Tribune d'Information sur le Rwanda

D�non�ant un �vaste complot� – Les d�put�s du Nord-Kivu pr�nent la solution militaire �pour sortir de l�esclavage des Rwandais�

Les d�put�s nationaux du Nord-Kivu, qui constatent que �le sommet des chefs d�Etat de la r�gion des Grands Lacs s�est achev� � Kampala sans qu�aucune lueur d�espoir soit per�ue�, militent en faveur d�une solution militaire pour r�gler la situation s�curitaire dans l�Est du pays.

�Je vous jure qu�� force d�y penser, j�ai des insomnies, surtout si l�on sait que nous sommes incapables de r�soudre ce probl�me par la force pour lib�rer nos compatriotes de la soumission, du servage et, peut-�tre sans exag�rer, de l�esclavage des Rwandais. Ces compatriotes se sentent vraiment non prot�g�s et abandonn�s par ceux-l� qui leur ont promis protection�, a d�clar� le dimanche 12 ao�t � Kinshasa le pr�sident du Caucus des d�put�s nationaux du Nord-Kivu, D�sir� Konde Vila-ki-Kanda.

Les d�put�s nationaux du Nord-Kivu, dont huit de Rutshuru qui �ne savent pas se rendre en vacances parlementaires et n�ont pas des nouvelles de leurs familles�,affirment que �tant que le Rwanda existera � nos fronti�res dans sa forme actuelle, notre pays continuera � souffrir et nous allons construire un mur de lamentations pour pleurer et lancer des j�r�miades�.

�D�s le d�part, les d�put�s nationaux de notre province ont �t� anxieux et pessimistes. Et ce qui s�est pass� derni�rement � Kampala, je veux parler de l��chec, �tait pr�visible. Le Caucus des d�put�s nationaux du Nord-Kivu que je pr�side l�avait pr�dit dans sa d�claration faite � la tribune de l�Assembl�e nationale lors de la cl�ture de la derni�re session extraordinaire consacr�e � l��laboration du budget 2012�, a affirm� D�sir� Konde.

Il a rappel� que dans leur d�claration, ils avaient �t� �clairs pour dire que la constitution d�une force internationale neutre se bute g�n�ralement et toujours aux probl�mes de d�finition juridique de son mandat, de mobilisation des hommes et des moyens aussi bien financiers que logistique. Par cons�quent, le temps de mise en place de cette force ne peut pas �tre compatible � l�urgence et � la gravit� que requiert la situation�.

�La taille gigantesque et le budget colossal de la Monusco, pour des r�sultats mitig�s, continuent � susciter des interrogations au sein des populations de ma province, le Nord-Kivu. Si la Monusco �tait efficace et neutre, on aurait pu lui confier cette mission de tampon entre les deux pays, en modifiant, bien s�r, le statut de sa mission au Congo.N�oublions pas que le gouvernement de Kinshasa ne contr�le plus une partie importante de notre territoire qui est aujourd�hui entre les mains du M23 et des Rwandais. Comme on le voit, l�int�grit� et l�unit� nationales sont fortement menac�es, al ors que le peuple congolais sait certainement que l�int�grit� territoriale de notre pays est un postulat, un dogme de foi qui ne peut faire l�objet d�aucun marchandage ou d�une n�gociation quelconque�, a averti le pr�sident du Caucus.

Et sans baigner dans le n�gativisme, il s�est demand� �comment les deux forces dites neutres, la Monusco et la Force internationale neutre, vont se comporter, mieux collaborer concr�tement sur le terrain, comment cette derni�re se mettrait � cheval sur les deux fronti�res ou sur le territoire congolais�.

Autant, �dans son serment d�investiture, le chef de l�Etat s�engage solennellement � garantir cette int�grit� par tous les moyens. Et le peuple congolais dans son ensemble est d�termin� � d�fendre co�te que co�te cette int�grit�, m�me au prix du sacrifice supr�me�, autant �le Rwanda n�accepterait jamais que cette Force internationale neutre se retrouve sur son territoire. Et pendant ce temps, le M23 et les Rwandais continueront d�occuper notre territoire�, a insist� le d�put� Konde.

