tribune d'Information sur le Rwanda

Posts from — mai 2011

France-Rwanda: Le casse-t�te de la veuve Habyarimana

Agathe Habyarimana, veuve du pr�sident rwandais pendant le g�nocide, vit en France. Un titre de s�jour vient de lui �tre de nouveau refus� mais elle ne peut quitter le pays. Le Rwanda a fait une demande d’extradition qui sera examin�e fin juin 2011.

Président Juvénal Habyarimana et son épouse Agathe Kanziga

Pr�sident Habyarimana et son �pouse Agathe Kanziga

C�est peut-�tre la plus c�l�bre sans-papiers de France, m�me si beaucoup de gens ignorent encore son existence et son �trange situation juridico-administrative: Agathe Habyarimana, veuve du pr�sident rwandais Juv�nal Habyarimana, est en effet aujourd�hui � la fois menac�e de reconduite � la fronti�re et� interdite de quitter le territoire fran�ais.

Th�oriquement, la menace d�une reconduite � la fronti�re est devenue un peu plus concr�te mardi 24 mai quand la pr�fecture de l�Essonne a fait savoir qu�elle avait rejet� deux semaines plus t�t la demande d’Agathe Habyarimana. Depuis d�cembre 2009, elle sollicitait un titre de s�jour, au titre de la “vie priv�e et familiale” (plusieurs de ses enfants sont d�sormais Fran�ais).

Pas question, a r�pondu la pr�fecture, qui avait assimil� sa pr�sence dans le d�partement � �une menace pour l�ordre public�. Si elle n�avait pas demand� elle-m�me ce titre de s�jour, elle aurait d�ailleurs peut-�tre �vit� ce camouflet, et les risques qu�il enclenche.

Car, depuis treize ans, elle vit de mani�re permanente en France, sans aucun papier l�y autorisant. Or tout le monde sait o� elle habite, tout le monde sait qu�elle n�a jamais obtenu la r�gularisation de sa situation. Il est vrai qu�� chaque fois qu�elle a essay�, on l�a renvoy�e aux fant�mes de son pass�.

Car ce n�est pas la premi�re fois que l�ancienne premi�re dame du Rwanda se heurte � l�administration fran�aise. A chaque fois, elle exploite tous les recours possibles, pour l�instant sans succ�s. Bien au contraire�

Un �r�le central� dans le g�nocide

Pour son titre de s�jour, son avocat Maitre Philippe Meilhac a bataill� pendant dix mois contre la pr�fecture de l�Essonne. Laquelle avait d�j� rejet� une premi�re fois cette demande en juillet 2010. Cinq mois plus tard, en d�cembre 2010, le tribunal administratif de Versailles semble donner raison � l�avocat, en demandant � la pr�fecture de r�examiner sa d�cision. Mais, finalement, celle-ci persiste et signe: pas de carte de s�jour pour cette grand-m�re de pr�s de 69 ans, qui vit dans une grande maison, au c�ur d�un quartier r�sidentiel de Courcouronnes.

Ce rejet en rappelle un autre: il y a quatre ans, en 2007, la veuve du pr�sident Habyarimana tente un recours pour obtenir l�asile politique en France. Malgr� une demande en 2004, l�Office fran�ais des r�fugi�s et apatrides (Ofpra) ne lui avait jamais r�pondu! La Cour nationale du droit d�asile va donc prendre le relais. Et lui opposer un refus cinglant. Ultime tentative, le pourvoi en cassation devant le Conseil d�Etat sera aussi inutile que contre-productif. Car la plus haute administration fran�aise confirmera, en octobre 2009, la d�cision de la Cour nationale du droit d�asile. En des termes qui ne laissent aucun doute sur les raisons de ce rejet, confirmant les soup�ons selon lesquels �Mme Habyarimana avait jou� un r�le central au sein du premier cercle du pouvoir rwandais et pris part � ce titre � la pr�paration et � la planification du g�nocide�.

D�j� � ce stade la situation peut para�tre incroyable: voil� une femme ouvertement soup�onn�e d�avoir jou� un r�le majeur (�pr�paration et planification� affirme le Conseil d�Etat) dans le dernier g�nocide du XXe si�cle, celui qui en 1994 a extermin� la minorit� Tutsi du Rwanda, ainsi que tous ceux parmi les Hutu, l�ethnie majoritaire, qui s�opposaient � la solution finale.

Or, malgr� ces soup�ons d�une gravit� exceptionnelle, elle reste en libert�. Mais� sans papiers, puisque l�administration fran�aise prend visiblement tr�s au s�rieux ses accusations et r�agit en cons�quence, l� o� la justice et la police semblent t�tanis�es.

Pourtant Agathe Habyarimana, qu�on appelle aussi Agathe Kanziga (au Rwanda, non seulement le pr�nom, mais aussi le nom, sont individuels), int�resse aussi la justice. Ce qui lui vaut d�ailleurs aujourd�hui cette interdiction de quitter le territoire.

Un cas complexe pour la France

En France, la curiosit� des juges a pu sembler tardive et lente. A leur d�charge, il faut rappeler qu’Agathe Habyarimana quitte d�finitivement le Rwanda dans un avion militaire fran�ais, le 9 avril 1994. Apr�s un transit � Bangui (R�publique centrafricaine), elle d�barque quelques jours plus tard � Paris o� les autorit�s fran�aises lui d�roulent le tapis rouge. N�est-elle pas la veuve d�un Pr�sident qui vient d��tre assassin� et qui �tait depuis longtemps l�alli� de Paris?

C�est bien le probl�me. Car la d�rive ethniste du r�gime Habyarimana �tait d�nonc�e bien avant le g�nocide. Mais � Paris, on fait la sourde oreille et l�on �sous-estime le caract�re autoritaire, ethnique et raciste� du pouvoir en place, comme le reconna�tra timidement en 1998 une Commission parlementaire dirig�e par Paul Quil�s.

Cet aveuglement sera lourd de cons�quences. Il explique aussi la difficult� de la France � g�rer le cas d�Agathe Habyarimana.

Or bien avant le g�nocide, d�s le d�but des ann�es 1990, le r�le occulte de la femme du Pr�sident et de ses proches sera plusieurs fois d�nonc�. C�est � cette �poque qu�on commence � parler de l�Akazu: �la petite maison�. Un groupe form� autour d�Agathe Kanziga, aussi affairiste que mafieux voire, selon certains, quasi mystique. La veuve du Pr�sident a toujours ni� l�existence de cette cellule myst�rieuse, mais certains proches du pouvoir en confirmeront l�existence, jusque devant le Tribunal p�nal international pour le Rwanda (TPIR) � Arusha, en Tanzanie.

Un ancien haut fonctionnaire rwandais pr�f�rera, lui, l�appellation de �r�seau z�ro�, en r�f�rence � l�un des fr�res d�Agathe, le fameux �Monsieur Z�. Tout en �voquant les m�mes pratiques: corruption, assassinats, discours violemment anti-tutsi. Mais Christophe Mfizi, l’auteur du rapport sur ce r�seau pour le TPIR, d�peint aussi une structure informelle, o� les ordres ne sont jamais �crits, plut�t �murmur�s� � l�oreille, lors de r�unions de famille.

