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Gahima, Karegeya, Nyamwasa et Rudasingwa appellent au renversement de Kagame

D�anciens proches du pr�sident Paul Kagame vivant en exil ont lanc�, en d�but de semaine, un appel � la communaut� internationale pour qu�elle agisse pour mettre fin au r�gime du chef de l�Etat rwandais. Les signataires de l�appel sont l�ancien secr�taire g�n�ral du parti au pouvoir le, Front patriotique rwandais (FPR), Th�og�ne Rudasingwa, en exil aux Etats-Unis, et quatre anciens compagnons du pr�sident rwandais.

Dans un document de 60 pages, le groupe en exil dresse un bilan tr�s n�gatif du r�gime Kagame qu�il accuse de bafouer les libert�s individuelles et politiques. Un nouveau conflit entre Rwandais est in�vitable si la situation perdure, avertit le document. Selon Th�og�ne Rudasingwa, en dehors de la corruption notoire, le r�gime Kagame prive les Rwandais de leurs libert�s fondamentales et n�a pas r�ussi � r�concilier les ethnies rwandaises.

Les exil�s rwandais ont publi� leur document peu avant la visite, mercredi, du secr�taire g�n�ral de l�ONU Ban Ki-moon au pr�sident Kagam�, � Kigali, dans le but de calmer les tensions diplomatiques qu�a cr��es la fuite du projet de rapport sur les crimes commis au RDC par le Rwanda.

� Ce n�est l� qu�une partie de la situation qui pr�vaut au Rwanda depuis des ann�es. Le probl�me ne se limite pas seulement aux crimes commis en RDC. Mais vous devez aussi savoir que les �l�ments du FPR, les forces de d�fense du Rwanda, ont, en catimini, commis beaucoup de violations des droits de l�Homme, avant, durant et apr�s le g�nocide au Rwanda �, a d�clar� Rudasingwa.

L�ancien secr�taire g�n�ral du FPR croit savoir pourquoi le pr�sident Kagame est hostile � une enqu�te internationale. � Comme il a un pouvoir absolu et qu�il a commis tous ces crimes, il ne veut pas d�enqu�te. Si j �tais � sa place et que j��tais vraiment innocent, je laisserais la justice enqu�ter sur ces crimes pour traduire les responsables en justice �, a dit Th�og�ne Rudasingwa.

Selon l�ancien secr�taire g�n�ral du FPR, beaucoup de Rwandais, � du pays et de l��tranger � disent � que le pays traverse d��normes difficult�s �manant du pouvoir dictatorial en place, dirige par le g�n�ral Kagame. �

� Depuis 1994, beaucoup de personnes sont tu�es au Rwanda et le principal responsable, c�est le g�n�ral Kagame ou des personnes qui agissaient pour son compte �, a dit Rudasingwa, qui se dit pr�t � se soumettre � une enqu�te parce qu�il n�est responsable d�aucun crime et a lanc� un d�fi au pr�sident Kagame de faire la m�me chose.

[VOA News]

par Ambassadeur Ildephonse Munyeshyaka,
Pr�sident de l’Opposition D�mocratique Rwandaise DUFATANYE

Consciente que l�avenir du peuple rwandais r�side dans l�abandon du corps � corps pour un c�ur � c�ur consacrant la coh�sion du nouveau corps du peuple rwandais dans son ensemble, convaincue que la paix au Rwanda et dans la r�gion des grands lacs ne sera pas obtenue par la force des armes, l�Opposition D�mocratique Rwandaise (ODR) soutient fermement la tenue dans les meilleurs d�lais d�un dialogue inclusif inter-rwandais pour mettre fin � un r�gime totalitaire et sanguinaire et mettre en place des institutions de transition qui devront pr�parer les �lections libres et d�mocratiques.

La r��lection du pr�sident Paul Kagame pour un mandat encore de 7 ans n�est pas une surprise car, tout le monde s�y attendait. Le pr�sident rwandais a �t�, dit-on, r��lu massivement et a gagn� les �lections avec un score de 93%. A ses yeux et aux yeux de ses militants et militantes inconditionnels, le chef de l�Etat rwandais a fait un excellent score. Bien s�r ce pourcentage largement affich� en dit beaucoup. Mais la r�alit� est autre chose�: Dans une comp�tition de quelque nature qu�elle soit, lorsqu�un comp�titeur s��rige par la force contraignante et abusive, il est �vident que toutes les chances��de succ�s convergent vers son camp.