Un vaste complot

Il a r�v�l� qu��aux pieds du massif de Ruwenzori, plus particuli�rement dans la localit� de Kasindi situ�e juste � la fronti�re entre l�Ouganda et la RDC, des �l�ments arm�s venus de l�Ouganda ont attaqu�, il y a quelques jours, cette localit� o� les Nalu, rebelles ougandais, font la loi et s�ment la d�solation dans le territoire de Beni�.

Alors, a-t-il interrog�, �pourquoi le choix de Kampala pour abriter le Sommet des chefs d�Etat de la r�gion des Grands Lacs, surtout qu�il est formellement �tabli que l�Ouganda a un parti pris pour le Rwanda ?�. Et pourtant, a-t-il rappel�, �dans un cas de doute sur un m�diateur, le pays devrait rejeter l�Ouganda�.

En fin de compte, �les d�put�s nationaux du Nord-Kivu ne cessent de crier qu�un vaste complot est en train d��tre ourdi contre notre pays�, a lanc� le pr�sident du Caucus, D�sir� Konde.

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ao�t 14, 2012   No Comments

Retomb�es de la guerre dans l�Est de la RDC – L�apr�s-Kagame a commenc�

Le glas sonne pour Paul Kagame et son r�gime. Le faisceau d�informations disponibles d�montre que la fin de la dictature install�e � Kigali est proche. Le processus a atteint sa maturation. Suspension des aides en cascades, succession des remontrances publiques, etc. Le r�gime de Kigali est aux abois. Signe des temps, les Etats-Unis formeraient d�j� des officiers rwandais de demain. L�hymne est entonn� – l��uvre de ceux-l� m�me qui ont fa�onn� celui qui passait pour le gendarme de la sous-r�gion des Grands Lacs.

La politesse diplomatique prend de plus en plus le dessus sur l�admiration maintes fois renouvel�e en direction de l�homme fort de Kigali. L�idylle aura totalis� 18 ans d�hypocrisie. Sur le trajet de sa gloire, des millions de Congolais sont tomb�s � cause des exc�s d�un voisin belliqueux d�cid� � tout r�genter par la violence, profitant all�grement de la maladresse d�une communaut� internationale acquise � sa cause.

Le �ni�me rapport des experts des Nations unies produit le 27 juin 2012 a mis � nue les travers du soutien rwandais apport� � la mutinerie men�e par le M23.

Apr�s les Nations unies, d�autres pays ont emboit� le pas, allant, � l�instar des Pays-Bas, des Etats-Unis et de l�Allemagne, jusqu�� geler leur assistance financi�re � Kigali.

Depuis un temps, le parfait amour avec les soutiens financiers de Kigali traverse une zone de tr�s fortes turbulences.

Leurre ? Fantasme ?Pas �vident que ce changement de ton ne soit que l�effet d�une col�re passag�re de la part des maitres du monde. Le l�chage semble �tre le terme qui convient dans le cas de Paul Kagame.

Les jurisprudences ne manquent pas. La plus r�cente dans la sous-r�gion des Grands Lacs est le traitement d�gradant inflig� au r�gime Mobutu, apr�s de multiples services rendus � l�Occident.

L�isolement se pr�cise

Tout commence par des �carts dans le langage. Quittant les traditions diplomatiques, des�congressemen�am�ricains sont mont�s au cr�neau exigeant qu�aucune n�gociation ne soit amorc�e avec Kigali, sans au pr�alable obtenir la fin du soutien apport� au M23.

De passage � Johannesburg, la secr�taire d�Etat am�ricaine, Hillary Clinton, est all� dans le m�me sens. Elle a, � cet effet, exig� l�arr�t de tout soutien au M23, allant jusqu�� entrevoir des poursuites p�nales � l�encontre des responsables du drame humanitaire de l�Est de la RDC.