La charge de la preuve

Et c�est bien l� le probl�me: que peut-on prouver dans ce contexte? Agathe Habyarimana arrive � Paris au d�but des massacres. Elle n��tait donc pas sur place quand le g�nocide a lieu au pays des Mille Collines. Mais que s�est-il pass� avant?

Devant la Cour nationale du droit d�asile en 2007, elle affirme ne s��tre jamais int�ress�e � la politique, ne jamais avoir �cout� la radio, pr�f�rant s�occuper de ses poules et de ses enfants. Le Tribunal d�Arusha, qui avait entam� une enqu�te sur elle, semble avoir finalement jet� l��ponge en 2004.

Pourtant, devant la Commission du droit d�asile, le rapporteur dresse un r�quisitoire implacable, � tel point que les journalistes pr�sents eurent l�impression d�assister � un proc�s avant l�heure!

Un mois plus tard, une association bas�e � Reims, le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), porte plainte contre Agathe Kanziga. Plainte accept�e par la justice fran�aise qui r�cup�re cet encombrant dossier.

Il faudra encore attendre la normalisation des relations franco-rwandaises, tr�s tendues depuis la fin du g�nocide, pour que les deux juges parisiennes en charge de l�enqu�te amorcent des investigations difficiles.

Fabienne Pouss et Mich�le Ganascia comptent notamment sur l�aide du Tribunal d�Arusha qui a jug� le fr�re a�n� d�Agathe Habyarimana: le fameux �Monsieur Z�, de son vrai nom Protais Zigiraniyrazo. Condamn� � vingt ans de r�clusion en premi�re instance, il sera, � la surprise g�n�rale, acquitt� en appel. Mais, depuis novembre 2009, il est toujours � Arusha: aucun pays n�accepte de l�accueillir.

Est-ce le sort qui attend aussi sa s�ur Agathe, en cas de reconduite � la fronti�re? Il y a bien un pays qui souhaite sa pr�sence: son pays natal, le Rwanda. Tr�s vite apr�s le g�nocide, elle y figure en t�te de liste des suspects les plus recherch�s. Pourtant Kigali attendra l�automne 2009 pour demander son extradition de France.

L� encore, la r�conciliation entre les deux pays a jou� et c�est la diplomatie qui impose le timing de la justice. Nicolas Sarkozy est, en f�vrier 2010, le premier chef d�Etat fran�ais � se rendre au Rwanda depuis le g�nocide. Quelques jours apr�s son retour, le 2 mars 2010, Agathe Habyarimana est pour la premi�re fois bri�vement arr�t�e et plac�e sous contr�le judiciaire.

La demande d�extradition vers le Rwanda sera finalement examin�e le 29 juin 2011 devant la cour d�appel de Paris. Sera-t-elle encore en France? Th�oriquement, la d�cision de la pr�fecture de l�Essonne aurait pu conduire � l�expulser avant cette audience. Mais outre les recours pos�s par ses avocats, il faudrait d�abord lui trouver un pays d�accueil� Et m�me le retour au Rwanda semble compromis, la France n�ayant jamais extrad� jusqu�� pr�sent un ressortissant rwandais vers ce pays malgr� plusieurs demandes.

L�imbroglio juridico-administratif risque donc de durer, suscitant pol�miques et� curiosit�: Un documentaire sera diffus� prochainement France2 dans la s�rie La Grande Traque : il arrive � point pour rappeler les zones d�ombre qui entourent la vieille dame de Courcouronnes� On y voit Madame Agathe, interview�e chez son avocat. Tr�s souvent, elle rit et hausse les �paules. Mais l�enqu�te au Rwanda d�voile des regards plus sombres� Grand-m�re martyr ou �menace pour l�ordre public�? A chacun de juger.

Maria Malagardis
[Africatime]

mai 31, 2011   No Comments

France-Rwanda: la demande d’extradition de la veuve Habyarimana sera entendue le 29 juin

�mise fin 2009 par Kigali � la faveur du r�chauffement diplomatique avec Paris, la demande d’extradition d’Agathe Habyarimana vers le Rwanda sera entendue le 29 juin, lui a notifi� la Cour d’appel de Paris.

Les juges ont maintenu Mme Habyarimana en libert� sous contr�le judiciaire.

V�tue d’un �l�gant boubou rose p�le, l’ancienne premi�re dame du Rwanda, �g�e de 69 ans, a assist� ce mercredi 18 mai � l’audience de notification de la Cour d’appel de Paris, entour�e comme � chacune de ses sorties publiques par une douzaine de ses proches. Elle s’est refus�e � tout commentaire, dans cette affaire �minemment politique.

Dans le cadre de cette demande d’extradition, Mme Habyarimana a �t� bri�vement interpell�e le 2 mars 2010, cinq jours apr�s la visite rendue � Kigali par le pr�sident fran�ais Nicolas Sarkozy pour marquer la r�conciliation entre les deux pays. Sans nommer la veuve de l’ancien chef de l’�tat rwandais, M. Sarkozy avait signal� lors de sa visite � Kigali que Paris “a refus� l’asile politique � une des personnes concern�es” et qu’une proc�dure judiciaire �tait engag�e � son encontre.

Le lendemain de l’interpellation, le pr�sident rwandais Paul Kagame avait demand� � ce qu’elle soit jug�e, au Rwanda ou ailleurs, lors d’une conf�rence de presse.

La requ�te d’extradition est fond�e sur un mandat d’arr�t international lanc� tardivement par le Rwanda, le 19 octobre 2009, pour des faits all�gu�s de g�nocide et de crimes contre l’humanit� � commis entre le 1er octobre 1990 et le 9 avril 1994 �. Les forces fran�aises avaient �vacu� Agathe Kanziga (son nom de jeune fille) de Kigali trois jours apr�s la mort, le 6 avril, du pr�sident Juv�nal Habyarimana dans un attentat.

Apr�s un bref s�jour en France, la veuve �tait retourn�e sur le continent africain, avant de revenir s’installer en 1998 � Paris, puis chez un de ses fils � Courcouronnes (Essonne) o� elle r�side toujours aujourd’hui sans statut l�gal. Apr�s cinq ann�es de proc�dure, sa demande d’asile a �t� d�finitivement rejet�e par le Conseil d’Etat en octobre 2009.

Outre le mandat d’arr�t rwandais, Mme Habyarimana est vis�e par une plainte d�pos�e le 13 f�vrier 2007 pour “complicit� de g�nocide” par une association de d�fense des victimes, le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR). Dans le cadre de cette plainte, elle a �t� entendue pour la premi�re fois par la section de recherche criminelle de la gendarmerie de Paris, comme simple t�moin, le 9 mars 2010.

Jusqu’� pr�sent, les tribunaux fran�ais ont syst�matiquement rejet� les demandes d’extradition �manant du Rwanda, estimant que les garanties d’un proc�s �quitable n’y �taient pas r�unies.