Apr�s avoir musel� et r�prim� dans le sang la presse libre soup�onn�e de r�v�ler ou de d�noncer des irr�gularit�s survenues lors du scrutin, Paul Kagame a proc�d� avec vigueur et fermet� par l�arrestation, l�interdiction et l�emprisonnement de tous ses concurrents potentiels. Imitant la nature, tel un siroco qui soul�ve les montagnes de sable, Paul Kagame a pris soin de balayer devant son passage pour faire dispara�tre tout ce qu�il consid�re comme un obstacle dans la lutte pour le pouvoir.
Comme un seul arbre dans le d�sert, Paul Kagame s�est pr�sent� devant un peuple p�trifi� par la peur d��tre tu� s�il ne vote pas pour lui. Un peuple sans voix, un peuple momifi� et terroris� par un tyran qui, d�s qu�il pressent un opposant, d�chaine son �meute de tueurs et finit par le faire assassiner.

Depuis la prise du pouvoir au Rwanda en 1994 Paul Kagame r�gne et dirige le Rwanda en ma�tre absolu et fait trembler le peuple rwandais dans son ensemble, sans oublier que toute la r�gion des grands lacs africains, le pr�sident rwandais, soutenu par son arm�e super �quip�e, est consid�r� comme un homme extr�mement dangereux. A cette enseigne tout le monde dans la sous r�gion le craint parce qu�il s�me la terreur partout.
Les �tres sensibles au sein de la population rwandaise et au sein du monde entier se souviennent encore de la monstrueuse cruaut� qui, depuis l�invasion du Rwanda le 1er�octobre 1990, a ravag� le Rwanda atteignant son paroxysme apr�s l�assassinat du pr�sident Juv�nal Habyarimana, son homologue burundais Cyprien Ntaryamira et leurs accompagnateurs.
La m�me cruaut� que l�on pourrait qualifier d�inn�e, Paul Kagame l�a poursuivie��jusqu�au Congo pour d�truire d�une mani�re syst�matique et coordonn�e les hutu qui s�y �taient r�fugi�s.

Le tout puissant dictateur Paul Kagame n�a pas �t� r��lu d�mocratiquement car, ce serait une injure grave � l�honneur que l�humanit� toute enti�re avoue � cette haute valeur universelle. Paul Kagame est un pr�sident autoproclam� et de ce fait un pr�sident ill�gal, un usurpateur manifeste et par cons�quent infr�quentable.

Devant une telle situation d�vastatrice qui, si l�on ne fait pas attention, va encore engloutir le peuple rwandais dans la tourmente. L�unique choix qui nous reste est de d�clarer le dictateur Paul Kagame comme un rwandais hors-la-loi et qui doit r�pondre de tous les forfaits dont il s�est rendu coupable devant une juridiction appropri�e. Les faits abominables port�s � sa rencontre l�emp�chent��d�assumer des responsabilit�s avant d��tre jug�.

Pour mettre fin au r�gime totalitaire et sanguinaire du dictateur Paul Kagame, l�Opposition D�mocratique Rwandaise (ODR) propose�:

a) Que la Communaut� Internationale et l�ONU adopte les mesures suivantes:

1. imposer un embargo total sur la livraison des armes au Rwanda�;

2.�geler les avoirs � l��tranger de Paul Kagame et de son entourage qui le soutient mordicus�;

3.�refuser les visas de voyage � l��tranger � Paul Kagame et � cet entourage�;

4.�suspendre toute aide de fonctionnement du gouvernement rwandais��aussi bien bilat�rale que multilat�rale�;

5.�assurer la s�curit� au Rwanda pendant la p�riode de transition�sous les termes � convenir;

6.�faciliter la tenue d�un dialogue inclusif inter rwandais dans un pays neutre, pour mieux baliser le terrain d�entente entre les hutu, les tutsi et les twa, �tablir ensuite des m�canismes d�une paix durable au Rwanda et dans la r�gion des Grands Lacs africains.

b) Que soit tenue dans les meilleurs d�lais un dialogue inclusif inter rwandais�qui permettra:

1. de baliser le terrain d�entente entre les hutu, les tutsi et les twa�;

