Tribune d'Information sur le Rwanda

Qui a tue Habyarimana? Mensonges et Montages du Rapport Mutsinzi

Juvenal Habyarimana

Juvenal Habyarimana

Le Major Pilote Jacques KANYAMIBWA fait une analyse critique du rapport Mutsinzi sur l’assassinat du Pr�sident Rwandais Juv�nal Habyarimana et montre les mensonges et incoh�rences contenus dans ce rapport trop contest�. Voici son analyse:

Le camp Kanombe n�est pas le lieu de d�part des missiles qui ont abattu le Falcon 50 de Habyarimana.

La commission Mutsinzi qui se dit d�experts ind�pendants a �t� mise en place par le gouvernement Rwandais afin de faire la lumi�re sur l�attentat qui a cout� la vie au Pr�sident Habyarimana, son homologue Burundais, leurs suites ainsi que l��quipage fran�ais; afin que les auteurs soient traduit devant la justice.
Dans son rapport, la commission a conclu que l�attentat a �t� commis par des extr�mistes des FAR et que les tirs de missiles ont �t� effectu�s � partir du camp Kanombe ou aux alentours de la r�sidence du Pr�sident Habyarimana, ce qui est dans les deux cas impossible.

A. Concernant le lieu de d�part des tirs.

1. Le camp Kanombe est situ� entre la r�sidence de Habyarimana et l�a�roport de Kanombe o� devait atterrir le Falcon Pr�sidentiel. Si jamais les tirs avaient �t� effectu�s � partir du camp, le point de chute de l�avion devrait se trouver entre le camp Kanombe et l�a�roport ou m�me sur la piste. L�avion ne pouvait pas s��craser sur un point qu�il avait d�j� d�pass�.

2. Une personne qui se trouve dans le camp Kanombe voit l�avion qui va atterrir � l�a�roport de Kanombe, une fois qu�il a d�pass� la r�sidence de Habyarimana, or, les missiles Sam 16 sont des armes � tir tendu (directe) il est impossible de tirer sur un avion qu�on ne voit pas.

3. Ces missiles sont guid�s vers leurs cibles par la chaleur d�gag�e par les moteurs de l�avion, or cette chaleur se trouve derri�re l�avion, le tireur doit se trouver au moins � hauteur ou derri�re l�avion. Dans notre cas le ou les tireurs devraient attendre que le Falcon soit � hauteur du camp Kanombe ou l�avoir d�pass�.

4. Il est aussi impensable qu�on a tir� deux missiles � l�int�rieur d�un camp militaire � l��poque habit� par plus de 2000 militaires, des femmes, des enfants, des civiles qui y travaillaient, avec le bruit au lancement du missile, le feu derri�re chaque projectile, mais que personne parmi tout ce monde n�a remarqu� ces tireur et pouvoir les identifier ou m�me d�signer avec pr�cision l�endroit o� ces tirs ont �t� effectu�s. A moins de nous dire que tous ces habitants du camp Kanombe �taient dans le complot de tuer Habyarimana.
Pr�cisons que le camp Kanombe abritait plus de sept unit�s diff�rentes ayant chacune son commandement qui ne d�pendait pas op�rationnellement du commandant camp Kanombe mais de l�Etat Major de l�Arm�e.
Le camp Kanombe est entour� des quartiers populaires appel�s “Utujagari” constitu�s de petits boutiques et d�bits de boisson, le soir ces quartiers grouillent de monde, et il y avait devant le camp, un terminus de taxi minibus, l� aussi il y avait du monde, comment ce fait-il que la commission n�a trouv� personne disant qu�il a vu les missiles sortir du camp et indiquer avec pr�cision l�endroit exacte o� ces missiles ont �t� tir�s. Par contre, le Capitaine Bwanakweri Isidore qui se trouvait pr�s du camp (Akajagari) a rapport� � la commission qu�il a entendue le bruit de deux coups venant des collines situ�es derri�re la r�sidence du Pr�sident et a vu un grand feu se rependre dans le ciel. (Page 32 du rapport)