L’audience du 29 juin sera tr�s observ�e � Paris comme � Kigali. Du fait des vacances judiciaires, les juges de la Cour d’appel ont indiqu� mercredi que leur d�cision sur l’audience du 29 juin pourrait n’intervenir qu’en septembre.

La date d’une premi�re visite officielle du pr�sident rwandais Paul Kagame en France a �t� envisag�e � pour juillet �, indique une source diplomatique, � mais rien n’a encore �t� arr�t� �.

18 mai 2011
[Hirondelle]

mai 31, 2011   No Comments

Les Forces D�mocratiques de Lib�ration du Rwanda (FDLR) formulent leurs exigences

COMMUNIQUE DE PRESSE N�01/PP/MAI/2011 DES FDLR

OBSTACLES AU RETOUR COLLECTIF DES FORCES DEMOCRATIQUES DE LIBERATION DU RWANDA (FDLR) ET DES REFUGIES AU RWANDA.

Les Forces D�mocratiques de Lib�ration du Rwanda (FDLR) et les r�fugi�s rwandais en g�n�ral ne parviennent pas � rentrer au pays natal suite aux obstacles relevant du contexte s�curitaire, judiciaire et politique.

1. La situation s�curitaire.

Au Rwanda, le r�gime en place est responsable d’assassinats s�lectifs et de massacres collectifs r�guliers, de disparitions, d’arrestations arbitraires, d’emprisonnements sans dossiers. Bref, c’est un Etat policier � la sovi�tique. Rappelons, sur ce chapitre, les fameux assassinats des officiers ex – FAR et leurs familles, les massacres de Kibeho, �Kanama, . . .

2. Le c�t� judiciaire

C�t� judiciaire, le Rwanda est caract�ris� par une justice partielle et partiale, refusant d’�tablir la responsabilit� des membres du FPR dans le drame rwandais. Les tribunaux “gacaca” servent d’outil de r�pression comme c’est le cas pour la notion d’id�ologie g�nocidaire. Le g�nocide servant par ailleurs d’alibi pour couvrir la dictature de Kigali et ses forfaits.

3. Le contexte politique

C�t� politique, le r�gime de Kigali est caract�ris� par une dictature � la sovi�tique. Le pouvoir et les biens du pays sont monopolis� par une poign�e de gens. De plus, il convient de noter la discrimination dans plusieurs domaines.

A titre illustratif:

- Tous les camps militaires sont command�s par les tutsi.

- Tous les responsables des services de renseignement sont tutsi. Cela en est de m�me dans les �coles superieures, �coles militaires, associations de la soci�t� civile etc. En bref, sur 100 hauts fonctionnaires de l’Etat, 80 sont tutsi; 15 sont hutu alors que paradoxalement ces derniers sont 85% de la population totale rwandaise!

4. Le probl�me des hutu rapatri�s

Pour ce qui est des hutu rapatri�s de la Rdc, ceux- ci sont frapp�s d’ostracisme dans tous les domaines, accent mis dans celui de l’emploi. Ils ne constituent qu’une main d’oeuvre presque servile.
Sur 100 FDLR rapatri�s, moins de 1% dispose d’un emploi avec un salaire d�cent, le reste �tant abandonn� � eux- m�mes et servant occasionnellement dans les op�rations de pillage et chasse aux r�fugi�s rwandais en Rdc. Le secteur des affaires est herm�tiquement ferm� � eux.

5. Solutions

Face � cet �tat de choses, les Fdlr exigent ce qui suit:
- Ouverture de l’espace politique et d�mocratisation int�grale

- Justice �quitable et impartiale pour tous sans distinction ethnique.

- Dialogue inter- rwandais hautement inclusif pour r�soudre tous les probl�mes �pineux du Rwanda apr�s avoir �tabli les responsabilit�s des uns et des autres dans le drame rwandais;ce dit dialogue devant aboutir� � la VERITE qui � son tour, sera la base de la RECONCILIATION VERITABLE.

Fait � Masisi le 26/05/2011

La Forge Fils Bazeye
Commissaire � l’information et Porte- parole des FDLR.

mai 30, 2011   No Comments

Refus de s�jour en France pour Agathe Habyarimana, veuve du pr�sident rwandais Habyarimana assassin� en 1994

Agathe Habyarimana, veuve de l’ancien pr�sident rwandais dont l’assassinat a �t� l’�l�ment d�clencheur du g�nocide de 1994, s’est vu notifier un refus de s�jour en France, o� elle r�side depuis plus d’une d�cennie, a indiqu� mardi la pr�fecture de l’Essonne (France).

Ce refus de s�jour a �t� notifi� le 4 mai par la pr�fecture de l’Essonne (pr�s de Paris) et le minist�re de l’Int�rieur apr�s un avis d�favorable �mis par la commission du titre de s�jour.

Mme Habyarimana, qui fait l’objet d’un mandat d’arr�t international �mis en octobre 2009 par les autorit�s rwandaises pour g�nocide et crimes contre l’humanit� et dont Kigali demande l’extradition, “pourrait �tre reconduite � la fronti�re des pays dans lesquels elle �tablit �tre admise l�galement, sauf le Rwanda”, a pr�cis� la pr�fecture.

Son avocat Me Philippe Meilhac a annonc� � l’AFP qu’il allait d�poser, mardi ou mercredi, un recours devant le tribunal administratif de Versailles (pr�s de Paris), cette d�cision relevant, selon lui, d’une “volont� politique de la France, compte tenu du rapprochement r�cent avec le Rwanda, de ne pas froisser ce nouvel alli�”.

La veuve de l’ancien pr�sident avait obtenu du tribunal administratif de Versailles, en d�cembre 2010, un nouvel examen de sa demande de titre de s�jour. Ce titre lui avait �t� refus� en juillet par la pr�fecture de l’Essonne qui avait estim� qu’elle constituait une “menace � l’ordre public”.

Plac�e sous contr�le judiciaire, elle doit compara�tre le 29 juin devant la cour d’appel de Paris qui statuera sur la demande d’extradition du Rwanda.

En octobre 2009, le Conseil d’Etat (plus haute juridiction administrative fran�aise) avait refus� une demande d’asile de Mme Habyarimana pr�sent�e cinq ans plus t�t, arguant qu’il y avait des “raisons s�rieuses de penser” qu’elle �tait impliqu�e “en tant qu’instigatrice ou complice” dans le g�nocide rwandais.

Agathe Habyarimana fait par ailleurs l’objet depuis 2008 d’une enqu�te � Paris � la suite d’une plainte d’une association fran�aise, pour complicit� de g�nocide.

L’attentat contre le pr�sident hutu Juv�nal Habyarimana, le 6 avril 1994, est consid�r� comme l’�l�ment d�clencheur du g�nocide qui a fait plus de 800.000 morts selon l’ONU.

[AFP]

mai 30, 2011   1 Comment

Rwanda: Hargne du FPR contre l’Eglise Catholique

par Jane Mugeni

Eglise

Eglise

Le FPR est-il anti-catholique?

