Tribune d'Information sur le Rwanda

Posts from — septembre 2010

Vid�o: Paul Kagame accus� de g�nocide

L’ONU s’appr�te � publier un rapport d�taill� sur les massacres � l’Est de la R�publique d�mocratique du Congo 29 ao�t 2010, 19:30 L’enqu�te pointe notamment du doigt le Rwanda du pr�sident Paul Kagame qui risque l’accusation de g�nocide


septembre 22, 2010   No Comments

Le Rwanda et cinq autres pays de la r�gion des Grands Lacs pr�parent une r�action commune au rapport ONU sur le g�nocide en RDC

Six pays de la r�gion des Grands Lacs – dont le Rwanda et la R�publique d�mocratique du Congo (RDC) – pr�parent une r�action commune sur un projet de rapport des Nations Unies selon lequel les troupes rwandaises auraient commis de possibles crimes de g�nocide en R�publique d�mocratique du Congo entre 1996 et 1998, a affirm� lundi le Premier ministre belge Yves Leterme.
Il a �galement confirm�, apr�s une rencontre � New York avec le pr�sident rwandais Paul Kagame, que Kigali contestait “des �l�ments de contenu et de conclusion” de ce rapport potentiellement explosif, qui doit �tre publi� le 1er octobre prochain � Gen�ve.

Selon M. Leterme, six Etats de la r�gion, dont la RDC, le Rwanda et l’Ouganda – deux pays qui avaient soutenu des r�bellions congolaises et envoy� des troupes dans l’ex-Za�re – discutent d’une “r�action commune” � ce rapport.

R�v�l� fin ao�t par le journal fran�ais ‘Le Monde’, ce rapport du Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme estime que des faits de “g�nocide” ont pu �tre commis en RDC en 1996-1998 par des militaires rwandais ou soutenus par le Rwanda.

[RTL Info]


septembre 21, 2010   1 Comment

Rwanda: rapport accablant de l’ONU – tout finit par se savoir


G�NOCIDE Un rapport accablant de l�Onu

Rwanda : tout finit par se savoir

Il n�y a rien de cach� qui ne finisse par venir au grand jour, dit l��criture (Mc 4, 22). C�est ce que confirme le rapport annonc� du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l�homme sur les crimes commis dans le Nord-Est de la R�publique d�mocratique du Congo (ex-Za�re) au cours de la d�cennie qui a suivi le g�nocide rwandais de 1994.

Le pr�sident Paul Kagame, de l�ethnie tutsie, arriv� au pouvoir au Rwanda � ce moment-l� par la force des armes, dispose de r�seaux actifs de soutien en Europe et d�un sens aigu de la communication. Il a ainsi impos� � l�opinion une version canonique : il n�y a eu qu�un seul g�nocide, celui qu�avait commis le r�gime hutu qu�il avait glorieusement renvers�. Ce g�nocide avait fait au moins 800 000 morts, chiffre donn� par le nouveau r�gime et jamais vraiment critiqu�.

Il y avait donc les bons et les m�chants, les victimes et les bourreaux : d�un c�t�, les Hutus en bourreaux, de l�autre les Tutsis en victimes. Et tout finit bien puisque ces derniers prennent le pouvoir. Qu�ils ne repr�sentent que moins de 15 % de la population, et que donc le nouveau r�gime n�ait pu se maintenir qu�au m�pris de la d�mocratie, �tait perdu de vue.

Le tribunal sp�cial d�Arusha install� par les Nations unies poursuivait presque exclusivement les Hutus, au point que certains de ses membres ont d�nonc� cette partialit�.

Pour pr�server sa r�putation, le pr�sident Kagame n�a pas l�sin� sur les moyens : des avocats britanniques poursuivaient toute critique de son r�gime. Il prit Tony Blair pour conseiller. Pr�tendre que les torts pourraient �tre partag�s, c��tait du n�gationnisme. �voquer le caract�re ethnique des oppositions, du racisme.

Les faits sont en r�alit� beaucoup plus complexes. La fureur g�nocidaire des Hutus avait explos� apr�s un attentat commis le 6 avril 1994 contre le pr�sident hutu, attentat dont le juge Brugui�re pense que Kagame est responsable. Elle faisait suite � l�invasion du pays par les Tutsis �migr�s disposant d�un appui anglo-saxon occulte ; au fur � mesure que les forces d�invasion avan�aient, les ex�cutions sommaires dans les zones conquises nourrirent la panique.

Quand les Tutsis venus du pays voisin prirent le pouvoir, ils ne se content�rent pas d�imposer un r�gime de fer aux 85 % de Hutus qui composaient la population, ils all�rent massacrer dans le pays voisin, en th�orie les auteurs du g�nocide, en fait tous les Hutus, y compris ceux qui r�sidaient depuis toujours au Congo. Cette poursuite syst�matique a certainement fait, elle aussi, des centaines de milliers de morts.

Ces massacres s�ajoutent � d�autres, plus anciens et oubli�s, en 1972, 1988, 1993 o�, dans le Burundi voisin, ce sont les Tutsis qui massacr�rent les Hutus. Sur le long terme, il est probable que les Tutsis ont tu� autant de Hutus que l�inverse.

