Tribune d'Information sur le Rwanda

Le Rwanda accueille 44 combattants FDLR

Kigali : � Nous voulons amener la paix, convaincre vos patriotes � sortir des for�ts mais tout d�pendra de l�accueil (au Rwanda, ndlr) … �. Ainsi s�exprimait le pasteur Daniel Ngoyi Mulunda, dirigeant de l�ONG congolais PAREC (Paix et R�conciliation) qui accompagnait un groupe de combattants FDLR au Rwanda � leur arriv�e � l�a�roport international de Kigali au milieu de l�apr�s-midi.

De l�accueil justement, les 44 combattants FDLR et 14 de leurs d�pendants, dont 10 enfants, ne devraient pas s�en soucier selon les dires de Jean Sayinzoga, le pr�sident de la Commission de d�mobilisation et de r�int�gration du Rwanda. � Ces gens sont victimes d�une campagne d�intimidation, on leur dit que quiconque vient au Rwanda est tu�. Qu�ils viennent et apr�s ils pourront t�moigner de ce qu�ils ont vu �.

Comme en �chos aux propos de Sayinzoga, le pasteur Ngoyi Mulunda d�clare : � Nous voulons qu�ils soient comme des �vang�listes qui vont amener la bonne nouvelle aux autres [parlant des FDLR rest�s dans les for�ts] �.

Visiblement en bonne sant�, ces combattants des FDLR, arriv�s ce jeudi � Kigali, ne semblaient pas s�inqui�ter. Pour cause, ils affirment tous qu�ils sont venus de leur propre gr�. � Je suis content d�arriver au Rwanda et j�ai h�te de retrouver mes parents. Nous avons pris la d�cision de rentrer car les souffrances de l�exil devenaient de plus en plus insupportables �, raconte Amani Bizimana, imberbe jeune gar�on de 20 ans.

Les combattants FDLR rentr�s aujourd�hui viennent tous de la province de Katanga o� le gouvernement de la RDC les avaient d�localis�. Ils affirment qu�ils ont laiss� au Katanga plus de 300 autres combattants dans le camp o� ils vivaient.

Le PAREC, qui est � l�origine de l�initiative aboutie, aujourd�hui, est une ONG congolaise qui oeuvre pour ramener la paix. Son dirigeant, le pasteur Daniel Ngoyi Mulunda, affirme qu�il va poursuivre la campagne de sensibilisation des rwandais combattants encore sur le territoire congolais pour les persuader � rentrer.

Dans son entreprise, le PAREC peut d�sormais se r�jouir du soutien du Rwanda car le pr�sident de la Commission de d�mobilisation et de r�int�gration du Rwanda, Jean Sayinzoga, a promis de continuer � travailler avec cette ONG afin de faire rentrer tous les combattants et autres r�fugi�s rwandais qui sont toujours en RDC. Le nombre des soldats FDLR encore en RDC est estim� � 3000 selon Mr Sayinzoga.

De l�a�roport ces FDLR ont �t� conduits � bord des bus � Mutobo, dans le nord-est du Rwanda, o� ils devront apprendre une formation civique qui leur permettra de r�int�grer la vie courante.

[ARI-RNA]


ao�t 19, 2010   1 Comment

Rwanda : Les travaux du Tribunal p�nal international pour le Rwanda sont incomplets


par Human Rights Watch.

25 000 � 45 000 meurtres commis par le Front patriotique rwandais en 1994 n�ont jamais �t� trait�s.

Le fait que le procureur ne se soit pas engag� � poursuivre des officiers sup�rieurs du FPR a entam� sa cr�dibilit� et celle du TPIR. Il ne lui reste que peu de temps pour remplir son mandat et pour d�fendre l’h�ritage du tribunal en tant que champion de la justice et du devoir de rendre des comptes pour toutes les victimes au Rwanda.
Kenneth Roth, directeur ex�cutif

(New York) – Le Tribunal p�nal international pour le Rwanda (TPIR) pourrait perdre sa cr�dibilit� s’il ne met pas en accusation et ne juge pas les officiers du Front patriotique rwandais (FPR) soup�onn�s d’avoir commis des crimes de guerre au Rwanda en 1994, a indiqu� Human Rights Watch dans une lettre au procureur g�n�ral du tribunal rendue publique aujourd’hui.

R�pondant aux d�clarations du procureur g�n�ral, Hassan Jallow, selon lesquelles il aurait fait tout ce qu’il pouvait pour enqu�ter sur les crimes commis par toutes les parties lors des �v�nements de 1994, la lettre de Human Rights Watch fait remarquer que le tribunal a traduit en justice des personnalit�s de premier plan impliqu�es dans le g�nocide mais qu’il n’a pas engag� de poursuites contre des officiers du Front patriotique rwandais, le groupe rebelle qui a mis fin au g�nocide et qui est devenu depuis le parti au pouvoir au Rwanda. Le FPR est soup�onn� du massacre de 25 000 � 45 000 civils au cours de trois mois en 1994.

� Le fait que le procureur ne se soit pas engag� � poursuivre des officiers sup�rieurs du FPR a entam� sa cr�dibilit� et celle du TPIR �, a d�clar� Kenneth Roth, le directeur ex�cutif de Human Rights Watch. � Il ne lui reste que peu de temps pour remplir son mandat et pour d�fendre l’h�ritage du tribunal en tant que champion de la justice et du devoir de rendre des comptes pour toutes les victimes au Rwanda. �

Bien que le tribunal ait enqu�t� sur les crimes du FPR depuis plus de 10 ans et qu’il ait rassembl� des d�clarations de t�moins et des preuves mat�rielles, Jallow a d�clar� au Conseil de s�curit� de l’ONU le 4 juin 2009, dans un rapport sur l’avancement des travaux du tribunal, qu’il n’avait � pas de mise en accusation qui soit pr�te relativement � ces all�gations � ce stade particulier �.

Human Rights Watch a insist� � plusieurs reprises aupr�s de Jallow pour qu’il d�finisse ses projets de poursuites judiciaires cons�cutives aux crimes commis par le Front patriotique rwandais avant que le mandat du tribunal n’expire � la fin de 2010.

Dans une lettre r�pondant aux pr�c�dentes demandes de Human Rights Watch, le procureur a soutenu que son bureau ne disposait pas de preuves suffisantes pour entamer des poursuites contre des officiers du Front patriotique rwandais. Le procureur a d�fendu sa d�cision de juin 2008 de transf�rer au Rwanda une affaire concernant le FPR pour qu’elle y soit jug�e. Il a r�it�r� sa position selon laquelle la tentative du Rwanda pour exiger des comptes aux officiers du FPR lors du proc�s qui s’est d�roul� l’ann�e derni�re devant un tribunal rwandais – connu sous le nom d’affaire Kabgayi – avait respect� les normes internationales de proc�s �quitable. Les observateurs de Human Rights Watch lors du proc�s ont conclu que la proc�dure judiciaire �quivalait � un blanchiment politique et un simulacre de justice.

- Si vous voulez recevoir par email les articles paraissant sur Rwandinfo Fran�ais, cliquez ici.
- Si vous voulez recevoir des articles de Rwandinfo en Francais dans votre Lecteur RSS, cliquez ici

ao�t 19, 2010   No Comments