Tribune d'Information sur le Rwanda

L’enseignement au Rwanda au bord de l’effondrement

par FDU-Inkingi

1. Situation actuelle: Le fiasco de l�enseignement au Rwanda.

Selon �The Rwandan Statistician�, le dernier bulletin de Recherche de l�Institut National des Statistiques du Rwanda, qui se fait l��cho des r�sultats de la r�cente enqu�te int�grale sur les conditions de vie des m�nages, pr�s de 80% des jeunes Rwandais �g�s de 13 � 18 ans ont acc�s � l�enseignement secondaire.

Ce chiffre, qu�il faut prendre avec des pincettes, prouverait un progr�s remarquable par rapport � la situation d�avant 1994 o� � peine 3% de cette tranche d��ge fr�quentait l��cole secondaire. Malheureusement cette progression n’aurait pas �t� accompagn�e par l�am�lioration de la qualit�. Ceci a �t� d�plor� par le rapport d’une commission sp�ciale des d�put�s sur la situation de l’enseignement discut� au parlement��d�j� depuis le 24 mars 2010.

Le niveau est tellement bas que les �tudiants rwandais qui arrivent en Europe pour poursuivre et/ou parachever leurs �tudes, �prouvent de s�rieuses difficult�s � suivre et sont souvent r�trograd�s d�un � deux ans selon les orientations pour des remises � niveau.

Cette baisse de niveau est due � plusieurs facteurs:

- la formation et les conditions de vie des enseignants

- la langue d�enseignement

- les conditions d��tudes

- l�enseignement est devenu une sorte de business

  • La formation et les conditions de vie des enseignants

Au lieu d�utiliser les enseignants form�s et qualifi�s se trouvant au Rwanda avant la prise du pouvoir par le FPR, celui-ci les a mis de c�t�, marginalis�s ou emprisonn�s en les accusant d�id�ologie g�nocidaire et s�est content� de les remplacer par des rapatri�s qui ne remplissaient pas les conditions requises : pas de formation appropri�e, pas de titre requis, ou qui ne ma�trisaient m�me pas la langue d�enseignement de l��poque, en l�occurrence le fran�ais.

Les autorit�s du FPR ont cr�� Kigali Institute of Education qui tente, tant bien que mal, de rem�dier � la situation, mais le rapport cit� plus haut de la Commission Sociale du Parlement qui d�plore tant la m�diocrit� de formation des enseignants que des �tudiants, montre bien qu�il y a encore d��normes progr�s � accomplir; ce rapport affirme notamment que les laur�ats des universit�s rwandaises sont incapables de r�diger convenablement une lettre de demande d�emploi, beaucoup sont incapables de faire des r�dactions des brochures de fin de cycle ( m�moires) et recourent des fois � des intellectuels prisonniers et � d’autres corv�ables en �change de l’argent ou d’autres avantages.

Le remplacement inopin� et brutal, du jour au lendemain, du fran�ais parl� par 80% de la population scolaris�e, par l�anglais, a compliqu� la situation. L’abolition de la langue parl�e par l��crasante majorit� du corps enseignant a mis au ch�mage des professeurs francophones remplac�s par des anglophones sans mat�riels didactiques ad�quats et sans formations appropri�es.

Par ailleurs, le maigre salaire des enseignants, accompagn� de la d�gradation de leur consid�ration sociale tant de la part des �l�ves, des parents que de leurs autorit�s hi�rarchiques, a un impact n�gatif sur l’image de l’enseignement.

Le manque de discipline des �l�ves et de plusieurs membres du corps professoral��a instaur� une situation chaotique dans beaucoup d’�tablissements scolaires.

Les promotions automatiques o� les �l�ves ne font pas d�effort afin de passer dans la classe sup�rieure, a eu comme�cons�quence directe d�avoir beaucoup de finalistes incomp�tents.

  • La langue d�enseignement

Depuis le 10/01/2011, l�anglais est d�sormais, la seule et unique langue d�enseignement secondaire et universitaire au Rwanda.

