Tribune d'Information sur le Rwanda

Campagne Candidature de Victoire Ingabire pour le Prix Sakharov 2012

Manifeste

Les organisations qui signent cette d�claration pr�sentent la Candidature de VICTOIRE INGABIRE UMUHOZA pour le prix Sakharov 2012 avec la conviction qu�elle repr�sente�UN BON EXEMPLE DE LA LUTTE POUR LA LIBERT�, LA DEMOCRATIE ET LES DROITS DE L�HOMME, AU BEN�FICE D�UN PEUPLE, LE RWANDA, ET TOUJOURS � TRAVERS UNE VOIE PACIFISTE ET NON VIOLENTE.

Cette femme de 43 ans, mari�e et m�re de trois enfants, a acquis, pendant les 16 ans de son exil forc� aux Pays Bas, une magnifique pr�paration professionnelle qui l�a amen�e � occuper le poste de chef de d�partement de comptabilit� d�une entreprise multinationale situ�e en Hollande. Mais malgr� sa vie confortable et en s�curit� � tous les niveaux, elle a toujours v�cu profond�ment pr�occup�e par la grave situation de son pays soumis � la terrible dictature du gouvernement du Front Patriotique du Rwanda (FPR) et au pouvoir absolu de son Pr�sident, M. Paul Kagame. Elle a toujours �t� tr�s active du point de vue social et elle s�est engag�e tr�s t�t � un compromis politique qui l�a fait s�int�grer aux groupes rwandais de la diaspora opposants � la dictature de leur pays. Un �v�nement illustrant ce compromis a �t� son �lection, en 2006, comme Pr�sidente des Forces D�mocratiques Unies (FDU-Inkingi). C�est depuis ce poste qu�elle a continu� � promouvoir le dialogue entre les trois ethnies de son pays, les Hutu, les Tutsi et les Twa, comme la seule porte possible pour �tablir une nouvelle situation au Rwanda faite de prosp�rit� et de libert� pour tous.

Elle a d�cid� de retourner au Rwanda pour se pr�senter aux �lections pr�sidentielles du mois d�ao�t 2010. Elle est arriv�e � l�a�roport de Kigali o� elle f�t re�ue par beaucoup de monde porteur d�une grande esp�rance. Mais le r�gime dictatorial du G�n�ral Kagame l�a soumise, d�s le premier jour, � toutes esp�ces de violations, humiliations et accusations arbitraires : on ne lui a pas seulement d�fendu d�enregistrer son parti et de se pr�senter aux �lections, mais on l�a aussi attaqu�e en pleine rue, lui volant le sac avec son passeport et d�autres affaires, juste en face d�un bureau de l�administration ; on l�a menac�e et d�nigr�e dans les journaux du r�gime et on lui a d�fendu ill�galement de retourner en Hollande pour visiter sa famille; elle a �t� mise en r�sidence surveill�e chez elle du 3 mai au 14 octobre 2010. Plus tard, elle a �t� enferm� dans une cellule de la police, pendant cinq jours, o� elle a �t� soumise � des conditions terribles de d�gradation, torture psychologique et traitement inhumain� Pourquoi tout cela? Quelles sont les accusations que le r�gime pr�sente contre elle ? On l�accuse de trois d�lits : id�ologie du g�nocide, divisionnisme et collaboration avec un groupe arm�.