Le rapport des Nation unies n�apprend en fait rien aux initi�s : le commissaire europ�en Emma Bonino avait, d�s 1997, d�nonc� les massacres qui avaient lieu au Congo, mais l�habilet� du pr�sident Kagame avait r�ussi � �touffer cette voix et m�me � remiser au placard plusieurs rapports des instances internationales.

Cette fois, Paul Kagame n�est pas arriv� � �touffer la v�rit�. D�s le d�but, il avait tenu, au m�pris des faits, la France, qui �tait intervenue en 1994 par l�op�ration Turquoise afin de limiter les d�g�ts, pour corespon sable des massacres. Il a m�me choisi, en repr�sailles, � partir de la pr�sente rentr�e scolaire, de remplacer le fran�ais par l�anglais.

Mais sa r�putation �tait si bonne aux yeux des non-initi�s qu�il eut droit � des visites de �r�conciliation� de Bernard Kouchner, de Claude Gu�ant et m�me, en f�vrier dernier, de Nicolas Sarkozy en personne � alors que bien d�authentiques amis de la France, tel le pr�sident actuel de Madagascar, Andry Rajoelina, � qui on reproche de ne pas avoir �t� �lu dans les formes d�mocratiques, n�ont pas eu cet honneur. Le g�n�ral Lafourcade, qui dirigea l�op�ration Turquoise, demande en vain depuis plusieurs ann�es qu�une voix officielle fran�aise d�mente les all�gations du dictateur rwandais, d�shonorantes pour notre arm�e.

Il n�est pas n�cessaire que la publication du rapport du Haut-Commissariat pour les droits de l�homme aboutisse � une inculpation. Il suffit que la v�rit� soit connue. Toute la v�rit�.

L’auteur Roland Hureaux est essayiste.

[Valeurs Actuelles]

septembre 21, 2010   4 Comments

Rwanda: Le ministre de l’Int�rieur propose amendement de la Constitution pour abolir la limitation du mandat pr�sidentiel


La formation politique du ministre de l’Int�rieur Sheikh Musa Fazil Harelimana, le parti id�aliste d�mocratique (PDI) devrait proposer avant deux mois un amendement mettant fin � la limitation � deux mandats pr�sidentiels, tel que le pr�voit la constitution de 2003, pour que Paul Kagame puisse de nouveau se pr�senter. Pour ce faire, les deux d�put�s du PDI devrait d�poser un amendement � l’article 101 de la constitution, selon l’Agence Rwandaise d’Information.

L’article 101 �nonce : “le pr�sident de la R�publique est �lu pour un mandat de sept ans renouvelable une fois.”
Si l’amendement des d�put�s Mukama Abbas et Hamidou Omar est adopt�, le pr�sident Paul Kagame pourra se pr�senter � la pr�sidence autant de fois qu’il le d�sirera.

Cet amendement est l’une des r�solutions prises par le PDI lors de leur congr�s de ce samedi 18 septembre.

Sheikh Harelimana a �t� nomm� ministre de l’int�rieur en 2006. Son parti a fait �lire deux d�put�s � la chambre basse en 2008.

septembre 20, 2010   5 Comments

Appel � tous les Rwandais: Levons-nous comme un seul homme!


par Alphonse Mugabo.

Lettre ouverte d’un patriote rwandais aux anciens dignitaires, fonctionnaires, priv�s rwandais et leurs fils et filles

Vos a�eux ont lutt� pour la r�volution et la d�mocratie au Rwanda jusqu�au sacrifice supr�me et vous avez b�n�fici� de son fruit.

Le Rwanda a �t� attaqu�, depuis le 01 Octobre 1990 par les contre-r�volutionnaires, il y a vingt ans, et vous l�avez abandonn� aux agresseurs�!

Bon nombre d�entre vous ont emport� avec eux son tr�sor et l�ont quitt�.

Aujourd�hui le Rwanda lance un cri d�alarme pour sa lib�ration et certains parmi vous font sourde oreille et tournent les pouces sans moindre souci de compatir aux c�t�s de vos compatriotes, nouvelles g�n�rations, qui �taient petits et inconnus de votre sph�re lors de votre jouissance des biens de la patrie et des r�gimes, qui aujourd�hui corps et �me, militent et luttent pour que le Rwanda soit lib�r� du joug n�o-colonial soutenant la minorit� des Rwandais pour que ses trois composantes se voient un jour �gales, sans discrimination�; que les opprim�s, les pers�cut�s de toute ethnie recouvrent leurs libert�s et droits humains �quitables.

Etonnamment, beaucoup d�entre vous s�activent plut�t � acqu�rir d�autres nationalit�s que celle de Rwandaise et se contentent de se construire des villas et ch�teaux � l��tranger en y attendant la lune et faisant ignorer � leur post�rit� que le Rwanda est et reste leur seule ch�re patrie�!

Si nos anc�tres, h�ros de la r�volution et de la d�mocratie (IMPIRIMBANYI�ZA DEMOKARASI), tant civils que militaires qui ont vers� leur sang�pour que le Rwanda soit libre et ind�pendant revenaient, qu�est ce que vous leur r�pondriez de leur pays abandonne�?