La mort atroce de Mgr Phocas Nikwigize r�v�l�e par le site leprophete.fr relance l�hypoth�se que le Front Patriotique Rwandais (FPR), au pouvoir � Kigali, �a, dans ses plans, l�an�antissement de l�Eglise catholique.

Gen�se

Le FPR est une �manation des anciens f�odaux qui avaient instaur� le servage au Rwanda. En 1957, l�Eglise catholique au Rwanda fut avant-gardiste pour d�noncer haut et fort cette situation indigne pour les humains cr��s par Dieu dans l��galit�. Les �v�ques Andr� Perraudin et Aloys Bigirumwami ont alors sign� une lettre pastorale demandant la justice sociale dans la gestion des rapports hutu/tutsi. Pour ces pr�lats, l�injustice compliquait les relations sociales entre les divers groupes de la population rwandaise. Cette d�nonciation contre le syst�me oppressant la majorit� de la population et la maintenant sous le joug de la f�odalit� ne fut jamais pardonn�e � l�Eglise catholique par les tenants du pouvoir d�alors. En exil, les f�odaux n�ont cess� d�inculquer � leurs enfants cette haine contre l�Eglise catholique, qu�ils rendent en partie responsable de leur situation de r�fugi�s.

Sous le nom du FPR-Inkotanyi, les descendants des f�odaux d�chus ont pris la rel�ve apr�s l��chec de l�attaque des Inyenzi. Ils ont attaqu� le Rwanda en octobre 1990 et ont pris le pouvoir apr�s 4 ans de guerre atroce. Sur leur chemin de conqu�te du pays, ils s�en sont pris aux religieux. L�Eglise catholique en a pay� un lourd tribut.

Les faits

Tout au d�but de la guerre, le FPR assassina une religieuse fran�aise, Ren�e Popin et une aspirante rwandaise dans la paroisse de Rushaki, tout pr�s de la fronti�re ougandaise. Le 10 f�vrier 1992, � Rukomo (Byumba), seize pr�tres des quatre paroisses du Mutara, dans leur lettre, d�nonc�rent un terrorisme � l�encontre de la population civile par le FPR. L�un des signataires de cet appel, le p�re Vallmajo, un pr�tre espagnol, sera assassin� par le FPR en 1994 � Kageyo, dans la pr�fecture de Byumba.

L�assassinat � Kabgayi en juin 1994 de trois �v�ques ainsi que de neuf pr�tres ne fut donc pas une surprise. Loin d��tre une affaire de quelque ��jeunes soldats indisciplin�s��, ce fut un ordre venu d�en haut, d�apr�s des sources dignes de foi. L�Abb� V�nuste Linguyeneza �tait � Byimana l� o� les �v�ques ont �t� assassin�s par les militaires du FPR. Son t�moignage est poignant. Que le FPR ait annonc� lui-m�me cet incident et qu�il ait m�me envoy� un message de condol�ances au Pape ne change pas grand-chose. Un simulacre de proc�s a eu lieu sur pression du TPIR et les assassins, en t�te le g�n�ral Wilson Gumisiliza, ont re�u des peines symboliques.

En avril 1994, le FPR avait d�j� assassin� � 9 abb�s au Petit s�minaire de Rwesero. Le 17 octobre, il a assassin� le p�re canadien Guy Simard, cur� de Ruyenzi � Butare�; le 1er ao�t 1995, il a tu� l�Abb� Pie Ntahobari, cur� de Kamonyi � Gitarama. En 1996, il a fait dispara�tre Monseigneur Phocas Nikwigize, Ev�que de Ruhengeri, de retour des camps de l�ex-Za�re. C�est dans le cadre de cette politique qu�il a pr�cipit� la mort de Monseigneur Andr� Sibomana, en lui refusant un document de voyage � temps pour aller se faire soigner � l��tranger.

Au cours d�une hom�lie religieuse, un militaire du FPR tira sur le p�re Guy Pinard, cur� de Kampanga-Ruhengeri le 02/02/97. Le 25 du m�me mois, huit pr�tres catholiques et trois religieuses rwandais r�fugi�s � Kalima dans l�Est de la R�publique D�mocratique du Congo (ex-Za�re) furent tu�s atrocement par les militaires de l�APR. Le 11 mai 1997, deux pr�tres de la paroisse catholique de Cyahinda (Butare) furent mis � mort. D�but ao�t 1997, il y a eu l�assassinat de l�Abb� Ignace Mubashankwaya de la paroisse de Mushaka en pr�fecture Cyangugu. Le 31/01/1998, le p�re Croate, Vijeko Curic, a �t� assassin� par un militaire du FPR � Kigali. Le 28 avril 1998, ce fut l�assassinat du Cur� de la paroisse Ruhengeri, l�Abb� Boniface Kagabo, un grand ami de Mgr Phocas Nikwigize. Dans la nuit du 7 au 8 janvier 1998, 6 s�urs de la R�surrection du Christ furent assassin�es � Busasamana. La liste peut �tre allong�e.

Dans sa hargne contre l�Eglise catholique, le FPR a favoris� l��mergence des sectes encadr�es par ses soins. Il voulait noyauter les fid�les de l�Eglise catholique et r�pandre son id�ologie � travers les sermons faits par des pasteurs de son ob�dience. L� o� il �tait s�r que les fid�les �taient en dehors de ses structures religieuses, le FPR s�vissait. Ainsi fin mai 1997, ses militaires ont massacr�, au cours de leur office religieux, environ 300 fid�les d�une Eglise protestante dans le secteur Nanga et plus de 200 fid�les d�une Eglise adventiste dans le secteur Mwiyanike, deux localit�s au Nord du pays.

L�acharnement contre l�Eglise catholique s�est traduit encore par l�emprisonnement de Mgr Misago de Gikongoro qui a eu la chance de gagner son proc�s apr�s des ann�es de prison.

Le plan final du FPR, selon des observateurs, est de fonder une ��Eglise patriotique rwandaise�� calqu�e sur le mod�le chinois.

[Echos d'Afrique]

mai 19, 2011   No Comments

L’enseignement au Rwanda au bord de l’effondrement

par FDU-Inkingi

1. Situation actuelle: Le fiasco de l�enseignement au Rwanda.

Selon �The Rwandan Statistician�, le dernier bulletin de Recherche de l�Institut National des Statistiques du Rwanda, qui se fait l��cho des r�sultats de la r�cente enqu�te int�grale sur les conditions de vie des m�nages, pr�s de 80% des jeunes Rwandais �g�s de 13 � 18 ans ont acc�s � l�enseignement secondaire.

Ce chiffre, qu�il faut prendre avec des pincettes, prouverait un progr�s remarquable par rapport � la situation d�avant 1994 o� � peine 3% de cette tranche d��ge fr�quentait l��cole secondaire. Malheureusement cette progression n’aurait pas �t� accompagn�e par l�am�lioration de la qualit�. Ceci a �t� d�plor� par le rapport d’une commission sp�ciale des d�put�s sur la situation de l’enseignement discut� au parlement��d�j� depuis le 24 mars 2010.