5. De m�me dans le domaine du camp Kanombe, les points cit�s dans le rapport tel que le quartier des officier, le cimeti�re ou le champ de tir, d�aucun de ces endroits on peut apercevoir un avion atterrissant � Kanombe avant d�avoir d�pass� le camp militaire.
Contrairement aux affirmations du Lt Col m�decin Belge Pasuch Massimo qui pr�tend avoir vu de son living un avion qui brulait � la r�sidence de Habyarimana. (Page 69)
Du quartier officiers on ne peut pas voir au-del� du camp militaire.
Le champ de tir �tait dans le prolongement de la vall�e de Nyarugunga qui se trouve de l�autre cot� de la colline Kanombe par rapport � la r�sidence de Habyarimana.

6. Il est aussi impossible d�avoir tir� les deux missiles � partir de la cl�ture de la r�sidence puisqu�un avion abattu ne peut pas descendre comme une pierre et s��craser � cot� des tireurs. Dans ce cas-ci le point de chute devrait se situer aux alentours du camp ou au-del�.
La r�sidence �tant � une certaine distance du d�but de la piste de plus ou moins 2000m, � la verticale l�avion devait avoir encore de l�altitude et une vitesse cons�quente.

7. Pour d�montrer que l�avion c�est �cras� dans la parcelle de la r�sidence de Habyarimana, la commission c�est servi d�un rapport d�enqu�te faite le 01/08/1994 par la sous section des investigations de la Force A�rienne Belge qui a conclu que :

� L�avion s�est �cras� dans une bananeraie sur un cap Ouest. L�angle de descente devait �tre relativement faible (Max 20�) vu la faible profondeur du crat�re dans ce terrain meuble. L�avion devait avoir de l�inclinaison � gauche (aile droite et plan horizontal droit entiers, aile gauche et plan horizontal gauche tr�s endommag�s) �.

(Page 92 du rapport Mutsinzi)
Cet angle faible de 20� montre que le missile a atteint l�avion �tant encore loin de son point de chute si non l�angle devait avoisiner les 90� si s��tait le cas comme veut nous le faire croire la commission par ses montages vid�o.

- Un autre point de ce rapport Mutsinzi qui montre que le missile n�a pas atteint l�avion au dessus de la r�sidence est � la page 58 o� Patrice Munyaneza qui �tait contr�leur � la tour de contr�le le soir du 06 avril 1994 a dit � la commission ceci :

� Lorsque je me pr�parais � communiquer avec le pilote pour l�autoriser � atterrir, j�ai entendu un bruit d�explosion. Quand j�ai regard� dans la direction d�o� provenait l�avion pr�sidentiel je vis du feu en face de l�avion. Je me suis empress� d�appeler le pilote, mais il ne r�pondait plus. �

ceci a �t� confirm� � la page 59 du rapport par Cyprien Sindano qui �tait ce jour le commandant de permanence � l�a�roport qui a dit � la commission ceci :

� Imm�diatement, j�ai demand� � la tour de contr�le ce qui venait de se passer. Le contr�leur me r�pondit qu�ils �taient en contact avec le pilote, qu�ils �changeaient sur les indications finales en vue de l�atterrissage, mais qu�il avait soudainement perdu la communication. �

Ceci montre clairement que l�explosion de l�avion a eu lieu pendant que le pilote demandait au contr�leur les instructions finales pour l�atterrissage. Ces instructions sont demand�s lorsque le pilote passe au dessus de la balise qui se trouve � Kabuga (A gauche du centre de Kabuga direction Kanombe � cot� de chez Monsieur Ntiyamira Jean Paul).
Une lumi�re s�allume au tableau de bord de l�avion lorsque celui-ci passe au dessus de la balise et le pilote doit annoncer qu�il arrive en final ce qu�� fait le pilote du Falcon.
Ce qui montre que l�explosion a eu lieu quelque seconde apr�s que l�avion ai pass� � Kabuga si non, Munyaneza aurait eu le temps de r�pondre au pilote. L�avion devait se trouver entre Kabuga et la colline de Kanombe.