Et qu�est-ce que vous faites maintenant pour sa lib�ration�?

Ainsi, chers compatriotes, vous �tes avis�s, et si vous n�agissez pas, l�histoire vous condamnera de l�chet�.

Synergiquement, r�veillons-nous donc, tous, levons-nous comme un seul homme pour la lib�ration de notre pays, le Rwanda.

Demain serait tard�!

septembre 20, 2010   8 Comments

R�ponse du FDU-Inkingi � Fran�ois Soudan de Jeune Afrique: ne minimisez pas la r�alit� du g�nocide des Hutus au Congo


R�action du Comit� de Soutien aux FDU-Inkingi � l�article de Mr Fran�ois Soudan de Jeune Afrique (mis en ligne le 16 sept.-10), sur le Rapport du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l�Homme (HCDM), portant sur les violations des droits humains commis en R�publique d�mocratique du Congo de 1993 � 2003.

Mr Fran�ois Soudan,

Permettez-nous, en tant que Rwandais �pris de paix et de justice d��mettre quelques commentaires sur votre article portant sur le Rapport que le Haut Commissariat des Nations Unies�aux Droits de l�Homme (HCDH) s�appr�te � publier le 1er octobre 2010.

Vous commencez votre article en disant que l�emploi du mot g�nocide dans ledit rapport est sujet � caution. Vous n�apportez malheureusement pas la moindre preuve pour d�montrer que les massacres syst�matiques, m�thodiques, ayant vis� les r�fugi�s hutus rwandais en ex-Za�re, par le seul fait qu�ils appartenaient � ce groupe ethnique de Hutu, ne puissent �tre qualifi�s de g�nocide ou d�actes de g�nocide.

En effet, Mr Soudan, les r�fugi�s hutus massacr�s en ex-Za�re par centaines de milliers n�ont pas �t� tu�s par des balles perdues, ce ne sont pas des dommages collat�raux d�une guerre qui ne visait qu�� renverser feu le Pr�sident Mobutu. Ces r�fugi�s ont par contre, fait l�objet d�extermination programm�e, traqu�s comme du gibier � travers toute la for�t �quatoriale poursuivis sur plus de 2.500 km depuis Uvira, Bukavu et Goma jusqu�� Mbandaka en passant par Tingi-Tingi, Kisangani, et d�autres localit�s cit�es dans ce rapport et bien d�autres. Beaucoup de rapports existent � ce sujet, rapports longtemps �touff�s pour des raisons d�int�r�ts g�opolitiques et g�ostrat�giques, comme celui du Chilien Roberto Garreton et que corrobore aujourd�hui ce rapport du HCDH portant sur les violations des droits humains commis en R�publique d�mocratique du Congo de 1993 � 2003. Il est donc �tonnant qu�un journaliste de votre calibre tente de minimiser ce crime au lieu d��uvrer � sa reconnaissance, condition sine qua non d�une v�ritable �radication de l�impunit� et d�une v�ritable r�conciliation entre toutes les couches de la soci�t� rwandaise et au-del� pour montrer � l�humanit� enti�re qu�aucun crime ne peut et ne doit rester impuni.

Vous avancez l�id�e suivante�: ��En �voquant la possibilit� d�une deuxi�me trag�die �quivalente � la premi�re, qui serait en quelque sorte la r�plique de l�extermination planifi�e des Tutsis du Rwanda, les auteurs du rapport confortent de facto la th�se n�gationniste des id�ologues du Hutu Power selon lesquels il n�y a pas eu g�nocide, mais massacres spontan�s et contre-massacres. Or cette interpr�tation est une falsification��.
Ici, l�on est en droit de constater que vous vous lancez dans une th�orie aveugle, avanc�e depuis bient�t 16 ans par les autorit�s rwandaises, th�orie selon laquelle l�on ne peut �voquer les victimes hutus du conflit rwandais sans �tre n�gationniste ou r�visionniste, th�orie qui en r�alit�, sert non seulement � camoufler les forfaits commis par certains des responsables politiques et militaires actuels mais aussi � museler toute voix discordante qui ose montrer la vraie nature criminelle de ceux qui se sont pr�sent�s jusqu�aujourd�hui comme des lib�rateurs ayant arr�t� le g�nocide.
Et l� o� votre th�orie bat en absurdit� toutes celles qui l�ont pr�c�d�e, c�est qu�il s�agit dans le cas qui nous occupe des massacres survenues entre 1996 et 1997, soit 2 � 3 ans apr�s le g�nocide rwandais de 1994. D�o� votre th�orie est anachronique, puisque des massacres survenus chronologiquement apr�s ceux de 1994, ne peuvent en aucun cas servir de justification � ceux qui leur sont ant�rieurs, en tout cas pas en ce qui concerne les Hutus impliqu�s dans le g�nocide contre les Tutsis. Tout au plus s�il y avait une logique dans cette histoire, elle voudrait que ce soit les pr�sum�s coupables des crimes commis au Congo qui �voquent la trag�die de 1994 pour expliquer celle de 1996-97 et pour nier l�existence du g�nocide. Dans cette logique c�est donc plut�t le r�gime actuel accus� d�avoir commis des actes de g�nocide sur les r�fugi�s hutus qui devrait nier le g�nocide de 1994, pour s�exon�rer de celui de 1996-97. Or, vous savez qu�il n�en est rien et ce n�est pas ce que vous tentez d�expliquer.
Votre logique est donc � l�envers lorsque vous avancez qu�on ne peut qualifier les �v�nements de 1996-97 de g�nocide sans porter atteinte � la reconnaissance du g�nocide de 1994. Par contre, je comprends bien votre embarras et celui des gens auxquels vous tentez de venir au secours, car, il s�agit d�un fait singulier o� ceux qui se sont pr�sent�s comme les victimes d�hier deviennent � leur tour des bourreaux.