Le niveau est tellement bas que les �tudiants rwandais qui arrivent en Europe pour poursuivre et/ou parachever leurs �tudes, �prouvent de s�rieuses difficult�s � suivre et sont souvent r�trograd�s d�un � deux ans selon les orientations pour des remises � niveau.

Cette baisse de niveau est due � plusieurs facteurs:

- la formation et les conditions de vie des enseignants

- la langue d�enseignement

- les conditions d��tudes

- l�enseignement est devenu une sorte de business

  • La formation et les conditions de vie des enseignants

Au lieu d�utiliser les enseignants form�s et qualifi�s se trouvant au Rwanda avant la prise du pouvoir par le FPR, celui-ci les a mis de c�t�, marginalis�s ou emprisonn�s en les accusant d�id�ologie g�nocidaire et s�est content� de les remplacer par des rapatri�s qui ne remplissaient pas les conditions requises : pas de formation appropri�e, pas de titre requis, ou qui ne ma�trisaient m�me pas la langue d�enseignement de l��poque, en l�occurrence le fran�ais.

Les autorit�s du FPR ont cr�� Kigali Institute of Education qui tente, tant bien que mal, de rem�dier � la situation, mais le rapport cit� plus haut de la Commission Sociale du Parlement qui d�plore tant la m�diocrit� de formation des enseignants que des �tudiants, montre bien qu�il y a encore d��normes progr�s � accomplir; ce rapport affirme notamment que les laur�ats des universit�s rwandaises sont incapables de r�diger convenablement une lettre de demande d�emploi, beaucoup sont incapables de faire des r�dactions des brochures de fin de cycle ( m�moires) et recourent des fois � des intellectuels prisonniers et � d’autres corv�ables en �change de l’argent ou d’autres avantages.

Le remplacement inopin� et brutal, du jour au lendemain, du fran�ais parl� par 80% de la population scolaris�e, par l�anglais, a compliqu� la situation. L’abolition de la langue parl�e par l��crasante majorit� du corps enseignant a mis au ch�mage des professeurs francophones remplac�s par des anglophones sans mat�riels didactiques ad�quats et sans formations appropri�es.

Par ailleurs, le maigre salaire des enseignants, accompagn� de la d�gradation de leur consid�ration sociale tant de la part des �l�ves, des parents que de leurs autorit�s hi�rarchiques, a un impact n�gatif sur l’image de l’enseignement.

Le manque de discipline des �l�ves et de plusieurs membres du corps professoral��a instaur� une situation chaotique dans beaucoup d’�tablissements scolaires.

Les promotions automatiques o� les �l�ves ne font pas d�effort afin de passer dans la classe sup�rieure, a eu comme�cons�quence directe d�avoir beaucoup de finalistes incomp�tents.

  • La langue d�enseignement

Depuis le 10/01/2011, l�anglais est d�sormais, la seule et unique langue d�enseignement secondaire et universitaire au Rwanda.

La rentr�e scolaire a co�ncid� avec la mise en �uvre d�une autre mesure d�cid�e par les autorit�s rwandaises, � savoir le �Programme Enseignement de base des 9 ans� qui consiste � permettre � tous les jeunes rwandais de terminer l��cole primaire et le premier cycle du secondaire. Les mesures d’accompagnement font d�faut En plus du d�fit de la langue v�hiculaire, il y a une insuffisance de locaux, un manque de mat�riels didactiques et de professeurs comp�tents.

Les autorit�s religieuses, en particulier l��v�que catholique Mgr S�rvillien NZAKAMWITA, proposent l�introduction de la langue maternelle, le Kinyarwanda, � cot� de l�anglais, �tant donn� que cette derni�re langue n�est pas du tout ma�tris�e par tous les �l�ves qui sortent du lyc�e. Elles rench�rissent en ajoutant qu�enseigner en Kinyarwanda surtout dans le cycle primaire n�emp�cherait en aucun cas l�apprentissage d�autres langues �trang�res, notamment l�anglais, le fran�ais et le kiswahili qui sont essentiels comme outils de communication et pour la poursuite��des �tudes dans des pays �trangers.

  • Les conditions d��tudes

�Le pauvre et l�enfant du pauvre resteront ignorants et pauvres�, disent les paysans rwandais.

Dans les conditions actuelles, les in�galit�s et l�injustice sociales au Rwanda ne peuvent donc que s�aggraver. En effet, les �tudes au Rwanda co�tent de plus en plus cher, et, confront�s d�j� � la chert� de la vie et aux autres cons�quences de l�inflation, les pauvres sont incapables de subvenir aux frais scolaires de leurs enfants, notamment le minerval et l�achat de mat�riel didactique.

Par ailleurs, les biblioth�ques sont inexistantes ou embryonnaires; l�acc�s � l�outil informatique demande des moyens exorbitants; les conditions d��tudes (lumi�res, salles d��tude, aide aux devoirs,…) ne sont pas r�unies.

En plus, comme le Gouvernement rwandais a d�cid� la suppression du syst�me d�internat et d�allocations d��tudes, la situation va s�empirer. Priv�s de bourses d��tudes, beaucoup d��tudiants sont contraints de travailler; ce qui les emp�che d�aller au cours, d�o� �travailler plus, �tudier moins�; d�autres ont d�j� renonc� � leurs �tude. Par exemple au niveau de l’université  nationale du Rwanda sur 85 inscrits en Agronomie, 28 sont retourn�s chez eux.

Le tableau ci-dessous montre l�ampleur de la mesure de suppression de bourses d��tudes sup�rieures pour cette ann�e acad�mique dans les institutions de l�Etat:

1�re ann�e:

Les non b�n�ficiaires de frais de subsistance: 1029

Les b�n�ficiaires de frais de subsistance: 340

2�me ann�e:

Les non b�n�ficiaires de frais de subsistance: 1564

Les b�n�ficiaires de frais de subsistance: 355

3�me ann�e:

Les non b�n�ficiaires de frais de subsistance: 1429

Les b�n�ficiaires de frais de subsistance: 635

4�me ann�e:

Les non b�n�ficiaires de frais de subsistance: 1203

Les b�n�ficiaires de frais de subsistance: 353

5�me ann�e:

Les non b�n�ficiaires de frais de subsistance:�57

Les b�n�ficiaires de frais de subsistance: 11

6�me ann�e:

Les non b�n�ficiaires de frais de subsistance: 37

Les b�n�ficiaires de frais de subsistance: 5

En outre, tous les cours dans les diff�rentes disciplines doivent �tre accompagn�s par l�id�ologie du Front Patriotique Rwandais qui est devenu ipso facto le Parti-Etat. Les �l�ves finalistes des �tudes secondaires doivent passer quelques mois dans des camps de formation id�ologique et militaire baptis�s �INGANDO� o� les �l�ves subissent le lavage de cerveau notamment par l�initiation � l�histoire r��crite par le r�gime dictatorial. Pendant la cl�ture de l�INGANDO sous la direction des hautes autorit�s y compris l�arm�e et la police, la rentr�e forc�e de chaque �tudiant dans le parti FPR est obligatoire; ce qui explique l�objectif principal de ces camps.