La loi sur laquelle sont bas�es les deux premi�res accusations est une loi d�lib�r�ment floue, qui, d�apr�s Amnesty International, fait preuve d�une franche � restriction envers la libert� d�expression � ; Human Rights Watch affirme aussi que � c�est une loi utilis�e par les r�gimes contre les opposants politiques �. Pour pouvoir montrer que VICTOIRE a un rapport avec les groupes arm�s, ils ont pr�sent� des faux t�moins, ex-rebelles hutu des FDLR, avec des preuves inconsistantes et fausses, si non franchement ridicules, que les avocats de VICTOIRE ont mises par terre au cours des diff�rentes audiences devant la Cour Supr�me. Mais au Rwanda, c�est connu, les juges et les procureurs sont des membres actifs du parti au pouvoir. On n�admit pas les preuves pr�sent�es par la d�fense ; on ne lui a pas non plus accord� la libert� sous caution ; depuis ce temps, VICTOIRE vit en prison, toujours tondue et habill�e en rose. Elle vit ainsi dans la sinistre prison de Kigali depuis plus d�un an et demi.
Sa sant� a �t� plusieurs fois mise en danger. Beaucoup d�entre nous avons eu peur pour sa vie. Elle a d� �tre nourrie de l�ext�rieur par ses amis � cause de la menace d��tre empoisonn�e. Pendant tout ce temps, elle n�a pas eu la permission de communiquer avec sa famille, son mari et ses trois enfants qui vivent en Hollande, ni par �crit, ni par t�l�phone. Quelle a �t� l�attitude de VICTOIRE face � cette injustice pendant tout ce temps ? Elle a toujours reconnu le g�nocide de 1994 contre les Tutsi ; elle leur a aussi rendu hommage, mais elle a revendiqu� le droit � la m�moire des victimes des autres ethnies. Elle a toujours eu une forte esp�rance et un �tat d�esprit tr�s actif, par amour pour son peuple. Face � une si grande injustice, elle n�a jamais demand� d�user de repr�sailles, mais elle a toujours pr�n� l�utilisation du dialogue et de la r�conciliation non seulement par ses actions mais aussi dans son discours.

L�opposition � VICTOIRE est devenue terrible depuis les derniers jours d�avril 2012 : elle a pr�sent� � la Cour constitutionnelle un appel contre la loi de N�gation du g�nocide. Peu de temps apr�s, cette Cour l�a rejet� sous le seul pr�texte que l�on n�avait pas joint le texte de la loi. A part cela, ses d�fenseurs avaient d�nonc� toutes sortes de harc�lements et d�intimidations contre les t�moins de la d�fense. La Cour a d�cid� de supprimer le t�moignage d�un t�moin � charge qui accusait les autorit�s d�avoir fabriqu� des preuves contre VICTOIRE. Dans toute cette histoire, VICTOIRE a r�agi en s�opposant au jugement et en boycottant son propre proc�s. Elle ne veut pas continuer avec cette escroquerie de justice. Mais la Cour a d�cid� que le proc�s continuerait sans sa pr�sence et sans aucun d�fenseur. A la Cour, le Procureur g�n�ral a demand�, le 25 avril dernier, la prison � vie. Ce sera, sans doute, le verdict final des juges ce 29 juin, puisqu�au Rwanda � il n�y a pas de diff�rence entre l�accusation et les juges�.

Face � tout se qu�on a dit et, jour apr�s jour,�VICTOIRE EST DEVENU LE SYMBOLE DE LA LUTTE POUR LA LIBERT�, LA D�MOCRATIE ET LA JUSTICE POUR LE RWANDA ET UN EXEMPLE CLAIR DE LA GRANDE REPRESSION DONT SOUFFRENT TOUS CEUX QUI OSENT D�FIER LE POUVOIR ABSOLU DU PR�SIDENT PAUL KAGAME.

Et, parce qu�on croit que�VICTOIRE EST DEVENU LE SYMBOLE DE LA LUTTE POUR LA LIBERT�, LA D�MOCRATIE ET LA JUSTICE POUR LE RWANDA ET UN EXEMPLE CLAIR DE LA GRANDE REPRESSION DONT SOUFFRENT TOUS CEUX QUI OSENT D�FIER LE POUVOIR ABSOLU DU PR�SIDENT PAUL KAGAME..

Pour signer et diffuser,�cliquez ici

Si vous souhaitez contacter les responsables de cette campagne, vous pouvez le faire de diff�rentes fa�ons :

  • Par t�l�phone, au Comit� de Solidaridad con �frica Negra (914684954) ou directement avec les coordinateurs de la campagne (616351342 / 630371920)
  • Par email � l�adresse [email protected]
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juillet 17, 2012   No Comments

Guerre De L�Est Congo � Les D�put�s Du Kivu Exigent Un Mur Entre La RDC Et Le Rwanda

Toutes tendances confondues (opposition, majorit� et ind�pendant), les d�put�s nationaux, �lus des provinces des Kivu (Nord et Sud), ont s�par�ment fait des d�clarations, le vendredi 13 juillet 2012 au Palais du Peuple, sur fond de la guerre qui s�vit dans l�Est de la RDC.

