Tribune d'Information sur le Rwanda

G�n�ral Kayumba Nyamwasa essaye de forger des alliances avec des groupes qui pourraient �tre mobilis�s contre le r�gime rwandais

par Kris Berwouts.

Kayumba Nyamwasa

G�n�ral Kayumba Nyamwasa:
forge des alliances contre le G�n�ral Kagame.

Pas d’Op�ration Umoja Wetu II, ouverte ou cach�e

L’ann�e 2010 est pleine d’�motions et d’�v�nements en Afrique Centrale. Les �lections burundaises ont confirm� le Pr�sident Nkurunziza dans son mandat, mais en cours de route on a perdu l’opposition. Ceci cr�e un risque que le pays retombe dans le conflit et dans le monopartisme, qui �carteront le pays du d�fi principal : mettre en place une lutte effective contre la pauvret�, g�r�e par la bonne gouvernance.

La RDC a f�t� son Cinquantenaire. Le Chef d’Etat l’a capitalis� comme plate-forme de lancement de sa r��lection qu’il d�sire organiser dans un environnement politique aussi contr�l� que possible. Mais les institutions de la Troisi�me R�publique n’ont toujours pas atteint leur rythme de croisi�re et le gouvernement n’arrive pas � renverser la dynamique de d�sint�gration � l’Est.

Au Rwanda, la r��lection de Kagame a pris des tournures inattendues. La formalit� festive � laquelle il s’attendait a �t� troubl�e non seulement par une opposition r�ellement antagoniste mais surtout par le fait que des personnes qui ont longtemps fait partie du cercle intime du pouvoir se sont tourn�es contre lui. La fuite du G�n�ral Kayumba a cr�� un p�le autour duquel les diff�rentes formes de m�contentement pourraient se cristalliser. Du coup, l’arm�e rwandaise n’est plus l’�pine dorsale du r�gime, mais son tendon d’Achille.

Dans les trois pays nous observons au m�me moment une perte de cr�dibilit� du processus de d�mocratisation avec des r�percussions graves sur la s�curit�. En ao�t, j’ai fait une mission pour mieux comprendre dans quelle mesure l’opposition des g�n�raux dissidents contre Kagame a des r�percussions sur le paysage politico-militaire � l’Est du Congo. J’ai parl� avec beaucoup d’acteurs sur la sc�ne politico-militaire, des amis de la soci�t� civile et des personnalit�s occupant des postes-cl� dans les institutions internationales. Je conclus que Kayumba, avec l’aide active de Museveni, essaye de forger des alliances avec des groupes qui pourraient �tre mobilis�s contre le r�gime rwandais:
? La partie du CNDP qui est rest�e fid�le � Nkunda par exemple, et qui n’a jamais dig�r� son arrestation.
? Ou le FRF.
? Le FPLC, de toute �vidence.
? Certains groupes Mai Mai.
? Une partie m�me des FDLR.
? Aussi les personnes qu’Agathon Rwasa essaye de mobiliser, non seulement dans les milieux FNL mais aussi dans des cercles d’ex-FAB m�contents, sont cibl�s comme des alli�s potentiels.
Mais je constate aussi qu’on n’est pas encore tr�s loin dans la d�marche et que c’est tr�s peu probable qu’une alliance anti-Kagame soit op�rationnelle � court terme.
J’ai plut�t l’impression que Kayumba essaye de s’�tablir une base arri�re sur le territoire congolais � moyen terme.