Un autre point �tonnant de votre d�fense est celui qui consiste �dire que puisque l�exode des Rwandais vers l�ex-Za�re aurait �t� encourag� voire encadr�, que cela pourrait en quelque sorte justifier la mise � mort de ces centaines de milliers de personnes. Cela a au moins le m�rite de reconnaitre implicitement que ces personnes ont �t� massacr�es, quitte � ce que vous cherchiez des circonstances att�nuantes aux pr�sum�s responsables ce forfait. Nous autres Rwandais, savons les v�ritables raisons qui ont pouss� des millions de Rwandais � fuir en masse vers l�ex-Za�re, la Tanzanie ou le Burundi. Cette envie de fuir co�te que co�te l�arriv�e de l�Arm�e Patriotique Rwandaise (APR) s�explique par les massacres � grande �chelle commis par les �l�ments de l�APR partout o� ils passaient sur leur route de la conqu�te du pouvoir. Les rescap�s de ces massacres racontaient aux autres ce qu�ils avaient vu et v�cu quand ils arrivaient dans des zones non encore conquises par l�APR et les gens choisissaient de fuir avant qu�ils ne subissent le m�me sort que celui qui leur �tait racont�. Qu�il y ait eu un appel des autorit�s � fuir dans certaines r�gions, c�est aussi un fait, de m�me que certaines autorit�s administratives ont tent� de maintenir un semblant d�organisation comme celle des lieux de provenance avant l�exode. Mais croire que des millions de personnes ont fui parce que les autorit�s les y ont forc�es, c�est si ce n�est de la mauvaise foi, du moins de l�ignorance.

Par ailleurs, lorsque vous �voquez les responsabilit�s des autres protagonistes comme le HCR ou d�autres Etats, vous voulez de nouveau excuser les pr�sum�s responsables de ces massacres en disant qu�en quelque sorte ce n�est pas de leur faute, puisque les autres n�ont rien fait. Vous imaginez-vous un pr�sum� g�nocidaire au TPIR d�Arusha entrain de plaider sa cause en disant ��ce n�est pas de ma faute c�est celle des Belges qui ont retir� leur contingent de la MINUAR���! Ici, je crois que le sadisme atteint son paroxysme. S�il y a d�autres responsabilit�s que celle de l�APR, elles ne diminuent en rien celle-ci, puisqu�il n�existe aucune norme internationale qui justifie le massacre des vieillards, des femmes, des enfants,�sous pr�texte qu�ils sont ou �taient dans les m�mes camps que les militaires ou les miliciens. En outre, il est document� que m�me lorsque des vieillards, des femmes et des enfants ont �t� regroup�s � part, ils furent massacr�s, sous le seul crit�re qu�ils �taient des r�fugi�s hutus.

S�il y a une responsabilit� des organismes comme le HCR, ce n�est pas celle que vous pointez du doigt, mais celle d�avoir refus� d�assister les militaires et leurs d�pendants dans des camps diff�rents de ceux des autres civils, ce qui a oblig� ces premiers � rejoindre les camps des autres civils pour leur survie. Or, un militaire vaincu et qui d�pose les armes, m�rite autant l�assistance internationale aussi longtemps qu�aucune juridiction ind�pendante de celle de son vainqueur ne l�a jug� et condamn�. Et d�ailleurs si condamnation il y a, la peine doit �tre purg�e dans les r�gles, la peine de mort elle-m�me suivant une certaine proc�dure dans les pays o� elle est toujours d�application.

Rien ne peut donc justifier la mise �mort des centaines de milliers de personnes, sans aucun autre forme de proc�s, et la responsabilit� des autres ne peut att�nuer celle de l�APR qui a pratiqu� la chasse � l�homme sous couvert d�une guerre de renversement de Mobutu. Chaque g�nocide est singulier de sa nature. Le g�nocide des tutsi en 1994 n�enl�ve en rien la r�alit� du g�nocide des r�fugi�s hutu deux ans plus tard, comme ce dernier n�enl�ve en rien � la r�alit� du g�nocide des tutsi. Ces faits sont graves et leur qualification doit �tre la plus rigoureuse qui soit pour rendre justice aux victimes et pour mettre fin � l�impunit� une fois pout toutes. Toutes les questions que vous soulevez quant au nombre exact des victimes ou quant aux noms des commandants responsables des massacres pourraient trouver des r�ponses si un tribunal ad hoc �tait constitu� avec des moyens cons�quents, ce rapport du HCDH n��tant qu�une �tape dans le recherche de la v�rit�, de toute la v�rit�, celle qu�on tente de nous cacher depuis plus d�une d�cennie, mais qui continue de r�clamer d��tre clam�e haut et fort.