Pour corser les choses, la sortie m�diatique du g�n�ral Kayumba vient �branler, depuis son exil en Afrique du Sud, le mythe entretenu autour de la personne du pr�sident rwandais. L�ancien chef d��tat-major de l�arm�e rwandaise a pouss� trop loin, qualifiant au passage Paul Kagame de �Hitler� !

En m�me temps, les diasporas congolaise et rwandaise ne cessent de se mobiliser pour d�noncer les actions barbares perp�tr�es par le r�gime de Kigali dans l�Est de la RDC.

C�est en embouchant, � tous les coups, le m�me refrain, que le jeu de Kigali a fini par fatiguer ses soutiens occidentaux. La neutralisation des g�nocidaires FDLR pr�sent�s comme pr�texte � des incursions arm�es � l�int�rieur des fronti�res congolaises, accompagn�e d�actes de pr�dation ne pouvait pas laisser indiff�rente et ind�finiment inactive l�opinion publique internationale.

Une �tude command�e par le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), atteste que �pr�s de 17,3 millions de Congolais se trouveraient en �tat d’ins�curit� alimentaire aigu��. Mis dans l�impossibilit� de se rendre aux champs, ces d�plac�s internes sont devenus un probl�me pour le pays ainsi que la communaut� internationale. Cela ne devrait pas durer ind�finiment.

La descente aux enfers

Selon des sources concordantes, des Am�ricains formeraient d�j� �des officiers rwandais de demain�. Des officiers form�s pour prot�ger les populations et non pour perp�trer des violences et la pr�dation dans la sous-r�gion.

Pour Washington, la r�pression devait c�der sa place � l��mergence de la d�mocratie.

Press� comme un citron, Paul Kagame est en train de subir le m�me sort que Mobutu qui a servi pendant un cycle. Le temps de Kagame est arriv� � terme, susurre-t-on dans certains milieux sp�cialis�s.

Sa succession �tant en pr�paration, le plus important est de veiller sur la qualit� des acteurs � venir. Kagame a fait son temps. Il a servi une cause, il ne sert plus � rien pour ses mentors, fatigu�s par son manque de mod�ration dans la violence et la pr�dation. La roue de l�histoire tourne. Pour l�instant, c�est en d�faveur de celui qui se faisait passer pour le point focal de la politique am�ricaine dans la r�gion des Grands Lacs.

Le feuilleton Kagame, qui ne fait que commencer, est une belle le�on pour tous les dirigeants africains qui travaillent pour les int�r�ts �trangers et contre ceux de l�Afrique et des Africains.

Voir�une analyse du journal fran�ais Le Monde qui peint � sa mani�re le script de la chute probable de l�homme fort de Kigali.

Source: lepotentielonline.com

 

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ao�t 14, 2012   No Comments

Face � l’ing�rence du Rwanda en RDC, les pays occidentaux r�duisent leurs aides

L’heure n’est plus � la flagornerie. Ni aux �changes diplomatiques doucereux et polic�s. Depuis qu’un rapport d’experts des Nations unies (PDF), rendu public le 27 juin, a explicitement accus� le Rwanda de d�stabiliser la R�publique d�mocratique du Congo (RDC) voisine par le truchement d’armes, de munitions et de combattants, le “pays des mille collines” est victime d’un d�samour patent de la part de ses principaux partenaires occidentaux.

Ceux-ci s’indignent du soutien apport� officieusement par l’ex-protectorat belge au Mouvement du 23-mars, groupe de mutins congolais en butte depuis mai � l’autorit� de Kinshasa. Cens� int�grer l’arm�e r�guli�re aux termes d’un accord scell� le 23 mars 2009, le M23 � issu d’une ex-r�bellion tutsie en RDC, le Congr�s national pour la d�fense du peuple (CNDP) � a fini par se retourner contre le pr�sident Joseph Kabila, faute d’obtenir les gages souhait�s. Le Rwanda se serait d’autant plus volontiers engouffr� dans cette br�che qu’il a soutenu nagu�re le CNDP pour mener, sur le sol congolais, la chasse aux g�nocidaires et rebelles hutus rwandais � lesquels repr�sentent toujours, � ses yeux, une s�rieuse menace.

