Tribune d'Information sur le Rwanda

L’enseignement du d�roulement du g�nocide pose probl�me


Kigali : Seize ans pr�s le g�nocide rwandais, les universitaires rwandais recherchent encore la m�thodologie la mieux appropri�e pour apprendre aux nouvelles g�n�rations l’histoire et le d�roulement de ces massacres.

Un tel enseignement est d�j� dispens� � l’universit�, mais pour le primaire et le secondaire, les sp�cialistes discutent encore des approches, des outils et du contenu. �Le probl�me est de savoir comment nous nous y prenons. Avons-nous des sp�cialistes, avons-nous suffisamment de mat�riel didactique, sommes-nous gu�ris des cons�quences du g�nocide ?�, s’interroge Paul Rutayisire, professeur d’Histoire � l’Universit� nationale du Rwanda (UNR).

Pour lui, le g�nocide de 1994 reste partiellement incompr�hensible. Il s’explique : �Vous ne pouvez pas comprendre comment votre voisin peut devenir subitement votre tueur�.

De son point de vue, �toute l’information en rapport avec le g�nocide ne peut pas �tre montr�e � la jeune g�n�ration�. La complexit� et le caract�re sensible du sujet exigent une d�marche multidisciplinaire qui n’implique pas le seul historien. �J’aurais besoin de l’aide de p�dagogues, de psychologues et de sociologues qui savent comment aborder un sujet aussi complexe. Moi seul, en tant qu’historien, je peux blesser. Mais avec ces coll�gues, nous pouvons atteindre les objectifs�, dit-il.

A priori, �la m�thode participative� qui incite les �l�ves � parler du g�nocide, pourrait mieux faire comprendre ce qui s’est pass�, pense-t-il. �Si vous en parlez, vous vous sentez soulag� et le processus de gu�rison (du trauma) peut commencer�.

Les id�ologies n�gatives du genre �tous les Hutus sont des tueurs� ou � tous les Tutsis sont des rescap�s � que l’on retrouve sur certains sites internet doivent �tre combattues, poursuit-il.

Mais combien de temps attendra le Rwanda pour enseigner l’histoire et le d�roulement du g�nocide dans ses �coles primaires et secondaires ?

�Nous n’avons pas de r�ponses toutes faites � de tels probl�mes. Ca prendra du temps�, pr�vient le professeur Rutayisire.

M�me avis de la part d’Augustin Ngabirame, secr�taire g�n�ral acad�mique de l’Institut sup�rieur de l’enseignement p�dagogique de Kigali (KIE). �Nous avons besoin d’harmoniser nos id�es avant de d�cider ce que nous devons enseigner � nos enfants. Nous avons besoin d’un consensus�.

�Enseigner l’histoire du g�nocide maintenant sans d’abord enseigner correctement notre histoire est mauvais. Nous devons enseigner � nos enfants nos valeurs, ce que nous acceptons et ce que nous rejetons en tant que Rwandais�, conclut-il.

[ARI-RNA]

1 comment

1 YPa { 05.08.10 at 08:13 }

Commencez par les id�ologues qui ont impos� des � situations de fait � :
L�Unesco qui a d�cid� que le Burundi et le Ruanda devaient rester dans une logique de d�veloppement rural.
L�empire fran�ais qui a fabriqu� sa version de l�apartheid en inventant le conflit entre les �leveurs contre les paysans.
Et voir le r�le de l�empire britannique derri�re tout �a.

