Tribune d'Information sur le Rwanda

Tapis Rouge pour Paul Kagame en France? Quelle Honte!

DECLARATION CONTRE LA VENUE DE PAUL KAGAME EN FRANCE A L�OCCASION DU SOMMET FRANCE-AFRIQUE DE NICE

Nicolas Sarkozy encadré par Kagame et ses Officiers, tous recherchés par la Justice Française  pour crimes contre l'humanité (fév. 2010)

Nicolas Sarkozy encadr� par Kagame et ses Officiers, tous recherch�s par la Justice Fran�aise pour crimes contre l'humanit� (f�v. 2010)

Il y a seize ans, un soir du 06 avril 1994, Paul KAGAME, alors Chef de l�Arm�e patriotique rwandaise, une milice rebelle domin�e par les r�fugi�s tutsi d�Ouganda, abattait l�avion pr�sidentiel rwandais, tuant du coup le Pr�sident du Rwanda, celui du Burundi, leur entourage ainsi que son �quipage fran�ais.

Par cet attentat terroriste, il d�clencha le crime des crimes, le g�nocide de 1994, replongea le Rwanda dans la guerre, pr�cipita le Burundi voisin dans la crise en voulant mettre un terme au partage du pouvoir et � la transition politique organis�e par l�Accord de paix d�Arusha, qui devait se terminer par des �lections d�mocratiques, dont il �tait convaincu que son mouvement sortirait perdant. Le bilan de cette strat�gie militariste : un million de morts, un demi million de d�plac�s internes et deux millions et demi de r�fugi�s.

Pr�textant user du droit de poursuite, il envahit la RDC en 1996 o�, de son propre aveu, il extermina 300.000 r�fugi�s, contraignant le reste � un retour forc�. Apr�s avoir tent� sans succ�s d�imposer un pouvoir � sa solde � Kinshasa, o� son ministre actuel de la d�fense et ancien aide de camp, le G�n�ral James Kabarebe, occupa les fonctions de Chef d�Etat-major des Forces arm�es congolaises, � partir du 02 ao�t 1998, il recourut tour � tour � un coup d�Etat foireux, � une guerre-�clair � partir d�une op�ration a�roport�e �galement foireuse, � une invasion militaire coupl�e � la cr�ation de suppl�tifs arm�s dirig�s par des Tutsis congolais, RCD-Goma d�Azarias Ruberwa puis le CNDP du G�n�ral Laurent Nkundabatware. Le bilan de cette seconde strat�gie militariste : six millions de morts en RDC.

Contraint de mettre un terme � sa longue transition politique, neuf ans au lieu des vingt-deux mois pr�vus par l�Accord de paix d�Arusha, Paul Kagame organisa une �puration de la magistrature, du gouvernement et du parlement de transition de tout �l�ment contestataire � commencer par son Premier ministre Faustin Twagiramungu limog� en 1995, le Pr�sident du FPR, Alexis Kanyarengwe limog� en 1998, le Pr�sident du parlement de transition, Joseph Sebarenzi et le Chef de l�Etat Pasteur Bizimungu, tous deux limog�s en 2000.

Il se fit proclamer Chef de l�Etat, fit arr�ter et jeter son pr�d�cesseur en prison et le fit condamner � quinze ann�es de prison, pour avoir tent� de cr�er un parti politique, le PDR-Ubuyanja, soup�onn� de vouloir le d�fier lors des �lections g�n�rales projet�es en 2003. Il r�cup�ra la direction du PSD, apr�s avoir jet� en prison et condamn� � douze ans fermes son Pr�sident Charles Ntakirutinka. Il orchestra la dissolution du MDR, principal parti d�opposition sous l�ancien r�gime, dont une aile avait vaille que vaille particip� aux institutions de transition, refusa d�agr�er l�ADEP-Amizero, le parti que ses dirigeants tent�rent de faire enregistrer afin de participer aux �lections et jeta en prison le Dr Th�oneste Niyitegeka, ex-candidat aux �lections pr�sidentielles de 2003.

Sept ann�es apr�s, Paul Kagame a remis le couvert. Il a organis� l�enl�vement de l�opposant et rescap� D�o Mushayidi au Burundi et l�a jet� en prison. Il refuse l�existence de tout parti politique d�opposition et ne tol�re que des satellites de son mouvement, le FPR-Inkotanyi. Il a orchestr� un putsch contre le seul parti ind�pendant agr��, le Parti Social-Imberakuri et demand� des poursuites judiciaires contre son Pr�sident Bernard Ntaganda. Il a refus� � huit reprises la tenue du Congr�s constitutif du Parti D�mocratique des Verts du Rwanda et a tent� sans succ�s de renverser son Pr�sident Int�rimaire, Frank Habineza. Il a refus� � cinq reprises la tenue du congr�s constitutif du principal parti d�opposition, les FDU-Inkingi et engag� des poursuites judiciaires contre leur Pr�sidente Victoire Ingabire Umuhoza et son avocat Peter Erlinder.