Lasse de ce jeu trouble, une partie de la communaut� internationale a d�cid� dehausser le ton � l’�gard du r�gime de Paul Kagame, lui-m�me tutsi. La situation, en effet, est critique : au cours des quatre derniers mois, les combats dans l’est du Nord-Kivu � zone frontali�re du Rwanda et de l’Ouganda, o� sont situ�es les bases du M23 � ont contraint plus de 220 000 Congolais � fuir leur domicile, accentuant le d�s�quilibre qui frappe la r�gion d�j� tourment�e des Grands Lacs. D’apr�s une �tude d�voil�e en juin par le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA, Office for the Coordination of Humanitarian Affairs), pr�s de 17,3 millions de Congolais se trouveraient en �tat d’ins�curit� alimentaire aigu�.

INITIATIVE SYMBOLIQUE

A la fin de juillet, les Etats-Unis ont �t� les premiers � monter au cr�neau. Ladiplomatie am�ricaine a ainsi suspendu 200 000 dollars (environ 164 000 euros) d’aide destin�s � une �cole militaire. Faut-il y voir une inflexion de la posture adopt�e par Washington vis-�-vis de son alli� ? “L’initiative am�ricaine est essentiellement symbolique, dans la mesure o� les montants en jeu ne sont pas d�terminants. L’essentiel de l’appui militaire am�ricain se fait au niveau de la Communaut� de l’Afrique de l’Est [organisation qui, outre le Rwanda, regroupe leKenya, la Tanzanie, l'Ouganda et le Burundi]“, souligne Andr� Guichaoua, professeur � l’universit� de Paris-1 et t�moin-expert pr�s le Tribunal p�nalinternational pour le Rwanda (TPIR).

“Ce qui, de mon point de vue, est plus significatif, ce sont la d�claration du Congr�s am�ricain du 3 ao�t [fustigeant le manque de transparence du gouvernement rwandais, notamment sur son implication en RDC] et les propos tenus par Stephen Rapp, l’ambassadeur itin�rant charg� des crimes de guerre au D�partement d’Etat [lequel a affirm� que les dirigeants rwandais pourraient �tre poursuivis devant la CPI pour aide et complicit� de crimes contre l'humanit� dans un pays voisin]“, pr�cise-t-il.

Les Etats-Unis, en d�pit de leurs objurgations, ont fait savoir qu’ils ne retireraient pas leur soutien financier � la formation des troupes destin�es � pr�ter main-forte � l’ONU. Et pour cause : au 30 juin, pas moins de 4 571 soldats et policiers rwandais �taient impliqu�s dans diverses op�rations de maintien de la paix � travers le monde � soit la sixi�me plus importante contribution � l’institution onusienne en termes d’effectifs derri�re le Pakistan, le Bangladesh, l’Inde, l’Ethiopie et le Nigeria.

Dans la foul�e de l’administration Obama, plusieurs Etats europ�ens ont, eux aussi, entrepris ces derni�res semaines de rappeler Kigali � l’ordre. Les Pays-Basont lanc� le mouvement, mettant en suspens une aide de cinq millions d’euros pr�vue pour soutenir le syst�me judiciaire. La Grande-Bretagne (20 millions d’euros) et l’Allemagne (21 millions d’euros) leur ont embo�t� le pas. “Ce faisant, les Europ�ens ont profit� de l’opportunit� qui leur �tait offerte pour recouvrer un minimum de dignit� diplomatique par rapport � des faits qu’ils connaissent et qui sont document�s. Par le pass�, ils ne sont pas intervenus parce que le Rwanda pratiquait un chantage � la d�stabilisation de la r�gion. Mais celle-ci s’est aggrav�e, au point que la situation est devenue intenable”, analyse M. Guichaoua.