L�UNESCO :
Sa conception d�origine est due � des gens qui pensent que la population doit �tre g�r�e comme des animaux d’�levage et REDUITE � DEUX milliards ! Les cons�quences pratiques ont �t� tr�s physiques :
1- le blocage de la ligne de chemin de fer qui devait atteindre le Ruanda-Urundi � travers la Tanzanie. L�argument officiel a �t� qu�il �tait fait par les mao�stes.
2- L�apartheid technologique. L�Afrique doit passer du 15� au 16�si�cle, mais certainement pas au 20� ni m�me au 19� ! le r�le des ONG comme courroies de transmission de cette interdiction, continue ici comme avant : pas de nucl�aire, pas d�espace, pas de biotechnologie du vivant en Afrique. Pas de r�seau d��lectrification rurale ni d�eau courante au village pour le moins.
3- Contr�le id�ologique lib�ral & mon�tariste. Il ne faut pas que l�Afrique puisse cr�er ses propres dirigeants en dehors des id�ologies imp�riales issue de l�Angleterre du 18�S et r�pandues dans tout l�occident, soit le darwinisme social, la mondialisation, le mon�tarisme� Toute conception r�publicaine dans le sens de Benjamin Franklin, de Mendele�ev ou de Sun Yat Sen est chass�e. La science autoris�e aux africains est une science servile ax�e sur les statistiques et l�empirisme. La po�sie est r�duite au romantisme.

L�empire fran�ais :
-Diviser pour r�gner- cette doctrine de l�empire britannique est introduite et domine la France en Afrique apr�s Fachoda. Elle devient un sous empire de l�empire britannique -quoique con�urent-. Elle reprend ses m�thodes et un des ses id�ologue invente �sur le mod�le de la East India Company, l�id�e des -�leveurs contre les agriculteurs-. Ici, elle devient apr�s 1971 l�outil des compagnies mini�res puis financi�res

Les �glises :
Elles ne jouent qu�un r�le interm�diaire en Afrique, des jeux strat�giques atlantiques.

La r�solution :
Du point de vue de la R�publique, toute solution passe par la r�ponse � une question simple :
Quel r�le voulez-vous donner � votre pays pour le reste du monde. Il s�agit d�une intention propos�e aux quatre prochaines g�n�rations regroup�es en Nation.
Si vous voulez vous adapter au monde actuel, proc�dez par les faits et faites-en une compilation chronologique. Elle fabriquera un patriotisme pour se distinguer des autres ; vous resterez dans la g�opolitique.
Si vous voulez prendre part au futur des nations, il faut penser en termes dynamiques : comment en est-on arriv� l� ; qu�elles �taient les intentions des acteurs en pr�sence, et �loign�s surtout. Comment reconna�tre les vrais pouvoirs des apparences visibles�
Pour cela il faut d�velopper une vraie culture et une culture du vrai, contre l�empirisme et le relativisme.
En attendant il faut vite se rapprocher du Malawi et du Burkina-Faso qui ont r�ussi partiellement leur premi�re r�volution agricole, et de cette alliance qui se cr�e autour du nucl�aire et des transports entre l�Inde, la Chine et la Russie. Rapidement, il faut construire la ligne de chemin de fer entre le Ruanda et l�oc�an indien. Il faut la prolonger jusqu�au fleuve Za�re navigable et le Malawi.
L�Afrique ne s�appuie pas asser sur sa tradition orale et la po�sie m�taphorique chant�e en premier lieu, comme les V�das indiens. M�me d�grad�e depuis longtemps, elle reste le meilleur outil contre la g�opolitique occidentale.
Je ne doute pas alors que les explications sur tel instantan� historique -le g�nocide- deviendront aussi intelligibles que les famines organis�es en Egypte (voir Rosa Luxembourg) ou les guerres des religions concoct�es aux Indes, mais il faut chanter son pass� avant d��tre descriptif.

Notes in English:
On UNESCO: ww.larouchepub.com/eirtoc/confpres/2001/aug18-19_oberwesel/neo-darwinism/2834ape_science.html
On population: ww.larouchepub.com/eiw/public/2008/2008_20-29/2008_20-29/2008-29/pdf/30-33_3528.pdf
Ethiopia Is �Afflicted by Avoidable Famines�
Teodros Kiros, Ph.D., interview on the current food crisis in East Africa, August 2008
Notes en fran�ais :
Le grand mensonge de la surpopulation : ww.solidariteetprogres.org/article4244.html
Rosa Luxembourg sur l�Egypte dans � L’accumulation du capital �

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