Dans ce contexte, une nouvelle op�ration militaire conjointe entre le Rwanda et le Congo, ouverte ou cach�e, appel�e Umoja Wetu ou sous un autre nom, n’apportera rien � la stabilit� r�gionale. Elle aura le m�me impact n�gatif que toutes les autres op�rations militaires depuis janvier 2009 : elle dispersera et radicalisera les acteurs arm�s sur le terrain. Elle fera des d�g�ts dans la population civile et elle annihilera l’espace pour des voies n�goci�es vers une d�mobilisation volontaire. Elle ne contribuera en rien � la paix durable. Il s’agira d’une d�marche machiav�lique o� Kagame aidera Kabila � �tablir un certain contr�le sur l’Est du Congo pendant que Kabila permettra � Kagame de d�manteler tout ce qui s’organise sur le territoire kivutien contre lui.
Le levier n’est pas dans les op�rations militaires mais dans le dialogue et dans l’inclusivit�.

Kris Berwouts,
Directeur Eurac
21/9/2010
EurAc is the European Network of Active NGOs in Central Africa. EurAC is made up of 49 member-organisations from 12 European countries.


septembre 22, 2010   No Comments

P�tition en faveur de la publication int�grale du rapport de l’ONU sur le g�nocide des r�fugi�s hutu (1993-2003)


bernard_desgagne.jpg Par Bernard Desgagn�

Chers amis et correspondants,

Puisque vous vous int�ressez au Rwanda et � la R�publique d�mocratique du Congo (RDC), o� Paul Kagame et ses complices commettent depuis 1990 l’un des pires carnages de l’histoire de l’humanit�, je vous invite fortement � signer la p�tition se trouvant � l’adresse ci-dessous. Il ne vous faudra qu’une minute.

http://www.lapetition.be/petition.php?petid=8188

Cette p�tition s’adresse � la Belgique et � l’Europe, mais les gens d’ailleurs peuvent tout � fait y mettre leur signature, eux aussi. Soyons solidaires des d�marches entreprises partout dans le monde pour que:

1. Le rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies soit publi� int�gralement.

2. Un tribunal sp�cial international soit cr�� pour juger les crimes de guerre, contre l�humanit� et de g�nocide commis en RDC de 1996 � 2010*.

3. Des parlementaires soutiennent ces demandes l�gitimes.

* Il faudrait aussi juger comme il se doit les crimes commis au Rwanda de 1990 � 2010, plut�t que de financer la justice des vainqueurs du TPIR, dont le mandat se limite � 1994, et qui n’a inculp� que des Hutus jusqu’� ce jour.

Par ailleurs, si ce n’est encore fait, je vous sugg�re de regarder le reportage de la T�l�vision suisse romande qui montre bien que la communaut� internationale est au courant depuis longtemps du drame, mais qu’elle laisse Rwandais et Congolais se faire massacrer par Kagame et ses brutes, notamment en entretenant la croyance que les tueurs et les violeurs en RDC sont des FDLR et des Ma�-Ma�. � grand renfort de mensonges diffus�s par la presse et sous le couvert de la chasse aux �g�nocidaires�, Kagame poursuit son oeuvre sanguinaire.

Je tiens � pr�ciser que, contrairement � ce que dit le reportage, les massacres n’ont pas commenc� �apr�s le g�nocide rwandais�. Les Hutus sont massacr�s par Paul Kagame depuis 1990. Le g�nocide des Hutus a commenc� au Rwanda, en 1990, s’y est poursuivi en 1994 et apr�s, notamment � Kibeho, et s’est r�pandu en RDC. Les populations autochtones de la RDC en sont �galement victimes depuis une quinzaine d’ann�es.

Rencontres pour la Paix

[email protected]

septembre 22, 2010   No Comments

Extraits du Rapport de l’ONU sur le G�nocide des Hutus par l’arm�e Rwandaise au Congo