“PILLAGE INSTITUTIONNALIS�”

Ces “suspensions en cascade”, fait in�dit, s’apparentent � un d�saveu personnel pour Paul Kagame, longtemps consid�r� � et port� aux nues � par les bailleurs de fonds �trangers comme le principal architecte du redressement �conomique du pays apr�s le terrible g�nocide de 1994 (800 000 victimes). De fait, quelle autre nation d’� peine dix millions d’�mes et au pass� si tragique peut se targuer d’avoirconnu, au cours des cinq ann�es �coul�es, un taux de croissance moyen de son PIB de 8,2 % � taux qui, aux dires des autorit�s, aurait permis de tirer un million de personnes de la pauvret� en pleine crise mondiale ?

Aujourd’hui, ce succ�s ne suffit toutefois plus � faire taire les critiques. Aux accusations r�p�t�es d’ing�rence en RDC, Paul Kagame oppose les d�n�gations les plus fermes, arguant notamment qu’une telle politique “serait contraire aux int�r�ts de son pays”. “Nous ne fournissons pas un seule balle [aux rebelles congolais]. Nous ne l’avons pas fait et nous le ferons pas”, a-t-il assur�. L’argument ne convainc personne.

Depuis que le Rwanda a envahi son turbulent voisin, en 1996 et 1998 � chassant, � cette occasion, le dictateur Mobutu Sese Seko �, ses �lites ont largement profit�, et profitent toujours, des richesses mini�res que rec�le le sous-sol congolais (cobalt, cuivre, �tain, or). Selon certaines estimations, le fruit de ce”pillage institutionnalis�” rapporterait � Kigali plusieurs dizaines de millions de dollars par an. Une richesse sciemment mise sous le boisseau, qui a aussi son int�r�t politique. “Gr�ce aux canaux parall�les, la nomenklatura ach�te la paix sociale. L’ordre qui r�gne � Kigali et les aspirations de Kagame � faire du Rwanda le Singapour du continent africain d’ici � 2020 sont financ�s par ce biais-l�”, pointe Andr� Guichaoua.

ALTERNANCE EN PR�PARATION

En faisant fi des coups de semonce lanc�s par ses principaux partenaires, le Rwanda accentue cependant son propre isolement et joue une partition d�licate. Diplomatiquement, d’abord, car il brigue toujours un si�ge au Conseil de s�curit� de l’ONU. Financi�rement, ensuite, dans la mesure o� l’aide �trang�re repr�sente pr�s de la moiti� de son budget (45 %). Les Occidentaux pourraient-ils finir parrompre tout lien avec leur partenaire ? L’hypoth�se, juge M. Guichaoua, est inenvisageable � court terme. “Il n’existe pas dans la r�gion d’autre puissance susceptible d’assurer la coh�sion en mati�re d’ordre et de stabilit�. De fait, Kigali a les coud�es franches. En outre, tant que Kabila et Kagame n’abattront pas clairement leurs cartes sur ce qu’ils attendent de cette nouvelle confrontation, les chancelleries occidentales ne pourront pas aller plus loin”, observe-t-il.

Sur le front int�rieur, Paul Kagame, au pouvoir depuis avril 2000, a en grande partie perdu son aura d’invincibilit�. Ses opposants, toujours plus nombreux, fustigent un pouvoir “solitaire” et “autoritaire”, coupable de multiples violations des droits de l’homme. L’int�ress�, lui, s’en d�fend v�h�mentement. Reste que beaucoup, mezza voce, travaillent d�j� � l’alternance. “C’est aussi la raison pour laquelle les Am�ricains ne sont pas inquiets, conclut M. Guichaoua. D’ailleurs, eux-m�mes ont commenc� � pr�parer les officiers rwandais de demain…”

Aymeric Janier

Source:�Le Monde.fr

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ao�t 14, 2012   No Comments

R�bellion en RDC : la Su�de suspend son aide au Rwanda

La Su�de a indiqu� lundi avoir suspendu provisoirement son aide au Rwanda dans l’attente d’�claircissements de Kigali, accus� par l’ONU de soutenir un groupe rebelle dans l’Est de la R�publique d�mocratique du Congo.