Fait �Paris, le 16 septembre 2010

Pour le Comit�de Soutien aux FDU-Inkingi
Dr Emmanuel Mwiseneza, Conseiller � l�Information et � la Communication

septembre 18, 2010   4 Comments

Les juges fran�ais bouclent leurs recherches sur l’attentat en 1994 contre l’avion du Pr�sident Rwandais Habyarimana


Les juges Marc Tr�vidic et Nathalie Poux, accompagn�s notamment d’experts g�om�tres, pr�s de Kigali le 15 septembre 2010 (Photo: AFP)

Kigali – Les juges fran�ais charg�s de l’enqu�te sur l’attentat contre l’avion du pr�sident rwandais Juv�nal Habyarimana en 1994 achevaient vendredi � Kigali une semaine d’auditions de t�moins et de d�placements sur le terrain destin�s notamment � d�terminer l’origine des tirs.

Les juges Marc Tr�vidic et Nathalie Poux, accompagn�s notamment d’experts g�om�tres, en balistique, explosifs et incendie, devaient retourner vendredi apr�s-midi sur plusieurs sites cl�s de l’enqu�te avant de regagner Paris samedi, a expliqu� � l’AFP Me L�on-Lef Forster, avocat de la d�fense lui-m�me pr�sent � Kigali.

Depuis dimanche, le groupe de francais a multipli� les d�placements sur le terrain et les relev�s scientifiques pour tenter de d�terminer avec pr�cision l’origine des tirs de missiles, cruciale dans l’enqu�te.

Vendredi matin, une c�r�monie a �t� organis�e au minist�re de la Justice Rwandais avec la d�l�gation fran�aise. Il s’agissait, selon Me Forster, de “remercier le Rwanda pour sa coop�ration (…) ainsi que les juges fran�ais qui ont eu la d�marche objective apr�s 16 ans de se d�placer et de faire faire cette expertise qui permet enfin d’avoir des donn�es techniques plus pr�cises que de simples supputations orient�es”.

Le soir du 6 avril 1994, l’avion transportant notamment le pr�sident Habyarimana et son homologue burundais Cyprien Ntaryamira avait �t� abattu en phase d’atterrissage � Kigali par au moins un missile antia�rien. Cet attentat est consid�r� comme le signal d�clencheur du g�nocide qui fit 800.000 morts selon l’ONU, essentiellement parmi la minorit� tutsi.

Deux th�ses s’affrontent dans cette enqu�te: la premi�re met en cause l’ex-r�bellion du Front patriotique rwandais (FPR) de Paul Kagame, actuellement au pouvoir.

La seconde impute l’attentat aux extr�mistes “Hutu Power” des Forces arm�es rwandaises qui auraient voulu se d�barrasser du pr�sident Habyarimana, jug� trop mod�r�.

La commission d’enqu�te rwandaise sur l’attentat a d�fendu cette th�se, s’appuyant notamment sur les conclusions d’une expertise balistique britannique.

“Ce matin, il y a eu une r�union entre les experts britanniques et les experts fran�ais pour un �change de points de vue, d’informations, de r�flexions”, a rapport� Me Forster.

Les experts fran�ais doivent � pr�sent exploiter leurs donn�es et sont cens�s rendre leur rapport aux deux juges avant mars 2011.

[ARI-RNA]

septembre 18, 2010   1 Comment

Rwanda: l’opposant politique Deo Mushayidi condamn� � perp�tuit�


Deo Mushayidi:
“Si vous m�aimez, soutenez la cause que j�ai d�fendue et que je d�fendrai de mon vivant”

Kigali, 17 Sept. – La cour de Kigali a rendu son verdict et a condamn� Deo Mushayidi � la prison � vie.
bre perp�tuit� a �t� requise lundi par le procureur de Kigali � l�encontre de
D�o Mushayidi, ancien membre du Front patriotique rwandais (FPR) et opposant au r�gime du G�n�ral Paul Kagame, est accus� de � collaboration avec une organisation terroriste, recrutement d�une arm�e, propagation de rumeurs incitant � la d�sob�issance civile, usage d�un faux passeport, id�ologie du g�nocide �.

D�o Mushayidi clame toujours son innocence et appelle le peuple Rwandais � continuer la lutte pour le changement.
De sa cellule, il a �crit cet �mouvant appel:

Je n�ai pas p�ch�. Je suis innocent.
Si le pouvoir estime que ma mort ou mon emprisonnement est une solution � ses probl�mes, il se trompe.

Pour l�amour de mon peuple, cette d�tention je la vis, je la souffre, je l�endure.
Je ne demande pas � mon peuple de m��tre reconnaissant, il n�a aucune dette envers moi, c�est moi qui lui dois beaucoup.
Je me r�jouirai de la joie qu�a mon coeur gr�ce � mon engagement et � ma d�termination.
Je ne demanderai � personne de me prendre en piti�, je ne suis pas pitoyable.
Si vous m�aimez, soutenez la cause que j�ai d�fendue et que je d�fendrai de mon vivant, � savoir la libert�, l�amour entre les rwandais, le respect mutuel et la promotion de la libert� pour tous.

septembre 17, 2010   No Comments

Les g�nocides au Rwanda et au Congo (RDC) et leurs manipulations sont le r�sultat des batailles g�ostrat�giques intenses en Afrique


par Charles Onana.