La rentr�e scolaire a co�ncid� avec la mise en �uvre d�une autre mesure d�cid�e par les autorit�s rwandaises, � savoir le �Programme Enseignement de base des 9 ans� qui consiste � permettre � tous les jeunes rwandais de terminer l��cole primaire et le premier cycle du secondaire. Les mesures d’accompagnement font d�faut En plus du d�fit de la langue v�hiculaire, il y a une insuffisance de locaux, un manque de mat�riels didactiques et de professeurs comp�tents.

Les autorit�s religieuses, en particulier l��v�que catholique Mgr S�rvillien NZAKAMWITA, proposent l�introduction de la langue maternelle, le Kinyarwanda, � cot� de l�anglais, �tant donn� que cette derni�re langue n�est pas du tout ma�tris�e par tous les �l�ves qui sortent du lyc�e. Elles rench�rissent en ajoutant qu�enseigner en Kinyarwanda surtout dans le cycle primaire n�emp�cherait en aucun cas l�apprentissage d�autres langues �trang�res, notamment l�anglais, le fran�ais et le kiswahili qui sont essentiels comme outils de communication et pour la poursuite��des �tudes dans des pays �trangers.

  • Les conditions d��tudes

�Le pauvre et l�enfant du pauvre resteront ignorants et pauvres�, disent les paysans rwandais.

Dans les conditions actuelles, les in�galit�s et l�injustice sociales au Rwanda ne peuvent donc que s�aggraver. En effet, les �tudes au Rwanda co�tent de plus en plus cher, et, confront�s d�j� � la chert� de la vie et aux autres cons�quences de l�inflation, les pauvres sont incapables de subvenir aux frais scolaires de leurs enfants, notamment le minerval et l�achat de mat�riel didactique.

Par ailleurs, les biblioth�ques sont inexistantes ou embryonnaires; l�acc�s � l�outil informatique demande des moyens exorbitants; les conditions d��tudes (lumi�res, salles d��tude, aide aux devoirs,…) ne sont pas r�unies.

En plus, comme le Gouvernement rwandais a d�cid� la suppression du syst�me d�internat et d�allocations d��tudes, la situation va s�empirer. Priv�s de bourses d��tudes, beaucoup d��tudiants sont contraints de travailler; ce qui les emp�che d�aller au cours, d�o� �travailler plus, �tudier moins�; d�autres ont d�j� renonc� � leurs �tude. Par exemple au niveau de l’université  nationale du Rwanda sur 85 inscrits en Agronomie, 28 sont retourn�s chez eux.

Le tableau ci-dessous montre l�ampleur de la mesure de suppression de bourses d��tudes sup�rieures pour cette ann�e acad�mique dans les institutions de l�Etat:

1�re ann�e:

Les non b�n�ficiaires de frais de subsistance: 1029

Les b�n�ficiaires de frais de subsistance: 340

2�me ann�e:

Les non b�n�ficiaires de frais de subsistance: 1564

Les b�n�ficiaires de frais de subsistance: 355

3�me ann�e:

Les non b�n�ficiaires de frais de subsistance: 1429

Les b�n�ficiaires de frais de subsistance: 635

4�me ann�e:

Les non b�n�ficiaires de frais de subsistance: 1203

Les b�n�ficiaires de frais de subsistance: 353

5�me ann�e:

Les non b�n�ficiaires de frais de subsistance:�57

Les b�n�ficiaires de frais de subsistance: 11

6�me ann�e:

Les non b�n�ficiaires de frais de subsistance: 37

Les b�n�ficiaires de frais de subsistance: 5

En outre, tous les cours dans les diff�rentes disciplines doivent �tre accompagn�s par l�id�ologie du Front Patriotique Rwandais qui est devenu ipso facto le Parti-Etat. Les �l�ves finalistes des �tudes secondaires doivent passer quelques mois dans des camps de formation id�ologique et militaire baptis�s �INGANDO� o� les �l�ves subissent le lavage de cerveau notamment par l�initiation � l�histoire r��crite par le r�gime dictatorial. Pendant la cl�ture de l�INGANDO sous la direction des hautes autorit�s y compris l�arm�e et la police, la rentr�e forc�e de chaque �tudiant dans le parti FPR est obligatoire; ce qui explique l�objectif principal de ces camps.

