Tribune d'Information sur le Rwanda

Le m�decin rwandais Eug�ne Rwamucyo ne sera pas extrad� vers le Rwanda; la justice fran�aise le lib�re


Doctor Eugene Rwamucyo:
la justice fran�aise rejette la demande d�extradition vers le Rwanda.
La justice a donn� un avis d�favorable � l�extradition d�Eug�ne Rwamucyo, un m�decin rwandais soup�onn� d��tre impliqu� dans le g�nocide de 1994.
La chambre de l�instruction de Versailles a d�cid� de le remettre en libert�.
Un nouveau camouflet judiciaire pour le Rwanda, � l�origine du mandat d�arr�t international qui avait conduit � son interpellation.

Les difficiles relations franco-rwandaises ne seront pas facilit�es par la derni�re d�cision de la justice hexagonale. La chambre de l�instruction de Versailles vient en effet d�enterrer la proc�dure partie de Kigali, contre un ressortissant rwandais en France. Les magistrats ont donn� un avis d�favorable � la demande d�extradition d�Eug�ne Rwamucyo, un m�decin soup�onn� d�avoir eu r�le dans le g�nocide rwandais de 1994.

Et la chambre va plus loin encore en lib�rant le m�decin, qui avait �t� interpel� en mai dernier, vertu d�un mandat d�arr�t international d�livr� par le Rwanda en 2007. C�est quatri�me demande d�extradition de rwandais que la justice fran�aise rejette ces derniers mois. La chambre a estim� notamment que �les droits de la d�fense ne sont pas garantis au Rwanda�, a pr�cis� Me Philippe Meilhac, l�avocat d�Eug�ne Rwamucyo. D�autres proc�dures de m�me nature sont en cours, notamment � l�encontre d�un autre m�decin, Sosth�ne Munyemana, � Bordeaux.

Selon Kigali, Eug�ne Rwamucyo aurait particip� � plusieurs r�unions avec des g�nocidaires � Butare, dans le sud du pays en 1994, en particulier avec l�ex-premier ministre Jean Kambanda, condamn� � perp�tuit� par le tribunal p�nal international.

�L�id�e n�est pas d��chapper aux proc�dures�, assure me Meilhac. Mais il pr�f�re �tre entendu par la justice fran�aise, qui a elle aussi lanc� une information judiciaire pour pour g�nocide, crimes contre l�humanit� et complicit�s apr�s une plainte du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR).

Cette nouvelle intervient au moment o� de nombreuses organisations de d�fense des droits humains intensifient leur pression sur les Nations Unies et la communaut� internationale pour qu’elles cessent de couvrir les crimes commis par dirigeants du Rwanda. Un rapport bien document� du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, d� pour publication le 1er Octobre, accuse l’arm�e rwandaise sous les ordres du g�n�ral Kagame d’avoir commis des actes de g�nocide � l’endroit des Hutus en RD Congo. Les experts estiment que l’invasion de la RD Congo par l’arm�e de Kagame a d�j� co�t� plus de six millions de vies humaines, Congolais et� r�fugi�s Hutus confondus.

septembre 15, 2010   1 Comment

L’ONU osera-t-elle encore dissimuler les crimes de g�nocide commis par le FPR?


par Faustin Twagiramungu.

Les Nations Unies et les puissances qui soutiennent le g�n�ral Kagame doivent mettre un terme � leur complicit� avec un pr�sident aux � mains sales �

Comme on dit en anglais, ��enough is enough��. Assez c�est assez. La dissimulation et la tol�rance des crimes du g�n�ral Kagame depuis 1994 jusqu�au moment o� j��cris le pr�sent communiqu� sont scandaleuses. Les Nations Unies et les amis de Paul Kagame en Occident devraient assumer la responsabilit� de l�impunit� dont jouit ce criminel de g�n�ral pr�sident, qui a assassin� les pr�sidents du Rwanda et du Burundi en avril 1994, d�autres hommes politiques rwandais, et beaucoup de� religieux�; il a massacr� plus d�une centaine de milliers de citoyens innocents au Rwanda et des centaines de milliers de r�fugi�s hutu en la R�publique D�mocratique du Congo, RDC et a pill� les richesses de cette derni�re etc.