A la suite de la conf�rence, tr�s courue, qu�il a donn�e le 10 septembre dernier � Yaound�, le journaliste et essayiste franco-camerounais qui s�est illustr� ces 10 derni�res ann�es sur ses enqu�tes sur le Rwanda et les conflits dans les Grandes Lacs, met en exergue la �strat�gie� mise sur pied pour d�stabiliser la zone Afrique centrale en passant par le Rwanda.

Charles Onana

Charles Onana.

Au moment o� vous teniez votre conf�rence � Yaound�, Paul Kagame, le pr�sident rwandais, mena�ait les Nations Unies de retirer ses troupes du Darfour si l�organisation mondiale venait � publier son rapport qui accuserait son arm�e de pires exactions au Congo. Etait-ce le pr�texte de votre prestation � Yaound�, ou un simple hasard de calendrier ?

Je peux dire que c�est juste une co�ncidence de calendrier : lorsque j�ai �t� invit� par le journal Mutations pour cette conf�rence au Cameroun, personne ne savait qu�on allait avoir des fuites dans le journal Le Monde sur le rapport de l�ONU en RDC. La pression que fait Paul Kagame de retirer ses troupes du Darfour si l�ONU publiait ce rapport est inacceptable ! Ce dont il est question, aujourd�hui, ce sont des millions de morts au Congo et le pillage des ressources dans ce pays.

Je suis ravi que le rapport des Nations Unies confirme mes investigations sur le Congo. M. Kagame, s�il n�a rien � se reprocher, pourquoi fait-il du chantage � l�ONU ?

Quelle est la cr�dibilit� des proc�s sur les g�nocidaires men�s par le Tribunal p�nal international d�Arusha sur le Rwanda ?

Pour avoir eu des confidences de Carla Del Ponte � l�int�rieur de ce tribunal, je peux conclure aujourd�hui que ce tribunal est une v�ritable mascarade judiciaire. Il y a certes des juges qui sont honn�tes dans ce tribunal et qui essaient de faire leur travail. Comment pouvez-vous expliquer que seuls les Hutus sont devant ce tribunal, et qu�aucun criminel Tutsi ne s�y retrouve ? Les �v�nements de 1994 impliquent � la fois l�arm�e rebelle Fpr et l�arm�e gouvernementale de Habyarimana, mais il n�y a que les Hutus dans ce tribunal. Ce qu�on ne dit pas assez, c�est que dans la mission du Tpir, il y a la r�conciliation nationale. Comment pouvez-vous tendre � cela, si vous n�accusez qu�un groupe au d�triment de l�autre ?

Est-ce pour cette raison que vous consid�rez que le g�nocide est le plus grand mensonge sur l�Afrique ?

Tout � fait ! C�est l�un des plus grands mensonges et l�une des plus grandes manipulations de l�Afrique du XX�me si�cle. On nous a fait croire que le g�nocide du Rwanda avait �t� planifi� par les Hutus. Au jour d�aujourd�hui, on constate qu�il n�y a personne, au Tpir, qui a �t� condamn� pour avoir planifi� le g�nocide. On constate en m�me temps qu�en 2005, il y a un rapport interne et confidentiel des Nations Unies qui montre qu�il n�y a aucun d�but de commencement de preuve sur la planification du g�nocide. Ce que l�on ne veut pas dire, c�est qu�il s�agit d�un coup d�Etat pour renverser le pr�sident en exercice, Juv�nal Habyarimana, au profit de Paul Kagame, qui a b�n�fici� de la mort du pr�sident Habyarimana.

C��tait une fa�on de mettre en place une strat�gie qui permette � Paul Kagame de mettre sur pied une base arri�re pour la conqu�te des minerais, notamment l�uranium et le coltan au Congo. Ce qui, aujourd�hui, d�montre clairement que l�ensemble des multinationales qui travaillent sur le coltan, l�ach�tent � vil prix au Rwanda ; ce pays est devenu un exportateur du coltan et de l�or, alors qu�il n�a pas du tout ces minerais dans son sous-sol. Voil� la mission qui a �t� d�volue � M. Kagame et � son gouvernement. Ceci est tr�s dangereux pour l�Afrique centrale, parce que les pays p�troliers de la sous-r�gion vont forc�ment �tre menac�s comme le Congo, si leurs dirigeants ne font pas attention.

Certains estiment que les conflits, dans les Grands Lacs, c�est davantage une bataille g�opolitique et g�ostrat�gique�

C�est une bataille g�opolitique intense dans laquelle vous avez des Fran�ais, des Anglais et des Am�ricains. Ces derniers sont tr�s nerveux, et veulent reprendre l�ancienne chasse gard�e de la France. Vous avez �galement les Chinois, qui arrivent de fa�on tr�s organis�e et qui s�implantent solidement en Afrique. Tout cela fait que le g�teau va devenir petit, pour ceux-l� qui avaient tout gratuitement et facilement. Il va donc falloir n�gocier.