  • l�enseignement devenu business

Dans le but d�acqu�rir un niveau d��tudes toujours plus �lev� en vue d�augmenter les chances de trouver un emploi ou de gagner plus, il y a une course effr�n�e aux dipl�mes. En effet, si les conditions requises changent au niveau du travail, on peut � tout moment se voir remplacer par quelqu�un d�autre.

En outre, les frais acad�miques sont trop �lev�s (plus de 5000$ par an); � moins d��tre boursiers de l�Etat ou b�n�ficiaires d�un cr�dit bancaire, rares sont les parents capables de s�acquitter d�un tel montant. Cette situation incite des gens v�reux � la fraude pour avoir le pr�cieux s�same; cela explique le trafic �norme de faux dipl�mes, de faux certificat d��tudes secondaires, voire de��niveaux acad�miques.

S�agissant de la suppression de l�internat, celui-ci a suscit� de l�inqui�tude chez les parents et les �l�ves puisque les conditions ne sont pas r�unies pour l�externat: pas d��lectricit� � la maison, pas de moyen de d�placement, un long trajet � parcourir, le co�t exorbitant du loyer et de la nourriture, etc.

En plus, les autorit�s exigent que les parents interviennent pour le repas de midi puisque le Rwanda ne veut plus de l�aide en vivres fournie par le Programme Alimentaire Mondial alors que les prix des produits alimentaires flambent fortement et que la famine est d�sormais devenue end�mique.

  • Cons�quences f�cheuses

Cette situation calamiteuse de l�enseignement rwandais entra�ne inexorablement des cons�quences graves comme:

  • Arriv�s sur place, aux probl�mes �voqu�s plus haut v�cus au Rwanda, s�ajoutent les difficult�s d�int�gration sociale;l�exode des �tudiants rwandais vers les pays limitrophes (Ouganda, Burundi, Tanzanie, Kenya) � la recherche d�hypoth�tiques �tudes moins on�reuses et d�un niveau d�enseignement plus ou moins �lev�
  • le manque de planification qui a comme corollaire la production d�un grand nombre d�universitaires mal form�s et vou�s au ch�mage;
  • la pi�tre qualit� des dipl�mes: � titre d�exemples: sur 611 �tudiants universitaires ayant r�ussi les examens finaux de la promotion du 27/03/2009, l�on compte 509 satisfactions (83,31%), 101 distinctions (16,53%) et 1 seule grande distinction (0,16%).

2. Propositions d�am�liorations

Pour Les FDU-INKINGI, toute politique dans le domaine de l��ducation doit tendre � r�pondre aux besoins �ducatifs fondamentaux. Ces besoins concernent aussi bien les outils d�apprentissage essentiels, que les contenus �ducatifs fondamentaux dont l��tre humain a besoin pour survivre, pour d�velopper toutes ses facult�s, pour vivre et travailler dans la dignit�, pour participer pleinement au d�veloppement, pour am�liorer la qualit� de son existence, pour prendre des d�cisions �clair�es et pour continuer � apprendre. Les FDU-INKINGI estiment que le Rwanda a d�abord besoin des citoyens dot�s de comp�tences expertes n�cessaires au dynamisme �conomique du pays et � l��mancipation sociale et culturelle de chaque rwandais. C�est toute la probl�matique de l�autonomisation de la personne qui est pos�e. Elles consid�rent que la scolarisation est un instrument d��mancipation et de justice sociale.��L��ducation et la formation professionnelle doivent �tre consid�r�es � juste titre comme des outils de r�duction des in�galit�s sociales et de renforcement de l��galit� des chances.