Leur constat unanime : la situation s�curitaire actuelle dans leurs provinces est �pr�occupante, critique, dramatique, inhumaine et se d�grade de jour en jour� particuli�rement apr�s la prise de trois localit�s (Jomba, Bunagana, Rutshuru) par les mutins du M23. Ainsi, demandent-ils au Chef de l�Etat, Joseph Kabila, de �proc�der au changement de toute la cha�ene de commandement de l�Arm�e� et de � revoir la politique d�affectation des militaires sur l�ensemble du territoire ind�pendamment de leur appartenance tribale �.

En effet, c�est sur un ton solennel que le Caucus des d�put�s nationaux du Nord-Kivu a, dans cette d�claration lue par son porte-parole D�sir� Konde-Vila-Kikanda, demand� au pr�sident Kabila de �proc�der dans le plus bref d�lai au changement de toute la cha�ene de commandement de l�arm�e, de la police et des services de s�curit� responsables de la d�b�cle actuelle� dans leur province. Ils fondent leur recommandation sur des faits pr�cis, qui �illustrent et justifient la r�alit� d�plorable sur le terrain�, commis par les groupes arm�s congolais (M23, Ma�-Ma�) et �trangers (FDLR).

�Les mutins du M23 b�n�ficient clairement de l�appui du Rwanda et probablement d�autres pays voisins qui n�ont exprim� aucune alerte � l�entr�e du M23 � Bunagana. Ils ont profit� de la rel�ve des militaires des FARDC pour occuper les localit�s de Jomba, Bunagana et Rutshuru. Les militaires des FARDC, qui ont manqu� de renforts n�cessaires � Bunagana avant que cette localit� � important poste douanier � la fronti�re avec l�Ouganda � ne passe entre les mains du M23, manquent � manger et sollicitent des vivres aux habitants du territoire de Rutshuru�, ont-ils stigmatis�.

Bien plus, ils ont not� que �des d�fections dans les rangs des FARDC ont pr�c�d� cette d�gradation de la situation s�curitaire sans que le gouvernement ne prenne aucune mesure pr�ventive (et que) plusieurs officiers ont rejoint les rangs du M23�. Ils ont salu� les efforts de la Monusco qui a �apport� son appui pour la s�curisation de la population � Bunagana peu avant la chute de cette localit� entre les mains du M23 � et l�encouragent � � continuer � pr�ter main forte aux FARDC�.

Les Sud-Kivutiens pour la construction d�un mur de s�paration

Pour leur part, les d�put�s nationaux membres du Caucus du Sud-Kivu ont �lev� le ton pour demander au Chef de l�Etat de ne m�nager aucun effort pour bouter hors du territoire congolais les agresseurs de notre pays. Pour y arriver, recommandent-ils � travers leur porte-parole et pr�sident, Benjamin Mukulungu Igobo, il faut doter les forces combattantes engag�es aux fronts des moyens mat�riels, logistiques et financiers cons�quents et d�un commandement efficace.

Par ailleurs, tout en exhortant le Chef supr�me des FARDC de revoir la politique d�affectation des militaires sur l�ensemble du territoire ind�pendamment de leur appartenance tribale, les �lus du Sud-Kivu lui demandent de placer aux postes de commandement de l�arm�e des officiers au patriotisme et � la bravoure reconnus.

Au gouvernement de la RDC, les �lus recommandent le soutien et la promulgation dans les plus brefs d�lais d�une loi d�in�ligibilit� pour tout Congolais ayant particip� � des tueries et � des viols. � Ceux-ci devraient �tre �cart�s de tout poste de responsabilit� tant dans l�arm�e que dans l�administration publique � ont-ils indiqu�. Puis d�ajouter que l�Ex�cutif national devrait envisager la construction d�un mur de s�paration � la fronti�re commune entre le Rwanda et la RDC, afin de rassurer pour toujours le gouvernement du Rwanda.

Enfin avant d�appeler le peuple congolais � se mobiliser comme un seul homme afin de prot�ger son sol et ses richesses, les �lus du Sud-Kivu ont exhort� le gouvernement � consolider davantage les actions diplomatiques pour enlever au pays agresseur tout pr�texte de son action injustifiable.