  • l�enseignement devenu business

Dans le but d�acqu�rir un niveau d��tudes toujours plus �lev� en vue d�augmenter les chances de trouver un emploi ou de gagner plus, il y a une course effr�n�e aux dipl�mes. En effet, si les conditions requises changent au niveau du travail, on peut � tout moment se voir remplacer par quelqu�un d�autre.

En outre, les frais acad�miques sont trop �lev�s (plus de 5000$ par an); � moins d��tre boursiers de l�Etat ou b�n�ficiaires d�un cr�dit bancaire, rares sont les parents capables de s�acquitter d�un tel montant. Cette situation incite des gens v�reux � la fraude pour avoir le pr�cieux s�same; cela explique le trafic �norme de faux dipl�mes, de faux certificat d��tudes secondaires, voire de��niveaux acad�miques.

S�agissant de la suppression de l�internat, celui-ci a suscit� de l�inqui�tude chez les parents et les �l�ves puisque les conditions ne sont pas r�unies pour l�externat: pas d��lectricit� � la maison, pas de moyen de d�placement, un long trajet � parcourir, le co�t exorbitant du loyer et de la nourriture, etc.

En plus, les autorit�s exigent que les parents interviennent pour le repas de midi puisque le Rwanda ne veut plus de l�aide en vivres fournie par le Programme Alimentaire Mondial alors que les prix des produits alimentaires flambent fortement et que la famine est d�sormais devenue end�mique.

  • Cons�quences f�cheuses

Cette situation calamiteuse de l�enseignement rwandais entra�ne inexorablement des cons�quences graves comme:

  • Arriv�s sur place, aux probl�mes �voqu�s plus haut v�cus au Rwanda, s�ajoutent les difficult�s d�int�gration sociale;l�exode des �tudiants rwandais vers les pays limitrophes (Ouganda, Burundi, Tanzanie, Kenya) � la recherche d�hypoth�tiques �tudes moins on�reuses et d�un niveau d�enseignement plus ou moins �lev�
  • le manque de planification qui a comme corollaire la production d�un grand nombre d�universitaires mal form�s et vou�s au ch�mage;
  • la pi�tre qualit� des dipl�mes: � titre d�exemples: sur 611 �tudiants universitaires ayant r�ussi les examens finaux de la promotion du 27/03/2009, l�on compte 509 satisfactions (83,31%), 101 distinctions (16,53%) et 1 seule grande distinction (0,16%).

2. Propositions d�am�liorations

Pour Les FDU-INKINGI, toute politique dans le domaine de l��ducation doit tendre � r�pondre aux besoins �ducatifs fondamentaux. Ces besoins concernent aussi bien les outils d�apprentissage essentiels, que les contenus �ducatifs fondamentaux dont l��tre humain a besoin pour survivre, pour d�velopper toutes ses facult�s, pour vivre et travailler dans la dignit�, pour participer pleinement au d�veloppement, pour am�liorer la qualit� de son existence, pour prendre des d�cisions �clair�es et pour continuer � apprendre. Les FDU-INKINGI estiment que le Rwanda a d�abord besoin des citoyens dot�s de comp�tences expertes n�cessaires au dynamisme �conomique du pays et � l��mancipation sociale et culturelle de chaque rwandais. C�est toute la probl�matique de l�autonomisation de la personne qui est pos�e. Elles consid�rent que la scolarisation est un instrument d��mancipation et de justice sociale.��L��ducation et la formation professionnelle doivent �tre consid�r�es � juste titre comme des outils de r�duction des in�galit�s sociales et de renforcement de l��galit� des chances.

Dans cette optique, les FDU-INKINGI restent convaincues que:

  • L��ducation de base est un droit fondamental de tout rwandais;
  • L��ducation est un des facteurs qui contribuent � l�am�lioration de la sant�, de la s�curit�, de la prosp�rit�. Elle contribue au maintien d�un environnement viable pour l�homme, favorise le progr�s social, �conomique et culturel ainsi que la tol�rance et la capacit� de vivre ensemble;
  • L��ducation dite traditionnelle est le point de d�part de toutes les formes d��ducation modernes et peut contribuer aussi valablement que les autres formes d��ducation au d�veloppement de la soci�t�;
  • La formation professionnelle et sa g�n�ralisation constituent une priorit�.

Au niveau du contenu des cours au secondaire, les FDU-INKINGI optent pour des cours g�n�raux, y compris dans l�enseignement professionnel et technique, et pour l�introduction des mati�res correspondant � la r�flexion fondamentale d�s le deuxi�me cycle du secondaire.�Ainsi:

  • Le cours d��ducation � la citoyennet� sera introduit dans l�enseignement pour favoriser l��mergence d�une v�ritable culture du vivre ensemble et pour pr�parer les jeunes � participer activement � la vie d�mocratique et � exercer leurs droits et responsabilit�s.
  • L�histoire des id�es philosophiques, morales, religieuses, �conomiques ou scientifiques figurera en bonne place au programme.
  • La confrontation et l��change des exp�riences seront favoris�s pour permettre l�essor de nouvelles formes de respect mutuel et pour �viter un repli sur sa propre identit�, en d�veloppant cet art du d�bat et de la conversation qui est l�art de se mettre � la place de l�autre, � �galit� avec lui, en nous arrachant aux automatismes de notre pens�e.
  • L��ducation nationale fera revivre � chaque enfant les grands moments de notre histoire mais devra �viter que cet enseignement soit inspir� par une d�marche d�instrumentalisation pour aboutir � un discours mensonger. Il s�agit d��voquer le pass� pour y puiser les semences saines de l�avenir.
  • L�ouverture vers l�ext�rieur sera garantie par la diversification de l�enseignement des langues, des cultures et de l’histoire de l’humanit�.

Face � un enseignement qui a longtemps �t� marqu� par un manque de transparence dans l�admission des �l�ves et �tudiants aussi bien dans les �tablissements secondaires que sup�rieurs, et face aux m�contentements et aux in�galit�s engendr�s par le syst�me au sein de la population, les FDU-INKINGI pr�voient un programme sectoriel bas� � la fois sur:

  • l�accroissement de la capacit� d�accueil au niveau primaire, secondaire, sup�rieur et universitaire;

Face au d�ficit qu�accuse actuellement le Rwanda au niveau des ressources humaines, notre pays a dans le moyen terme plus besoin d�entrepreneurs, d�ouvriers qualifi�s, de techniciens sup�rieurs et d�ing�nieurs.�Cela�va�de�pair�avec:

  • sur le terrain et dans des �coles;La formation acc�l�r�e du personnel d�encadrement et de techniciens sup�rieurs
  • La cr�ation et la r�habilitation d��coles professionnelles et la g�n�ralisation de l�apprentissage professionnel;
  • La cr�ation de soci�t�s d�ing�nieries � m�me de mobiliser des sp�cialistes de diff�rentes branches.
  • la d�mocratisation de l�enseignement g�n�ral et professionnelle tant au niveau du public que du priv�.

