Tribune d'Information sur le Rwanda

Nyamwasa, Karegeya, Rudasingwa et Gahima appellent au d�part de Kagame

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Gahima – Karegeya – Nyamwasa – Rudasingwa

Quatre anciens proches de Kagame, actuellement en exil, l’ancien chef d’�tat major le g�n�ral Kayumba Nyamwasa, l’ancien chef des renseignements ext�rieurs, le colonel Patrick Karegeya, l’ancien directeur de cabinet � la pr�sidence, Th�og�ne Rudasingwa et l’ancien procureur g�n�ral de la R�publique, Gerald Gahima, appellent les Rwandais et la communaut� internationale � agir ensemble pour mettre fin au r�gime de Paul Kagame et ouvrir la voie � la mise en place d’un gouvernement de coalition, dans un document rendu public le 8 septembre.

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septembre 8, 2010   No Comments

D�o Mushayidi au peuple Rwandais: “L�ve-toi, mon peuple”.


par D�o Mushayidi.

Me tuer ou me garder en prison, mais…

Le peuple rwandais obtiendra le changement

Deo Mushayidi entre les mains du Gang de la Mort

Deo Mushayidi entre les mains du Gang de la Mort

Je n’ai pas p�ch�. Je suis innocent.
Si le pouvoir estime que ma mort ou mon emprisonnement est une solution � ses probl�mes, il se trompe.

Pour l’amour de mon peuple, cette d�tention je la vis, je la souffre, je l’endure.
Je ne demande pas � mon peuple de m’�tre reconnaissant, il n’a aucune dette envers moi, c’est moi qui lui dois beaucoup.
Je me r�jouirai de la joie qu’a mon coeur gr�ce � mon engagement et � ma d�termination.
Je ne demanderai � personne de me prendre en piti�, je ne suis pas pitoyable.
Si vous m’aimez, soutenez la cause que j’ai d�fendue et que je d�fendrai de mon vivant, � savoir la libert�, l’amour entre les rwandais, le respect mutuel et la promotion de la libert� pour tous.

Oui, je suis en prison, mais je suis dans mon pays o� je partage la douleur de mon peuple au jour le jour.

Je ne suis pas sur une �le d�serte, je suis d�tenu avec des miliers d’autres rwandais qui attendent que justice soit faite comme moi.

Je sais que mon camarade Bernard Ntaganda est ici aussi, il y a Charles Ntakirutinka et d’autres oubli�s dont personne ne parle.

Oui, la prison je la vis, c’est vrai. Mais, ni la mort, ni la prison ne sont une fin en soi ni pour moi ni pour quiconque est assoiff� de libert� pour son peuple tout entier.
Ils me garderont en prison mais ils n’auront jamais ma conscience, m�me apr�s ma mort s’ils d�cident de mettre fin � ma vie sur terre.

Je mourrai et suis pr�t � mourir.
Seulement, la libert� et la v�rit�, la justice et le respect mutuel entre les rwandais,la paix pour tous les rwandais et pour toute l’Afrique,… eux, ils survivront par d’autres citoyens qui y ont cru et qui y croient encore.
L�ve-toi mon peuple

D�o Mushayidi

“L� o� j’aurais pu rester spectateur, je suis responsable… Rien n’est plus th��tre, le drame n’est plus jeu. Tout est grave”. (Emmanuel L�vinas)

septembre 8, 2010   2 Comments

Rwanda: Mise en garde contre le Secr�taire G�n�ral de l’ONU


par Faustin Twagiramungu.

La mise en cause du Rwanda pour des crimes de g�nocide rendus publics dans un rapport pr�liminaire des Nations Unies au mois d�ao�t a fait sortir le g�n�ral Paul Kagame de ses gonds, ce dernier multipliant attaques, menaces contre les organisations de d�fense des droits humains renomm�es et chantages contre les Nations Unies m�mes.

Sous la pression du gouvernement rwandais le secr�taire g�n�ral des Nations Unies Ban Ki-Moon a retard� d�un mois la publication du rapport final, alors que circulaient la rumeur selon laquelle il y aurait une tentative d��ter le terme de “g�nocide” du rapport.

A la surprise de tout le monde, M. Ban Ki-Moon se rend � Kigali pour ��discuter avec le g�n�ral Paul Kagame au sujet du rapport du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) sur des violations des droits de l’homme en R�publique d�mocratique du Congo (RDC) entre 1993 et 2003��.

Nous esp�rons que cette visite ne mettra pas en cause le rapport du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l�Homme au sujet des crimes de g�nocide commis par l�arm�e du Front Patriotique Rwandais contre les r�fugi�s hutu en R�publique D�mocratique du Congo de novembre 1996 jusqu’� ao�t 1998, sous le commandement supr�me du g�n�ral Paul Kagame, actuellement pr�sident du Rwanda.

Nous r�cusons le chantage et les menaces du Pr�sident Kagame qui brandit le retrait de ses 3 500 soldats du Darfour (Soudan) si le contenu du rapport qui lui est d�favorable ne subissait de modification majeure. Nous estimons que les Nations Unies ne devraient pas c�der ni se mettre � genoux devant le pr�sident Kagame pour le supplier de maintenir au Darfour (Soudan) les militaires d�une arm�e accus�e de� telles cruaut�s l�gitimement qualifi�es de crimes de g�nocide avec des preuves � l�appui.