Arr�t�e le 21 avril 2010 puis remise en libert� provisoire le lendemain, la Pr�sidente des FDU-Inkingi ne peut pas quitter le Rwanda, ni la capitale, Kigali. Le pouvoir va jusqu�� lui interdire de parler � la presse ou de s�exprimer de quelque mani�re que ce soit.
Dans une interview au journal ougandais � The Monitor �, Paul Kagame vient de r�v�ler � l�opinion qu�il a eu les �l�ments de son dossier judiciaire et a annonc� ce que sa justice aux ordres compte faire : la jeter en prison � pour un moment �.
Son procureur g�n�ral Martin Ngoga avait pr�c�demment �galement annonc� au journal progouvernemental � The New Times � l�intention du pouvoir de bannir les FDU-Inkingi. Quant � son avocat Peter Erlinder, il a �t� arr�t� ce vendredi 28 mai 2010 pour � n�gation du g�nocide �.

Proc�dant � une accusation en miroir, au lieu de s�expliquer devant la justice internationale pour son implication dans l�attentat qui a emport� la vie de citoyens fran�ais et d�clench� le g�nocide et au lieu de faciliter la comparution devant la justice fran�aise ou la justice espagnole de ses collaborateurs mis en cause dans l�attentat et dans les crimes contre l�humanit� commis en RDC, Paul Kagame a pr�f�r� rompre les relations diplomatiques avec la France en 2006 et commander des rapports l�absolvant de toute responsabilit� � une commission � charg�e de r�unir les preuves de l�implication de la France dans le g�nocide � et � un � Comit� d�Experts Ind�pendants � pour enqu�ter sur l�attentat du 6 avril 1994 dont tous les membres ont �t� nomm�s par son gouvernement.

Jouant au jeu pu�ril du chantage pour punir la France de son soutien � l�ancien r�gime, Paul Kagame tourna le dos � l�Organisation de la Francophonie, d�cr�ta l�anglais, jusque-l� parl� uniquement par l�infime minorit� d�anciens r�fugi�s d�Afrique de l�Est qui domine le pays, langue unique d�enseignement dans un pays dont l��lite utilise le fran�ais depuis pr�s d�un si�cle, courtisa et finit par mettre le Rwanda dans le lit du � Commonwealth � en 2009.

Paul Kagame vient � Paris, alors m�me que son arm�e, jadis tant vant�e par ses mentors pour sa pr�tendue unit� et sa discipline, est fractur�e et secou�e par des tensions qui ont men� la quasi-totalit� de ses commandants historiques, soit au cimeti�re, soit en exil, soit en prison, soit � la retraite forc�e pour les plus chanceux.

Tel est l�homme pour qui la R�publique fran�aise s�appr�te � d�rouler le tapis rouge, � d�ployer la garde r�publicaine et � pr�senter les honneurs dus � un Chef d�Etat.

La manifestation organis�e � Paris en ce jour a pour but de d�noncer cette mauvaise farce. La place de Paul Kagame n�est pas � la tribune du Sommet des Chefs d�Etats d�Afrique et de France, sommet auquel il vient participer � Nice. Sa place est dans un tribunal international puisque les juridictions nationales, ne peuvent le poursuivre pour ses crimes tant qu�il est Chef d�Etat en exercice.

Nous demandons au Peuple fran�ais et � la R�publique fran�aise de soutenir

  • la lib�ration de tous les prisonniers politiques rwandais et de l�avocat Peter Erlinder,
  • le report des �lections pr�sidentielles pr�vues le 9 ao�t 2010,
  • l�autorisation de la tenue des congr�s constitutifs du Parti d�mocratique des Verts et des Forces d�mocratiques unifi�es,
  • la fin de l�ing�rence dans la gestion du Parti social,
  • la fin du harc�lement des opposants et de la presse ind�pendante,
  • la fin de l�instrumentalisation des m�dias d�Etat
  • et la mise en place d�une commission �lectorale ind�pendante.

Fait � Paris, le 29 mai 2010.

Pour le Comit� de Soutien aux FDU-Inkingi
Eug�ne NDAHAYO.
Pr�sident.

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mai 31, 2010   1 Comment

D�claration du Rwanda � propos de l’arrestation de l’avocat am�ricain Peter Erlinder


Correction!
Le Professor Peter Erlinder est entr� au Rwanda le Dimanche 23 Mai 2010 et non le 27 Mai comme indiqu� dans cette d�claration!