Pour �viter de se retrouver dans des situations de n�gociations, on cr�e l�instabilit� parce que, dans ce genre de situation, il n�y a pas d�Etat pour organiser le commerce des mati�res premi�res et, avec les guerres, on peut plut�t vendre des armes, faire des trafics� emp�cher des r�voltes populaires parce que les gens sont plut�t attach�s � leur s�curit�.

Vos �crits sont tr�s souvent ax�s sur le r�gime Kagame. Ne craignez-vous pas qu�� un moment, votre opini�tret� apparaisse comme un conflit de personnes avec le pr�sident rwandais ?

J�ai toujours dit que, si c��tait le pr�sident Kagame qui avait �t� victime d�un attentat le 6 avril 1994, j�aurais fait exactement la m�me enqu�te. Quand je commen�ais mon enqu�te, je ne savais pas que c��tait le pr�sident Kagame qui �tait responsable de cela. Je ne savais pas qu�il voulait, plus tard, piller les ressources du Congo. Les arguments que j�avance, ils sont les uns apr�s les autres indestructibles. Dans cette histoire, je suis tout simplement attach� � ce que les Africains comprennent qu�il ne faut pas sous-estimer ce qui est en train de se passer.

Comment cela ?

En 2004, quand j�ai �crit mon livre, les Congolais avaient sous-estim� ce qui �tait en train de se passer dans leur pays avec l�arm�e rwandaise. Quelque 10 ans apr�s, ils se retrouvent avec 6 millions de morts. Et ce n�est pas termin�. Aujourd�hui, par exemple, le Cameroun a de nombreux r�fugi�s hutus. Les r�fugi�s hutus, pour le Rwanda, ont �t� un pr�texte pour attaquer militairement le Congo. Je ne veux pas que le Cameroun se retrouve dans la m�me situation que le Congo. Je ne veux pas que d�autres pays en Afrique centrale, � l�exemple du Congo Brazzaville, qui a �galement des r�fugi�s hutus, se retrouvent dans cette m�me situation.

Doit-on penser qu�il existe une strat�gie de conqu�te de l�Afrique centrale, soigneusement pr�par�e par le Rwanda ?

Je pense plut�t � une volont� de coloniser l�Afrique centrale sous le r�gime de Paul Kagame, ou, en tout cas, sous le pouvoir qui lui ressemble. C�est sur cela que je veux attirer l�attention des gens dans la r�gion pour leur dire : ce qui se passe a �t� r�fl�chi, pens� et la strat�gie qui est sur le terrain vous le d�montre tous les jours, y compris avec les voyages politiques. Vous ne voyez pas, par exemple, les m�mes voyages politiques faits vis-�-vis d�autres dirigeants africains qu�on menace plut�t d�emprisonner ou d�arr�ter. Je veux tout simplement que les Africains comprennent le jeu qui est en train de se d�rouler sur leurs t�tes. C�est un jeu tr�s complexe mais tr�s efficace.

La France a r�cemment envoy� des juges pour enqu�ter sur l�attentat du 06 avril 1994�

Les avocats des veuves fran�aises ont d�pos� une plainte en 1997, et cette plainte suit son cours. Les avocats veulent savoir la v�rit�, et M. Sarkozy est dans une situation o� il veut, d�un c�t�, reprendre les relations diplomatiques avec le Rwanda, et de l�autre, il est oblig� de se rendre compte que les juges fran�ais doivent quand m�me faire leur travail. Le d�part du juge ne va pas, en ce qui me concerne, apporter des r�v�lations sur la question. Mais j�ose simplement esp�rer que le fait d�aller voir le lieu de l�attentat, de faire une expertise balistique, permettrait tout simplement de confirmer un certain nombre de choses sur le plan technique que l�on sait d�j� et de faire conna�tre la v�rit�.

Pensez-vous que cette v�rit� finira par �tre connue ?

Elle est d�j� connue, � travers mes ouvrages, qui sont confirm�s par des enqu�tes judiciaires. Ce qui manque, c�est la reconnaissance officielle de cette v�rit�. On en est l�. Ce n�est pas que les gens ne savent pas ce qui s�est pass�. Aujourd�hui, on le sait. Dans le cas de l�assassinat de Patrice Lumumba, les Africains ont attendu de longues ann�es pour savoir ce qui s�est pass�. Mais aujourd�hui, je ne veux pas que les Africains attendent 50 ans pour savoir pourquoi Habyarimana a �t� tu�, et qui l�a assassin�.

Les Nations Unies d�veloppent la th�se du camouflage de l�attentat de Habyarimana, qui est en fait le d�clencheur du g�nocide�

C�est les Nations Unies qui disent que l�attentat est le d�clencheur du g�nocide. Comment peuvent-elles le dire et ne pas vouloir parler de l�attentat ? Il y a une contradiction !