La capitulation des Nations Unies face � l�arrogance et au chantage teint� d�intimidation du pr�sident rwandais repr�senterait un risque grave de mettre en p�ril le prestige et la cr�dibilit� de l�organisation sur la sc�ne internationale. Entre le chantage et l�impunit�, il n�y a pas de choix � faire, autre que celui d�envisager des mesures appropri�es d�introduire ces criminels devant les tribunaux habilit�s � les juger, et ce pour l�int�r�t de toute la r�gion des Grands Lacs et en particulier du peuple rwandais qui aspire � une v�ritable r�conciliation.

De toutes les fa�ons, toute tentative de modification des termes ��crimes de g�nocide�� tels que contenus dans le rapport du HCDH, qui serait inspir�e par le Secr�taire g�n�ral des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon, en termes de massacres ou des tueries par des militaires affol�s ou des militaires souffrant d�un syndrome de vengeance, serait inacceptable aux yeux de la tr�s grande majorit� des Rwandais, autant Hutu que Tutsi.

Et ce fait honteux constituerait un ��casus belli�� pouvant entrainer notre pays dans une autre trag�die, plus extr�me que celle que nous avons connue en 1994. De plus, cette attitude serait irresponsable et compromettrait non seulement la r�conciliation du peuple rwandais mais aussi la volont� d�une cohabitation sans faille entre les peuples du Rwanda et ceux de l�Est de�la R�publique� D�mocratique du Congo.

Afin de ne pas tomber dans le pi�ge de chantage tendu par le dictateur au pouvoir au Rwanda, accus� non seulement ��des crimes de g�nocide�� commis en RDC, mais aussi du crime de terrorisme international pour avoir planifi� et mis en ex�cution l�assassinat de deux chefs d�Etat, le pr�sident du Rwanda, Juv�nal Habyarimana, et son homologue du Burundi, le pr�sident Cyprien Ntaryamira, les Nations Unies devraient le plus rapidement possible trouver d�autres pays pouvant contribuer un effectif de 3 500 soldats devant remplacer les soldats rwandais.

Il est temps pour les Nations Unies de sortir de sa forteresse de l�hypocrisie et du mensonge au sujet de la trag�die rwandaise afin d��tre plus pr�cises pas seulement sur le g�nocide rwandais, commis par les extr�mistes hutu, mais aussi sur ��les crimes de g�nocide�� commis sur les r�fugi�s hutu dans leurs camps et dans les brousses et la foret tropicale de la R�publique D�mocratique du Congo par les soldats du General Kagame.

Nous rappelons que plusieurs rapports �tablis sur les crimes commis par le FPR et le g�n�ral Kagame tant au Rwanda qu�en RDC ont depuis 1994 �t� frapp�s d�interdiction de publication par les Nations Unies.
Citons notamment:
? le rapport du consultant Robert Gersony, de nationalit� am�ricaine sur les massacres des Hutu dans le sud-est du pays en 1994,
? le rapport du juge de nationalit� chilienne, Roberto Garreton, sur les massacres commis sur les r�fugi�s hutu en 1996 et 1997 en RDC (Za�re),
? le rapport des Nations Unies �tabli sur les massacres de plus de 6 000 personnes � Kibeho, dans le sud du Rwanda,
? le rapport �tabli par l�enqu�teur des Nations Unies, l�Australien, Michael Hourigan, sur l�assassinat du pr�sident Habyarimana,
? sans parler de Madame Carla Del Ponte, qui sera forc�e de d�missionner de son poste de Procureure du Tribunal P�nal International sur le Rwanda pour avoir tent� de faire inculper les officiers impliqu�s dans les crimes de guerre commis contre les Hutu au Rwanda de janvier au 31 d�cembre 1994.

Il est temps de rectifier le tir, et mesurer avec franchise les perspectives d�avenir en faveur des peuples de la r�gion des Grands lacs et en particulier le peuple rwandais, au lieu de masquer la culpabilit� de la communaut� internationale, suite � son refus d�intervenir en 1994 pour sauver les Tutsi du Rwanda, en �change du maintien au pouvoir d�un criminel notoire nomm� Paul Kagame.

Il est temps pour que les Nations Unies se d�gagent des pressions des grandes puissances occidentales ayant le droit de veto au Conseil de s�curit� et cessent de prendre les Rwandais pour des sauvages ne sachant pas faire la diff�rence entre le bien et le mal, et qu�elles cessent surtout de faire du Pr�sident Kagame le policier de la r�gion, au d�triment des Bahutu qui souffrent �norm�ment au Rwanda et m�me en RDC.

La stabilit�, la s�curit�, la bonne gouvernance, la transformation sociale ainsi que la croissance �conomique, brandies par le G�n�ral Paul Kagame ne peuvent pas lui servir impun�ment d�occultation de ses crimes de guerre, de terrorisme et crimes de g�nocide.

Fait � Bruxelles, le 8 septembre 2010

Faustin Twagiramungu
Ancien Premier Ministre du Rwanda

septembre 8, 2010   1 Comment