512. Les attaques syst�matiques, notamment les meurtres et les massacres perp�tr�s � l�encontre des membres du groupe ethnique hutu font l�objet de nombreuses descriptions dans la section I du rapport. Ces attaques ont fait un tr�s grand nombre de victimes, probablement des dizaines de milliers de membres du groupe ethnique hutu, toutes nationalit�s confondues. Dans la grande majorit� des cas rapport�s, il s�agissait non pas de personnes tu�es involontairement au cours de combats, mais bien de personnes cibl�es principalement par les forces de l�AFDL/APR/FAB, et ex�cut�es par centaines, souvent � l�arme blanche. Parmi les victimes, il y avait une majorit� d�enfants, de femmes, de personnes �g�es et de malades qui ne posaient aucun risque pour les forces attaquantes. De nombreuses atteintes graves � l’int�grit� physique ou mentale de membres du groupe ont �t� �galement commises, un nombre tr�s �lev� de Hutu ayant �t� bless�s par balle, viol�s, br�l�s ou battus. De tr�s nombreuses victimes ont �t� oblig�es de fuir et de parcourir de longues distances pour �chapper � leurs poursuivants qui voulaient les tuer. Cette traque a dur� des mois, entra�nant la mort d�un nombre ind�termin� de personnes livr�es � des conditions d’existence cruelles, inhumaines et d�gradantes, sans nourriture et m�dicaments. � plusieurs occasions, l�aide humanitaire qui leur �tait destin�e a �t� sciemment bloqu�e, notamment dans la province Orientale, les privant de l�assistance indispensable � leur survie.

513. Au moment des incidents couverts par le pr�sent rapport, la population hutu au Za�re, y compris les r�fugi�s venus du Rwanda, constituait un groupe ethnique au sens de la Convention pour la pr�vention et la r�pression du crime de g�nocide. Par ailleurs, comme il a �t� d�montr� pr�c�demment, l�intention de d�truire un groupe en partie est suffisante pour �tre qualifi�e de crime de g�nocide. Finalement les tribunaux ont �galement confirm� que la destruction d�un groupe peut �tre limit�e � une zone g�ographique particuli�re. On peut donc affirmer que, m�me si seulement une partie du groupe ethnique hutu pr�sent au Za�re a �t� cibl�e et d�truite, cela pourrait n�anmoins constituer un crime de g�nocide si telle �tait l�intention des auteurs. Finalement, plusieurs incidents r�pertori�s semblent �galement confirmer que les multiples attaques visaient les membres du groupe ethnique hutu comme tel. Si � certains moments les agresseurs disaient rechercher les criminels responsables du g�nocide commis � l��gard des Tutsi au Rwanda en 1994, la majorit� des incidents rapport�s indiquent que les Hutu �taient vis�s comme tels, sans proc�der � aucune discrimination entre eux. Les multiples attaques contre les Hutu �tablis au Za�re qui ne faisaient pas partie des r�fugi�s semblent confirmer que c��taient tous les Hutu, comme tels, qui �taient vis�s. Les crimes commis notamment � Rutshuru (30 octobre 1996) et Mugogo (18 novembre 1996), dans le Nord�Kivu, mettent en lumi�re le ciblage sp�cifique des Hutu, puisque des personnes ayant pu convaincre les agresseurs de leur appartenance � un autre groupe ethnique ont �t� lib�r�es juste avant ces massacres. L�utilisation syst�matique de barri�res par l�AFDL/APR/FAB, particuli�rement au Sud- Kivu, leur permettait d�identifier les personnes d�origine hutu par leur nom ou par leur village d�origine et ainsi de les �liminer. Des centaines de personnes d�origine hutu auraient ainsi arr�t�es � une barri�re �rig�e en novembre 1996 � Ngwenda, dans le territoire de Rutshuru, et ex�cut�es par la suite � coups de pilon dans un endroit appel� Kabaraza. Au Sud-Kivu, les militaires de l�AFDL/APR/FAB ont �rig� de nombreuses barri�res sur la plaine de la Ruzizi pour arr�ter les r�fugi�s rwandais et burundais dispers�s apr�s le d�mant�lement de leurs camps.

