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Gen Kayumba Nyamwasa en fuite, accus� de g�nocide, de crimes contre l’humanit� et de terrorisme.

La France demande, elle aussi, l’extradition de l�ancien chef d��tat major rwandais Faustin Kayumba Nyamwasa. Le g�n�ral, proche nagu�re du pr�sident Kagame, vit aujourd’hui en exil en Afrique du Sud. Il a �t� victime le mois dernier d’une tentative d’assassinat, et a �t� bless� par balles devant son domicile de Johannesburg.

Tout le monde veut juger Faustin Kayumba Nyamwasa : la France, comme l’Espagne et le Rwanda.

En France, le parquet confirme l’envoi d’une demande d’extradition en Afrique du Sud, � la demande du juge d’instruction. Mais � Paris, le porte-parole a dit ne pas savoir quand exactement cette demande a �t� faite.

Faustin Kayumba est sous le coup d’un mandat d’arr�t �mis par le juge Jean-Louis Brugui�re en novembre 2006. Le juge fran�ais avait alors d�cid� de poursuivre 9 personnalit�s de l’entourage de Paul Kagame dans le cadre de l�enqu�te sur l�attentat contre l�avion du pr�sident Juv�nal Habyarimana, qui a entra�n� le d�clenchement du g�nocide.

Mais Faustin Kayumba est aussi poursuivi par la justice espagnole depuis f�vrier 2008. Un juge d’instruction a �mis quarante mandats d�arr�t � l�encontre d�officiers sup�rieurs de l�arm�e rwandaise pour actes de g�nocide, crimes contre l�humanit�, crimes de guerre et terrorisme.

Et puis bien s�r, le Rwanda r�clame aussi le g�n�ral, accus� de vouloir d�stabiliser le pays et d’�tre derri�re les attentats � la grenade qui ont secou� Kigali en f�vrier dernier.

[RFI]
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Le pr�sident Kagame sera confront� � trois adversaires dont deux ex-ministres, lors de la pr�sidentielle du 9 ao�t 2010 au Rwanda. Les deux anciens ministres en lice sont Jean-Damasc�ne Ntawukuriryayo, candidat du Parti social d�mocrate (PSD) et actuel vice-pr�sident de l’Assembl�e nationale, et Prosper Higiro du Parti lib�ral (PL) qui est aussi vice-pr�sident du S�nat. Sur la liste figure aussi une femme, la s�natrice Alvera Mukabaramba, membre du Parti du progr�s et de la concorde (PPC). Des candidats sans danger pour le pr�sident sortant.

Les trois candidats vont plut�t jouer les figurants que les challengers car pour exister sur l’�chiquier politique rwandais, il faut faire all�geance. En fait, le pr�sident Kagame et son parti, le Front patriotique rwandais ont commenc� d�s 1997 � mettre sous contr�le les diff�rents mouvements politiques.

Cela s’est r�alis� en plusieurs �tapes. L’instauration d’un forum des partis a servi � neutraliser les d�put�s de l’opposition qui si�geaient � l’Assembl�e nationale sur la base du partage du pouvoir, issu des accords d’Arusha. Des accords n�goci�s avant l’attentat contre l’avion du pr�sident Habiarymana le 7 avril 1994.

L’op�ration mains propres lanc�e en 1998 a permis d’�liminer peu � peu les ministres qui sur cette m�me base occupaient des portefeuilles dans le gouvernement. Beaucoup de responsables du Parti social d�mocrate ont abandonn� la lutte. Certains sont partis en exil. Ceux qui sont rest�s ont accept� la tutelle FPR.

Le Parti lib�ral cr��, lui, apr�s le g�nocide et constitu� autour des rescap�s avec l’organisation Ibuka a �t� jug� trop revendicatif Il a �t� mis au pas. Le Parti du progr�s et de la concorde est un avatar du Mouvement d�mocratique r�publicain. Parti le plus important repr�sentatif de la communaut� hutue, le MDR a subi au fil des ans de multiples man�uvres qui ont abouti � son implosion. Il a �t� officiellement dissous en 2003, pour divisionnisme ethnique.

Sur un terrain aussi d�gag�, Paul Kagame est assur� de conserver le pouvoir qu’il d�tient depuis seize ans.

Source: RFI