Kigali – Un avocat am�ricain, C. Peter Erlinder, affirmant participer � la d�fense de Victoire Ingabire, est entr� au Rwanda le 27 mai 2010, et le jour suivant, le 28 mai, a �t� arr�t� par les autorit�s en application des lois du pays sur l’id�ologie g�nocidaire.
Mme Ingabire est accus�e d’avoir des liens avec le FDLR, groupe plac� par les Nations Unies sur la liste officielle des groupes terroristes et qui milite pour le recommencement du g�nocide rwandais auquel il a �t� mis un terme en 1994.

Selon Martin Ngoga, le procureur g�n�ral du Rwanda : � La violation impudente de ces lois s’impose comme une �vidence.
Il s’est continuellement engag� dans des th�ories du complot et dans la n�gation de la r�alit� entourant les circonstances du g�nocide.
Il r�pand depuis de nombreuses ann�es cette fiction dangereuse et fauss�e.
Le fait d’entrer au Rwanda a �t� un acte ehont� de provocation, �tant donn� que M. Erlinder doit clairement comprendre qu’il se trouve en violation des lois de notre pays.
�

� M. Erlinder et Mme Ingabire affirment que leur intention est de soutenir la candidature d’opposition de cette derni�re aux �lections pr�sidentielles �, a d�clar� Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires �trang�res et porte-parole du gouvernement.
� Toutefois, la candidature de Mme Ingabire n’est pas enregistr�e. Qui plus est, les actions et d�clarations provocatrices venant de sa personne et de celle de M. Erlinder ressemblent davantage � un stratag�me de relations publiques au grand jour qu’� un s�rieux effort de s’engager dans une �lection ou dans un d�bat sur la d�mocratie.
En soi, cette action serait d�j� affligeante, mais elle est particuli�rement perturbante parce qu’elle est susceptible de mettre en cause la l�gitimit� du processus �lectoral du Rwanda. �

Le Rwanda a v�cu un g�nocide sanguinaire dans les ann�es 1990.
Le redressement du pays, qui a �t� une r�ussite �norme, s’est en partie fond� sur l’assurance que les types de propagande et de sous-entendus inconscients qui ont contribu� � provoquer le g�nocide ne pourront jamais �tre r�p�t�s.
� l’instar de ses homologues europ�ens, qui ont adopt� des principes juridiques visant � s’assurer qu’il n’y aura jamais de r�p�tition de l’holocauste, le Rwanda a adopt� des lois similaires.

� Malheureusement, ceux qui recherchent la publicit� de fa�on intempestive, ainsi que les n�gationnistes du g�nocide, sont en train d’utiliser le processus �lectoral prochain pour avancer leurs objectifs, en faisant peu de cas du mal �norme qu’ils peuvent causer �, a poursuivi Mme Mushikiwabo.

� Notre but n’est pas d’�touffer les points de vue oppos�s et la libert� de parole. Il est de prot�ger la s�curit�, la s�ret� et l’int�grit� du processus �lectoral d�mocratique du Rwanda.
Ceux qui sont � la recherche de publicit� et les n�gationnistes du g�nocide qui se livrent � des op�rations publicitaires ne font rien pour promouvoir la stabilit� du Rwanda.
Au lieu de cela, ils d�stabilisent le pays pour leur profit personnel.
Nous sommes convaincus que les actions de M. Erlinder pourraient avoir pr�cis�ment cet effet.
Plut�t que de laisser les gens t�moigner des progr�s r�alis�s au Rwanda, on leur pr�sente au lieu de cela un �cran de fum�e qui n’est en rien ancr� dans la r�alit� du Rwanda et de la vie quotidienne de ses citoyens. �

� Les affirmations de M. Erlinder selon lesquelles il est ici pour participer � la d�fense de Victoire Ingabire ne r�sistent pas � un examen minutieux �, a d�clar� Mme Mushikiwabo.
� Il n’est pas inscrit pour exercer la profession d’avocat au Rwanda, et il n’a fait aucune d�marche en ce sens.
Il est clair pour tout observateur qu’il n’est pas du tout ici pour exercer sa profession d’avocat, mais pour faire sa propre promotion et celle de ses causes dangereuses.
Nous sommes d’avis que M. Erlinder est un th�oricien du complot qui cherche sciemment � promouvoir ses vues extr�mistes sur le sol rwandais — et nous ne le permettrons pas.
Nous comprenons que les activistes des droits de l’homme form�s � l’�cole de la D�claration des droits des �tats-Unis puissent trouver ceci contestable. Cependant, pour les Rwandais — form�s � l’�cole de la trag�die du g�nocide de 1994 et qui aspirent tr�s fortement � la paix, l’arrestation de M. Erlinder est un acte de justice. �

Contact:
R�publique du Rwanda
Louise Mushikiwabo, +250 78830 5218
Bureau de la porte-parole du gouvernement
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mai 31, 2010   1 Comment