Dans cette optique, les FDU-INKINGI restent convaincues que:

  • L��ducation de base est un droit fondamental de tout rwandais;
  • L��ducation est un des facteurs qui contribuent � l�am�lioration de la sant�, de la s�curit�, de la prosp�rit�. Elle contribue au maintien d�un environnement viable pour l�homme, favorise le progr�s social, �conomique et culturel ainsi que la tol�rance et la capacit� de vivre ensemble;
  • L��ducation dite traditionnelle est le point de d�part de toutes les formes d��ducation modernes et peut contribuer aussi valablement que les autres formes d��ducation au d�veloppement de la soci�t�;
  • La formation professionnelle et sa g�n�ralisation constituent une priorit�.

Au niveau du contenu des cours au secondaire, les FDU-INKINGI optent pour des cours g�n�raux, y compris dans l�enseignement professionnel et technique, et pour l�introduction des mati�res correspondant � la r�flexion fondamentale d�s le deuxi�me cycle du secondaire.�Ainsi:

  • Le cours d��ducation � la citoyennet� sera introduit dans l�enseignement pour favoriser l��mergence d�une v�ritable culture du vivre ensemble et pour pr�parer les jeunes � participer activement � la vie d�mocratique et � exercer leurs droits et responsabilit�s.
  • L�histoire des id�es philosophiques, morales, religieuses, �conomiques ou scientifiques figurera en bonne place au programme.
  • La confrontation et l��change des exp�riences seront favoris�s pour permettre l�essor de nouvelles formes de respect mutuel et pour �viter un repli sur sa propre identit�, en d�veloppant cet art du d�bat et de la conversation qui est l�art de se mettre � la place de l�autre, � �galit� avec lui, en nous arrachant aux automatismes de notre pens�e.
  • L��ducation nationale fera revivre � chaque enfant les grands moments de notre histoire mais devra �viter que cet enseignement soit inspir� par une d�marche d�instrumentalisation pour aboutir � un discours mensonger. Il s�agit d��voquer le pass� pour y puiser les semences saines de l�avenir.
  • L�ouverture vers l�ext�rieur sera garantie par la diversification de l�enseignement des langues, des cultures et de l’histoire de l’humanit�.

Face � un enseignement qui a longtemps �t� marqu� par un manque de transparence dans l�admission des �l�ves et �tudiants aussi bien dans les �tablissements secondaires que sup�rieurs, et face aux m�contentements et aux in�galit�s engendr�s par le syst�me au sein de la population, les FDU-INKINGI pr�voient un programme sectoriel bas� � la fois sur:

  • l�accroissement de la capacit� d�accueil au niveau primaire, secondaire, sup�rieur et universitaire;

Face au d�ficit qu�accuse actuellement le Rwanda au niveau des ressources humaines, notre pays a dans le moyen terme plus besoin d�entrepreneurs, d�ouvriers qualifi�s, de techniciens sup�rieurs et d�ing�nieurs.�Cela�va�de�pair�avec:

  • sur le terrain et dans des �coles;La formation acc�l�r�e du personnel d�encadrement et de techniciens sup�rieurs
  • La cr�ation et la r�habilitation d��coles professionnelles et la g�n�ralisation de l�apprentissage professionnel;
  • La cr�ation de soci�t�s d�ing�nieries � m�me de mobiliser des sp�cialistes de diff�rentes branches.
  • la d�mocratisation de l�enseignement g�n�ral et professionnelle tant au niveau du public que du priv�.

Si l�acc�s � la formation et � la culture doit �tre offert au plus grand nombre, les FDU-INKINGI ne le con�oivent pas dans un cadre autre que celui qui offre l��galit� des chances pour tous les candidats afin d�acqu�rir une formation qualifiante. Dans ce cadre, les FDU-INKINGI entendent mettre sur pied une meilleure politique de pr�ts et bourses pour les��candidats m�ritants,��et de subventions aux �tablissements d�enseignement priv�s m�ritants pour favoriser l�acc�s d�un plus grand nombre de gens aux �tablissements d�enseignement sup�rieur ou universitaire.

jouer un r�le pr�pond�rant dans ce secteur d�autant que l�enseignement jusqu’� un certain niveau sera du ressort des entit�s provinciales et communales.La d�centralisation devra, elle aussi

Les parents seront eux aussi �troitement associ�s � l��ducation de leurs enfants d�s leur jeune �ge et devront �tre conscientis�s sur l�importance de l��ducation, car il subsiste encore quelques r�ticences chez certains parents � envoyer leurs enfants � l��cole.