514. Plusieurs incidents r�pertori�s dans le pr�sent rapport r�v�lent des circonstances et des faits � partir desquels un tribunal pourrait tirer des inf�rences de l�intention de d�truire en partie le groupe ethnique hutu en RDC, s�ils sont �tablis hors de tout doute raisonnable. D�abord l�ampleur des crimes et le grand nombre de victimes sont d�montr�s par les nombreux incidents d�crits plus haut. L�usage extensif d�armes blanches (principalement des marteaux) et le massacre syst�matique des survivants, dont des femmes et des enfants, apr�s la prise des camps montrent que les nombreux d�c�s ne sont pas imputables aux al�as de la guerre ou assimilables � des dommages collat�raux. La nature syst�matique des attaques r�pertori�es contre les Hutu ressort �galement: ces attaques se sont d�roul�es dans chaque localit� o� des r�fugi�s ont �t� rencontr�s par l�AFDL/APR sur une �tendue tr�s vaste du territoire. Surtout au Nord-Kivu et au Sud- Kivu, mais aussi dans d�autres provinces, ces massacres ont souvent commenc� par une ruse des �l�ments de l�AFDL/APR qui avaient convoqu� les victimes � des r�unions sous pr�texte soit de discuter de leur rapatriement au Rwanda dans le cas des r�fugi�s, soit de leur pr�senter les nouvelles autorit�s dans le cas des Hutu �tablis dans la r�gion, soit pour proc�der � une distribution de nourriture. Par la suite, les participants ont �t� syst�matiquement tu�s. De tels cas ont �t� confirm�s dans la province du Nord-Kivu � Musekera, Rutshuru et Kiringa (octobre 1996), Mugogo et Kabaraza (novembre 1996), Hombo, Katoyi, Kausa, Kifuruka, Kinigi, Musenge, Mutiko et Nyakariba (d�cembre 1996), Kibumba et Kabizo (avril 1997) et Mushangwe (vers ao�t 1997); dans la province du Sud-Kivu � Rushima et Luberizi (octobre 1996), Cotonco et Chimanga (novembre 1996) et Mpwe (f�vrier 1997) et sur la route Shabunda-Kigulube (f�vrier-avril 1997); en province Orientale � Kisangani et Bengamisa (mai et juin 1997); au Maniema � Kalima (mars 1997) et en �quateur � Boende (avril 1997). De tels actes sugg�rent certainement une pr�m�ditation et une m�thodologie pr�cise. Dans la r�gion au sud de la ville de Walikale, au Nord-Kivu (janvier 1997), les Hutu rwandais ont fait l�objet de tueries quotidiennes dans des zones d�j� sous contr�le de l�AFDL/APR dans le cadre d�une campagne qui semblait viser toute personne hutu vivant dans la zone en question.

515. Plusieurs massacres r�pertori�s ont �t� commis quel que soit l��ge ou le sexe des victimes. Cet aspect ressort notamment des crimes commis � Kibumba (octobre 1996), Mugunga et Osso (novembre 1996), Hombo et Biriko (d�cembre 1996) dans la province du Nord-Kivu, Kashusha et Shanje (novembre 1996) dans la province du Sud-Kivu, Tingi-Tingi et Lubutu (mars 1997) dans la province du Maniema, et Boende (avril 1997) dans la province de l��quateur o� la grande majorit� des victimes �taient des femmes et des enfants. Par ailleurs, aucun effort n�a �t� d�ploy� pour faire une distinction entre les Hutu membres des ex-FAR/Interahamwe et les Hutu civils, r�fugi�s ou non. Cette tendance � regrouper tous les Hutu �dans le m�me sac� est aussi d�montr�e par les d�clarations faites au cours des �discours de sensibilisation� tenus par l�AFDL/APR � certains endroits, selon lesquelles tout Hutu encore pr�sent au Za�re ne pouvait �tre qu�un g�nocidaire, car les �vrais� r�fugi�s �taient d�j� rentr�s au Rwanda. On rel�ve �galement dans ces �discours de sensibilisation� tenus au Nord-Kivu une incitation � la population � chercher, tuer ou aider � tuer les r�fugi�s hutu rwandais qu�ils appelaient �les cochons�. Cette terminologie aurait �t� d�utilisation g�n�rique pendant les op�rations dans cette r�gion.