Plainte contre le Rwanda au Conseil de s�curit�

Le rapport des experts onusiens sur la situation s�curitaire dans les provinces du Kivu ayant prouv� l�implication de l�arm�e rwandaise aux c�t�s du M23, les Caucus des d�put�s nationaux du Nord et Sud Kivu ont recommand� au gouvernement congolais de �d�poser une plainte contre le Rwanda aupr�s du Conseil de s�curit� des Nations unies�.

L�objectif vis� est que le Rwanda �cesse de servir de terrain de conception, de financement, de recrutement et de base arri�re du M23 et de tout autre mouvement de d�stabilisation de la R�publique d�mocratique du Congo�.

Le gouvernement est aussi exhort� � �inviter instamment les pays limitrophes � ne pas servir de base arri�re au M23 et � tout autre mouvement engag� dans les actions de d�stabilisation de la RDC, de rejeter toute id�e de n�gociation avec le M23 et les autres groupes arm�s responsables de la d�gradation de la situation s�curitaire au Nord-Kivu et dans toute la partie Est du pays�.

Il doit �assurer une grande campagne diplomatique autour de la situation s�curitaire � l�Est en mobilisant les membres du Conseil de s�curit�, de l�Union europ�enne et de l�Union africaine�.

En guise de conclusion, ils f�licitent les Nations Unies pour avoir d�nonc�, preuves � l�appui, l�implication du Rwanda dans la guerre qui endeuille l�Est de la RDC et saluent l�appui de la Monusco aux unit�s combattantes des FARDC.

TSHIEKE BUKASA

Source: LeCongolais.cd

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juillet 17, 2012   No Comments

Kabila-Kagame � Les Dessous De L�accord D�Addis-Abeba

Aucune condamnation de Kigali n�est venue ni de la CIRGL ni de l�UA. Toutefois, il en est sorti la mise en place d�une force internationale neutre. Une solution m�diane qui ne froisse pas l�un ni n�incommode non plus l�autre. Le mode op�ratoire de cette nouvelle op�ration arm�e n�est connu que de ses initiateurs, � savoir les Etats membres de la CIRGL r�unis � Addis-Abeba. La composition et le financement restent un myst�re. Comment se fera l��volution sur le terrain des op�rations � c�t� de la Monusco ? Aucune pr�cision ! La bonne foi des protagonistes sera mise � rude �preuve.

D�abord, la R�publique d�mocratique du Congo et le Rwanda ont �t� renvoy�s dos-�-dos par la session extraordinaire du comit� interminist�riel de la conf�rence internationale sur la r�gion des Grands Lacs (CIRGL) en rapport avec la situation s�curitaire � l�Est de la RDC. Pour cette instance sous-r�gionale, ladite force doit surveiller la fronti�re commune entre les deux pays. En attendant de percer le myst�re sur cette nouvelle mission de paix en RDC, il ne reste que la bonne volont� des gouvernements concern�s pour aboutir � une issue heureuse. Ensuite, au 14�me sommet de l�Union africaine, les chefs d�Etat et de gouvernement ont ent�rin� cette proposition sans faire formellement de la question de l�instabilit� dans l�Est de la RDC une priorit�. Peut-�tre pourrait-on riposter que la session extraordinaire de la CIRGL tenue � Addis-Abeba, 24 heures auparavant, aurait vid� la question de la substance.

Ce que l�on peut retenir � ce jour, c�est que �le �Congolais� Kabila et le Rwandais Kagame ont ent�rin� cette proposition visant l�envoi d�une force internationale neutre. Toutefois, ils n�ont pas fourni des indications claires et pr�cises sur la composition, le financement et le commandement de cette force. �Nous avons accept� le principe de demander � d�autres de nous aider, mais les d�tails (�) seront pour plus tard�, a d�clar� Paul Kagame.

Dans la partie orientale de la RDC, des groupes arm�s dictent leur loi, semant mort et d�solation. Les populations congolaises sont des victimes de cette instabilit� aux cons�quences humanitaires incalculables. Le gouvernement congolais, puis les experts onusiens ont rapport� des preuves mat�rielles irr�futables sur l�implication des officiels rwandais de haut rang dans le recrutement, l�entra�nement et l�infiltration des combattants rwandais dans les rangs du M23.