LES FDU-INKINGI se battent pour une soci�t� o� la fonction d�enseignant deviendra le moteur en vue d’atteindre la qualit� de l�enseignement tant dans le secteur public que priv�. Une des mesures prioritaires pour les FDU-INKINGI � cet effet sera de revaloriser le m�tier d�enseignant, non seulement en am�liorant le sort mat�riel et les conditions de travail des fonctionnaires de l��ducation nationale, mais plus encore en �uvrant � r��valuer leur place dans la soci�t� et � r�tablir le respect qui leur est d�. La hi�rarchie des salaires devra �tre progressivement �largie. La contrepartie de cette revalorisation sera de consacrer syst�matiquement au moins 1 mois de vacances scolaires � des stages d��change et de perfectionnement p�dagogique, � des cours de rattrapage ou � des remises � niveau.

Conclusion:

Dans leurs soucis d��quit� sociale, les FDU-INKINGI sont en faveur d’une scolarit� obligatoire jusqu’� 19 ans et un programme d’alphab�tisation fonctionnelle � grande �chelle pour les adultes.

L’actuel syst�me d��tudes qui favorise beaucoup la fili�re g�n�raliste sachant bien que moins d�un quart seulement des �l�ves form�s pourront acc�der � la formation sup�rieure, les autres restant sur le carreau sans perspective, est �litiste et creuse un foss� de plus en plus profond des in�galit�s sociales. C�est la raison pour laquelle les FDU-INKINGI feront en sorte que, pour au moins 80% des jeunes qui finissent la scolarit� obligatoire, puisse acc�der � une formation professionnelle qualifiante.

Dans un pays o� plus de 60% de la population vit en dessous du seuil de pauvret�, supprimer les bourses d��tudes revient � barrer objectivement la porte des �tudes aux enfants m�ritants issus des familles pauvres. Les FDU-INKINGI restaureront les bourses d��tudes pour ces cat�gories de population. Elles introduiront aussi un syst�me d��pargne-cr�dits-�tudes � long terme, � des taux bonifi�s. Pour les parents de la classe moyenne inf�rieure qui ont des enfants aux �tudes sup�rieures, un syst�me d�abattement de la taxe professionnelle sera instaur� pour pouvoir financer les �tudes des enfants. Il va de soi que les parents ais�s pourvoiront aux frais des �tudes de leurs enfants.

Fait � Kigali, le 18 Mai 2011
Boniface Twagirimana
Premier vice-pr�sident provisoire

1 comment

1 Alpha { 05.28.11 at 03:26 }

Un constat d�plorable! Au Rwanda tu verras les enfants de certains �coles qui font le 1er trim en fran�ais, le 2�me en anglais et le 3�me en fran�ais, c’est de n’importe quoi! Aux r�ntr�es scolaires les fronti�res rwandais et pleins de ceux qui vont en Ouganda, au Burundi et au Congo et un enfant pauvre, qu’est-qu’il devient dans tout �a?
L’experience m’a montr� que bcp d’enfants terminant les humanit� ne sont m�me pas capable de tenir une conversation de deux minutes en fran�ais ou en anglais; ces jeunes �tudiants sont automatiquement disqualifi�s pour l’emploi!
Bravo les FDU!
Et vous gov of Rwanda pense � tous le monde!
Tous les parent ne se permettent pas d’envoyer leurs enfants en Ouganda.
FPR twagufashije guhirika igitugu mais que les int�rets du partis ne sacrifient pas la jeunesse rwandaise sinon toi aussi tu sera renvers� et pas par les armes mais la d�mocratie!
Vive le Rwanda!

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