- La plus part des t�moignages concordent sur le point que les missiles sont partis du c�t� gauche de l�avion, m�me le rapport d�enqu�te des militaires belges de la Force A�rienne le confirme en disant que l�avion a touch� le sol inclin� � gauche et que le c�t� gauche �tait plus endommag�. Dans cet espace entre Kabuga et la colline de Kanombe l�avion avait � sa gauche la colline de Masaka o� se situe la Ferme dit CEBOL que les autres enqu�teurs sauf la commission Mutsinzi d�signent comme lieu de d�part des tirs de missiles qui ont abattu le Falcon Pr�sidentiel. Les tireurs devaient se trouver non pas � Kanombe mais � Masaka.

B. Concernant les tireurs.

- La commission Mutsinzi d�signe les extr�mistes des FAR comme �tant les tireurs sans aucune autre pr�cision sur leur identit�.
Comme nous l�avons vu ce n�est pas tout le camp Kanombe qui pouvait vouloir la mort de Habyarimana.

- Concernant les commanditaires ou responsables, la commission d�signe le Col Bagosora, Lt Col Nsengiyumva, Major Ntabakuze, Maj Mpiranya, et le Col Muberuka qui �tait commandant camp Kanombe. Parmi ces commanditaires d�sign�s, il n�y a que Ntabakuze qui avait son unit� (le Bn Para commando) dans le camp Kanombe, Bagosora n�avait pas d�unit� et ne pouvait pas organiser des r�unions des militaires de Kanombe comme le pr�tend la commission. Nsengiyumva �tait commandant de la Cie � Gisenyi, Mpiranya commandait la Gard� Pr�sidentielle qui �tait bas�e � Kimihurura, Le Bn de Reconnaissance du Major Nzuwonemeye que la commission cherche souvent � associer �tait bas� dans le camp Kigali.
Nous voyons qu�� part le Bn Para commando, les commandants des autres unit�s du camp Kanombe n�ont pas �t� mis dans le coup par la commission, pas m�me le Commandant du Bataillon Anti- A�rien pourtant cens� selon la commission avoir des missiles dans son d�tachement qui gardait l�a�roport. Comment dans ces conditions on a pu tirer deux missiles dans le camp et partir sans �tre vu et identifi� par les militaires de ces autres unit�s?

- Invoquant les actes r�v�lant la pr�paration de l�attentat par les FAR, la commission a avanc� les t�moignages des militaires du Bn Para commando (Page 136) comme quoi le Major Ntabakuze a suspendu les exercices de parachutage de deux compagnies qui devraient se d�rouler dans la vall�e de Nyandungu la matin�e du 06 avril 94 en invoquant une r�union urgente � l�Etat Major de l�arm�e. Or, les activit�s � l�Etat Major ce 06 avril 94 ont �t� pass� au peigne, aucune r�union n�a eu lieu � part celle du soir apr�s l�attentat.
Concernant les exercices de parachutage, l�indisponibilit� d�un commandant de Bataillon ne peut pas emp�cher le d�roulement des exercices de compagnie, sa pr�sence n��tait pas indispensable. Par contre, ce que la commission n�a pas cherch� � savoir, c�est que ce matin du 06 avril 1994, il ne pouvait pas y avoir des exercices de parachutage, puisque l�arm�e rwandaise disposait d�un seul avion capable de faire le parachutage des compagnies ( Nord Atlas) et ce jour, il �tait en mission en Tanzanie (Transport de la d�l�gation � Dar-es-Salam) o� il est rest� jusqu�aujourd�hui.