Malgr� les frustrations et les peines des Rwandais suite � l�impunit� flagrante de leur chef de l�Etat, ils esp�rent que les Nations Unies et les puissances qui le soutiennent mettront rapidement un terme � leur complicit� avec un pr�sident aux ��mains sales��, et qu�enfin de compte elles rendront justice aux centaines de milliers de ses victimes. Car, face au m�pris et aux humiliations entretenues pendant plus de 15 ans � l��gard de ces victimes, il est temps d�agir. Et, in fine, il est temps de d�fendre nos droits inali�nables et notre dignit� humaine. Le silence pour couvrir un criminel devrait cesser pour �viter un mal plus destructeur.

D�s lors, col�re noire calcul�e, chantage �labor� avec hypocrisie, ��ubwenge�� ou ��amayele�� du g�n�ral Paul Kagame, ne pourront plus, sans cons�quence, balayer d�un revers de la main deux ans d�enqu�te ayant d�montr� avec certitude les crimes commis sur des centaines de milliers de r�fugi�s hutu en RDC par son arm�e.

Aucune manipulation par les puissances ne sera plus tol�r�e pour occulter la v�rit�. Plus de 15 ans de mensonges et de protection d�un criminel, �a suffit. La s�curit� des int�r�ts �conomiques occidentaux dans la r�gion des Grands Lacs ne devrait pas exiger tant de sang d�innocents, plut�t victimes d�un acharnement d�un criminel assoiff� de pouvoir pour des raisons de sa propre gloire et de son enrichissement personnel. La s�curit� dans la r�gion, le d�veloppement �conomique et politique, la r�conciliation fond�e sur la v�rit�, et la transformation sociale notamment au Rwanda ne sont pas strong>l�apanage d�un seul homme, nomm� Paul Kagame. Il existe beaucoup d�autres personnes plus humaines et plus conciliantes pouvant s�curiser davantage notre pays et contribuer � la cohabitation pacifique et au bien-�tre des populations de la r�gion.

Il est temps pour que la communaut� internationale �tablisse un mandat d�arr�t international en bonne et due forme contre le g�n�ral Kagame afin qu�il puisse r�pondre de ses crimes commis au Rwanda et en RDC devant une juridiction habilit�e.

Nous estimons que le secr�taire g�n�ral de l�ONU Ban Ki-moon, a commis une erreur, en se rendant � Kigali presque incognito mardi le 7 septembre 2010 pour amadouer le col�rique pr�sident qui mena�ait de punir l�ONU par le retrait de ses 3,550 soldats rwandais faisant partie des forces de maintien de la paix au Darfour, au Soudan.

Ce chantage visant � intimider les Nations Unies est inacceptable de la part d�un pr�sident accus� de crimes graves contre l�humanit� au Rwanda, et en R�publique D�mocratique du Congo, crimes mainte fois couverts par quelques d�cideurs des hauts lieux de la communaut� internationale.

Aujourd�hui, il est d�montr�, preuves � l�appui, que ces crimes ont �t� commis par l�arm�e du Front patriotique rwandais en RDC contre plus de 200.000 r�fugi�s hutu, de 1996 � 1997. Et rien au monde ne peut �tre n�goci� sur ces crimes. Il ne peut jamais �tre question de marchander ni d��changer plus de 200,000 innocents massacr�s contre ��l�honneur � de 3,550 soldats d�une arm�e accus�e de les avoir extermin�s.

A Kigali,�selon le journal Le Monde du 10 septembre, le Secr�taire g�n�ral de l�ONU, Ban Ki-moon, a d�clar� que : ��Les forces rwandaises sont bien �quip�es, hautement disciplin�es et respect�es partout pour leur importante contribution � la paix et la s�curit� dans la r�gion �. Et de plus, il ajoute selon le m�me journal�: ��moi-m�me et le pr�sident sommes d��us par la fuite du projet de rapport��.

Nous esp�rons que cet hommage non m�rit� rendu par le Secr�taire des Nations Unies aux ��forces rwandaises ��disciplin�es et respect�es � ne vise pas � chercher une voie de sortie pour modifier le contenu du rapport pr�liminaire sur ��les crimes de g�nocide commis par l�arm�e rwandaise�� sur ordre de Kagame. Ce serait inadmissible, et ce serait aussi une perte automatique de cr�dibilit� et de prestige de l�ONU dans le monde.

Fait � Bruxelles, le 13 septembre 2010

L’auteur Faustin Twagiramungu est un Ancien Premier Ministre du Rwanda.
Contact:
T�l�phone�: 0032 473 210 512.

septembre 15, 2010   1 Comment