Ces accusations sont balay�es d�un revers de la main par Kigali qui nie apporter un quelconque soutien au M23. Pour la ministre rwandaise des Affaires �trang�res et le pr�sident rwandais, il s�agit de l�incapacit� des dirigeants congolais � trouver des solutions � leurs probl�mes internes. Ce qui donne � penser que la mutinerie du M23 tire ses origines de ces incons�quences de la gouvernance congolaise.

Face � cette escalade, la voie de la sagesse a guid� les membres de la CIRGL. Plut�t que de jeter de l�huile sur le feu, cette structure sous-r�gionale a opt� pour l�apaisement. Les protagonistes sont ainsi invit�s � travailler la main dans la main pour mettre un terme � l�activisme de nombreuses forces n�gatives. D�j�, dimanche matin, � l�ouverture du 14�me sommet de l�UA, le pr�sident sortant de la Commission de l�UA, Jean Ping, a dit toute la disponibilit� de l�organisation continentale. L�UA serait ainsi �dispos�e � contribuer � la constitution d�une force r�gionale pour mettre un terme d�finitif aux agissements des groupes arm�s�.

L�option lev�e par le gouvernement congolais a donc triomph� : �Nous avons choisi de ne pas d�clarer la guerre contre le Rwanda, mais de nous d�fendre et de mettre fin � cette agression avec les moyens les moins co�teux, surtout en vies humaines�, a indiqu� le ministre des M�dias Lambert Mende, porte-parole du gouvernement. Tout en d�fendant des positions militaires sur le terrain, la RDC a pris l�option de r�gler d�finitivement l�instabilit� sur les fronts politique et diplomatique. Cette sage option tient compte des souffrances impos�es aux paisibles Congolais contraints � l�errance pour fuir les affres de la guerre.

�Aucune r�bellion ne tient, si elle ne dispose pas de bases arri�res�, avait d�clar� le Premier ministre Matata. D�sormais, tout va devenir clair sur le M23. Tous les mouvements des hommes et des armes seront contr�l�s par cette force internationale neutre. Le M23 devra compter sur le stock d�armes et des munitions qu�il d�tient � ce jour. Couper de ses sources d�approvisionnement, les experts militaires sont d�avis que l�aventure tournera court.

LES DESSOUS

L�optimisme b�at doit �tre temp�r� dans la mesure o�, Kagame qui parle aux m�dias de cette force internationale ne donne pas de garanties de son effectivit�. C�est l� toute la question. D�o� viendrait le financement, Paul Kagame ne pipe mot. Les combattants, qui constitueront cette force neutre, viendraient de quels pays ? Tous les pays de la sous-r�gion seront-ils invit�s � y incorporer des militaires, y compris le Rwanda et la RDC ? Toutes ces interrogations n�ont pas encore re�u de r�ponses rassurantes.

En cette p�riode difficile sur le plan financier, il serait utopique de croire que les bailleurs des fonds s�empresseraient de mettre la main � la poche pour le financement de cette force neutre alors que la Monusco co�te d�j� 1 million USD par jour et cela depuis plus de dix ans. L�Union africaine, qui promet son soutien, dispose-t-elle d�un budget pour ce faire ? Difficile de r�pondre par l�affirmative. Toutefois, l�initiative est encourageante. C�est sa faisabilit� qui bute sur une r�alit�, � savoir les Etats de la sous-r�gion sont confront�s aux difficult�s internes tellement cruciales que leurs finances s�en ressentent. Seul un sursaut des partenaires traditionnels pourrait aider � surmonter l��cueil du financement.

Quant � la composition de cette force, la diplomatie pourrait trouver la formule appropri�e dans le but d�impliquer tout le monde sans empi�ter sur la souverainet� de la RDC, principale victime de forces n�gatives qui �cument dans les Grands Lacs. Visiblement, personne n�envisage une op�ration militaire conjointe bis, mais une op�ration neutre charg�e de contribuer � la consolidation de la confiance entre Etats voisins. Jusque-l�, la phase op�ratoire n�est pas cern�e. D�o�, l�accord d�Addis-Abeba garde tout son myst�re. A moins de donner lieu � de nouvelles tractations.

LP

Source: LeCongolais.cd

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juillet 17, 2012   No Comments