�Concernant l’aide, nous avons choisi d’attendre pour faire la lumi�re sur ce qui se passe au Congo et comment elles [les autorit�s rwandaises] s’en m�lent�, a d�clar� la ministre su�doise de la Coop�ration Gunilla Carlsson � la radio publique SR.

�Nous n’avons pas arr�t�e, nous avons choisi de la geler� provisoirement une partie de l’aide, a-t-elle pr�cis�, soulignant que le Rwanda devait �prendre ses responsabilit�s pour le d�veloppement de la r�gion�.

Interrog� par l’AFP sur les d�tails de ce gel, le minist�re des Affaires �trang�res n’avait pas donn� de pr�cision lundi � la mi-journ�e.

Les Etats-Unis, les Pays-Bas et l’Allemagne ont �galement suspendu tout ou partie de leur aide apr�s la publication d’un rapport de l’ONU qui accuse le Rwanda de soutenir les mutins du M23, un groupe rebelle dans l’Est de la R�publique d�mocratique du Congo.

Kigali a d�menti et a accus� en retour Kinshasa, qui nie, de soutenir les Forces d�mocratiques pour la lib�ration du Rwanda (FDLR), r�bellion hutu rwandaise oppos�e au r�gime de Paul Kagame et �galement active dans l’Est de la RDC.

Un sommet des Etats des Grands Lacs, cens� d�finir les contours d’une force neutre permettant d’”�radiquer” les groupes arm�s dans l’Est de la R�publique d�mocratique du Congo, s’est achev� mercredi sans r�sultat probant.

En 2011, la Su�de a vers� au Rwanda une aide de 215 millions de couronnes (26,1 millions d’euros).

AFP

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ao�t 14, 2012   No Comments

RDC : un ex-ministre de Kabila p�re critique l’attitude de Kabila fils � l’�gard du M23 et du Rwanda

Joseph Kabila

Le pr�sident de la RDC, Joseph Kabila.

Un ancien compagnon de route de Laurent D�sir� Kabila s�insurge contre l�attitude qu�il qualifie de � timide � du gouvernement face � la situation dans l�Est. Mwenze Kongolo, ancien ministre de l�Int�rieur puis de la Justice de Kabila p�re s�est exprim� le 13 ao�t devant la presse � Kinshasa.

Mwenze Kongolo n�a pas de mots assez durs pour qualifier l�attitude du gouvernement congolais face � ce qu�il appelle l�agression rwandaise :� C�est une gestion calamiteuse. Il y a compl�tement manque de direction, manque de position, manque de d�claration forte, manque de condamnation d�un acte aussi odieux ! Cela frise la trahison �

Il pr�conise une action diplomatique vigoureuse, particuli�rement en direction des alli�s du Rwanda, comme les Etats-Unis. Mais, quand on r�torque � Mwenze Kongolo que c�est quand m�me son camp -avec Kabila p�re- qui avait fait entrer l�arm�e rwandaise � Kinshasa en renversant Mobutu, la r�ponse fuse : � Vous mettez toujours �a en exergue, r�pond-il. Vous oubliez que c�est nous-m�mes qui leur avons dit : maintenant c�est termin�, rentrez chez-vous �.

L�ancien compagnon de route de Laurent D�sir� Kabila ne croit pas du tout aux r�solutions prises � Kampala par les chefs d�Etat des Grands lacs. � Ils ont parl� d�une force neutre, que nous tous savons qu�elle ne viendra jamais �, ajoute-t-il

Enfin, Mwenze Kongolo identifie l�origine du probl�me selon lui. � Le probl�me dans cette r�gion, c�est Monsieur Kagame en fait. C�est lui ! Monsieur Kagame. Si Kagame n�est plus l�, la r�gion sera plus calme �.

Source: RFI

 

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ao�t 14, 2012   2 Comments