C. Possession des missiles par les FAR

La commission affirme sans le prouver que les FAR poss�daient des missiles sol air qu�il suppose avoir �t� achet� en Russie, Cor�, Egypte, Br�sil et en France. Se contentant de publier des lettres d�intention d�achat de ce genre d�armes, alors que le FPR a saisi toute la documentation des FAR qui se trouvait au Minist�re de la D�fense ; si ces missiles avaient r�ellement �t� achet�, pourquoi n�ont-ils pas trouv� les bordereaux de livraison ou des factures et m�me des lettres de distribution de ces armes dans les unit�s ?

- Si les FAR poss�daient des missiles, pourquoi le Bn LAA gardait l�a�roport de Kanombe avec les canons bitubes de 37mm et des Affuts quadruples de 14.5 mm ? A quoi devait servir alors ces missiles que la commission estime entre 40 et 50 ?

- Les informations selon lesquelles le contingent belge de la MINUAR avait signal� la pr�sence de 15 missiles Mistral dans l�arsenal des FAR est sans fondement, de m�me ce qui est dit dans le livre de Dallaire o� il assure que les FAR avaient des batteries anti-a�riennes � l�a�roport de Kigali et un nombre ind�termin� de missiles SA-7.
Il est � rappeler que c�est ce m�me Dallaire qui a sign� le 20 d�cembre 1993 en tant que commandant de la MINUAR, le Protocole d�accord relatif � la zone de consignation des armes de Kigali (KWSA). Et depuis ce jour, cette zone �tait officiellement sous le contr�le de la MINUAR, y compris tous les armes s�y trouvant, et � partir de cette m�me date, tous les magasins d�armes des camps militaires des FAR (Kigali, Kimihurura, Kacyiru, Kanombe) �taient sous le contr�le des militaires de la MINUAR et c��taient eux qui gardaient les cl�s des magasins d�armes. Les armes � la disposition des militaires de garde dans chaque camp �taient inventori�es par la MINUAR y compris ces batteries anti-a�riennes qui gardaient l�a�roport ; alors il y a lieu de se demander ce qui a emp�ch� la MINUAR d�inventorier ces missiles alors qu�ils �taient connu par le contingent belge charg� de la ville de Kigali et par le commandant de la MINUAR lui-m�me. (Page 153 du rapport)

- Si les FAR avaient des missiles en si grande quantit�, comment sont-ils aller qu�mander deux missiles � la France en 1993, selon Patrick de Saint Exup�ry cit� par la commission, alors que les FAR n�avaient pas encore tir� aucun des missiles qu�ils poss�daient d�j� y compris les 15 Mistral suppos� avoir �t� achet� � la France auparavant ?

- Concernant les pistes d�atterrissage � l�a�roport de Kanombe, la commission tente sans convaincre � d�montrer que le FPR n�a pas interdit le survol du CND et en faisant croire qu�il n�y a qu�une seule piste d�atterrissage � Kanombe. Or, il est inscrit dans tous les manuels a�ronautiques du monde concernant les proc�dures d�approche de l�a�roport International de Kanombe, qu�il y a deux pistes d�atterrissage et de d�collage, la 28 et la 10 et sont signal�s � Kanombe sur la bretelle centrale reliant les pistes au parking des avions par les fl�ches indiquant leurs directions.

C�est l�existence de ces deux pistes qui a fait que le pilote du Falcon Pr�sidentiel en entrant sur le territoire rwandais a demand� au contr�leur de lui autoriser de faire une approche directe sur la 28. (Page 42) C�est qu�il y avait une autre alternative d�atterrir sur la piste 10 � part que cette piste n��tait plus utilis�e pour l�atterrissage depuis que le FPR avait tir� sur le C130 belge le 08 janvier 1994 obligeant depuis ce jour l�utilisation de la piste 28 � l�atterrissage et la piste 10 pour le d�collage afin d��viter le survol du CND. Ce qui fait que les avions � l�atterrissage comme au d�collage devaient passer au m�me endroit. Ceci a �t� affirm� par le Colonel Andrew Kagame � la commission Mutsinzi que c�est le FPR qui a demand� que le CND ne soit plus survol� par des avions pour raison de s�curit� (Page 163).