2. d��tablir des m�canismes d�une paix durable au Rwanda et dans la��� r�gion des grands lacs africains�;

3. de mettre en place un gouvernement de transition d�une dur�e de trois ans� et sa composition comprendrait les membres de l�opposition ext�rieure et int�rieure ainsi que les d�mocrates dans les rangs du pouvoir actuel.

c) Que soit mis en place, sans tarder, un gouvernement de transition dont la mission sera�:

1.�r�former profond�ment l�arm�e et la police pour former une arm�e�nationale qui serait le contraire de l�actuelle arm�e qui n�ob�it et ne sert que Paul Kagame�;

2.��tablir une Assembl�e constituante de transition pour �laborer la loi fondamentale�;

3.�permettre le fonctionnement des organes � la fois libres et responsables comme la presse libre et ind�pendante, les groupes de pression, les syndicats, la d�fense des droits de l�homme�;

4.�abolir les structures d�endoctrinement telles que l�association IBUKA, les tribunaux GACACA et les Ingando. L��ducation � la tol�rance et � l�acceptation de l�autre en servira comme instrument de base�;

5. ouvrir l�espace�politique pour permettre le fonctionnement des partis politiques�;

6.�pr�parer les �lections libres et d�mocratiques des repr�sentants du peuple��et du Pr�sident de la R�publique (attention pour ne pas tomber dans le pi�ge de positionnement dans le jeu politique, seul le pr�sident du gouvernement de transition ne pourra chercher � briguer un mandat quelconque).

La condition de l�avenir du Rwanda r�side dans l�abandon du corps � corps pour un c�ur � c�ur consacrant la coh�sion du nouveau corps du peuple rwandais dans son ensemble.

Il s�agit de voler au secours d�un peuple en p�ril. Il s�agit de r�ussir l� o� les autres ont �chou�. Les puissances du d�tachement qui incitent � toujours regarder les choses par le haut viendront � notre aide. Le dirigeant que le peuple rwandais attend impatiemment est celui qui a un c�ur qui s�oublie pour pouvoir se donner et qui regarde au-del� de sa dur�e. Durant toute la p�riode de transition un enseignement judicieux sera d�ploy� pour l�accroissement et l�enrichissement de l�esprit et de la conscience du peuple. C�est, selon nous, le seul rem�de pour pr�venir et �viter des situations catastrophiques.

Progressivement et graduellement le peuple rwandais sera invit� �, comme notre culture le pr�voit,�guterwa icyuhagiro. Terme intraduisible dans le sens o� nous l�entendons car, il forme deux sens trop proches�: le mystique et le��myst�rieux.
Ce peuple doit op�rer une mutation compl�te en franchissant le seuil de la haine et de la m�fiance. Courageusement et s�rement, il pourra ainsi mieux s�engager sur l�axe de l��volution de ce monde qui se��socialise et se globalise tout en s�effor�ant de sauvegarder la dignit� humaine.
Le dirigeant qui aspire � conduire ce peuple � quelque �chelle qu�il exerce son autorit� devra �tre impr�gn� des �dits du pass� de notre pays, ma�triser le pr�sent, dot� de cette capacit� de r�pondre tr�s rapidement et comme sans effort � tous les revirements et � toutes les situations insolites de l�avenir.
Son esprit de lutteur et de n�gociateur du clan devra s��largir pour devenir un esprit de cr�ateur en commun, de co�quipier g�n�reux et d��l�vateur d��mes, dans le sens m�me o� le pr�voyait Antoine de Saint-Exup�ry�: Faites leur construire ensemble une cath�drale, ils s�aimeront.

Au Rwanda la souffrance est enceinte elle va accoucher un peuple nouveau. Nous sentons la prise, la naissance d�un peuple nouveau. Mais, dans notre int�rieur � nous tous, nous sommes encore g�n�s par ce lien qui n�existait pas auparavant.

L�honneur et la dignit�, que nous devons rendre aux victimes emport�es par la temp�te foment�e et actionn�e sous les ordres de Paul Kagame, r�side dans la concorde nationale.

Fait � Bruxelles, le 05 septembre 2010.

Ambassadeur Ildephonse Munyeshyaka,
Pr�sident et porte parole de l�ODR DUFATANYE.
(ODR = Opposition D�mocratique Rwandaise)