Si l�acc�s � la formation et � la culture doit �tre offert au plus grand nombre, les FDU-INKINGI ne le con�oivent pas dans un cadre autre que celui qui offre l��galit� des chances pour tous les candidats afin d�acqu�rir une formation qualifiante. Dans ce cadre, les FDU-INKINGI entendent mettre sur pied une meilleure politique de pr�ts et bourses pour les��candidats m�ritants,��et de subventions aux �tablissements d�enseignement priv�s m�ritants pour favoriser l�acc�s d�un plus grand nombre de gens aux �tablissements d�enseignement sup�rieur ou universitaire.

jouer un r�le pr�pond�rant dans ce secteur d�autant que l�enseignement jusqu’� un certain niveau sera du ressort des entit�s provinciales et communales.La d�centralisation devra, elle aussi

Les parents seront eux aussi �troitement associ�s � l��ducation de leurs enfants d�s leur jeune �ge et devront �tre conscientis�s sur l�importance de l��ducation, car il subsiste encore quelques r�ticences chez certains parents � envoyer leurs enfants � l��cole.

LES FDU-INKINGI se battent pour une soci�t� o� la fonction d�enseignant deviendra le moteur en vue d’atteindre la qualit� de l�enseignement tant dans le secteur public que priv�. Une des mesures prioritaires pour les FDU-INKINGI � cet effet sera de revaloriser le m�tier d�enseignant, non seulement en am�liorant le sort mat�riel et les conditions de travail des fonctionnaires de l��ducation nationale, mais plus encore en �uvrant � r��valuer leur place dans la soci�t� et � r�tablir le respect qui leur est d�. La hi�rarchie des salaires devra �tre progressivement �largie. La contrepartie de cette revalorisation sera de consacrer syst�matiquement au moins 1 mois de vacances scolaires � des stages d��change et de perfectionnement p�dagogique, � des cours de rattrapage ou � des remises � niveau.

Conclusion:

Dans leurs soucis d��quit� sociale, les FDU-INKINGI sont en faveur d’une scolarit� obligatoire jusqu’� 19 ans et un programme d’alphab�tisation fonctionnelle � grande �chelle pour les adultes.

L’actuel syst�me d��tudes qui favorise beaucoup la fili�re g�n�raliste sachant bien que moins d�un quart seulement des �l�ves form�s pourront acc�der � la formation sup�rieure, les autres restant sur le carreau sans perspective, est �litiste et creuse un foss� de plus en plus profond des in�galit�s sociales. C�est la raison pour laquelle les FDU-INKINGI feront en sorte que, pour au moins 80% des jeunes qui finissent la scolarit� obligatoire, puisse acc�der � une formation professionnelle qualifiante.

Dans un pays o� plus de 60% de la population vit en dessous du seuil de pauvret�, supprimer les bourses d��tudes revient � barrer objectivement la porte des �tudes aux enfants m�ritants issus des familles pauvres. Les FDU-INKINGI restaureront les bourses d��tudes pour ces cat�gories de population. Elles introduiront aussi un syst�me d��pargne-cr�dits-�tudes � long terme, � des taux bonifi�s. Pour les parents de la classe moyenne inf�rieure qui ont des enfants aux �tudes sup�rieures, un syst�me d�abattement de la taxe professionnelle sera instaur� pour pouvoir financer les �tudes des enfants. Il va de soi que les parents ais�s pourvoiront aux frais des �tudes de leurs enfants.

Fait � Kigali, le 18 Mai 2011
Boniface Twagirimana
Premier vice-pr�sident provisoire

mai 19, 2011   1 Comment

En l’honneur du Leader Victoire Ingabire: Une cha�ne humaine autour de l’ambassade rwandaise � Bruxelles

Victoire Ingabire Presidente des FDU

Quelques dizaines d’opposants rwandais se sont rassembl�s mardi midi devant l’ambassade du Rwanda � Bruxelles pour r�clamer l’instauration d’un Etat de droit dans leur pays, au lendemain du report du proc�s de la pr�sidente d’un parti d’opposition, Victoire Ingabire Umuhoza, a constat� l’agence BELGA.

Ils entendaient former une cha�ne humaine en hommage � celle qu’ils qualifient d’”Aung San Suu Kyi rwandaise” (du nom de l’opposante birmane, prix Nobel de la Paix), a expliqu� le coordinateur du Centre de Lutte contre l’Impunit� et l’Injustice au Rwanda (CLIIR), Joseph Matata.

Selon ces opposants, Mme Ingabire “symbolise le combat courageux men� par plusieurs d�mocrates et journalistes rwandais incarc�r�s par le r�gime du g�n�ral Paul Kagame”.

Des opposants rwandais manifestent chaque mardi devant l’ambassade, situ�e avenue de Tervuren � Woluwe-Saint-Pierre, � l’appel du CLIIR et de la soci�t� civile coordonn�e par la SOCIRWA (Soci�t� Civile Rwandaise).

Cette fois, ils attendaient entre 300 et 500 personnes venues de Belgique et des pays voisins avec l’espoir que “cette mobilisation interpellera le gouvernement de Kigali et les pays occidentaux notamment en ce qui concerne le conditionnement de l’aide sur les indicateurs de la d�mocratisation du Rwanda”.

“Nous r�clamons la d�mocratie, l’Etat de droit, le respect des droits de l’Homme et la lib�ration des prisonniers politiques”, a r�sum� M. Matata.

Mme Ingabire pr�side les Forces d�mocratiques unifi�es (FDU-Inkingi), un parti cr�� en exil et que les autorit�s rwandaises refusent d’agr�er. Elle avait souhait� briguer la magistrature supr�me lors de la pr�sidentielle d’ao�t dernier. Elle a �t� accus� de complicit� de terrorisme et atteinte � la s�ret� de l’Etat. Son proc�s, qui aurait d� d�buter lundi, a �t� report� au 20 juin.

[Belga]

mai 18, 2011   No Comments

Belgique: la diaspora rwandaise se mobilise autour de victoire Ingabire

Victoire Ingabire Présidente des FDU

Le peuple se mobilise autour de Victoire Ingabire Pr�sidente des FDU

A l�aube du proc�s de Victoire Ingabire Umuhoza, la soci�t� civile rwandaise de Bruxelles organise ce mardi 17 mai, de midi � 14h, une chaine humaine en face de l�ambassade du Rwanda.
Victoire Ingabire �tait rentr�e au Rwanda pour y faire enregistrer son parti, les FDU (Forces d�mocratiques Unifi�es) et se pr�senter aux �lections pr�sidentielles du 09 ao�t 2010. Elections auxquelles elle n�a finalement pas pu participer.
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Pour la soci�t� civile, cette arrestation n�est pas acceptable, elle est une nouvelle preuve de la dictature qui r�gne au Rwanda. En effet, Ingabire est emprisonn�e avec beaucoup d�autres opposants politiques.
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La soci�t� civile coordonn�e par la SOCIRWA (Soci�t� civile Rwandaise) et le CLIIR (Centre de Lutte contre l�Impunit� et l�Injustice au Rwanda), fait appel � la population pour venir soutenir cette dame de fer dans son combat pour la paix et la d�mocratie de tout le peuple rwandais. Une occasion �galement pour les membres et sympathisants des FDU, de montrer leur soutien � leur dirigeante.
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La soci�t� civile esp�re que cette mobilisation interpellera le gouvernement de Kigali et les pays occidentaux notamment en ce qui concerne le conditionnement de l�aide sur les indicateurs de la d�mocratisation du Rwanda.

mai 16, 2011   No Comments

Situation des Droits Humains au Rwanda – R�fugi�s et demandeurs d�asile (Rapport Amnistie Internationale 2011)

Situation des Droits Humains au Rwanda (suite)

par Amnistie Internationale – Rapport 2011.