Fabrication des faux messages par les FAR

La commission pr�sente un certain Richard Mugenzi comme �tant directeur d�un centre des transmissions des FAR, sans toute fois indiquer o� se situait ce centre dans Gisenyi, ni indiquer un ou d�autres personnes ayant travaill� avec Mugenzi dans ce centre.
Comme le dit Mugenzi lui-m�me � la page 87, il �tait un simple op�rateur radio du Minist�re de l�Int�rieur travaillant � Gisenyi. Et comme la gamme de fr�quences des radios du Mininter permettait d�afficher les fr�quences sur lesquelles travaillait le FPR, il a �t� sollicit� pour fournir au commandement du camp Gisenyi les messages qu�il captait et son r�le s�arr�tait l�. Il ne pouvait pas transmettre un message � l�Etat Major de l�arm�e ou � une unit� des FAR, car il n�avait pas un �metteur appropri� pour entrer dans le r�seau de l�arm�e rwandaise. Ici je rappelle que seuls les camps militaires �taient en liaison radio avec l�Etat Major, et que seule la station directrice de l�Etat Major de l�arm�e pouvait autoriser un camp militaire de transmettre un message � un autre camp.
Les unit�s se trouvant dans un m�me camp n�avaient pas de centre de transmission propre d�o� impossibilit� de transmettre un message � un commandant d�une unit� sans que ce massage ne passe par le commandant du camp et par l�Etat Major. Je vois mal comment Mugenzi pouvait envoyer des messages � des officiers comme Ntabakuze ou Bagosora.

- Si jamais le Lt Col Nsengiyumva voulait envoyer un faux message � l�Etat Major, il n�avait pas besoin de passer par Mugenzi, il suffisait qu�il l��crive sur un formulaire son message et le donner � son op�rateur pour la transmission. Seuls les commandants des camps �taient habilit�s � autoriser une transmission d�un message. A part que l� aussi, on ne voit pas en quoi le Lt Col Nsengiyumva qui �tait commandant de la compagnie Gisenyi �tait concern� par la galvanisation des unit�s de l�arm�e, ce travail incombait aux G2 et G3 de l�arm�e.

- La commission, pour montrer l�importance de Mugenzi invoque la formation qu�il aurait re�u des fran�ais sans toute fois donner la mati�re qu�on lui a enseign�, m�me l�int�ress� n�arrive pas � s�en souvenir ; dire que six fran�ais sont venus au Rwanda pour lui apprendre comment tourner au hasard un bouton d�un r�cepteur pour �couter une station n�est pas convainquant. (Page 88)

- Il est aussi inconcevable que les FAR pouvaient confier un centre de transmission de l�arm�e � un civil de ce niveau de formation alors que l�arm�e avait au sein de son unit� de transmission (La Cie TR qui avait ses installations � Kimihurura) des officiers et sous officier des transmissions form�s en France, Belgique, Allemagne et m�me des ing�nieurs en T�l�communication issu de l�Ecole Royale Militaire en Belgique. C�est cette unit� que Mugenzi ignore et bien sur la commission, qui �tait charg�e de la mise en oeuvre des transmissions au sein de l�arm�e rwandaise et qui assurait �galement la maintenance du mat�riel et des installations.

- Quand au recrutement des op�rateurs, contrairement aux affirmations du Colonel Bizimana Andr� (qu�on peut en quelque sorte comprendre apr�s tant d�ann�es dans les prisons rwandaises) c�est l�Etat Major qui organisait un concours parmi les militaires volontaires de diff�rentes unit�s, et c�est la Cie TR qui dispensait la formation.
Dire qu�un officier gendarme a recrut� un op�rateur pour l�arm�e est un mensonge.
Parler le Gikiga ne donnait aucun atout � Mugenzi car il y avait dans l�arm�e plusieurs militaires originaire de Byumba qui parlaient parfaitement ce dialecte, y compris au sein de la compagnie des Transmission.