Le g�nocide a eu lieu sous Boutros Boutros Ghali, comme secr�taire g�n�ral de l�ONU. Koffi Annan, qui l�a remplac�, a �t� accus� de camoufler des �l�ments. La responsabilit� des Africains est-elle ainsi engag�e dans cette affaire?

Boutros Boutros Ghali n�avait pas accept� de marcher dans la combine am�ricaine, mais celui qui �tait son collaborateur le plus �troit charg� des op�rations de maintien de la paix a eu une promotion : il est devenu Sg de l�ONU et vous savez qu�aux Nations Unies, les nominations par continent sont des nominations rotatives. Mais pour une fois, l�Afrique a eu successivement � trois reprises la t�te du Secr�tariat g�n�ral de l�ONU, puisque le mandat de Koffi Annan avait �t� reconduit. Au passage, M. Annan a eu le prix Nobel de la paix, mais je ne me souviens pas d�un conflit qui lui a valu de recevoir ce prix. Dans le conflit qu�il a vraiment g�r�, celui du Rwanda, il n�y a personne qui m�rite d�avoir eu un prix Nobel de la paix.

Qu�est-ce qui motive votre passion pour le Rwanda ?

C�est tout simplement que je veux partager, avec le public, 10 ann�es de travail difficile, de recherches approfondies et d��changes avec des gens du d�partement d�Etat am�ricain. J�ai eu des confidences du procureur Carla Del Ponte, et je pense que j�ai quand m�me assembl�, pendant toutes ces ann�es, des informations in�dites venant de sources vari�es. Garder tous ces �l�ments pour moi n�a aucun sens, aucun int�r�t. C�est pour cela que je mets ces �l�ments � la disposition du public pour que, demain, les gens ne se disent pas qu�ils ne savaient pas. Ce qui p�che beaucoup, dans le continent africain, c�est l�ignorance des grandes strat�gies internationales et la compr�hension intime de la dimension g�opolitique. Je souhaite qu�ils aient un d�codeur pour mieux analyser la situation. Ils ne doivent pas rester comme des t�l�spectateurs sans d�codeur, devant une cha�ne crypt�e.

Entretien men� par Dorine Ekw�
[Quotidien Mutations]

septembre 16, 2010   No Comments

Le m�decin rwandais Eug�ne Rwamucyo ne sera pas extrad� vers le Rwanda; la justice fran�aise le lib�re


Doctor Eugene Rwamucyo:
la justice fran�aise rejette la demande d�extradition vers le Rwanda.
La justice a donn� un avis d�favorable � l�extradition d�Eug�ne Rwamucyo, un m�decin rwandais soup�onn� d��tre impliqu� dans le g�nocide de 1994.
La chambre de l�instruction de Versailles a d�cid� de le remettre en libert�.
Un nouveau camouflet judiciaire pour le Rwanda, � l�origine du mandat d�arr�t international qui avait conduit � son interpellation.

Les difficiles relations franco-rwandaises ne seront pas facilit�es par la derni�re d�cision de la justice hexagonale. La chambre de l�instruction de Versailles vient en effet d�enterrer la proc�dure partie de Kigali, contre un ressortissant rwandais en France. Les magistrats ont donn� un avis d�favorable � la demande d�extradition d�Eug�ne Rwamucyo, un m�decin soup�onn� d�avoir eu r�le dans le g�nocide rwandais de 1994.

Et la chambre va plus loin encore en lib�rant le m�decin, qui avait �t� interpel� en mai dernier, vertu d�un mandat d�arr�t international d�livr� par le Rwanda en 2007. C�est quatri�me demande d�extradition de rwandais que la justice fran�aise rejette ces derniers mois. La chambre a estim� notamment que �les droits de la d�fense ne sont pas garantis au Rwanda�, a pr�cis� Me Philippe Meilhac, l�avocat d�Eug�ne Rwamucyo. D�autres proc�dures de m�me nature sont en cours, notamment � l�encontre d�un autre m�decin, Sosth�ne Munyemana, � Bordeaux.

Selon Kigali, Eug�ne Rwamucyo aurait particip� � plusieurs r�unions avec des g�nocidaires � Butare, dans le sud du pays en 1994, en particulier avec l�ex-premier ministre Jean Kambanda, condamn� � perp�tuit� par le tribunal p�nal international.

�L�id�e n�est pas d��chapper aux proc�dures�, assure me Meilhac. Mais il pr�f�re �tre entendu par la justice fran�aise, qui a elle aussi lanc� une information judiciaire pour pour g�nocide, crimes contre l�humanit� et complicit�s apr�s une plainte du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR).

Cette nouvelle intervient au moment o� de nombreuses organisations de d�fense des droits humains intensifient leur pression sur les Nations Unies et la communaut� internationale pour qu’elles cessent de couvrir les crimes commis par dirigeants du Rwanda. Un rapport bien document� du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, d� pour publication le 1er Octobre, accuse l’arm�e rwandaise sous les ordres du g�n�ral Kagame d’avoir commis des actes de g�nocide � l’endroit des Hutus en RD Congo. Les experts estiment que l’invasion de la RD Congo par l’arm�e de Kagame a d�j� co�t� plus de six millions de vies humaines, Congolais et� r�fugi�s Hutus confondus.

septembre 15, 2010   1 Comment