516. Les massacres de Mbandaka et Wendji, commis le 13 mai 1997 dans la province de l��quateur, � plus de 2 000 kilom�tres � l�ouest du Rwanda, marquent l�ultime �tape de la traque des r�fugi�s hutu qui avait d�but� � l�est du Za�re, dans les deux Kivu, en octobre 1996. Parmi les r�fugi�s se trouvaient des �l�ments des ex- FAR/Interahamwe qui ont �t� d�sarm�s par la gendarmerie locale d�s leur arriv�e. Malgr� tout, l�AFDL/APR a ouvert le feu sur des centaines de r�fugi�s hutu sans d�fense, faisant de nombreuses victimes.

517. Les attaques syst�matiques et g�n�ralis�es d�crites dans le pr�sent rapport, ayant cibl� de tr�s nombreux r�fugi�s hutu rwandais et de membres de la population civile hutu et caus� leur mort, r�v�lent plusieurs �l�ments accablants qui, s�ils sont prouv�s devant un tribunal comp�tent, pourraient �tre qualifi�s de crimes de g�nocide. Le comportement de certains �l�ments de l�AFDL/APR � l��gard des r�fugi�s hutu et des populations hutu �tablies au Za�re � cette �poque semble s�inscrire dans le cadre �d�une s�rie manifeste de comportements analogues dirig�s contre ce groupe� duquel un tribunal pourrait m�me d�duire l�existence d�un plan g�nocidaire. �Si l�existence d�un tel plan peut contribuer � �tablir l�intention g�nocidaire requise, elle ne constitue pour autant qu�un �l�ment de preuve permettant de d�duire cette intention et non un �l�ment juridique du g�nocide�. Il est � noter que certains �l�ments pourraient faire h�siter un tribunal � conclure � l�existence d�un plan g�nocidaire, comme le fait qu�� partir du 15 novembre 1996 plusieurs dizaines de milliers de r�fugi�s hutu rwandais, dont de nombreux survivants d�attaques pr�c�dentes, ont �t� rapatri�s au Rwanda avec le concours des autorit�s de l�AFDL/APR et que des centaines de milliers de r�fugi�s hutu rwandais ont pu rentrer au Rwanda avec l�assentiment des autorit�s rwandaises apr�s le commencement de la premi�re guerre. Si en g�n�ral les tueries n�ont pas �pargn� les femmes et les enfants, on notera qu�� certains endroits, au d�but de la premi�re guerre, des femmes et des enfants hutu ont �t� effectivement s�par�s des hommes, qui seuls ont �t� tu�s par la suite.

518. Par contre, ni le fait de ne cibler que les hommes dans les massacres ni celui de permettre � une partie du groupe de quitter le pays ou m�me de faciliter ses d�placements pour diff�rentes raisons ne permettent en soi d��carter totalement l�intention de certaines personnes de d�truire en partie un groupe ethnique comme tel. � cet �gard il para�t possible d�inf�rer l�intention sp�cifique de certains commandants de l�AFDL/APR de d�truire en partie les Hutu en RDC, donc de commettre un crime de g�nocide, de leur conduite, de leurs propos et des circonstances accablantes des actes de violence commis par les hommes sous leur commandement. Il appartiendra � un tribunal comp�tent de trancher cette question.


septembre 22, 2010   2 Comments

Vid�o: Paul Kagame accus� de g�nocide

L’ONU s’appr�te � publier un rapport d�taill� sur les massacres � l’Est de la R�publique d�mocratique du Congo 29 ao�t 2010, 19:30 L’enqu�te pointe notamment du doigt le Rwanda du pr�sident Paul Kagame qui risque l’accusation de g�nocide


septembre 22, 2010   No Comments