R�fugi�s et demandeurs d�asile

Le gouvernement a exerc� des pressions sur les pays voisins en vue d�obtenir le rapatriement des r�fugi�s. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les r�fugi�s (HCR) a annonc� qu�� compter de d�cembre 2011, la clause de cessation pourrait, si certains indicateurs de progr�s �taient atteints, �tre invoqu�e pour les Rwandais r�fugi�s dans la r�gion des Grands Lacs : ils perdraient alors leur statut de r�fugi�.

Dans une op�ration men�e conjointement par les autorit�s ougandaises et rwandaises les 14 et 15 juillet, environ 1 700 demandeurs d�asile rwandais d�bout�s ainsi que quelques r�fugi�s qui vivaient dans les camps de Nakivale et de Kyaka II, dans le sud-ouest de l�Ouganda, ont �t� renvoy�s de force dans leur pays d�origine. Cette op�ration a �t� men�e en violation du droit international relatif aux r�fugi�s et aux droits humains. Les Rwandais, dont un certain nombre avaient obtenu le statut de r�fugi�, ont �t� contraints, sous la menace d�une arme, de monter � bord de camions. Plusieurs personnes, dont des femmes enceintes, ont �t� bless�es au cours de l�op�ration. Un homme au moins est mort en sautant d�un camion.

[Amnistie Internationale]

mai 14, 2011   No Comments

Situation des Droits Humains au Rwanda – Justice internationale (Rapport Amnistie Internationale 2011)

Situation des Droits Humains au Rwanda (suite)

par Amnistie Internationale – Rapport 2011.

Justice internationale

Tribunal p�nal international pour le Rwanda

Le mandat du TPIR a �t� prorog� jusqu�� la fin de 2011 pour mener � terme tous les proc�s en premi�re instance et jusqu�� la fin de 2012 pour les proc�s en appel. Dix suspects faisant l�objet d�un mandat d�arr�t �taient toujours en fuite. En novembre, le procureur du TPIR a d�pos� de nouvelles demandes de transfert de certaines affaires aux autorit�s rwandaises. Les requ�tes pr�c�dentes n�avaient pas abouti, les chambres de premi�re instance ayant estim� que les accus�s ne seraient pas jug�s �quitablement par la justice rwandaise.

Comp�tence universelle � personnes soup�onn�es de g�nocide vivant � l��tranger

Des personnes soup�onn�es d�avoir pris part au g�nocide ont �t� poursuivies en justice en Belgique, en Espagne, aux �tats-Unis, en Finlande, aux Pays-Bas et en Suisse. La Su�de a donn� son accord pour une extradition en 2009, mais on attendait le r�sultat d�un recours introduit devant la Cour europ�enne des droits de l�homme. En raison de craintes relatives � l��quit� des proc�s, aucun pays n�a extrad� vers le Rwanda de personnes soup�onn�es de participation au g�nocide.

Cour p�nale internationale

Callixte Mbarushimana, secr�taire ex�cutif des Forces d�mocratiques de lib�ration du Rwanda (FDLR), a �t� arr�t� en octobre en France � la suite d�un mandat d�arr�t d�cern� � son encontre par la Cour p�nale internationale pour des crimes de guerre et des crimes contre l�humanit� commis dans l�est de la RDC en 2009. Paris lui avait accord� le statut de r�fugi� en 2003. Les autorit�s judiciaires fran�aises avaient refus� d�ouvrir une enqu�te criminelle sur des informations faisant �tat d�une �ventuelle participation au g�nocide rwandais. En novembre, la Cour d�appel de Paris a ordonn� que Callixte Mbarushimana soit remis � la CPI.

Impunit� pour les crimes de guerre et les crimes contre l�humanit�

  • Un juge espagnol a demand� l�extradition de Kayumba Nyamwasa, r�fugi� en Afrique du Sud apr�s avoir fui le Rwanda en f�vrier. Cet homme avait �t� inculp� en 2008 par la justice espagnole de crimes de guerre et de crimes contre l�humanit� commis en 1994, ainsi que du meurtre de trois travailleurs humanitaires espagnols perp�tr� au Rwanda en 1997. Le Rwanda a �galement demand� son extradition pour menace contre la s�ret� de l��tat. � la fin de l�ann�e, l�Afrique du Sud ne s��tait pas encore prononc�e sur l�une ou l�autre requ�te.
  • En septembre, des magistrats fran�ais se sont rendus au Rwanda pour enqu�ter sur l�attentat commis contre l�avion pr�sidentiel rwandais en avril 1994. Cet attentat avait caus� la mort du chef de l��tat, Juv�nal Habyarimana, et d�clench� le g�nocide. C�est la premi�re fois que des magistrats fran�ais se d�pla�aient au Rwanda dans le cadre de leurs investigations. Les deux juges ont lev� les mandats d�arr�t internationaux �mis en novembre 2006 contre neuf hauts responsables du FPR pour cet attentat, dans lequel avaient aussi p�ri des ressortissants fran�ais. Certaines des personnes vis�es ont toutefois �t� mises en examen.

Homicides et absence d�enqu�te et de poursuites

Les autorit�s rwandaises n�ont pas men� d�enqu�tes en bonne et due forme sur les homicides commis � l�approche de l��lection pr�sidentielle, et n�ont pas poursuivi les coupables pr�sum�s.

  • Andr� Kagwa Rwisereka, vice-pr�sident du Parti d�mocratique vert du Rwanda, a �t� retrouv� mort � Butare le 14 juillet. Cet opposant, qui avait quitt� le FPR pour fonder le PDVR, �tait inquiet pour sa s�curit� depuis plusieurs semaines. La police a ouvert une enqu�te mais le minist�re public a affirm� ne pas disposer d��l�ments suffisants pour engager des poursuites.
  • Denis Ntare Semadwinga a �t� assassin� par arme blanche chez lui, � Gisenyi, le 20 juin. Il avait auparavant �t� interrog� par les services de s�curit� rwandais sur ses liens avec Laurent Nkunda.

Th�me Suivant: R�fugi�s et demandeurs d�asile

[Amnistie Internationale]

mai 14, 2011   No Comments