D. FPR ne poss�dait pas de missiles.

Sans chercher ni dire pourquoi, la commission conclu que le FPR ne poss�dait pas de missiles et qu�il ne pouvait pas charger les armes � Mulindi dans les camions de ravitaillement du bois. C�est contraire aux affirmations des responsables de la MINUAR qui affirment que les militaires casques bleu qui les accompagnaient perdaient leur trace d�s l�arriv�e � Mulindi jusque au moment du retour sur Kigali.

- La commission a omis d�interroger les premiers concern�s par ces missiles du FPR, notamment les militaires de l�APR du peloton missile qui assurait la d�fense du Haut commandement. La commission n�a interrog� aucun pilote de l�aviation des FAR alors qu�ils ont perdu d�s le d�but de la guerre en octobre 1990 trois coll�gues pilotes ; la commission n�a non plus interrog� le pilote rescap� du tir de ces missiles par le FPR le 23 octobre 1990 sur un h�licopt�re Gazelle � Nyakayaga.
Qui d�autre que le FPR est venu abattre cet h�licopt�re sur le front ? Qui d�autre est venu abattre un avion Islander des FAR � Matimba le 07 octobre 1990 ?
Revenons aux missiles qui ont abattu l�avion de Habyarimana, les deux lanceurs ont �t� ramass�s � Masaka, photographi�s, leurs num�ros de s�rie relev�s par le Lt Ing�nieur Munyaneza. Le juge Jean Louis Brugui�re a suivi la trace de ces deux lanceurs jusqu�en Russie o� il a d�couvert avec facture � l�appui que ces deux lanceurs font partie d�un lot de quarante missiles achet�s par l�Uganda et l�Uganda n�a pas jusqu�aujourd�hui contest� cette affirmation. Il n�a m�me pas contest� que ces deux missiles ont �t� tir�s � Masaka en indiquant un autre endroit ou d�autres circonstances dans lesquelles ces missiles faisant partie de son arsenal ont �t� tir�s. Et comme il n�y a pas un autre avion connu qui a �t� abattu � Masaka ou dans ses environs, il n�y a aucun doute que ces deux missiles ont servi � abattre l�avion de Habyarimana. La commission �tant en possession du dossier Brugui�re, il y a lieu de se demander pourquoi elle n�a pas cherch� � interroger les Ougandais pour savoir s�ils ont utilis�s eux m�me ces missiles, ou s�ils les ont donn�s � quelqu�un d�autre qui les a utilis�.
La commission Mutsinzi s�est content�e de conclure que le FPR n�avait pas de missiles oubliant qu�en 1993, le FPR avait d�clar� � la MINUAR poss�der les Missiles sol-air � courte port�e en provenance des pays de l�est (Page 112 du livre de Dallaire : J�ai serr� la main du diable).

E. En conclusion.

Si la commission Mutsinzi a fait son possible pour trouver parmi les FAR les tireurs et les commanditaires de l�attentat contre l�avion du Pr�sident Habyarimana n�a rien trouv�e, c�est qu�elle a cherch�e du mauvais c�t�. Ceux qui ont cherch�s du cot� du FPR, eux, ont clairement identifi� les tireurs, le lieu o� les tirs ont �t� lanc�s, les noms des commanditaires, et les mandats d�arr�ts ont �t� lanc�s contre ces individus.
Il est normal que la commission Mutsinzi n�ait rien trouv� de pareil puisque ces assassins ne pouvaient pas �tre � la fois membres des FAR et du FPR.
Major Pilote Jacques KANYAMIBWA.
Toulouse, le 03 f�vrier 2010


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