Tribune d'Information sur le Rwanda

Rwanda � Pays-Bas : Yvonne Basebya gardera le silence

Le jeudi 1er novembre 2012, la justice cantonale n�erlandaise continuait le proc�s pour g�nocide � l�encontre de la citoyenne n�erlandaise du nom d�Yvonne Basebya. Le juge a donn� � cette derni�re, l�injonction de ne pas communiquer avec la presse tout au long de son proc�s. Cependant, Yvonne Basebya avait avant cette injonction d�cid� de garder le silence pendant son proc�s.

Yvonne Basebya

Yvonne Basebya

Basebya a �cout� attentivement mais n�a pas r�pondu aux questions qui lui ont �t� pos�es par la cour. Sans prononcer un seul mot, elle a �cout� le procureur qui r�clamait qu�elle soit plac�e en d�tention pr�ventive pendant son proc�s. D�apr�s le procureur, l�interview que Mme Basebya a donn� � la cha�ne de t�l�vision n�erlandaise NOS, a caus� un grand �moi parmi la population n�erlandaise mais �galement parmi les victimes du g�nocide, car par ce biais, elle a fait savoir au public que malgr� le fait qu�elle soit accus�e de g�nocide, elle a toujours la libert� d�aller o� bon lui semble. En plus �tant donn� que Basebya a d�cid� de garder le silence pendant tout son proc�s, le poids qui � �tait plac� � sur ses �paules pendant tout le d�roulement de l�affaire n�est pas aussi lourd qu�initialement pr�vu par le juge. Le procureur a �galement ajout� qu�il existait un r�el risque de voir Basebya fuir le pays.

Le jour m�me, apr�s une courte d�lib�ration, le juge a d�cid�, qu�il n�y avait pas d��l�ments nouveaux pouvant l�amener � modifier la d�cision prise en juin 2012 concernant la d�tention Pr�ventive de Basebya. En effet la cour avait d�cid� que Basebya resterait en libert� jusqu�au 20 d�cembre et a ajout� que cette derni�re avait l�interdiction de communiquer avec les m�dia concernant son affaire car cela risquait moralement de porter pr�judice aux victimes.

Deux ans de d�tention provisoire

Basebya fut arr�t�e une premi�re fois suite � l�envoi par le gouvernement rwandais aux autorit�s n�erlandaise, d�une liste contenant 16 noms de personnes d�origines rwandaise, �tablies aux Pays-Bas et suspect�es d�avoir activement particip� au g�nocide de 1994 au Rwanda. En date du 18 juin 2012, deux ans apr�s cette premi�re arrestation, le juge a estim� que la d�tention provisoire de Basebya avait dur� trop longtemps et a d�cid� de la lib�rer en attendant son proc�s au mois d�octobre 2012.

Durant cette p�riode de 2 ans, pendant que le minist�re public et l�avocat de la d�fense r�unissait des t�moignages et des preuves ou effectuaient plusieurs voyages au Rwanda et ailleurs dans le monde, Yvonne Basebya, elle, se voyait refus�e � plusieurs reprises, d��tre remise en libert�, au motif que les int�r�ts de l�accus�e n��tait pas sup�rieurs aux int�r�ts de la soci�t� n�erlandaise ou des possibles r�actions que provoquerait sa mise en libert�.

Le proc�s a commenc� le 22 octobre 2012. Cela fait maintenant deux semaines que quelques faits notables se sont produits.

La sinc�rit�

Le lundi 22 octobre 2012, l�audience a commenc� avec la plaidoirie de l�avocat d�Yvonne qui affirmait que le minist�re public n�avait pas �t� sinc�re dans son enqu�te. Il a expliqu� que le procureur a refus� d�inclure dans le dossier, un document sp�cifique, car ce document pouvait prouver l�innocence de son client.
L�avocat de Basebya a argu� que ce document contenait des informations cruciales qui permettaient de prouver que les principaux t�moins � charges �taient consid�r�s par la cour nationale du Rwanda, comme n��tant pas dignes de confiance et que le refus du procureur d�inclure ce document dans le dossier d�montrait qu�il n��tait pas sinc�re dans son approche de l�affaire.

Cependant, le mardi 23 octobre 2012, le juge a d�cid� que le document en question n�apportait pas de nouvelles informations et que donc il n��tait pas n�cessaire de l�inclure au dossier. Deux jours plus tard, le juge a �galement refus� d�ajouter sur la liste des t�moins, un t�moin � d�charge, au motif que suite aux multiples interrogations par le minist�re public, l�histoire du t�moin s�est av�r�e ne pas �tre pertinente. Ceci a fortement m�content� les avocats de la d�fense car selon eux, le nom du t�moin � refus� � appara�t plusieurs fois dans le dossier et par cons�quent, ne devrait pas �tre consid�r� comme n��tant pas un t�moin pertinents.

Le silence

Apr�s ces deux incidents, Basebya a d�cid� d�user de son droit au silence et a opt� pour une autre strat�gie et de ne plus r�pondre aux questions pos�es par le juge ou par le minist�re public. Ceci veut dire qu�au fur et � mesure que le proc�s avancera, Basebya n�ajoutera pas personnellement de nouvelles informations au dossier. En concret cela signifie que la cadence du proc�s sera acc�l�r�e.

Source: Jambonews.net

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